Nick Drake
Pink Moon |
Label :
Island |
||||
Pink Moon n'obéit à aucune loi, aucun style, aucune époque ... Nick Drake laisse sur ce disque des morceaux d'une classe absolue.
Il est très dur d'écrire quelques lignes sur cette musique. Depuis ma première écoute, elle habite ma vie, fait partie de moi sans que je n'ai aucun mot à dire.
Bien sûr, je dois écrire ici qu'il s'agit d'un album de chansons (onze), acoustiques, jouées à la guitare, parfois accomodées par quelques notes de piano. Je dois dire qu'il s'agit de chansons tristes et mélancoliques, sur le thème de l'amour et de l'existence. Dans un effort d'analyste, je peux vanter la perfection des mélodies, l'incroyable technique du guitariste Drake, la qualité du son, la poésie des textes ... mais tout cela est si peu.
Ce disque vous transporte, parfois vers une infinie tristesse, mais aussi parfois vers une joie sereine qui donne plus que jamais envie de vivre. J'aime l'écouter dans les moments essentiels, ceux où je dois plus que jamais me réjouir de la vie.
Ce disque est un monument de beauté.
Il est très dur d'écrire quelques lignes sur cette musique. Depuis ma première écoute, elle habite ma vie, fait partie de moi sans que je n'ai aucun mot à dire.
Bien sûr, je dois écrire ici qu'il s'agit d'un album de chansons (onze), acoustiques, jouées à la guitare, parfois accomodées par quelques notes de piano. Je dois dire qu'il s'agit de chansons tristes et mélancoliques, sur le thème de l'amour et de l'existence. Dans un effort d'analyste, je peux vanter la perfection des mélodies, l'incroyable technique du guitariste Drake, la qualité du son, la poésie des textes ... mais tout cela est si peu.
Ce disque vous transporte, parfois vers une infinie tristesse, mais aussi parfois vers une joie sereine qui donne plus que jamais envie de vivre. J'aime l'écouter dans les moments essentiels, ceux où je dois plus que jamais me réjouir de la vie.
Ce disque est un monument de beauté.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Dinou |
Posté le 30 janvier 2005 à 19 h 36 |
Cet album m'émerveille. A chaque écoute, quand démarre les premières notes de "Pink Moon", je suis transportée, je redeviens une petite fille. Et "Things Behind The Sun", "Parasite"... Cette voix enchanteresse et apaisante qui se pose sur ces notes douces et ces accords imparables, sont le reflet d'un esprit torturé qui lui n'aura jamais trouvé l'apaisement. Une harmonie pitoresque qui donne le frisson et qui me fait rêver à de magnifiques paysages,tel les couleurs entrevues lors d'une promenade en forêt en automne.
On pense que la beauté,l'innocence et la pureté sont devenues des vertues rares et fragiles sur cette planète, mais elles sont partout : il suffit de les chercher des yeux, comme des petits trésors perdus dans les hautes herbes ...
C'est ce que m'inspire cet album d'un artiste précieux parti si vite. Sa gloire fut malheureusement posthume. Peut-être qu'il contemple notre monde en décomposition...
R I P.
On pense que la beauté,l'innocence et la pureté sont devenues des vertues rares et fragiles sur cette planète, mais elles sont partout : il suffit de les chercher des yeux, comme des petits trésors perdus dans les hautes herbes ...
C'est ce que m'inspire cet album d'un artiste précieux parti si vite. Sa gloire fut malheureusement posthume. Peut-être qu'il contemple notre monde en décomposition...
R I P.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 25 août 2005 à 23 h 08 |
Un grand disque, sorti dans l'indifférence la plus totale à l'époque, tout comme les deux précédents. Difficile de ne pas l'écouter dans son intégralité, tant l'atmosphère devient chargé d'émotions. Les mélodies sont en parfaite corrélation avec les textes et la voix envoûtante du jeune Nick Drake. Les accords s'enchainent dans une logique déroutante sur un ton mélancolique et triste, à l'image de l'artiste dont l'in-succès le rongera jusqu'à sa mort par overdose médicamenteuse en novembre 1974 (suicide ou accident).
"Pink Moon" est réalisé sans prétention, en deux nuits, avec pour seuls instruments : une guitare folk, une voix. On reste subjugué, même par les pistes les plus simples comme "Horn", "Know" ou "Harvest Breed".
A mes yeux, la piste la plus représentative et la plus émotionnelle de l'artiste reste "Parasite", une piste magique, un texte convainquant. "Things Behind the Sun" nargue la technique de l'excellent guitariste qu'est Nick. Le son est d'une qualité extra. "Road", "Free Ride" se laissent écouter en boucle, les mesures se suivent en toute logique, sur le même ton, la main de Drake caresse les cordes, les basses ondulent vers les aigus, les aigus vers les basses.
Ce disque est indiscutablement intemporel.
