The Mars Volta
Amputechture |
Label :
Universal |
||||
Je ne pense pas avoir, un jour, attendu aussi impatiemment la sortie d'un album et pouvoir enfin l'avoir dans mes mains.
The Mars Volta sait manier à merveille les effets d'annonces et distiller au compte goutte quelques bribes d'informations : l'artwork particulier de la pochette (réalisé par Jeff Jordan), quelques clichés de séances d'enregistrement, deux photos gores dignes de la série Urgences pour la promo de l'album.
Déjà le nom de l'album, Amputechture, ainsi que les titres des 8 morceaux nous avaient pas mal intrigués avant la sortie officielle du CD.
C'est que chaque album de The Mars Volta a une histoire bien particulière justifiant de sa genèse et il nous faudra encore quelque temps avant de comprendre véritablement l'origine des inspirations de Cedric Bixler et Omar Rodriguez sur Amputechture.
On sait déjà qu'il s'agit là d'un album mystique, sur la peur de Dieu, que Cédric Bixler tente de présenter sa propre vision de la foi, des croyances, de leurs célébrations....
On va encore beaucoup cogiter et échanger sur les paroles surréalistes et très expressives écrites par Bixler.
A l'écoute, Amputechture est de bout en bout fascinant, tant l'ambiance qui s'en dégage et la tension qui y règne sont intenses.
Ce mélange de cohérence dans la réalisation et la progression des morceaux mêlé aux complexités musicales, aux influences variées, montre à quel point Cedric Bixler-Zavala, et Omar Rodriguez-Lopez sont des inventeurs de génie d'un courant musical que beaucoup qualifient trop facilement de ringard ou de déjà entendu.
Alors c'est sûr qu'il faut faire l'effort d'écouter un album de The Mars Volta et sur celui-ci sans doute encore plus que les autres. L'approche n'est pas simple, et beaucoup seront déroutés par ce patchwork de solos de guitares, de lignes de basses hypnotiques, de riffs halucinants, de ce jeu de batterie absolument incroyable de Jon Theodore (hélas ex-membre du groupe aujourd'hui). La voix de Bixler n'a jamais été aussi envoûtante, belle, tour à tour d'une pureté incroyable et parfois complètement distordue par des effets qui pourraient sembler ridicules mais qui, là, sont magiques (notamment sur "Tetragrammaton" où Cédric semble être shooté à l'hélium).
Ce ne sont pas 8 morceaux mais 8 épopées qui se succèdent aux envolées majestueuses, aux cassures, aux reprises, aux influences ethniques ("Day Of The Baphomets" et son passage aux percussions complètement tribal).
Les transitions semblent étranges "Meccaputechture" qui débute sans prévenir, "El Ciervo Vulnerado" qui aurait été tronqué de façon accidentelle. On se plait à écouter à l'infini des titres comme "Tetagrammaton", "Vicarious Atonement" ou encore "Day Of The Baphomets", tant l'agencement des séquences musicales est surprenant et riche. On se surprend à décortiquer minute par minute le moindre morceau, et même après deux mois d'écoute intensive (exploit dont je ne préfère pas trop me vanter), le plaisir est toujours présent, se décuplant à chaque fois.
Les idées foisonnent, nous parvenons même à capter le génie créateur de Omar et Cédric. Il monte en nous des émotions incroyables : une jouissance démoniaque, une excitation transcendante. Chacun aura son propre ressenti, et relèvera ses moments fétiches sur chacun des morceaux.
Et même "Asilo Magdalena" d'une douceur toute latine, qui se présente sous un format un peu plus dans la 'norme', ne déteint pas au sein de l'album.
Et quel regret, lorsqu'on découvre que la version single de "Viscera Eyes" a été tronquée de son meilleur passage (le fabuleux solo de basse hypnotique final s'accompagnant de solos de guitare totalement déjantés). Tout cela pour permettre d'entrer dans les formats de passage radio et attirer le grand public.
