The White Stripes
Icky Thump |
Label :
XL |
||||
Après un Get Me Behind Satan qui a plus déçu une bonne partie du public des bandes blanches et après un très bon album avec les Raconteurs suivi d'une gigantesque tournée, Jack White et sa comparse Meg reviennent en 2007 avec cet album, qui pourra décevoir certains fans, mais sûrement réconcilier les déçus de Get Me Behind Satan.
On n'a pas à faire ici à un retour aux sources, ni à une persistance, on a le droit à un album... différent. Même si il y'a toujours un côté primaire dans l'album, celui-ci se trouve en fait plus expérimental que les précédents, avec des claviers sonnant comme des instruments celtiques dans "Icky Thump", "St. Andrew (the Battle Is In The Air)", des trompettes dans "Conquest"... Un arsenal bien plus développé qui peut néanmoins nous faire questionner sur l'avenir live de l'album.
L'album commence avec "Icky Thump", single qui propose une rythmique martiale (comme sur le reste de l'album d'ailleurs), ainsi qu'un riff lourd, puis une envolée avec des riffs bien ficelés à la Led Zeppelin, une sorte de Moby Dick version hopital psychiatrique. La deuxième chanson, "You Don't Know What Love Is (You Just Do As You're Told)" est une chanson Pop moins pesante que la précédente, tube potentiel évoquant Get Me Behind Satan ou encore les Raconteurs.
Le reste de l'album contient des morceaux de très bonne facture, passant de la musique folklorique à la Led Zeppelin (album Led Zeppelin III) avec "Prickly Thorn, But Sweetly Worn", au rock pur et dur, proche du metal avec "Little Cream Soda". L'album se termine sur "Effect And Cause", ballade folk-country qui rappelle les inspirations Dylanesques de Jack White, ainsi que certaines chansons des précédents albums du duo de Détroit.
Album à mi-chemin entre le rock lourd de Detroit (les inspirations stoogiennes y étant par contre moins claires que sur les 4 premiers albums) et le sens du riff d'un Jimmy Page, cet album ne pourras pas plaire à tout le monde, son avenir commercial reste incertain... Néanmoins, il s'agit ni plus ni moins d'une plongée dans les tréfonds de l'esprit de Jack White, un album d'une éclatante pénombre, peut-être leur album le plus personnel, en tout cas sûrement le meilleur.
On n'a pas à faire ici à un retour aux sources, ni à une persistance, on a le droit à un album... différent. Même si il y'a toujours un côté primaire dans l'album, celui-ci se trouve en fait plus expérimental que les précédents, avec des claviers sonnant comme des instruments celtiques dans "Icky Thump", "St. Andrew (the Battle Is In The Air)", des trompettes dans "Conquest"... Un arsenal bien plus développé qui peut néanmoins nous faire questionner sur l'avenir live de l'album.
L'album commence avec "Icky Thump", single qui propose une rythmique martiale (comme sur le reste de l'album d'ailleurs), ainsi qu'un riff lourd, puis une envolée avec des riffs bien ficelés à la Led Zeppelin, une sorte de Moby Dick version hopital psychiatrique. La deuxième chanson, "You Don't Know What Love Is (You Just Do As You're Told)" est une chanson Pop moins pesante que la précédente, tube potentiel évoquant Get Me Behind Satan ou encore les Raconteurs.
Le reste de l'album contient des morceaux de très bonne facture, passant de la musique folklorique à la Led Zeppelin (album Led Zeppelin III) avec "Prickly Thorn, But Sweetly Worn", au rock pur et dur, proche du metal avec "Little Cream Soda". L'album se termine sur "Effect And Cause", ballade folk-country qui rappelle les inspirations Dylanesques de Jack White, ainsi que certaines chansons des précédents albums du duo de Détroit.
