Fantômas
Suspended Animation |
Label :
Ipecac |
||||
Revoilà la clique de Mike Patton !
Après le glacial et ambiant Delirium Cordia, Fantômas revient avec un album méchamment teigneux.
C'est avril qui est à l'honneur. On fête l'anniversaire d' Ipecac, ainsi que le mois de la blague. 30 titres, un pour chaque jour, et encore une bonne tranche de rigolade avec les 4 fous furieux.
Une fois de plus, le packaging est irréprochable. On a le droit en plus de la galette à un calendrier à spirale signé Yoshitomo Nara. Alors on regarde les pages, on jette un œil curieux sur les dessins, tandis que tourne le disque.
Celui-ci rappelle le Fantômas première période, gorgé de titres courts et musclés. On passe du coq à l'âne sans que cela ne choque. C'est une sorte de patchwork musical, où de la musique de cartoons, des sonorités de jouets pour enfants et des riffs monstrueux s'entrechoquent violemment.
Patton ne chante quasiment jamais. Ce sont plutôt des borborygmes incompréhensibles, des onomatopées qui ajoutent à cette dimension inquiétante voire malsaine, la douceur enfantine étant mélangée à un métal des plus brutaux.
C'est donc toujours aussi barré, et çà fait plaisir ! King Buzzo balance ses riffs gras et nerveux, Trevor Dunn grossit l'ensemble par un son de basse ultra puissant, et Dave Lombardo massacre sa batterie comme à l'accoutumée. C'est une sorte de rock schyzo à forte tendance épileptique, qui nous tombe sur le scalp. Les sursauts arrivent sans crier gare, et l'on va de surprise en surprise, tourneboulé par le groupe, voire carrément manipulé.
Le son est splendide, et je ne saurais trop vous conseiller d'écouter ce Suspended Animation à plein volume. Fantômas fait ce qui lui plait, et ça lui réussit.
Le disque finit sur un morceau au riff trash, dont Buzzo a le secret. Cela dépote sévèrement, et ça nous laisse le cul parterre.
Le groupe profite de nous avoir assommé, pour ensuite nous glisser tranquillement dans une ambiance de mort profonde.
Comme le dit si bien Bugs Bunny : "What did you expect in an opera ? A happy ending ?".
Après le glacial et ambiant Delirium Cordia, Fantômas revient avec un album méchamment teigneux.
C'est avril qui est à l'honneur. On fête l'anniversaire d' Ipecac, ainsi que le mois de la blague. 30 titres, un pour chaque jour, et encore une bonne tranche de rigolade avec les 4 fous furieux.
Une fois de plus, le packaging est irréprochable. On a le droit en plus de la galette à un calendrier à spirale signé Yoshitomo Nara. Alors on regarde les pages, on jette un œil curieux sur les dessins, tandis que tourne le disque.
Celui-ci rappelle le Fantômas première période, gorgé de titres courts et musclés. On passe du coq à l'âne sans que cela ne choque. C'est une sorte de patchwork musical, où de la musique de cartoons, des sonorités de jouets pour enfants et des riffs monstrueux s'entrechoquent violemment.
Patton ne chante quasiment jamais. Ce sont plutôt des borborygmes incompréhensibles, des onomatopées qui ajoutent à cette dimension inquiétante voire malsaine, la douceur enfantine étant mélangée à un métal des plus brutaux.
C'est donc toujours aussi barré, et çà fait plaisir ! King Buzzo balance ses riffs gras et nerveux, Trevor Dunn grossit l'ensemble par un son de basse ultra puissant, et Dave Lombardo massacre sa batterie comme à l'accoutumée. C'est une sorte de rock schyzo à forte tendance épileptique, qui nous tombe sur le scalp. Les sursauts arrivent sans crier gare, et l'on va de surprise en surprise, tourneboulé par le groupe, voire carrément manipulé.
Le son est splendide, et je ne saurais trop vous conseiller d'écouter ce Suspended Animation à plein volume. Fantômas fait ce qui lui plait, et ça lui réussit.
Le disque finit sur un morceau au riff trash, dont Buzzo a le secret. Cela dépote sévèrement, et ça nous laisse le cul parterre.
Le groupe profite de nous avoir assommé, pour ensuite nous glisser tranquillement dans une ambiance de mort profonde.
Comme le dit si bien Bugs Bunny : "What did you expect in an opera ? A happy ending ?".