Bon sang, ce n'est pas à The Mars Volta à se rendre plus accessible mais au public de faire un effort d'imagination et de découverte pour se mettre au niveau de ce groupe talentueux.
On traverse l'album en passant par des plages dans la pure tradition rock prog à des scènes latino-ethniques pour finir dans une atmosphère pesante ‘experimento-jazzy' comme sur ce très beau et ultime morceau "El Ciervo Vulnerado".
The Mars Volta n'indiffèrent pas ; ils fascinent intelligemment ou énervent les puristes ou les rabats joie.
J'aime ce groupe, j'admire Cedric Bixler et Omar Rodriguez. Cet album est et restera un album incontournable dans l'histoire du rock. Ces deux hommes ont révolutionné l'approche de l'artiste face à la création musicale. Et même si Omar devient un technicien et un producteur de grand talent, Cedric Bixler a su garder cette inspiration torturée magnifique qui rend le son de The Mars Volta unique.
Tout cela peut paraître complètement exagéré pour qui ne s'est pas plongé totalement dans l'univers de ce groupe mais beaucoup comprendront et partageront mon sentiment et nul doute que d'ici quelques semaines, quelques mois, nous serons encore plus nombreux à nous dire que nous vivons là l'une de nos plus belles expériences musicales, d'une audace folle, ce que peu de groupes sont capables de faire partager.
Soyez audacieux, soyez curieux, prenez le temps qu'il faut pour écouter, assimiler, digérer chaque note, chaque son, chaque mot ....
Un quatrième album est d'ores et déjà en préparation, pourra-t-il être encore meilleur ?
The Mars Volta sait manier à merveille les effets d'annonces et distiller au compte goutte quelques bribes d'informations : l'artwork particulier de la pochette (réalisé par Jeff Jordan), quelques clichés de séances d'enregistrement, deux photos gores dignes de la série Urgences pour la promo de l'album.
Déjà le nom de l'album, Amputechture, ainsi que les titres des 8 morceaux nous avaient pas mal intrigués avant la sortie officielle du CD.
C'est que chaque album de The Mars Volta a une histoire bien particulière justifiant de sa genèse et il nous faudra encore quelque temps avant de comprendre véritablement l'origine des inspirations de Cedric Bixler et Omar Rodriguez sur Amputechture.
On sait déjà qu'il s'agit là d'un album mystique, sur la peur de Dieu, que Cédric Bixler tente de présenter sa propre vision de la foi, des croyances, de leurs célébrations....
On va encore beaucoup cogiter et échanger sur les paroles surréalistes et très expressives écrites par Bixler.
A l'écoute, Amputechture est de bout en bout fascinant, tant l'ambiance qui s'en dégage et la tension qui y règne sont intenses.
Ce mélange de cohérence dans la réalisation et la progression des morceaux mêlé aux complexités musicales, aux influences variées, montre à quel point Cedric Bixler-Zavala, et Omar Rodriguez-Lopez sont des inventeurs de génie d'un courant musical que beaucoup qualifient trop facilement de ringard ou de déjà entendu.
Alors c'est sûr qu'il faut faire l'effort d'écouter un album de The Mars Volta et sur celui-ci sans doute encore plus que les autres. L'approche n'est pas simple, et beaucoup seront déroutés par ce patchwork de solos de guitares, de lignes de basses hypnotiques, de riffs halucinants, de ce jeu de batterie absolument incroyable de Jon Theodore (hélas ex-membre du groupe aujourd'hui). La voix de Bixler n'a jamais été aussi envoûtante, belle, tour à tour d'une pureté incroyable et parfois complètement distordue par des effets qui pourraient sembler ridicules mais qui, là, sont magiques (notamment sur "Tetragrammaton" où Cédric semble être shooté à l'hélium).
Ce ne sont pas 8 morceaux mais 8 épopées qui se succèdent aux envolées majestueuses, aux cassures, aux reprises, aux influences ethniques ("Day Of The Baphomets" et son passage aux percussions complètement tribal).