Album à mi-chemin entre le rock lourd de Detroit (les inspirations stoogiennes y étant par contre moins claires que sur les 4 premiers albums) et le sens du riff d'un Jimmy Page, cet album ne pourras pas plaire à tout le monde, son avenir commercial reste incertain... Néanmoins, il s'agit ni plus ni moins d'une plongée dans les tréfonds de l'esprit de Jack White, un album d'une éclatante pénombre, peut-être leur album le plus personnel, en tout cas sûrement le meilleur.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par DrJekyll |
Posté le 15 octobre 2007 à 12 h 09 |
Que dire de ce nouvel album?
Première écoute : Ouah ! Jamais un album des White Stripes n'avait sonné aussi bien dès la première écoute ! Jack and Meg ont enfin donné une certaine puissance à leur son, chose qui manquait cruellement dans "Get Behind Me Satan" ou même "Elephant". Les morceaux en ressortent grandis, plus impressionnants. On le voit avec les chansons "Icky Thump", "Conquest" ou "Little Cream Soda". The White Stripes sont de retour avec les grosses guitares et autres solos dévastateurs. A cela s'ajoute des chansons tubesques comme "I Don't Know What Love Is", très pop qui ravira le grand public mais aussi certains fans de la première heure (comme moi).
Jack puise toujours dans ses influences avec cet album. Morceaux Blues (Catch Hell Blues), folk-country (Cause and Effect) et même des morceaux avec de la cornemuse. Malgré tout, les deux chansons où figure cette cornemuse représentent peu d'intérêt. Ennuyant, peu original. Le point faible de l'album. A mon regard, j'ai plutôt affaire à un album de 10 chansons.
La force de cet album réside dans le fait que Jack a enregistré des "classiques" mais aussi des nouveautés avec le point fort de l'album qu'est " I'm Slowly Turning Into You". Cette song apporte un vent de fraîcheur dans la discographie des Stripes.
Voilà, The White Stripes étaient attendus au tournant après un album jugé décevant par beaucoup de critiques. Ils s'en sortent très très bien. Et quand on les voit sur scène au Zénith de Paris, on ne peut que dire : bravo et merci!
Première écoute : Ouah ! Jamais un album des White Stripes n'avait sonné aussi bien dès la première écoute ! Jack and Meg ont enfin donné une certaine puissance à leur son, chose qui manquait cruellement dans "Get Behind Me Satan" ou même "Elephant". Les morceaux en ressortent grandis, plus impressionnants. On le voit avec les chansons "Icky Thump", "Conquest" ou "Little Cream Soda". The White Stripes sont de retour avec les grosses guitares et autres solos dévastateurs. A cela s'ajoute des chansons tubesques comme "I Don't Know What Love Is", très pop qui ravira le grand public mais aussi certains fans de la première heure (comme moi).
Jack puise toujours dans ses influences avec cet album. Morceaux Blues (Catch Hell Blues), folk-country (Cause and Effect) et même des morceaux avec de la cornemuse. Malgré tout, les deux chansons où figure cette cornemuse représentent peu d'intérêt. Ennuyant, peu original. Le point faible de l'album. A mon regard, j'ai plutôt affaire à un album de 10 chansons.
La force de cet album réside dans le fait que Jack a enregistré des "classiques" mais aussi des nouveautés avec le point fort de l'album qu'est " I'm Slowly Turning Into You". Cette song apporte un vent de fraîcheur dans la discographie des Stripes.
Voilà, The White Stripes étaient attendus au tournant après un album jugé décevant par beaucoup de critiques. Ils s'en sortent très très bien. Et quand on les voit sur scène au Zénith de Paris, on ne peut que dire : bravo et merci!