"Pink Moon" est réalisé sans prétention, en deux nuits, avec pour seuls instruments : une guitare folk, une voix. On reste subjugué, même par les pistes les plus simples comme "Horn", "Know" ou "Harvest Breed".
A mes yeux, la piste la plus représentative et la plus émotionnelle de l'artiste reste "Parasite", une piste magique, un texte convainquant. "Things Behind the Sun" nargue la technique de l'excellent guitariste qu'est Nick. Le son est d'une qualité extra. "Road", "Free Ride" se laissent écouter en boucle, les mesures se suivent en toute logique, sur le même ton, la main de Drake caresse les cordes, les basses ondulent vers les aigus, les aigus vers les basses.
Ce disque est indiscutablement intemporel.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 19 février 2007 à 17 h 20 |
Un soir de septembre 2005.
Je gravis le 'parc de la colline du charbon', entre vielle pierres et pins tordus, immergé dans une végétation luxuriante.
Essoufflé j'arrive au sommet, monte sur le petit temple et la mâchoire m'en tombe. Devant moi, sous la lumière du soleil couchant, s'étends à perte de vue la 'Cité interdite', ses toits chauds, ses cours plantées, ses murs rouges, puis Beijing se fond dans la brume jusqu'à l'horizon.
Les touristes s'exclament et j'ai besoin de m'isoler. Alors je sors mon petit Ipod, et branche "Things Behind The Sun" sur mes oreilles, volume au maximum, fonction repeat on.
Je reste hypnotisé par ce spectacle, par la douce voix de Nick Drake, par ses arpèges feutrés.
'Look around you find the ground
Is not so far from where you are
But not too wise
For down below they never grow.
Take your time and you'll be fine
And say a prayer for people there
Who live on the floor'
Je redescend de l'autre coté du parc, de nuit. Un groupe d'ancêtres s'est regroupé sur l'esplanade et s'entraîne au sabre. Lenteur, précision, concentration, acuité, telle la musique de Nick Drake qui continue de se diffuser à mes oreilles.
Ce titre, cet album, restera à tout jamais associé à ces souvenirs. A chaque écoute, les images, les odeurs, les visages reviennent à ma mémoire.
Et la musique de Nick Drake est représentative de ces moments que j'ai vécu, accompagné par sa musique : inoubliable, feutrée, délicate, intense, chargée d'émotion...
Je gravis le 'parc de la colline du charbon', entre vielle pierres et pins tordus, immergé dans une végétation luxuriante.
Essoufflé j'arrive au sommet, monte sur le petit temple et la mâchoire m'en tombe. Devant moi, sous la lumière du soleil couchant, s'étends à perte de vue la 'Cité interdite', ses toits chauds, ses cours plantées, ses murs rouges, puis Beijing se fond dans la brume jusqu'à l'horizon.
Les touristes s'exclament et j'ai besoin de m'isoler. Alors je sors mon petit Ipod, et branche "Things Behind The Sun" sur mes oreilles, volume au maximum, fonction repeat on.
Je reste hypnotisé par ce spectacle, par la douce voix de Nick Drake, par ses arpèges feutrés.
'Look around you find the ground
Is not so far from where you are
But not too wise
For down below they never grow.
Take your time and you'll be fine
And say a prayer for people there
Who live on the floor'
Je redescend de l'autre coté du parc, de nuit. Un groupe d'ancêtres s'est regroupé sur l'esplanade et s'entraîne au sabre. Lenteur, précision, concentration, acuité, telle la musique de Nick Drake qui continue de se diffuser à mes oreilles.
Ce titre, cet album, restera à tout jamais associé à ces souvenirs. A chaque écoute, les images, les odeurs, les visages reviennent à ma mémoire.
Et la musique de Nick Drake est représentative de ces moments que j'ai vécu, accompagné par sa musique : inoubliable, feutrée, délicate, intense, chargée d'émotion...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 28 octobre 2008 à 13 h 17 |
Étrange ce phénomène qui se produit avec Pink Moon: l'album existe physiquement on en est sûr, mais quand on l'écoute il est feutré et doux comme un souvenir. Pas d'accroc, pas une seule chanson de trop, pas un seul instant où la voix ne nous renvoie vers cette partie de nôtre âme qui vibre trop rarement.
Lisse du début à la fin, cette Lune Rose est un territoire étrange et merveilleux. Seul "Things Behind The Sun" semble connecté avec la réalité, ce qui en fait le sommet du disque avec ce couplet infiniment mélancolique (écoutez la reprise de Brad Mehldau, incroyable) .
Bien sûr on ne le remarque pas mais le jeu de guitare de Nick Drake est assez extraordinaire : le fan avoué de Bob Dylan arrive en effet à faire sortir des voix, toujours précis mais jamais violent; il a trouvé la subtilité qui manque à la plupart des accompagnements de folk.