Les transitions semblent étranges "Meccaputechture" qui débute sans prévenir, "El Ciervo Vulnerado" qui aurait été tronqué de façon accidentelle. On se plait à écouter à l'infini des titres comme "Tetagrammaton", "Vicarious Atonement" ou encore "Day Of The Baphomets", tant l'agencement des séquences musicales est surprenant et riche. On se surprend à décortiquer minute par minute le moindre morceau, et même après deux mois d'écoute intensive (exploit dont je ne préfère pas trop me vanter), le plaisir est toujours présent, se décuplant à chaque fois.
Les idées foisonnent, nous parvenons même à capter le génie créateur de Omar et Cédric. Il monte en nous des émotions incroyables : une jouissance démoniaque, une excitation transcendante. Chacun aura son propre ressenti, et relèvera ses moments fétiches sur chacun des morceaux.
Et même "Asilo Magdalena" d'une douceur toute latine, qui se présente sous un format un peu plus dans la 'norme', ne déteint pas au sein de l'album.
Et quel regret, lorsqu'on découvre que la version single de "Viscera Eyes" a été tronquée de son meilleur passage (le fabuleux solo de basse hypnotique final s'accompagnant de solos de guitare totalement déjantés). Tout cela pour permettre d'entrer dans les formats de passage radio et attirer le grand public.
Bon sang, ce n'est pas à The Mars Volta à se rendre plus accessible mais au public de faire un effort d'imagination et de découverte pour se mettre au niveau de ce groupe talentueux.
On traverse l'album en passant par des plages dans la pure tradition rock prog à des scènes latino-ethniques pour finir dans une atmosphère pesante ‘experimento-jazzy' comme sur ce très beau et ultime morceau "El Ciervo Vulnerado".
The Mars Volta n'indiffèrent pas ; ils fascinent intelligemment ou énervent les puristes ou les rabats joie.
J'aime ce groupe, j'admire Cedric Bixler et Omar Rodriguez. Cet album est et restera un album incontournable dans l'histoire du rock. Ces deux hommes ont révolutionné l'approche de l'artiste face à la création musicale. Et même si Omar devient un technicien et un producteur de grand talent, Cedric Bixler a su garder cette inspiration torturée magnifique qui rend le son de The Mars Volta unique.
Tout cela peut paraître complètement exagéré pour qui ne s'est pas plongé totalement dans l'univers de ce groupe mais beaucoup comprendront et partageront mon sentiment et nul doute que d'ici quelques semaines, quelques mois, nous serons encore plus nombreux à nous dire que nous vivons là l'une de nos plus belles expériences musicales, d'une audace folle, ce que peu de groupes sont capables de faire partager.
Soyez audacieux, soyez curieux, prenez le temps qu'il faut pour écouter, assimiler, digérer chaque note, chaque son, chaque mot ....
Un quatrième album est d'ores et déjà en préparation, pourra-t-il être encore meilleur ?
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sfar |
Posté le 20 septembre 2006 à 11 h 46 |
Dans la catégorie du disque le plus prétentieux de l'année, j'appelle Amputechture.
Une chronique lue au hasard sur le web le présentait comme le meilleur album psyché depuis que le psyché est mort. Mouais... On ne peut pas reprocher à The Mars Volta de faire dans la simplicité, çà part dans tous les sens. Le jeu de guitare ultra technique, les longues plages à la fois maîtrisé et en roue libre me rappelle plutôt les pires heures de Yes au début des années 70 que le meilleur du krautrock qui semble être la cible.
A vouloir être gonflés, ils en sont gonflants. La prétention poussée à son maximum, Frances The Mute était déjà une belle perle pour musicos rétrogrades, Amputechture le dépasse largement.
Je retiendrai quand même la ballade acoustique au milieu de l'album qui est très réussi avec son ambiance planante très agréable.