Excellent ! 18/20 | par Oneair |
Posté le 01 mars 2006 à 18 h 34 |
Après un Delirium Cordia extrêment angoissant et froid, la bande à Patton revient avec un disque complètement différent !!!
Au lieu d'une piste qui dure 1h15, on a le droit à 30 chansons dépassant rarement les 2 minutes, composées de riffs ultra violents mais aussi d'onomatopées d'enfants, de rythmes tribaux ou de bruits de jouets qui se croisent avec les borborygmes de Patton se servant presque de sa voix comme un instrument.
Le packaging est aussi très beau, reprèsentant le calendrier du mois d'avril avec chaque jour un dessin signé Yoshitomo Nara.
Toujours aussi barré, ces quatres malades iront loin.
Au lieu d'une piste qui dure 1h15, on a le droit à 30 chansons dépassant rarement les 2 minutes, composées de riffs ultra violents mais aussi d'onomatopées d'enfants, de rythmes tribaux ou de bruits de jouets qui se croisent avec les borborygmes de Patton se servant presque de sa voix comme un instrument.
Le packaging est aussi très beau, reprèsentant le calendrier du mois d'avril avec chaque jour un dessin signé Yoshitomo Nara.
Toujours aussi barré, ces quatres malades iront loin.
Excellent ! 18/20
Posté le 30 novembre 2006 à 11 h 23 |
Ranger un groupe comme Fantômas dans une catégorie n'est pas une chose simple. Ca commence avec les albums, eux mêmes inclassables, qui s'écoutent tous d'une traite sans laisser le temps à l'auditeur de souffler ou de se rassurer. L'univers de Fantômas, c'est la noirceur, l'humour, les dessins animés débiles, une salle de chirurgie dévastée, tant d'éléments divers apparemment incompatibles, mais que Mike Patton parvient à réunir dans Fantômas. Et c'est le dernier disque en date, Suspended Animation, qui sera au menu aujourd'hui.
Cet album transpire la comédie, la connerie, et l'énergie glauque. Je m'explique. Tout le long on a des sons de synthés étranges, des passages de dessins animés, des jouets d'enfants, tout cela intégrés dans un schéma qui s'oppose au schéma traditionnel si cher aux groupes pop : verse chorus verse. Une batterie très présente et très technique : il ne doit exister que peu de batteurs capables de faire ça. C'est énergique, c'est rapide, c'est fluide... bref c'est parfait. Dave Lombardo est décidément un des meilleurs batteurs métal de notre temps. Au niveau des cordes, la guitare de Buzz Osbourne et la basse de Trevor Dunn suivent des rythmiques allant du hardcore au métal corde par corde (je sais pas si dans Fantômas on peut parler d'arpège) qui suivent la batterie et qui s'accordent parfaitement avec les effets programmés par Patton. Un son lourd et gras, épais qui donne toute sa dimension à l'album. Mais Patton ne s'est pas contenté de composer toute la musique. Il nous a également gâté avec son chant, ou plutôt ses borborygmes débités à une vitesse folle, avec de temps quelques effets étranges ("08/04/2005").
30 titres allant de 30 secondes à 3 minutes : de quoi rendre fou n'importe quelle personne aux oreilles trop formatées. 30 titres pour 30 jours : un mois d'avril, une année. 2005. Comme d'habitude chez Ipecac, la pochette respecte le concept de l'album et nous offre un calendrier du mois d'avril à feuilleter pendant l'écoute. Etrange mais c'est ce qui fait à la fois la folie et le génie de Mike Patton.
Suspended Animation est une sorte de pièce montée avec pour thème l'enfance. On constate qu'une fois de plus Mike Patton a su tirer le meilleur des musiciens de Fantômas et nous livrer un album de bonne qualité. Un seul bémol et c'est là que la bat blesse : une trop grande ressemblance dans le style abordé avec le premier album (30 pistes très courtes). Mais la qualité de la musique, son originalité (avec les sons enfantins) et le packaging du disque nous font vite oublier cette ressemblance. On aime tout simplement et c'est ce qui rend Fantômas unique.