Enfin, sa voix... Poignante, juste et fragile, sensuel et triste, elle offre véritablement leurs variétés à des compositions qui sont sinon assez semblable.
Un vrai bijou de poésie, ce genre de disque qu'on peut réécouter tous les mois... toute sa vie.
Lisse du début à la fin, cette Lune Rose est un territoire étrange et merveilleux. Seul "Things Behind The Sun" semble connecté avec la réalité, ce qui en fait le sommet du disque avec ce couplet infiniment mélancolique (écoutez la reprise de Brad Mehldau, incroyable) .
Bien sûr on ne le remarque pas mais le jeu de guitare de Nick Drake est assez extraordinaire : le fan avoué de Bob Dylan arrive en effet à faire sortir des voix, toujours précis mais jamais violent; il a trouvé la subtilité qui manque à la plupart des accompagnements de folk.
Enfin, sa voix... Poignante, juste et fragile, sensuel et triste, elle offre véritablement leurs variétés à des compositions qui sont sinon assez semblable.
Un vrai bijou de poésie, ce genre de disque qu'on peut réécouter tous les mois... toute sa vie.
Excellent ! 18/20
Posté le 17 février 2009 à 09 h 23 |
Oui, je sais, encore une énième chronique, encore un éloge. A quoi bon ? A moins de développer une thèse contre Nick Drake, pourquoi s'évertuer à répéter ce qui a déjà été dit ? Attendez, je vous explique : Pink Moon évoque en moi des choses très personnelles que je voulais faire partager. Il y a dans cet album un morceau de moi, de mes souvenirs. Tout comme certains albums de Dylan, il fait partie de ma vie et m'y replonger équivaut à faire une introspection aussi tendre que douloureuse. (merde, il va nous raconter sa vie...)
La première fois que j'ai entendu Pink Moon, c'était au printemps dernier. Au retour des beaux jours, quand tout redevient possible. A cette époque là, j'ai rencontré une fille dont je suis tombé amoureux. C'est elle qui avait l'album, il appartenait à son grand frère. Et on l'écoutait en boucle tous les deux. Une fois seul, je me repassais "Which Will" et je pensais à elle. Notre premier baiser, c'était sur "Know". Je me souviens des après-midi d'avril au son de "Place To Be", les promenades avec "Pink Moon", on se partageait les oreillettes du balladeur. Et puis la rupture, la désillusion avec "Things Behind The Sun". La tristesse, la solitude avec "Harvest Breed".
Toutes ces chansons sont pour moi le parfait reflet d'une relation amoureuse, elles ont illustré à merveille cette période de ma vie. "Pink Moon" et "Place to Be" c'est la naissance d'un sentiment, de "Road" à "Horn" c'est la douceur du printemps, de "Things Behind the Sun" à "Harvest Breed" c'est la déchirure, la fin d'une époque. Et "From The Morning", c'est l'espoir, la lumière au bout du tunnel. Une belle promesse.
Souvent, j'écoute l'instrumentale "Horn" en m'asseyant au soleil, avec un doux sentiment de nostalgie, la gorge serrée. Ces quelques accords, simples, purs, ouvrent de vieilles blessures tout en me donnant l'espoir suffisant pour les vaincre. Bande-sonore de ma chienne de vie, cette musique a un petit goût d'éternité.
La première fois que j'ai entendu Pink Moon, c'était au printemps dernier. Au retour des beaux jours, quand tout redevient possible. A cette époque là, j'ai rencontré une fille dont je suis tombé amoureux. C'est elle qui avait l'album, il appartenait à son grand frère. Et on l'écoutait en boucle tous les deux. Une fois seul, je me repassais "Which Will" et je pensais à elle. Notre premier baiser, c'était sur "Know". Je me souviens des après-midi d'avril au son de "Place To Be", les promenades avec "Pink Moon", on se partageait les oreillettes du balladeur. Et puis la rupture, la désillusion avec "Things Behind The Sun". La tristesse, la solitude avec "Harvest Breed".
Toutes ces chansons sont pour moi le parfait reflet d'une relation amoureuse, elles ont illustré à merveille cette période de ma vie. "Pink Moon" et "Place to Be" c'est la naissance d'un sentiment, de "Road" à "Horn" c'est la douceur du printemps, de "Things Behind the Sun" à "Harvest Breed" c'est la déchirure, la fin d'une époque. Et "From The Morning", c'est l'espoir, la lumière au bout du tunnel. Une belle promesse.
Souvent, j'écoute l'instrumentale "Horn" en m'asseyant au soleil, avec un doux sentiment de nostalgie, la gorge serrée. Ces quelques accords, simples, purs, ouvrent de vieilles blessures tout en me donnant l'espoir suffisant pour les vaincre. Bande-sonore de ma chienne de vie, cette musique a un petit goût d'éternité.
Intemporel ! ! ! 20/20
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