Très bon 16/20
Posté le 01 novembre 2007 à 20 h 14 |
Depuis Elephant et "Seven Nation Army" The White Stripes sont les nouveaux champions du rock, à l'alpha et l'oméga du bon goût, adûlés autant par les vieux briscards du binaire que par les p'tits jeunes découvrant le genre. Et tant mieux d'ailleurs même si on pourra rechigner et grommeler (moi même je reste convaincu que leur meilleur album reste leur tout premier) et ruminer en disant qu'Elephant n'est pas si extraordinaire que cela, que Get Behind Me Satan inachevé, etc... Il n'en empêche, on ne peut que se réjouir de voir un groupe de rock de bonne qualité faire l'unanimité. Et c'est donc avec une moite excitation qu'on attendait leur retour, cet Icky Thump.
Un single sort, on frémit, on tique, on force l'écoute et c'est sans trop savoir quoi penser qu'on découvre ce nouvel album. Premier constat, Jack s'est trouvé un nouveau son de guitare. Un bon, très bon même. Plus sale, puissant, un son 'zeppelinien' qui décrasse bien les oreilles ! Et ? Euh ben attendez je cherche... Ah le riff de "Rag & Bone" est très bien. Le morceau titre aussi, même si un peu lassant sur à la longue. Et puis à 1m24 la chanson truc y'a un passage vraiment bon ! Et sur celle aussi, tu laisse passer les 2 premières minutes, y'a un truc qui pète bien. Et l'intro de ce morceau est cool. Et ? Ben c'est tout je crois bien...
Voilà le souci, comme Jack s'est trouvé un nouveau son il tourne autour, trouve un bon riff, le travaille un peu et commence à faire quelque chose qui ressemble à de l'impro sans vraiment faire rien de renversant. Le jackie recycle son minimalisme sur pas mal de morceaux mais un nouveau son ne fait pas de nouvelles chansons ! On a au mieux une impression de déjà entendue, au pire un franc dégoût, preuves en sont ces grands moments de n'importe quoi comme cette niaiserie country pop de "You Don't Know What Love Is (You Just Do As You're Told)" ou le folklore plus que foireux du duo "Prickly Thorn, But Sweetly Worn"/"St. Andrew (This Battle Is In The Air)", grands moments de rire jaune. Au chapitre des somnifères notons aussi les ballades blues "300 M.P.H. Torrential Outpour Blues" et "Catch Hell Blues", aussi insipides qu'un album de Bowie dans les années 80. Et n'oublions pas ces "Conquest" ou "Little Cream Soda", chansons qui auraient pu être bonnes si Jack n'avait pas fait la moitié du boulot, torchant la finition, la petite différence entre un tube potentiel et un gros 'bof'. Même des morceaux de rock primaires type "Bone Broke" semblent souffrir d'un je sais quoi dérangeant.
Quelques explications possibles. Soit le nouveau son de Jack l'a aveuglé et il a oublié les compos en routes et dans ce cas ce n'est que partie remise. Néanmoins étant encensé par à peu toute la presse/websphère/médias de tous poils j'émets quelques doutes à un changement de politique du gus. Hypothèse qui me semble déjà plus plausible, le gars arrive en fin de course. Ca se sentait déjà depuis Elephant. Ce dernier n'est pas un mauvais album, oh là non mais par rapport à White Blood Cells il y a déjà une baisse de régime. Baisse de régime confirmée par le très inégal Get Behind Me Satan. Ce retour aux choses plus 'traditionnelles' avec Icky Thump manque de souffle, de fraîcheur, très peu de chansons (voir aucune) sont vraiment convaincantes. Et le problème c'est que ce nouveau souffle nécessaire au groupe risque de ne pas venir de l'intérieur, Jack est en roue libre et ce n'est pas Meg qui va peser dans la balance ! Il manque à Jack de l'émulation, de l'opposition, de l'altérité, de nouvelles idées, du sang neuf! Page avait Plant, Richards avait Jagger, Lennon avait Macca, Angus Young avait Bon Scott, Jack White a... Personne. Et faute de pouvoir se renouveler ou au moins trouver quelqu'un pour le recadrer, s'entre aider, apporter de nouvelles idées et pouvoir faire des albums pleinement neufs Jack s'essouffle et offre un album bien fade... Dommage.