Une question me taraude l'esprit : pourquoi encore écouter du punk en 2006 si les nouvelles sensations rock jouent du MAUVAIS progressif (le roi pourpre et Pink Floyd, pour ne citer que les plus connus, étant toujours impeccables et bien au dessus de la moyenne) ?
On est loin de la daube que peuvent laisser penser certains passages de ma chronique(je m'enporte si facilement), mais on est loin du coup de génie. Dommage que des musiciens si talentueux partent dans de tels délires.
PS:
chronique légerement remanié après mise en ligne.
Une chronique lue au hasard sur le web le présentait comme le meilleur album psyché depuis que le psyché est mort. Mouais... On ne peut pas reprocher à The Mars Volta de faire dans la simplicité, çà part dans tous les sens. Le jeu de guitare ultra technique, les longues plages à la fois maîtrisé et en roue libre me rappelle plutôt les pires heures de Yes au début des années 70 que le meilleur du krautrock qui semble être la cible.
A vouloir être gonflés, ils en sont gonflants. La prétention poussée à son maximum, Frances The Mute était déjà une belle perle pour musicos rétrogrades, Amputechture le dépasse largement.
Je retiendrai quand même la ballade acoustique au milieu de l'album qui est très réussi avec son ambiance planante très agréable.
Une question me taraude l'esprit : pourquoi encore écouter du punk en 2006 si les nouvelles sensations rock jouent du MAUVAIS progressif (le roi pourpre et Pink Floyd, pour ne citer que les plus connus, étant toujours impeccables et bien au dessus de la moyenne) ?
On est loin de la daube que peuvent laisser penser certains passages de ma chronique(je m'enporte si facilement), mais on est loin du coup de génie. Dommage que des musiciens si talentueux partent dans de tels délires.
PS:
chronique légerement remanié après mise en ligne.
Passable 11/20
Posté le 25 septembre 2006 à 17 h 18 |
The Mars Volta est l'un des ces rares groupes à tout simplement scinder la masse populaire en deux : on adore (voir vénère) ou l'on déteste. Quoique l'on en pense, il est difficile de tirer des pierres à ce groupe qui continue d'aller à contre-courant dans une industrie musicale où trop peu de groupes osent prendre des risques. Depuis sa formation, le groupe est reconnu pour faire paraître des œuvres délirantes, uniques et qui ne passent jamais inaperçues. Pour leur troisième opus, Amputechture, le groupe a choisi de reprendre exactement au même où le flamboyant Frances The Mute se terminait : dans le chaos.
L'album nous propose huit pièces qui sont à la fois typiques de The Mars Volta mais qui savent tout de même nous surprendre. Vicarious étonne par sa tranquillité en débutant par une longue introduction où bruits d'ambiance et harmonies de guitare déroutent totalement l'auditeur. Plusieurs pièces telles que "Tetragrammaton" et "Meccamputechture" comportent des textures 'free-jazz' où le groupe à incorporé de nombreux solos de cuivres délirants et d'autres pièces comme Day of the Baphomets sont ponctuées par des percussions plus que convaincantes. Par contre, la plus grande surprise de l'album est sans aucun doute Asilos Magdalena, une surprenante ballade espagnole interprétée à la guitare classique où le groupe nous dévoile son côté mélancolique et schizophrénique.
