Butthole Surfers
Independent Worm Saloon |
Label :
Capitol |
||||
Ca commence par une montée de trichlo et ça se termine la face écrasée sur la cuvette à vomir tout son vêcu. Ca vous donne envie ?
17 états chaotiques différents !
Déjà la pochette...
Mais bon voilà: Independent Worm Saloon est un énorme régal, un extraordinaire moment de liberté absolue, où, avant chaque titre une petite excitation donne des frissons à l'auditeur habitué au rock commun. J'ai dû écouter cet album 140 fois, et à chaque coup ça le fait:"Où va m'entraîner la prochaine ?". Loin, terriblement loin...
Cet album surréaliste a tout du classique des soirées squatts et des virées défonçées à la mer. Outre les furieuses invitations à s'envoler dans l'pogo des titres comme "Alcohol"(un hymne), "Dog Inside Your Body", "Some Dispute Over T-Shirt Sales" ou la très Jelllo Biafra "Strawberry", écoutez la très belle "The Wooden Song". Bien sûr il y a aussi "Goofy's Concern" et son intro "Chewin' Georges Lucas' Chocolate"...
Cette mine d'or où rien n'est à jeter est surtout le fruit de Gibby Haynes au chant, véritable déjanté et de King Coffey, batteur arrivé en 1983 et "touche-à-tout" de génie.
Bref, même signés sur une major, les Surfeurs du trou du... restent intègres et plus de dix ans après leurs débuts, ils n'ont toujours pas vendu leur van, ni abandonnés leurs chiens sur un parking.
"Les vers d'un mètre de long fabriquent eux-même leur propre nourriture."
A ceux qui cherchent un copain d'étagère aux Melvins, je conseille ce disque parfaitement produit par John Paul Jones qui ne les trahira pas, ainsi que toute leur discographie.
17 états chaotiques différents !
Déjà la pochette...
Mais bon voilà: Independent Worm Saloon est un énorme régal, un extraordinaire moment de liberté absolue, où, avant chaque titre une petite excitation donne des frissons à l'auditeur habitué au rock commun. J'ai dû écouter cet album 140 fois, et à chaque coup ça le fait:"Où va m'entraîner la prochaine ?". Loin, terriblement loin...
Cet album surréaliste a tout du classique des soirées squatts et des virées défonçées à la mer. Outre les furieuses invitations à s'envoler dans l'pogo des titres comme "Alcohol"(un hymne), "Dog Inside Your Body", "Some Dispute Over T-Shirt Sales" ou la très Jelllo Biafra "Strawberry", écoutez la très belle "The Wooden Song". Bien sûr il y a aussi "Goofy's Concern" et son intro "Chewin' Georges Lucas' Chocolate"...
Cette mine d'or où rien n'est à jeter est surtout le fruit de Gibby Haynes au chant, véritable déjanté et de King Coffey, batteur arrivé en 1983 et "touche-à-tout" de génie.
Bref, même signés sur une major, les Surfeurs du trou du... restent intègres et plus de dix ans après leurs débuts, ils n'ont toujours pas vendu leur van, ni abandonnés leurs chiens sur un parking.
"Les vers d'un mètre de long fabriquent eux-même leur propre nourriture."
A ceux qui cherchent un copain d'étagère aux Melvins, je conseille ce disque parfaitement produit par John Paul Jones qui ne les trahira pas, ainsi que toute leur discographie.
Excellent ! 18/20 | par Solvant |
Posté le 19 décembre 2007 à 00 h 22 |
Après un album décevant Piougdh et une signature chez Warner en 1991, on pouvait se demander si c'était la fin des Buttholes Surfers, la fin d'un de ces groupes bruitistes géniaux qui ont éclairé les tristes et synthétiques années 80.
Voilà qu'en 1993 sort Independant Worm Saloon et sa pochette montrant un magnifique ténia du meilleur gout ! A la première écoute, le constat est mitigé... les Butthole Surfers ont bien changé... fini les deux batteurs jouant debout qui rythmaient de manière étrange les morceaux. Un nouveau bassiste est là : Mr John Paul Jones de Led Zepplin lui même qui produit l'album et a surement reçu pour mission d'encadrer un minimum les remuants surfeurs du sphincter... Le son quant à lui est résolument grunge-punk, mais pouvait-il en être autrement d'un album de rock sortant en 1993 ?
Les deux premiers morceaux illustrent bien les contrastes qui font la qualité de ce groupe : après un "Who Was In My Room Last Night" résolument punk (et pas terrible) on trouve "Wooden Song", une ballade folk géniale qui dérive allègrement vers un final explosif et mélodique comme le groupe sait les faire à merveille. Après déboule "Tongue" un couplet folk-rock qui rappelle les grands moments de l'album Hairway To Steven et un refrain totalement barjot qui part dans tous les sens et où l'on retrouve avec bonheur un rythme chaotique et tribal à l'ancienne. Après ça vient le génial "Goofy's Concern" qui est pour moi un des meilleurs morceaux de punk-grunge de l'époque et qui prouve que si Kurt Cobain était un grand admirateur des Butthole Surfers, ceux ci se sont à leur tour abreuvés à la source de son inspiration...