Un single sort, on frémit, on tique, on force l'écoute et c'est sans trop savoir quoi penser qu'on découvre ce nouvel album. Premier constat, Jack s'est trouvé un nouveau son de guitare. Un bon, très bon même. Plus sale, puissant, un son 'zeppelinien' qui décrasse bien les oreilles ! Et ? Euh ben attendez je cherche... Ah le riff de "Rag & Bone" est très bien. Le morceau titre aussi, même si un peu lassant sur à la longue. Et puis à 1m24 la chanson truc y'a un passage vraiment bon ! Et sur celle aussi, tu laisse passer les 2 premières minutes, y'a un truc qui pète bien. Et l'intro de ce morceau est cool. Et ? Ben c'est tout je crois bien...
Voilà le souci, comme Jack s'est trouvé un nouveau son il tourne autour, trouve un bon riff, le travaille un peu et commence à faire quelque chose qui ressemble à de l'impro sans vraiment faire rien de renversant. Le jackie recycle son minimalisme sur pas mal de morceaux mais un nouveau son ne fait pas de nouvelles chansons ! On a au mieux une impression de déjà entendue, au pire un franc dégoût, preuves en sont ces grands moments de n'importe quoi comme cette niaiserie country pop de "You Don't Know What Love Is (You Just Do As You're Told)" ou le folklore plus que foireux du duo "Prickly Thorn, But Sweetly Worn"/"St. Andrew (This Battle Is In The Air)", grands moments de rire jaune. Au chapitre des somnifères notons aussi les ballades blues "300 M.P.H. Torrential Outpour Blues" et "Catch Hell Blues", aussi insipides qu'un album de Bowie dans les années 80. Et n'oublions pas ces "Conquest" ou "Little Cream Soda", chansons qui auraient pu être bonnes si Jack n'avait pas fait la moitié du boulot, torchant la finition, la petite différence entre un tube potentiel et un gros 'bof'. Même des morceaux de rock primaires type "Bone Broke" semblent souffrir d'un je sais quoi dérangeant.
Quelques explications possibles. Soit le nouveau son de Jack l'a aveuglé et il a oublié les compos en routes et dans ce cas ce n'est que partie remise. Néanmoins étant encensé par à peu toute la presse/websphère/médias de tous poils j'émets quelques doutes à un changement de politique du gus. Hypothèse qui me semble déjà plus plausible, le gars arrive en fin de course. Ca se sentait déjà depuis Elephant. Ce dernier n'est pas un mauvais album, oh là non mais par rapport à White Blood Cells il y a déjà une baisse de régime. Baisse de régime confirmée par le très inégal Get Behind Me Satan. Ce retour aux choses plus 'traditionnelles' avec Icky Thump manque de souffle, de fraîcheur, très peu de chansons (voir aucune) sont vraiment convaincantes. Et le problème c'est que ce nouveau souffle nécessaire au groupe risque de ne pas venir de l'intérieur, Jack est en roue libre et ce n'est pas Meg qui va peser dans la balance ! Il manque à Jack de l'émulation, de l'opposition, de l'altérité, de nouvelles idées, du sang neuf! Page avait Plant, Richards avait Jagger, Lennon avait Macca, Angus Young avait Bon Scott, Jack White a... Personne. Et faute de pouvoir se renouveler ou au moins trouver quelqu'un pour le recadrer, s'entre aider, apporter de nouvelles idées et pouvoir faire des albums pleinement neufs Jack s'essouffle et offre un album bien fade... Dommage.