Même si l'on note une certaine évolution du groupe sur Amputechture, il reste que l'album ne colle pas à perfection. S'il est respectable en tant que suite logique de Frances The Mute, il n'en demeure pas moins qu'il n'a ni le génie de son prédécesseur ni l'audace de De-Loused In The Comatorium. La raison pour laquelle Amputechture n'arrive pas à les surpasser est son manque évidant de direction. Sur les albums précédents, les pièces s'enchaînaient de façon remarquable les unes dans les autres alors que sur Amputechture c'est plus ou moins le cas. Ce qui a toujours fait la force The Mars Volta est sa capacité de maintenir un équilibre quasi parfait entre la structure et la démesure. Or, pour la première fois, on serait tentés d'affirmer que le manque de fil conducteur nui quelque peu à la créativité débordante du groupe. Certaines pièces épiques sont très bien réussies comme "Viscera Eyes" et "Day Of The Baphomets". Par contre, d'autres, citons encore "Tetragrammaton" et "Meccamputechture", souffrent d'un manque de direction principalement dû à l'ajout de bouts psychédéliques et autres délires non nécessaires qui ne font que freiner le rythme des pièces et perdre les auditeurs. Au niveau des textes, le groupe reste fidèle à lui-même en abordant de façon mystique plusieurs thèmes allant de la religion et les croyances jusqu'à la schizophrénie et la démence.
En résumé, l'album comporte tout de même son lot d'innovations, mais cela ne sera pas probablement pas suffisant pour aller chercher de nouveaux adeptes. L'album vaut néanmoins le détour pour les fans.
L'album nous propose huit pièces qui sont à la fois typiques de The Mars Volta mais qui savent tout de même nous surprendre. Vicarious étonne par sa tranquillité en débutant par une longue introduction où bruits d'ambiance et harmonies de guitare déroutent totalement l'auditeur. Plusieurs pièces telles que "Tetragrammaton" et "Meccamputechture" comportent des textures 'free-jazz' où le groupe à incorporé de nombreux solos de cuivres délirants et d'autres pièces comme Day of the Baphomets sont ponctuées par des percussions plus que convaincantes. Par contre, la plus grande surprise de l'album est sans aucun doute Asilos Magdalena, une surprenante ballade espagnole interprétée à la guitare classique où le groupe nous dévoile son côté mélancolique et schizophrénique.
Même si l'on note une certaine évolution du groupe sur Amputechture, il reste que l'album ne colle pas à perfection. S'il est respectable en tant que suite logique de Frances The Mute, il n'en demeure pas moins qu'il n'a ni le génie de son prédécesseur ni l'audace de De-Loused In The Comatorium. La raison pour laquelle Amputechture n'arrive pas à les surpasser est son manque évidant de direction. Sur les albums précédents, les pièces s'enchaînaient de façon remarquable les unes dans les autres alors que sur Amputechture c'est plus ou moins le cas. Ce qui a toujours fait la force The Mars Volta est sa capacité de maintenir un équilibre quasi parfait entre la structure et la démesure. Or, pour la première fois, on serait tentés d'affirmer que le manque de fil conducteur nui quelque peu à la créativité débordante du groupe. Certaines pièces épiques sont très bien réussies comme "Viscera Eyes" et "Day Of The Baphomets". Par contre, d'autres, citons encore "Tetragrammaton" et "Meccamputechture", souffrent d'un manque de direction principalement dû à l'ajout de bouts psychédéliques et autres délires non nécessaires qui ne font que freiner le rythme des pièces et perdre les auditeurs. Au niveau des textes, le groupe reste fidèle à lui-même en abordant de façon mystique plusieurs thèmes allant de la religion et les croyances jusqu'à la schizophrénie et la démence.
En résumé, l'album comporte tout de même son lot d'innovations, mais cela ne sera pas probablement pas suffisant pour aller chercher de nouveaux adeptes. L'album vaut néanmoins le détour pour les fans.
Bon 15/20
Posté le 26 septembre 2006 à 11 h 58 |
C'est énervant à la fin! Frances The Mute ne m'avait pas convaincu, il m'avait même repoussé complètement pour tout dire: trop hermétique, trop poussage du bouchon un peu trop loin!!
Puis, nos deux zigotos débarque avec un Amputechture de haute volée soigneusement caché dans leur escarcelle et me voila bien puni!
Ben ouais, t'auras qu'à fermer ta gueule à l'avenir: non seulement c'est bien joué, mais ils changent de registre ("Asilos Magdalena", "Viscera Eyes") et commencent à s'écarter un tout petit peu de l'ombre de King Crimson (la partie percussions du fabuleux "Days of the Baphomets").