Après un début aussi réussi on s'attend à un certain essoufflement mais on enchaine sur le cauchemardesque "Alcohol"... un titre effrayant, brouillon et bruyant mais (et c'est là le génie des Butthole) écoutable et mélodique. "Dog Inside Your Body" est une parodie de morceau métal amusante mais un peu pénible. Mais le morceau qui suit : "Strawberry" est le meilleur de l'album pour moi, le chant de Gibby Haynes souvent approximatif et braillard est là très maitrisé, alternant la rage contenue et les hurlements de dément soumis aux électrochocs comme si on assistait en direct à son combat contre la camisole de force ! Après ça le très drôle et très très Butthole Surfers "Dispute Over T-shirt Sales" qui est vraiment réussi. "Dancing Fool" qui suit est dans la même veine excellente et énervée de "Strawberry" avec des solos tordus remplis de notes qui n'existent que sur la guitare de Paul Leary !
Hélas la fin de l'album est de trop, après les 10 premiers titres (il y'en a 17 en tout) le groupe s'égare ou se répète pas mal. Transformant ce qui aurait pu être un album presque parfait en album juste très bon... "The Anoying Song" porte très bien son nom, "Leave Me Alone" est pénible, mais bon, les Butthole Surfers mettent toujours des morceaux pénibles sur leurs albums alors on ne peut pas leur reprocher celui là en particulier !! "The Ballad Of Naked Man" un morceau country sous lsd aurait été une bonne conclusion à cet album mais là encore le groupe en rajoute trop et nous ressert un dernier morceau "Clean It Up" : plus de 8 minutes de bruit qui semblent tout droit issus de l'album Locust Abortion Technician... ça aurait pu être bien si ils avaient mis ça au début de l'album (comme sur Hairway To Steven qui commence par 7 minutes de bruits terrifiants) mais là, mettre un morceau long et bruitiste à la fin c'est finalement assez convenu !
Pour résumer, cet album est excellent pour :
- apprendre à jouer de la guitare (et du vibrato) de manière jouissive
- réveiller les bas instincts (efficacité prouvée même pour les nonnes frigides)
- faire peur à des gens que vous n'aimez pas
- faire l'amour à un tyranausore
Voilà qu'en 1993 sort Independant Worm Saloon et sa pochette montrant un magnifique ténia du meilleur gout ! A la première écoute, le constat est mitigé... les Butthole Surfers ont bien changé... fini les deux batteurs jouant debout qui rythmaient de manière étrange les morceaux. Un nouveau bassiste est là : Mr John Paul Jones de Led Zepplin lui même qui produit l'album et a surement reçu pour mission d'encadrer un minimum les remuants surfeurs du sphincter... Le son quant à lui est résolument grunge-punk, mais pouvait-il en être autrement d'un album de rock sortant en 1993 ?
Les deux premiers morceaux illustrent bien les contrastes qui font la qualité de ce groupe : après un "Who Was In My Room Last Night" résolument punk (et pas terrible) on trouve "Wooden Song", une ballade folk géniale qui dérive allègrement vers un final explosif et mélodique comme le groupe sait les faire à merveille. Après déboule "Tongue" un couplet folk-rock qui rappelle les grands moments de l'album Hairway To Steven et un refrain totalement barjot qui part dans tous les sens et où l'on retrouve avec bonheur un rythme chaotique et tribal à l'ancienne. Après ça vient le génial "Goofy's Concern" qui est pour moi un des meilleurs morceaux de punk-grunge de l'époque et qui prouve que si Kurt Cobain était un grand admirateur des Butthole Surfers, ceux ci se sont à leur tour abreuvés à la source de son inspiration...
Après un début aussi réussi on s'attend à un certain essoufflement mais on enchaine sur le cauchemardesque "Alcohol"... un titre effrayant, brouillon et bruyant mais (et c'est là le génie des Butthole) écoutable et mélodique. "Dog Inside Your Body" est une parodie de morceau métal amusante mais un peu pénible. Mais le morceau qui suit : "Strawberry" est le meilleur de l'album pour moi, le chant de Gibby Haynes souvent approximatif et braillard est là très maitrisé, alternant la rage contenue et les hurlements de dément soumis aux électrochocs comme si on assistait en direct à son combat contre la camisole de force ! Après ça le très drôle et très très Butthole Surfers "Dispute Over T-shirt Sales" qui est vraiment réussi. "Dancing Fool" qui suit est dans la même veine excellente et énervée de "Strawberry" avec des solos tordus remplis de notes qui n'existent que sur la guitare de Paul Leary !
Hélas la fin de l'album est de trop, après les 10 premiers titres (il y'en a 17 en tout) le groupe s'égare ou se répète pas mal. Transformant ce qui aurait pu être un album presque parfait en album juste très bon... "The Anoying Song" porte très bien son nom, "Leave Me Alone" est pénible, mais bon, les Butthole Surfers mettent toujours des morceaux pénibles sur leurs albums alors on ne peut pas leur reprocher celui là en particulier !! "The Ballad Of Naked Man" un morceau country sous lsd aurait été une bonne conclusion à cet album mais là encore le groupe en rajoute trop et nous ressert un dernier morceau "Clean It Up" : plus de 8 minutes de bruit qui semblent tout droit issus de l'album Locust Abortion Technician... ça aurait pu être bien si ils avaient mis ça au début de l'album (comme sur Hairway To Steven qui commence par 7 minutes de bruits terrifiants) mais là, mettre un morceau long et bruitiste à la fin c'est finalement assez convenu !
Pour résumer, cet album est excellent pour :
- apprendre à jouer de la guitare (et du vibrato) de manière jouissive
- réveiller les bas instincts (efficacité prouvée même pour les nonnes frigides)
- faire peur à des gens que vous n'aimez pas
- faire l'amour à un tyranausore
Très bon 16/20
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