Sans intérêt 8/20
Posté le 26 avril 2008 à 11 h 55 |
Il y'a des albums très efficaces, mais qui ne durent pas (pensez, au hasard, aux Klaxons) ; il y'a des albums efficaces, évidents, qui durent (Nevermind de Nirvana) ; et il y'a ces albums qui, sûrement, sont ceux qui laissent la marque la plus tenace dans l'épiderme de celui qui aura appris à les aimer. Ces albums à l'abord antipathique, à la mine moqueuse. Ces albums qu'il faut apprivoiser et qui, une fois la chose faite, vous suivent pour toute la vie. Icky Thump des White Stripes fait partie de ceux-là.
Et pourtant, avant la première écoute, difficile de trouver plus aguicheur que cet animal là. Un White Stripes qui, après les expérimentations de Get Behind Me Satan, marque un retour aux guitares, au rock sévère, à l'électricité, au blues crade du début. Et comment résister à l'objet en lui-même ? Cette pochette magnifique, en noir et blanc, qui laisse déjà deviner du bloc opaque de rage et de frissons que contient le disque... Oui, mais. On s'attend à un nouveau Elephant. Dur, massif, mais mélodique, imparable. Avec des chansons qui restent et que l'on fredonne ("I Just Don't Know What To Do With Myself", et ne parlons même pas du hit monumental "Seven Nation Army"). Et en faisant tourner le disque dans la platine, on entend d'abord ce premier single, "Icky Thump", pile dans la lignée du simple de l'album précédent, percutant, incisif, mais pas le choc de "Seven Nation Army". Néanmoins, les sons suraigus qui s'échappent d'un instrument difficile à identifier (guitare ? clavier ? cornemuse ?) donne un côté expérimental et fou au morceau, qualités fort appréciables. Puis arrive le morceau suivant, deuxième single potentiel, "You Don't Know What Love Is". Mince, on dirait que Jack White tente de refaire un Elephant mais n'y parvient pas. La chanson est presque agaçante, mis à part le solo final, exceptionnel, la définition même de l'électricité. Cela rattrape un peu la déception. Mais la suite. Le troisième titre rappel l'album précédent, pas assez électrique. "Conquest" est un électrochoc, efficace, cinglé, mélodieux et costaud à la fois, parfait. Seulement, la suite est difficile, entre les morceaux basés sur un simple riff, sans vraie mélodies, des paroles plus souvent parlées que chantées, et ceux qui vont chercher du côté des chansons folkloriques zeppeliniennes ; le morceau qui se dégage le plus est le final, plus country que rock : le chant euphorique de jack White fait mouche. Mais comment se cacher cette déception ? L'album a l'air raté... Seulement, une intuition, un charme, une envie mystérieuse de réécouter la galette nous pousse à la passer en boucle dans la voiture. Et là, après cinq ou six écoutes, on comprend. Par la peau. Le blues splendide du troisième morceau, avec ses explosions de batterie, le délire et la rage, la folie de tous ces morceaux soutenus par un simple riff. "Little Cream Soda" et "Rag And Bone" se suivent et ne laissent pas de répit à notre chair de poule. Si la tête a du mal à comprendre pourquoi ça marche, d'où vient ce plaisir inexplicable, notre épiderme nous crie que c'est foutrement bon. À peine fait-on une pause mélodique avec "A Martyr For My Love For You" que nous achève le monstrueux "Catch Hell Blues", l'un des morceaux les plus déments du duo. Le blues, les cris, l'électricité (Dieu, ce son de guitare !). Les solos, presque à côtés de la plaque, comme seul Jack White sait les faire, nous traversent et nous déchirent dans l'euphorie la plus sauvage, comme incontrôlables, véloces et précis, des éclairs, un orage torrentiel. Là on abandonne, on se rend à la nouvelle évidence : les White Stripes on sorti leur meilleur album à ce jour. Et un nouveau classique. Heureusement qu'on n'a pas laissé tomber ce disque après la première écoute. Pauvres de ceux qui ne l'entendront jamais vraiment...