Bon, ils abandonnent leur trip "album concept", mais c'est tant mieux. Enfin le triste éceuil du bruitage-remplissage (qui gavait un peu) dans lequel Omar se vautrait volontiers jadis semble avoir été écarté définitivement. The Mars Volta va droit au but. Il semble moins hautain (genre: "mon groupe est génial et vous êtes tous des cons!"), plus sincère dans son approche. Ce qui donne au final un album rock survolté, légèrement différent des oeuvres précédentes (c'est pas non plus la totale révolution, mais bon!). Plus que jamais, la bande véhicule sa culture, son coeur et ses idées.
J'ai découvert avec cet LP de nouvelles raisons d'avoir foi en ce groupe.
Puis, nos deux zigotos débarque avec un Amputechture de haute volée soigneusement caché dans leur escarcelle et me voila bien puni!
Ben ouais, t'auras qu'à fermer ta gueule à l'avenir: non seulement c'est bien joué, mais ils changent de registre ("Asilos Magdalena", "Viscera Eyes") et commencent à s'écarter un tout petit peu de l'ombre de King Crimson (la partie percussions du fabuleux "Days of the Baphomets").
Bon, ils abandonnent leur trip "album concept", mais c'est tant mieux. Enfin le triste éceuil du bruitage-remplissage (qui gavait un peu) dans lequel Omar se vautrait volontiers jadis semble avoir été écarté définitivement. The Mars Volta va droit au but. Il semble moins hautain (genre: "mon groupe est génial et vous êtes tous des cons!"), plus sincère dans son approche. Ce qui donne au final un album rock survolté, légèrement différent des oeuvres précédentes (c'est pas non plus la totale révolution, mais bon!). Plus que jamais, la bande véhicule sa culture, son coeur et ses idées.
J'ai découvert avec cet LP de nouvelles raisons d'avoir foi en ce groupe.
Parfait 17/20
Posté le 30 septembre 2006 à 11 h 03 |
Bon, avec Mars Volta, je me pose plus de questions: ces mecs-là vivent leur trip et n'en démordront pas sur la totalité du disque alors j'achète puis j'écoute tout d'un bloc sans réfléchir...
Bilan des courses: cet Amuptechture est franchement réussi, on a moins l'impression d'être dans un jam géant comme sur Frances the Mute, Mars Volta prend le temps de s'arrêter sur ses compositions, de bâtir une architechture (ou une Amputechture) et doter ce disque d'un squelette clair pour l'auditeur (on est soulagé de se séparer de cette impression désagréable de se dire que le groupe a fait un disque sans se soucier qu'il allait être écouté derrière par des "mélomanes anonymes" et que donc cela suppose un minimum de clarté dans les intentions et leur expression...), on pense moins à cette image de mecs dans leur bulle en train d'essayer de réinventer l'histoire de leur instrument.
A ce titre, l'album est un pur voyage dans les contrées des possibilités techniques du groupe mais surtout de ses inspirations à travers quelques belles surprises, de transitions réussies entre les différentes ambiances jalonnant le disque, un peu de grandiloquence sur les longs morceaux savamment dosée avec quelques passages marécageux à souhait. Le grand moment de l'album est pour moi la fin de 'Viscera Eyes' portée par une basse somptueuse. Le disque ne s'arrête pas vraiment après plus d'une heure et nous laisse en suspension au bout d'"El ciervo vulnerado" avec le plaisir d'avoir écouté un disque de qualité sans s'être (trop) pris la tête et de continuer à suivre le chemin d'un groupe qui m'a profondément marqué avec son premier album.
Bien joué, les gars...