Cet album transpire la comédie, la connerie, et l'énergie glauque. Je m'explique. Tout le long on a des sons de synthés étranges, des passages de dessins animés, des jouets d'enfants, tout cela intégrés dans un schéma qui s'oppose au schéma traditionnel si cher aux groupes pop : verse chorus verse. Une batterie très présente et très technique : il ne doit exister que peu de batteurs capables de faire ça. C'est énergique, c'est rapide, c'est fluide... bref c'est parfait. Dave Lombardo est décidément un des meilleurs batteurs métal de notre temps. Au niveau des cordes, la guitare de Buzz Osbourne et la basse de Trevor Dunn suivent des rythmiques allant du hardcore au métal corde par corde (je sais pas si dans Fantômas on peut parler d'arpège) qui suivent la batterie et qui s'accordent parfaitement avec les effets programmés par Patton. Un son lourd et gras, épais qui donne toute sa dimension à l'album. Mais Patton ne s'est pas contenté de composer toute la musique. Il nous a également gâté avec son chant, ou plutôt ses borborygmes débités à une vitesse folle, avec de temps quelques effets étranges ("08/04/2005").
30 titres allant de 30 secondes à 3 minutes : de quoi rendre fou n'importe quelle personne aux oreilles trop formatées. 30 titres pour 30 jours : un mois d'avril, une année. 2005. Comme d'habitude chez Ipecac, la pochette respecte le concept de l'album et nous offre un calendrier du mois d'avril à feuilleter pendant l'écoute. Etrange mais c'est ce qui fait à la fois la folie et le génie de Mike Patton.
Suspended Animation est une sorte de pièce montée avec pour thème l'enfance. On constate qu'une fois de plus Mike Patton a su tirer le meilleur des musiciens de Fantômas et nous livrer un album de bonne qualité. Un seul bémol et c'est là que la bat blesse : une trop grande ressemblance dans le style abordé avec le premier album (30 pistes très courtes). Mais la qualité de la musique, son originalité (avec les sons enfantins) et le packaging du disque nous font vite oublier cette ressemblance. On aime tout simplement et c'est ce qui rend Fantômas unique.
Excellent ! 18/20
Posté le 23 janvier 2009 à 22 h 16 |
Fantomas est un Cross Over rassemblant Buzz Obsorne, chanteur / guitariste des Melvins, le génie Mike Patton (Faith No More, Mister Bungle, entre autre), Dave Lombardo ( batteur Slayer) et Trevor Dunn.
Le principe est simple mais efficace: des morceaux pouvant varier de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes, et mélangeant hardrock artisanal du trio guitare, batterie, basse, aux mixages de Mike Patton. L'une des particularités du groupe est de troquer toutes paroles à textes au profit d'onomatopés et autres hurlements. Le tout, dans une synchronisation parfaite.
Après trois premiers albums au style bien distinct, le groupe remet ça avec un tout nouvel univers. Mike Patton choisi pour thème les Toons, et autres animations clownesques dont celui-ci semble friant (on se souvient du magnifique album Clown de Mister Bungle).
La créativité du groupe, et plus particulièrement de Mike Patton va présenter l'album sous forme de calendrier du mois d'Avril 05, avec pour chaque jour, une chanson. Faites donc le calcul. C'est avec un album de pas moins de 30 pistes qui nous est proposé. Toutes d'une petite minute et n'excédant pas plus de 2 pour les plus longues (seule une piste en dure 3).
Voila le genre de concept original (et lofoque) que Mike Patton nous avait souvent habitué à proposer, et une fois encore, celui-ci fait mouche avec ce somptueux Suspended Animation. Le packaging en edition limitée est tout aussi décalé, présenté sous forme de calendrier illustré par le Japonais Yoshitomo Nara, avec pour chaque jour une illustration en rapport avec des coutumes issues de divers pays.
Musicalement, les amateurs de Fantomas ne seront pas débousolés, avec même certains anciens titres retravaillés. Pour les autres, n'ayant encore jamais découverts l'oeuvre de Mike Patton et ses compères, le choc risque d'être rude. Exit ici toute strucutre musicale dite classique (couplet, refrain, couplet). Vous ecouterez durant trois quart d'heure divers sons empreintés à des dessins animés, jeux videos, calés ou rajoutés à du bon gros Rock bien bourrin. Bordélique? A première vue oui, mais la qualité de synchronisation est telle, qu'on a affaire ici a de la véritable musique abstraite. L'impression de dispertion laisse rapidement place à la fascination d'une telle coordination entre les différents musciciens. Plus encore quand la musique s'emballe dans une chute vertigineuse, où tout s'enchaine dans une rapidité déconcertante, pour finalement s'arrêter dans la seconde qui suit. Une coordination quasi mécanique qui doit beaucoup à ce génie de Mike Patton, véritable Dj talentueux, capable aussi bien de produire des voix d'aliens se fondant à merveille dans du hardrock que d'y ajouter avec succes des sons improbables.
