A Perfect Circle
Paris [Le Zénith] - samedi 31 janvier 2004 |
En entrant dans ce grand Zénith qui se remplit doucement, on ne peut s'empêcher de regretter un instant que ce concert n'ait eu lieu dans l'antre nettement plus chaleureuse de l'Elysée Montmartre comme cela l'était initialement prévu. Mais enfin, il va falloir composer avec.
C'est à la jolie rousse Melissa Auf Der Maur (ex bassiste de Hole et des Smashing Pumpkins) accompagnée de son groupe, que revient le plaisir d'ouvrir le bal, accomplissant une prestation enthousiasmante et réussie, avant-goût de son album solo.
Juste le temps d'abaisser les rideaux noirs qui masquaient la scénographie "circlienne", et c'est vers 21H15 dans une obscurité quasi totale, que les 5 membres du cercle prennent un à un leur place respective sur la scène. A Perfect Circle a décidé d'imposer son univers sans faire de concession et débute ainsi son set par le fantômatique et sarcastique "Vanishing" (il faut oser quand même entamer un concert en répétant une bonne quinzaine de fois ' disappear '). A ma droite, Josh Freese bien installé derrière sa batterie, et devant lui la silhouette imposante de Billy Howerdel à la guitare qui assure quasi seul le chant sur ce premier titre ; à ma gauche, Jeordie White, classieux dans son costume-cravate gris, s'est posté sur le devant de la scène avec sa basse, tandis qu'officie derrière lui, perché sur son podium, le discret James Iha. Au milieu de tout ça, enfermé dans son cube de tissus, Maynard Keenan nous apparaît en ombres chinoises, les jeux de lumières lui donnant des allures de pantin désarticulé. Le décor est planté. Sans se presser et sûr de lui, le groupe enchaîne avec "Pet" et son riff entêtant qui accroît la tension d'un cran, tant musicalement que visuellement, puisqu' à ce moment tombent enfin les quatre rideaux qui encerclaient M.Keenan. A Perfect Circle est venu avec l'artillerie lourde et le son qui va avec, et le prouve sur les excellents titres de son premier LP, "The Hollow" (qui n'en finit plus de m'apparaître comme particulièrement sensuel, allez savoir pourquoi) et "Magdalena". Après le classique "Weak and Powerless", on se délecte sans retenue de la poésie d'un "Orestes" où les voix de Maynard, B.Howerdel et J.White s'entremêlent superbement. Pourtant, tout cela reste très carré, très (trop?) propre, rien ne dépasse et l'on sent que la machine est (déjà) bien huilée (même si J.Iha et J.White s'autoriseront deux incartades solos au cours de la soirée). Les interprétations des morceaux demeurent excessivement fidèles aux versions albums, ce qui est d'autant plus frustrant que le talent des cinq hommes n'est plus à prouver et que l'on aimerait les voir s'exprimer un peu plus librement. D'un autre côté, on ne résiste pas au furieux "Thinking of You" ainsi qu'au très épique "The Package", où Josh Freese matraque ses fûts à tout rompre et impressionne par son jeu puissant, lourd et appliqué à la fois. Un peu plus loin, le combo nous sert une jolie version revisitée de "The Nurse Who Loved Me" nettement plus heavy et plus étirée. Le set se termine sur un tryptique classique, réussi et enjoué ("The Outsider", "The Noose" qui bénéficie d'une intro remaniée, et l'inévitable "Judith"), Maynard prenant la peine de remercier son auditoire et de lui donner rendez-vous pour le début de l'été (chut, personne n'a encore dit les Eurockéennes !).
A Perfect Circle a livré une prestation à son image, mystique, sombre et très maîtrisée, laissant finalement peu de place au hasard et à l'émotion brute. Je ne peux m'empêcher de conclure sans évoquer quelques instants le joli concours de mégalomanie offert ce soir là par Maynard Keenan d'un côté, et Jeordie White de l'autre ; le premier qui est resté seul tout du long sur son piédestal en forme de mini ring et dans le noir total, aura refusé de pointer son regard en notre direction un seul instant. A défaut d'avoir vu son visage, on aura quand même pu apprécier ses fesses et son tatouage au bas des reins (?). Quant au second, qui avait apparemment oublié de laisser son ego en backstage, il s'est largement délecté de son troupeau de fans mansonesques qui gémissaient dès qu'il faisait un pas ou prenait une pause. Il m'est d'ailleurs arrivé de penser un instant que j'étais venue voir le projet solo de feu Twiggy Ramirez (lol). MORALITE : n'engagez jamais un ex musicien de M.Manson dans votre groupe, vous récolterez inévitablement son lot de groupies écervelées qui va avec.
C'est à la jolie rousse Melissa Auf Der Maur (ex bassiste de Hole et des Smashing Pumpkins) accompagnée de son groupe, que revient le plaisir d'ouvrir le bal, accomplissant une prestation enthousiasmante et réussie, avant-goût de son album solo.
Juste le temps d'abaisser les rideaux noirs qui masquaient la scénographie "circlienne", et c'est vers 21H15 dans une obscurité quasi totale, que les 5 membres du cercle prennent un à un leur place respective sur la scène. A Perfect Circle a décidé d'imposer son univers sans faire de concession et débute ainsi son set par le fantômatique et sarcastique "Vanishing" (il faut oser quand même entamer un concert en répétant une bonne quinzaine de fois ' disappear '). A ma droite, Josh Freese bien installé derrière sa batterie, et devant lui la silhouette imposante de Billy Howerdel à la guitare qui assure quasi seul le chant sur ce premier titre ; à ma gauche, Jeordie White, classieux dans son costume-cravate gris, s'est posté sur le devant de la scène avec sa basse, tandis qu'officie derrière lui, perché sur son podium, le discret James Iha. Au milieu de tout ça, enfermé dans son cube de tissus, Maynard Keenan nous apparaît en ombres chinoises, les jeux de lumières lui donnant des allures de pantin désarticulé. Le décor est planté. Sans se presser et sûr de lui, le groupe enchaîne avec "Pet" et son riff entêtant qui accroît la tension d'un cran, tant musicalement que visuellement, puisqu' à ce moment tombent enfin les quatre rideaux qui encerclaient M.Keenan. A Perfect Circle est venu avec l'artillerie lourde et le son qui va avec, et le prouve sur les excellents titres de son premier LP, "The Hollow" (qui n'en finit plus de m'apparaître comme particulièrement sensuel, allez savoir pourquoi) et "Magdalena". Après le classique "Weak and Powerless", on se délecte sans retenue de la poésie d'un "Orestes" où les voix de Maynard, B.Howerdel et J.White s'entremêlent superbement. Pourtant, tout cela reste très carré, très (trop?) propre, rien ne dépasse et l'on sent que la machine est (déjà) bien huilée (même si J.Iha et J.White s'autoriseront deux incartades solos au cours de la soirée). Les interprétations des morceaux demeurent excessivement fidèles aux versions albums, ce qui est d'autant plus frustrant que le talent des cinq hommes n'est plus à prouver et que l'on aimerait les voir s'exprimer un peu plus librement. D'un autre côté, on ne résiste pas au furieux "Thinking of You" ainsi qu'au très épique "The Package", où Josh Freese matraque ses fûts à tout rompre et impressionne par son jeu puissant, lourd et appliqué à la fois. Un peu plus loin, le combo nous sert une jolie version revisitée de "The Nurse Who Loved Me" nettement plus heavy et plus étirée. Le set se termine sur un tryptique classique, réussi et enjoué ("The Outsider", "The Noose" qui bénéficie d'une intro remaniée, et l'inévitable "Judith"), Maynard prenant la peine de remercier son auditoire et de lui donner rendez-vous pour le début de l'été (chut, personne n'a encore dit les Eurockéennes !).
A Perfect Circle a livré une prestation à son image, mystique, sombre et très maîtrisée, laissant finalement peu de place au hasard et à l'émotion brute. Je ne peux m'empêcher de conclure sans évoquer quelques instants le joli concours de mégalomanie offert ce soir là par Maynard Keenan d'un côté, et Jeordie White de l'autre ; le premier qui est resté seul tout du long sur son piédestal en forme de mini ring et dans le noir total, aura refusé de pointer son regard en notre direction un seul instant. A défaut d'avoir vu son visage, on aura quand même pu apprécier ses fesses et son tatouage au bas des reins (?). Quant au second, qui avait apparemment oublié de laisser son ego en backstage, il s'est largement délecté de son troupeau de fans mansonesques qui gémissaient dès qu'il faisait un pas ou prenait une pause. Il m'est d'ailleurs arrivé de penser un instant que j'étais venue voir le projet solo de feu Twiggy Ramirez (lol). MORALITE : n'engagez jamais un ex musicien de M.Manson dans votre groupe, vous récolterez inévitablement son lot de groupies écervelées qui va avec.
Très bon 16/20 | par GirlfromMars |
Set List :
Vanishing
Pet
The Hollow
Magdalena
Weak & Powerless
Orestes
Blue
(Solo de James Iha) - After Hours
Thinking Of You
The Package
3 Libras
(Solo de Jeordie White) - Fred Got Slacks
The Nurse Who Loved Me
Thomas
The Outsider
The Noose
Judith
Vanishing
Pet
The Hollow
Magdalena
Weak & Powerless
Orestes
Blue
(Solo de James Iha) - After Hours
Thinking Of You
The Package
3 Libras
(Solo de Jeordie White) - Fred Got Slacks
The Nurse Who Loved Me
Thomas
The Outsider
The Noose
Judith
Posté le 16 mars 2004 à 19 h 33 |
Hallucinant ! Je voulais simplement dire qu'on ne pouvait reprocher à un groupe d'être "trop carré" sur scène surtout en connaissant la qualité des deux albums de A Perfect Circle. En quelques mots, la grosse claque !
Exceptionnel ! ! 19/20
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