Bilan des courses: cet Amuptechture est franchement réussi, on a moins l'impression d'être dans un jam géant comme sur Frances the Mute, Mars Volta prend le temps de s'arrêter sur ses compositions, de bâtir une architechture (ou une Amputechture) et doter ce disque d'un squelette clair pour l'auditeur (on est soulagé de se séparer de cette impression désagréable de se dire que le groupe a fait un disque sans se soucier qu'il allait être écouté derrière par des "mélomanes anonymes" et que donc cela suppose un minimum de clarté dans les intentions et leur expression...), on pense moins à cette image de mecs dans leur bulle en train d'essayer de réinventer l'histoire de leur instrument.
A ce titre, l'album est un pur voyage dans les contrées des possibilités techniques du groupe mais surtout de ses inspirations à travers quelques belles surprises, de transitions réussies entre les différentes ambiances jalonnant le disque, un peu de grandiloquence sur les longs morceaux savamment dosée avec quelques passages marécageux à souhait. Le grand moment de l'album est pour moi la fin de 'Viscera Eyes' portée par une basse somptueuse. Le disque ne s'arrête pas vraiment après plus d'une heure et nous laisse en suspension au bout d'"El ciervo vulnerado" avec le plaisir d'avoir écouté un disque de qualité sans s'être (trop) pris la tête et de continuer à suivre le chemin d'un groupe qui m'a profondément marqué avec son premier album.
Bien joué, les gars...
Très bon 16/20
Posté le 08 octobre 2006 à 18 h 29 |
Un disque de Mars Volta c'est d'abord et toujours un bel objet: un atwork joli, des titres de chanson énormes etc...
Amputechture suit cette règle, et nous propose déjà un nom sorti d'outre-tombe avec des titres de chansons poétiques, et une jolie pochette de Jeff Jordan.
L'album débute avec une chanson calme, et des envolées lyriques rapellant "Televators" ou "Miranda". Alors commence la magnifique "Tetragrammaton", le premier riff semble venir de l'espace, avec un petit côté éléctronique. La chanson se tortille, puis se calme pour s'agiter de nouveau, mais on sent toujours la patte Mars Volta. "Vermicide" nous montre que Mars Volta peut aussi faire des chansons basiques et accrocheuses , mais très vite ils reviennent sur une longue composition, "Meccamputechture". On passe aussi par une ballade espagnole ou un bel exercice de style. "Viscera Eyes" à l'origine composée pour At The Drive-In, combine les riffs accrocheurs aux improvisation d'Omar. Puis vient "Day Of The Baphomets", longue histoire avec ces refrains rock, ces riffs extraterrestres et accrocheurs.
Sur cet album, les Mars(iens) Volta semblent aller droit au but, plus de long silence ou de bruits de fonds comme sur Frances The Mute: que du pur riff. Ils semblent nous dire: "Voilà notre musique, c'est ca qu'on sait faire et qu'on aime faire".
Cet album combine en quelque sorte leurs 2 premiers en ajoutant un petit plus, pour contenir à la fois de longues ballades, de longues improvisations, des chansons accrocheuses, et des envolées lyriques. On ne peut que constater qu'ils ne font pas toujours la même chose. Cedric n'a jamais aussi bien chanté, Omar n'a jamais aussi bien joué, alors c'est sûr, ca donne un album tout en puissance, qu'il faut pourtant écouter plusieurs fois avant de pouvoir en discerner la grandeur.
Amputechture suit cette règle, et nous propose déjà un nom sorti d'outre-tombe avec des titres de chansons poétiques, et une jolie pochette de Jeff Jordan.
L'album débute avec une chanson calme, et des envolées lyriques rapellant "Televators" ou "Miranda". Alors commence la magnifique "Tetragrammaton", le premier riff semble venir de l'espace, avec un petit côté éléctronique. La chanson se tortille, puis se calme pour s'agiter de nouveau, mais on sent toujours la patte Mars Volta. "Vermicide" nous montre que Mars Volta peut aussi faire des chansons basiques et accrocheuses , mais très vite ils reviennent sur une longue composition, "Meccamputechture". On passe aussi par une ballade espagnole ou un bel exercice de style. "Viscera Eyes" à l'origine composée pour At The Drive-In, combine les riffs accrocheurs aux improvisation d'Omar. Puis vient "Day Of The Baphomets", longue histoire avec ces refrains rock, ces riffs extraterrestres et accrocheurs.