Et pourtant, avant la première écoute, difficile de trouver plus aguicheur que cet animal là. Un White Stripes qui, après les expérimentations de Get Behind Me Satan, marque un retour aux guitares, au rock sévère, à l'électricité, au blues crade du début. Et comment résister à l'objet en lui-même ? Cette pochette magnifique, en noir et blanc, qui laisse déjà deviner du bloc opaque de rage et de frissons que contient le disque... Oui, mais. On s'attend à un nouveau Elephant. Dur, massif, mais mélodique, imparable. Avec des chansons qui restent et que l'on fredonne ("I Just Don't Know What To Do With Myself", et ne parlons même pas du hit monumental "Seven Nation Army"). Et en faisant tourner le disque dans la platine, on entend d'abord ce premier single, "Icky Thump", pile dans la lignée du simple de l'album précédent, percutant, incisif, mais pas le choc de "Seven Nation Army". Néanmoins, les sons suraigus qui s'échappent d'un instrument difficile à identifier (guitare ? clavier ? cornemuse ?) donne un côté expérimental et fou au morceau, qualités fort appréciables. Puis arrive le morceau suivant, deuxième single potentiel, "You Don't Know What Love Is". Mince, on dirait que Jack White tente de refaire un Elephant mais n'y parvient pas. La chanson est presque agaçante, mis à part le solo final, exceptionnel, la définition même de l'électricité. Cela rattrape un peu la déception. Mais la suite. Le troisième titre rappel l'album précédent, pas assez électrique. "Conquest" est un électrochoc, efficace, cinglé, mélodieux et costaud à la fois, parfait. Seulement, la suite est difficile, entre les morceaux basés sur un simple riff, sans vraie mélodies, des paroles plus souvent parlées que chantées, et ceux qui vont chercher du côté des chansons folkloriques zeppeliniennes ; le morceau qui se dégage le plus est le final, plus country que rock : le chant euphorique de jack White fait mouche. Mais comment se cacher cette déception ? L'album a l'air raté... Seulement, une intuition, un charme, une envie mystérieuse de réécouter la galette nous pousse à la passer en boucle dans la voiture. Et là, après cinq ou six écoutes, on comprend. Par la peau. Le blues splendide du troisième morceau, avec ses explosions de batterie, le délire et la rage, la folie de tous ces morceaux soutenus par un simple riff. "Little Cream Soda" et "Rag And Bone" se suivent et ne laissent pas de répit à notre chair de poule. Si la tête a du mal à comprendre pourquoi ça marche, d'où vient ce plaisir inexplicable, notre épiderme nous crie que c'est foutrement bon. À peine fait-on une pause mélodique avec "A Martyr For My Love For You" que nous achève le monstrueux "Catch Hell Blues", l'un des morceaux les plus déments du duo. Le blues, les cris, l'électricité (Dieu, ce son de guitare !). Les solos, presque à côtés de la plaque, comme seul Jack White sait les faire, nous traversent et nous déchirent dans l'euphorie la plus sauvage, comme incontrôlables, véloces et précis, des éclairs, un orage torrentiel. Là on abandonne, on se rend à la nouvelle évidence : les White Stripes on sorti leur meilleur album à ce jour. Et un nouveau classique. Heureusement qu'on n'a pas laissé tomber ce disque après la première écoute. Pauvres de ceux qui ne l'entendront jamais vraiment...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 18 juillet 2008 à 15 h 31 |
Bon allez il serait peut-être temps d'avouer, même si on a une mauvaise foi hors du commun, que les White Stripes sont excellents.
Ni une révolution, ni une réincarnation. Des putains de bons !
Icky Thump :
Ca commence à trembler... Cette marche rouge et noire qui ne cesse de faire remuer notre derrière enflammé. "Icky Thump" c'est un de ces hymnes furieux, metissé et terriblement bien foutu qui nous fait volontiers dire "lalalalalalalala" en concert. Sautillons mes enfants ! Ecoutez ce clavier. Ca fait du bien d'entendre un début d'album comme celui-ci à une époque où tout commence à se ressembler.