D'ailleurs, l'univers Toonesque demeure un choix d'autant plus judicieux qu'il renforce ce côté délirant du groupe. Certains morceaux esquisseront sans difficulté quelques rires échappés, tant on fleurte parfois avec la folie. Psychédélique, amusant, déconcertant, déglingué et stupéfiant, voici en résumé les termes propes à cet album. Les amateurs de hardrock seront pas en reste, avec certains riffs très proches des productions des Melvins ou de Slayer (la pâte King Buzzo et Lombardo).
Suspended Animation est une véritable expérience (ou épreuve) pour les personnes n'ayant pas encore approché l'univers dérangé de Mike Patton, et une confirmation du talent de ce dernier pour les amateurs de son oeuvre.
Le principe est simple mais efficace: des morceaux pouvant varier de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes, et mélangeant hardrock artisanal du trio guitare, batterie, basse, aux mixages de Mike Patton. L'une des particularités du groupe est de troquer toutes paroles à textes au profit d'onomatopés et autres hurlements. Le tout, dans une synchronisation parfaite.
Après trois premiers albums au style bien distinct, le groupe remet ça avec un tout nouvel univers. Mike Patton choisi pour thème les Toons, et autres animations clownesques dont celui-ci semble friant (on se souvient du magnifique album Clown de Mister Bungle).
La créativité du groupe, et plus particulièrement de Mike Patton va présenter l'album sous forme de calendrier du mois d'Avril 05, avec pour chaque jour, une chanson. Faites donc le calcul. C'est avec un album de pas moins de 30 pistes qui nous est proposé. Toutes d'une petite minute et n'excédant pas plus de 2 pour les plus longues (seule une piste en dure 3).
Voila le genre de concept original (et lofoque) que Mike Patton nous avait souvent habitué à proposer, et une fois encore, celui-ci fait mouche avec ce somptueux Suspended Animation. Le packaging en edition limitée est tout aussi décalé, présenté sous forme de calendrier illustré par le Japonais Yoshitomo Nara, avec pour chaque jour une illustration en rapport avec des coutumes issues de divers pays.
Musicalement, les amateurs de Fantomas ne seront pas débousolés, avec même certains anciens titres retravaillés. Pour les autres, n'ayant encore jamais découverts l'oeuvre de Mike Patton et ses compères, le choc risque d'être rude. Exit ici toute strucutre musicale dite classique (couplet, refrain, couplet). Vous ecouterez durant trois quart d'heure divers sons empreintés à des dessins animés, jeux videos, calés ou rajoutés à du bon gros Rock bien bourrin. Bordélique? A première vue oui, mais la qualité de synchronisation est telle, qu'on a affaire ici a de la véritable musique abstraite. L'impression de dispertion laisse rapidement place à la fascination d'une telle coordination entre les différents musciciens. Plus encore quand la musique s'emballe dans une chute vertigineuse, où tout s'enchaine dans une rapidité déconcertante, pour finalement s'arrêter dans la seconde qui suit. Une coordination quasi mécanique qui doit beaucoup à ce génie de Mike Patton, véritable Dj talentueux, capable aussi bien de produire des voix d'aliens se fondant à merveille dans du hardrock que d'y ajouter avec succes des sons improbables.
D'ailleurs, l'univers Toonesque demeure un choix d'autant plus judicieux qu'il renforce ce côté délirant du groupe. Certains morceaux esquisseront sans difficulté quelques rires échappés, tant on fleurte parfois avec la folie. Psychédélique, amusant, déconcertant, déglingué et stupéfiant, voici en résumé les termes propes à cet album. Les amateurs de hardrock seront pas en reste, avec certains riffs très proches des productions des Melvins ou de Slayer (la pâte King Buzzo et Lombardo).
Suspended Animation est une véritable expérience (ou épreuve) pour les personnes n'ayant pas encore approché l'univers dérangé de Mike Patton, et une confirmation du talent de ce dernier pour les amateurs de son oeuvre.
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
422 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages