The Tea Party

The Edges Of Twilight a su, en 1995, tirer la quintessence du potentiel du trio canadien. Plus d'une centaine d'instruments utilisés pour le bonheur des oreilles, tous joués par nos trois surdoués. Plus oriental encore que Splendor Solis, The Edges Of Twilight est surtout plus complexe et plus riche: il contient l'essentiel des morceaux d'anthologie du groupe. Considéré comme la signature ultime du groupe avant un changement de genre initié sur Transmission (l'album suivant - 1997 - qui a autant divisé les fans de la première heure que grandi d'audience du groupe), The Edges of Twilight est un recueil un peu disparate de rock mélancolique et engagé.

Les textes de Jeff Martin sont directement inspirés des oeuvres de Nietzsche et autres philosophes moins connus, laissant la place à une multitude d'interprétations qui enrichissent largement le contenu du disque. Sur le point de l'écriture, il est intéressant de préciser que Martin ne cessera de progresser tout au long des albums de Tea Party, Interzone Mantras et Tryptich étant à ce titre des oeuvres majeures, malheureusement moins intéressantes musicalement.

On retiendra de ce splendide album "Silence" et "Sister Awake", deux grands morceaux de rock post-grunge, le superbe morceau d'ouverture, étonnament le plus brutal, "Fire In The Head", ainsi que les belles ballades "Shadows On The Mountainside" et surtout "Corresponces". Mais il y a surtout "Coming Home", un de ces trop rares titres rock qui marquent pour une vie, avec une guitare acoustique fabuleuse qui frappe dès l'intro, et qui prend encore plus d'ampleur dans l'accompagnement des couplets, tout en rupture de rythme. S'il ne devait y en avoir qu'un, ce serait donc celui-là, mais comme pour le cochon, dans The Edges Of Twilight, tout est bon !