Ah!? Qu'est-ce que ceci? Tu ne sais pas ce qu'est l'amour... Non je dois pas bien savoir... J'avais pas encore entendu ce genre de truc chez mes petites rayures d'amour. On savoure.
Une petite chanson schizophrène le temps de rejoindre le mexique.
"Cooooooooonnquessssst"! C'est quoi ce truc!!! Le genre de grand délire qui, forcément, devient culte. Ca déménage, c'est insolent, c'est drôle , c'est excellent, c'est The White Stripes et le taureau... C'est nous!
On enchaîne sans concessions, pas le temps de respirer, mais trois bonnes minutes pour se détruire les os en bondissant partout. Et tout un album pour se rendre compte que la terre n'est faite que de trois couleurs. En rayures bien sûr.
On atterit... On est où? En tout cas on voyage . LaïlilaïlilaïOOOO! Chanson sympathique mais c'est la suite qui déménage.
La bataille est dans les airs. On veut bien le croire! Car je ne sais pas ce que nos deux gus ont fumé mais ils sont trés loin, trés trés loin... Qu'importe c'est jouissif alors on pogote en rigolant comme un pauv' con.
Mais là ça devient violent. On rigole plus. On sort le gros son de gratte. Ca marche, on accroche sans problèmes.
Bon, il faut vous avouer quelque chose... Ces deux personnes sont des dieux. "Rag and Bone". Un troupeau d'éléphant en tutu rouge vient nous faire son ballet symphonique et devastateur. Chef d'orchestre : Jack White. Chorégraphe : Meg White. Des zèbres, des pandas, des marsouins... Tout!!! Un pogo putain!
A celui qui crachera sur Meg: Bouge ton cul sur la grosse caisse et tais-toi ! On s'en tape qu'elle ne sache pas jouer. Vive le Poum Pa Power. Cette femme est une tueuse.
Notre petite chanson schizophrène habituelle. "I'm Slowly Turning Into You".
Qu'est ce que vous voulez que je vous dise. C'est incroyable c'est tout.
"Catch Hell Blues" est une chanson parfaite, mais elle prend toute son ampleur en concert.
-- Il suffit d'imaginer: c'est la fin d'"I Think I Smell A Rat". Silence. Jack prend une autre guitare. Et commence à se taper un ptit solo recourbé sur sa gratte. L'album n'est pas encore sorti, personne ne reconnait. Et puis d'un seul coup... PoumPoum... Double coup de grosse caisse à en faire trembler Paris. Tout le monde se regarde les yeux exorbités, la bave qui commence à couler au coin d'une lèvre. (C'est aussi pour ça qu'on aime Meg: elle annonce les rejouissances). La grosse caisse recommence. Quelques petits cris de jouissance et des frissons se font sentir en imaginant la suite. Et lorsque ça part... terrrrrible. Trois morts au moins.
Car il faut savoir qu'on ne peut pas juger The White Stripes sans être passé une fois par un de leurs concerts. --
Bref.
C'est la fin. Un petite clôture sans surprise. Seul petit bémol de l'album quoique... c'est une sorte de tradition de finir sur ce genre de petites chansons vite oubliées mais desquelles, au final on ne peut plus se passer pour terminer un album de Las Rayas Blancas.
The White Stripes c'est notre péché mignon qui n'a rien perdu de sa saveur, et sait surprendre.
J'ai en mémoire Get Behind Me Satan, sûrement le meilleur, qui n'anonçait rien de ce sixième album. Et pourtant...
Icky Thump, un excellent cru. Comme tous les autres.
Ni une révolution, ni une réincarnation. Des putains de bons !