Sur cet album, les Mars(iens) Volta semblent aller droit au but, plus de long silence ou de bruits de fonds comme sur Frances The Mute: que du pur riff. Ils semblent nous dire: "Voilà notre musique, c'est ca qu'on sait faire et qu'on aime faire".
Cet album combine en quelque sorte leurs 2 premiers en ajoutant un petit plus, pour contenir à la fois de longues ballades, de longues improvisations, des chansons accrocheuses, et des envolées lyriques. On ne peut que constater qu'ils ne font pas toujours la même chose. Cedric n'a jamais aussi bien chanté, Omar n'a jamais aussi bien joué, alors c'est sûr, ca donne un album tout en puissance, qu'il faut pourtant écouter plusieurs fois avant de pouvoir en discerner la grandeur.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 29 octobre 2006 à 19 h 09 |
Troisième album pour les deux chevelus, et on tient là leur chef d'oeuvre... Moins froid que De-Loused In The Comatorium, moins abscons et difficile d'accès que Frances The Mute, Amputechture est un disque ambitieux, avec ses 8 morceaux en 76 minutes, mais se révèle extrêmement cohérent. Les influences latines sont désormais complètement assumées et totalement intégrées, comme le montre "Asilos Magdalena", ballade flamenco à la beauté manifeste, ou surtout "Viscera Eyes", véritable pierre angulaire de l'album, avec son riff zeppelinien syncopé et, surtout, son final taré, où Juan Alderete de la Pena joue une ligne de basse hypnotique, sur laquelle Omar Rodriguez Lopez vient poser ses soli avant que Cedric Bixler Zavala ne vienne déclamer ses lyrics hallucinés... Monstrueux! Tout est de ce niveau dans cet immense album, sans doute le meilleur disque rock de l'année 2006, à mon humble avis, avec le Avatar de Comets On Fire.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 20 janvier 2009 à 12 h 25 |
Amputechture est un très bon album, excellent même.
Cependant, c'est celui des Mars Volta que j'écoute le moins, ne parvenant pas à déceler une unité des chansons formant une entité bien à elle, telle que De-loused et Frances.
Malgré tout, les morceaux (bien que déliés à mon gout) sont des hits sans équivoque: "Tetragrammaton", "Viscera Eyes", "Meccamputechture", "Asilos Magdalena", "Vermicide" (qui sonne d'ailleurs très De-loused).
"Days Of The Baphomets" m'obligent à poser ce 18 que je n'estimais pas forcément légitime. Une pièce apocalyptique se rapprochant d'une composition tel que l'excellent "Cygnus... Vismund Cygnus".
Un album éclectique donc, qui n'a pas la forme d'un Led Zeppelin II, d'un Meddle des Floyd ou encore de Frances The Mute. A posséder tout de même, ne serait-ce que pour "Tetra"...
Cependant, c'est celui des Mars Volta que j'écoute le moins, ne parvenant pas à déceler une unité des chansons formant une entité bien à elle, telle que De-loused et Frances.
Malgré tout, les morceaux (bien que déliés à mon gout) sont des hits sans équivoque: "Tetragrammaton", "Viscera Eyes", "Meccamputechture", "Asilos Magdalena", "Vermicide" (qui sonne d'ailleurs très De-loused).
"Days Of The Baphomets" m'obligent à poser ce 18 que je n'estimais pas forcément légitime. Une pièce apocalyptique se rapprochant d'une composition tel que l'excellent "Cygnus... Vismund Cygnus".
Un album éclectique donc, qui n'a pas la forme d'un Led Zeppelin II, d'un Meddle des Floyd ou encore de Frances The Mute. A posséder tout de même, ne serait-ce que pour "Tetra"...
Excellent ! 18/20
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