Blancmange
Happy Families |
Label :
London |
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Parlons un peu de Blancmange, duo Synthpop Britannique à la courte carrière au début des années 80 et que seulement quelques afficionados du genre sauront reconnaître au détour d'une biographie sur Depeche Mode ou d'une suggestion YouTube parce que vous avez regardé un clip s'y apparentant.
Formé par les sympathiques Neil Arthur et Stephen Luscombe, Blancmange a sorti une petite poignée de hits au Royaume Uni, faisant avec d'autres les beaux jours du Top Of The Pops de l'époque. Leur premier album, Happy Families contient notamment sans doute leur "tube" le plus connu, "Living on The Ceiling". En écoutant cet album un peu tombé dans l'oubli, on se rend compte que sans atteindre des sommets ou sans se permettre l'étiquette de "classique" instantané, Happy Families peut soutenir avec dignité la comparaison avec un Dare, un Non-Stop Erotic Cabaret et même être plus cool que n'importe quel Speak And Spell. Le légendaire Stevo ne s'était d'ailleurs pas trompé en les faisant figurer sur la non moins culte compilation Some Bizarre Album.
En parlant de "cool" pour Blancmange, on peut souligner une certaine simplicité: autant dans les mélodies que dans la posture. Ici, bien que les motifs soient évidemment un peu New Wave, pas d'idéologie "Nouveaux Romantiques", "Queer", pas de paysage Pop innocent ou de musique pour âmes désenchantées. Si l'on ajoute une petite touche orientale propre à l'identité du duo, on obtient une musique et un album foncièrement engageant.
Engageant et fun à l'image de "Living On The Ceiling", au gimmick oriental que ni The Cure, ni Axel Bauer dans son cargo, ou encore Annabelle Mouloudji et son "Fuis, Lawrence d'Arabie", n'auraient renié, avec ce petit synthé lancinant préfigurant quelque peu le "West End Girls" des Pet Shop Boys.
"I Can't Explain" est lui aussi très enlevé et énergique, en plus d'être sensuel avec des chœurs féminins bien choisis et placés comme il se doit pour plus d'efficacité, une excellente introduction à l'album, s'enchaînant avec confort avec un autre tube "Feel Me", aux guitares-basses Funk, suintant de sensualité moite." I've Seen The Word" est tout aussi qualitatif et identifiable, bien qu'un peu plus ancré dans son époque et plus posé. "Waves" et "Wasted" sont deux autres chansons au grand potentiel radiophonique pour l'époque, auxquelles on pourra préférer l'instrumental "Sad Day" rappelant bizarrement les plus belles mélodies des Pixies. Car oui, Blancmange n'oublie pas de placer ça et là des guitares bienvenues, permettant d'ajouter une plus-value à leur Synthpop. "Cruel" sera le morceau le plus atmosphérique du lot, et restera crédible face à l'ensemble grâce à des guirlandes mélodiques venues d'ailleurs. N'oublions pas "God's Kitchen", un autre tube rappelant à la fois quelques pièces efficaces des Talking Heads et les productions de Steve Nye (Japan, le "The Walk" de The Cure), pour un Funk synthétique là encore ne déméritant pas avec les illustres noms cités dans cette chronique.
Voilà en quelques mots le bien que l'on peut penser de ce disque et de ce groupe, qui comme beaucoup d'autres aura fini par exploser après une courte durée, pour se reformer via l'appel à la fois nécessaire et mercantile de la nostalgie. Sans nous perdre dans ces dernières considérations, gardons ce Happy Families comme un bon album du genre et prenons-y plaisir.
Note: l'édition Canadienne de l'album propose un ordre de chansons différent, avec l'ajout du single "Blind Vision" normalement destiné au second album du groupe, Mange Tout. Une édition augmentée de différents inédits et de versions longues (les fameux Extended Mix des années 80!) sortira en 2008 pour Happy Families, suite à la reformation du groupe.
Formé par les sympathiques Neil Arthur et Stephen Luscombe, Blancmange a sorti une petite poignée de hits au Royaume Uni, faisant avec d'autres les beaux jours du Top Of The Pops de l'époque. Leur premier album, Happy Families contient notamment sans doute leur "tube" le plus connu, "Living on The Ceiling". En écoutant cet album un peu tombé dans l'oubli, on se rend compte que sans atteindre des sommets ou sans se permettre l'étiquette de "classique" instantané, Happy Families peut soutenir avec dignité la comparaison avec un Dare, un Non-Stop Erotic Cabaret et même être plus cool que n'importe quel Speak And Spell. Le légendaire Stevo ne s'était d'ailleurs pas trompé en les faisant figurer sur la non moins culte compilation Some Bizarre Album.
En parlant de "cool" pour Blancmange, on peut souligner une certaine simplicité: autant dans les mélodies que dans la posture. Ici, bien que les motifs soient évidemment un peu New Wave, pas d'idéologie "Nouveaux Romantiques", "Queer", pas de paysage Pop innocent ou de musique pour âmes désenchantées. Si l'on ajoute une petite touche orientale propre à l'identité du duo, on obtient une musique et un album foncièrement engageant.
Engageant et fun à l'image de "Living On The Ceiling", au gimmick oriental que ni The Cure, ni Axel Bauer dans son cargo, ou encore Annabelle Mouloudji et son "Fuis, Lawrence d'Arabie", n'auraient renié, avec ce petit synthé lancinant préfigurant quelque peu le "West End Girls" des Pet Shop Boys.
"I Can't Explain" est lui aussi très enlevé et énergique, en plus d'être sensuel avec des chœurs féminins bien choisis et placés comme il se doit pour plus d'efficacité, une excellente introduction à l'album, s'enchaînant avec confort avec un autre tube "Feel Me", aux guitares-basses Funk, suintant de sensualité moite." I've Seen The Word" est tout aussi qualitatif et identifiable, bien qu'un peu plus ancré dans son époque et plus posé. "Waves" et "Wasted" sont deux autres chansons au grand potentiel radiophonique pour l'époque, auxquelles on pourra préférer l'instrumental "Sad Day" rappelant bizarrement les plus belles mélodies des Pixies. Car oui, Blancmange n'oublie pas de placer ça et là des guitares bienvenues, permettant d'ajouter une plus-value à leur Synthpop. "Cruel" sera le morceau le plus atmosphérique du lot, et restera crédible face à l'ensemble grâce à des guirlandes mélodiques venues d'ailleurs. N'oublions pas "God's Kitchen", un autre tube rappelant à la fois quelques pièces efficaces des Talking Heads et les productions de Steve Nye (Japan, le "The Walk" de The Cure), pour un Funk synthétique là encore ne déméritant pas avec les illustres noms cités dans cette chronique.
Voilà en quelques mots le bien que l'on peut penser de ce disque et de ce groupe, qui comme beaucoup d'autres aura fini par exploser après une courte durée, pour se reformer via l'appel à la fois nécessaire et mercantile de la nostalgie. Sans nous perdre dans ces dernières considérations, gardons ce Happy Families comme un bon album du genre et prenons-y plaisir.
Note: l'édition Canadienne de l'album propose un ordre de chansons différent, avec l'ajout du single "Blind Vision" normalement destiné au second album du groupe, Mange Tout. Une édition augmentée de différents inédits et de versions longues (les fameux Extended Mix des années 80!) sortira en 2008 pour Happy Families, suite à la reformation du groupe.
Bon 15/20 | par Machete83 |
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