The Church
Of Skins And Heart |
Label :
Parlophone |
||||
Au rayon des génies méconnus et des perdants magnifiques : The Church.
Venus d'Australie, leur parcours peut rappeler celui des Go-Betweens : même localisation géographique, même échec publique, mais un début de reconnaissance critique à la fin des années 80. La comparaison s'arrête là, car le duo Forster & McLennan finira par devenir culte et atteindre une certaine reconnaissance des mélomanes les plus avertis, alors que Steve Kilbey et sa bande resteront sur la touche malgré un acharnement chronique : plus de 20 albums, mini albums ou compilations et bientôt trente ans de présence (je n'ose pas employer le terme de 'carrière').
Pourtant à l'écoute de Of Skin And Hearts, album inaugural, on est en droit de se poser des questions.
En effet, les perles que sont "Is This Where You Live" ou l'astucieux enchaînement "Chrome Injury" & "The Unguarded Moment" démontrent tout le talent mélodique des ses auteurs ainsi qu'un dynamisme à toutes épreuves. S'appuyant sur une rythmique martiale, le groupe fait preuve d'un enthousiasme communicatif, prêt à affronter la scène et les stades avec des refrains à entonner en cœur.
Même si la production permet de dater sans coup férir cet opus, notre bonheur reste entier. D'ailleurs, qui s'en plaindrait en ces temps de copiage 80's ?
Venus d'Australie, leur parcours peut rappeler celui des Go-Betweens : même localisation géographique, même échec publique, mais un début de reconnaissance critique à la fin des années 80. La comparaison s'arrête là, car le duo Forster & McLennan finira par devenir culte et atteindre une certaine reconnaissance des mélomanes les plus avertis, alors que Steve Kilbey et sa bande resteront sur la touche malgré un acharnement chronique : plus de 20 albums, mini albums ou compilations et bientôt trente ans de présence (je n'ose pas employer le terme de 'carrière').
Pourtant à l'écoute de Of Skin And Hearts, album inaugural, on est en droit de se poser des questions.
En effet, les perles que sont "Is This Where You Live" ou l'astucieux enchaînement "Chrome Injury" & "The Unguarded Moment" démontrent tout le talent mélodique des ses auteurs ainsi qu'un dynamisme à toutes épreuves. S'appuyant sur une rythmique martiale, le groupe fait preuve d'un enthousiasme communicatif, prêt à affronter la scène et les stades avec des refrains à entonner en cœur.
Même si la production permet de dater sans coup férir cet opus, notre bonheur reste entier. D'ailleurs, qui s'en plaindrait en ces temps de copiage 80's ?
Très bon 16/20 | par Hpl |
Posté le 09 mai 2009 à 10 h 56 |
Of Skins And Heart, premier album des Australiens (dont deux sont d'origine anglaise) The Church, n'est certes pas leur meilleur, mais montre déjà l'étendue de leur talent mélodique. Il dévoile un potentiel immense qui s'exprimera pleinement sur l'album suivant, The Blurred Crusade. Le groupe fait montre d'un enthousiasme et d'une fougue juvéniles, non dénuées d'une certaine maladresse, ce qui le rend d'autant plus touchant. Le tempo est souvent très rapide. Il s'agit de post-punk, mais très rock et basé sur les guitares, sans claviers mais avec deux guitaristes. Steve Kilbey se révèle déjà un grand chanteur et un songwriter hors pair.
"For A Moment We're Strangers" ou "Memories in Future Tense" sont de très bons morceaux, où Kilbey dévoile son talent pour écrire des refrains percutants. Mais les mets de choix sont "Bel-Air", très mélodique, "Fighter Pilot... Korean War", très speed, et, surtout, le premier single, "She Never Said", au rythme martial et syncopé et aux guitares acérées. Le second single, "The Unguarded Moment", est plus anodin. Le groupe est aussi influencé par le rock progressif, comme en témoigne le morceau fleuve aux rythmes changeants "Is This Where You Live", seul titre à comporter du synthé. Mais cette influence inattendue n'est que latente et subtile, et ne deviendra plus visible que plus tard. L'album n'est toutefois pas exempt de son lot de faiblesses, comme le morceau "Chrome Injury" ou l'intro lourdingue de "Memories in Future Tense". L'album se clôt par une jolie ballade avec guitares folk et slide et piano, "Don't Open The Door To Strangers", où l'on voit que la voix de Kilbey n'est pas encore bien assurée sur les morceaux lents.
Le deuxième CD de la réédition remasterisée de l'album en 2002 propose deux singles de l'époque qui ne figuraient pas sur celui-ci, "Too Fast For You" (très bon) et "Tear It All Away" (moins efficace), avec trois titres les accompagnant, dont un "Sisters" qui dévoile une facette plus étrange du groupe. Le chant de Kilbey s'est déjà amélioré, en seulement quelques mois.
The Church sur Of Skins And Heart n'a pas encore ce son sixties et cristallin qui le caractérisera pendant toute la décennie qui vient de s'ouvrir. Marty Wilson-Piper se voit cependant à cette époque offrir une Rickenbacker 12 cordes, dont le son deviendra rapidement l'une des marques de fabrique du groupe.
"For A Moment We're Strangers" ou "Memories in Future Tense" sont de très bons morceaux, où Kilbey dévoile son talent pour écrire des refrains percutants. Mais les mets de choix sont "Bel-Air", très mélodique, "Fighter Pilot... Korean War", très speed, et, surtout, le premier single, "She Never Said", au rythme martial et syncopé et aux guitares acérées. Le second single, "The Unguarded Moment", est plus anodin. Le groupe est aussi influencé par le rock progressif, comme en témoigne le morceau fleuve aux rythmes changeants "Is This Where You Live", seul titre à comporter du synthé. Mais cette influence inattendue n'est que latente et subtile, et ne deviendra plus visible que plus tard. L'album n'est toutefois pas exempt de son lot de faiblesses, comme le morceau "Chrome Injury" ou l'intro lourdingue de "Memories in Future Tense". L'album se clôt par une jolie ballade avec guitares folk et slide et piano, "Don't Open The Door To Strangers", où l'on voit que la voix de Kilbey n'est pas encore bien assurée sur les morceaux lents.
Le deuxième CD de la réédition remasterisée de l'album en 2002 propose deux singles de l'époque qui ne figuraient pas sur celui-ci, "Too Fast For You" (très bon) et "Tear It All Away" (moins efficace), avec trois titres les accompagnant, dont un "Sisters" qui dévoile une facette plus étrange du groupe. Le chant de Kilbey s'est déjà amélioré, en seulement quelques mois.
The Church sur Of Skins And Heart n'a pas encore ce son sixties et cristallin qui le caractérisera pendant toute la décennie qui vient de s'ouvrir. Marty Wilson-Piper se voit cependant à cette époque offrir une Rickenbacker 12 cordes, dont le son deviendra rapidement l'une des marques de fabrique du groupe.
Très bon 16/20
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