Icky Thump :
Ca commence à trembler... Cette marche rouge et noire qui ne cesse de faire remuer notre derrière enflammé. "Icky Thump" c'est un de ces hymnes furieux, metissé et terriblement bien foutu qui nous fait volontiers dire "lalalalalalalala" en concert. Sautillons mes enfants ! Ecoutez ce clavier. Ca fait du bien d'entendre un début d'album comme celui-ci à une époque où tout commence à se ressembler.
Ah!? Qu'est-ce que ceci? Tu ne sais pas ce qu'est l'amour... Non je dois pas bien savoir... J'avais pas encore entendu ce genre de truc chez mes petites rayures d'amour. On savoure.
Une petite chanson schizophrène le temps de rejoindre le mexique.
"Cooooooooonnquessssst"! C'est quoi ce truc!!! Le genre de grand délire qui, forcément, devient culte. Ca déménage, c'est insolent, c'est drôle , c'est excellent, c'est The White Stripes et le taureau... C'est nous!
On enchaîne sans concessions, pas le temps de respirer, mais trois bonnes minutes pour se détruire les os en bondissant partout. Et tout un album pour se rendre compte que la terre n'est faite que de trois couleurs. En rayures bien sûr.
On atterit... On est où? En tout cas on voyage . LaïlilaïlilaïOOOO! Chanson sympathique mais c'est la suite qui déménage.
La bataille est dans les airs. On veut bien le croire! Car je ne sais pas ce que nos deux gus ont fumé mais ils sont trés loin, trés trés loin... Qu'importe c'est jouissif alors on pogote en rigolant comme un pauv' con.
Mais là ça devient violent. On rigole plus. On sort le gros son de gratte. Ca marche, on accroche sans problèmes.
Bon, il faut vous avouer quelque chose... Ces deux personnes sont des dieux. "Rag and Bone". Un troupeau d'éléphant en tutu rouge vient nous faire son ballet symphonique et devastateur. Chef d'orchestre : Jack White. Chorégraphe : Meg White. Des zèbres, des pandas, des marsouins... Tout!!! Un pogo putain!
A celui qui crachera sur Meg: Bouge ton cul sur la grosse caisse et tais-toi ! On s'en tape qu'elle ne sache pas jouer. Vive le Poum Pa Power. Cette femme est une tueuse.
Notre petite chanson schizophrène habituelle. "I'm Slowly Turning Into You".
Qu'est ce que vous voulez que je vous dise. C'est incroyable c'est tout.
"Catch Hell Blues" est une chanson parfaite, mais elle prend toute son ampleur en concert.
-- Il suffit d'imaginer: c'est la fin d'"I Think I Smell A Rat". Silence. Jack prend une autre guitare. Et commence à se taper un ptit solo recourbé sur sa gratte. L'album n'est pas encore sorti, personne ne reconnait. Et puis d'un seul coup... PoumPoum... Double coup de grosse caisse à en faire trembler Paris. Tout le monde se regarde les yeux exorbités, la bave qui commence à couler au coin d'une lèvre. (C'est aussi pour ça qu'on aime Meg: elle annonce les rejouissances). La grosse caisse recommence. Quelques petits cris de jouissance et des frissons se font sentir en imaginant la suite. Et lorsque ça part... terrrrrible. Trois morts au moins.
Car il faut savoir qu'on ne peut pas juger The White Stripes sans être passé une fois par un de leurs concerts. --
Bref.
C'est la fin. Un petite clôture sans surprise. Seul petit bémol de l'album quoique... c'est une sorte de tradition de finir sur ce genre de petites chansons vite oubliées mais desquelles, au final on ne peut plus se passer pour terminer un album de Las Rayas Blancas.
The White Stripes c'est notre péché mignon qui n'a rien perdu de sa saveur, et sait surprendre.
J'ai en mémoire Get Behind Me Satan, sûrement le meilleur, qui n'anonçait rien de ce sixième album. Et pourtant...
Icky Thump, un excellent cru. Comme tous les autres.
Excellent ! 18/20
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