Butthole Surfers
Butthole Surfers / Live PCPPEP |
Label :
Latino Bugger Veil |
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C'est au tout début des années 80 que les Butthole Surfers poussent leurs premiers hurlements et ce n'est qu'en 1995 qu'ils connaitront un succès radio avec leur tube "Pepper".
Entre temps ils ont exploré divers territoires (punk, hardcore, pop, grunge, rap, bruit ...) avec à chaque fois une approche décalée et expérimentale. Je chronique ici la réédition sortie en 2003 des deux premiers EP du groupe: Butthole Surfers EP (aussi connu sous le nom de "Pee Pee The Sailor" ou de "That Brown Thing") et Live PCPPEP. On trouve également dans cette réédition 4 titres supplémentaires. Des groupes comme Sonic Youth ou surtout Nirvana ont souvent cité ce premier EP comme une source d'influence.
A cette époque le groupe est constitué de ses deux têtes pensantes Gibby Haynes (chanteur, saxophoniste et guitariste) et Paul Leary (guitariste qui "chante" la plupart des morceau de ce premier EP).
Alors, ça commence par "The Shah Sleeps In Lee Harvey's Grave", un machin bruyant et hurlé où il est question de se défoncer en fumant les ongles des pieds d'Elvis ou de faire l'amour aux restes de Marylin... Ensuite on change à 100% de décors avec "Hey" une chanson mélancolique et pop très réussie que le groupe jouera pendant longtemps en concert. Ce morceau combine tous les ingrédients que le groupe saura exploiter par la suite et qui sont sa marque de fabrique: des paroles étranges (Gibby se demande si son amoureuse est un garçon ou une fille...), une mélodie simple et pop, une guitare brillante qui flirte avec les dissonances et un rythme bizarre martelé par le duo de batteurs qui jouent debout.
Le morceau "Something" est très noisy et utilise une guitare à l'accordage improbable (toutes les cordes sont plus ou moins accordées pareil), "Bar-B-Q pope " ressemble à un morceau des Pixies avant l'heure avec en plus un saxo inquiétant et une guitare bruitiste au son sec et rapeux. Les deux morceaux suivants sont plus dans la veine hardcore qui marqua les tout début du groupe mais toujours avec leur marque inimitable (comme le rythme sautillant de "Witchita Cathedral").
Le dernier titre "The Revenge Of Anus Presley" fait partie de ces morceaux inaudibles dont le groupe est spécialiste... trop de LSD n'est pas toujours bon pour la création.
La suite Live PCPPEP regroupe la plupart des morceaux précédents en version live ce qui n'est pas très intéressant si ce n'est pour découvrir que le groupe est très à l'aise pour reproduire en concert ses délires de studio.
Quant aux 4 titres bonus on retiendra surtout la version live de "Gary Floyd", une tuerie hardcore très réussie que l'on retrouvera sur leur premier album sorti en 1984.
Bref, cette réédition est intéressante même si ça ne vaut pas le meilleur de leur discographie. Par la suite le groupe ira beaucoup plus loin dans les bricolages expérimentaux en studio pour le plus grand bonheur de nos oreilles !!
Entre temps ils ont exploré divers territoires (punk, hardcore, pop, grunge, rap, bruit ...) avec à chaque fois une approche décalée et expérimentale. Je chronique ici la réédition sortie en 2003 des deux premiers EP du groupe: Butthole Surfers EP (aussi connu sous le nom de "Pee Pee The Sailor" ou de "That Brown Thing") et Live PCPPEP. On trouve également dans cette réédition 4 titres supplémentaires. Des groupes comme Sonic Youth ou surtout Nirvana ont souvent cité ce premier EP comme une source d'influence.
A cette époque le groupe est constitué de ses deux têtes pensantes Gibby Haynes (chanteur, saxophoniste et guitariste) et Paul Leary (guitariste qui "chante" la plupart des morceau de ce premier EP).
Alors, ça commence par "The Shah Sleeps In Lee Harvey's Grave", un machin bruyant et hurlé où il est question de se défoncer en fumant les ongles des pieds d'Elvis ou de faire l'amour aux restes de Marylin... Ensuite on change à 100% de décors avec "Hey" une chanson mélancolique et pop très réussie que le groupe jouera pendant longtemps en concert. Ce morceau combine tous les ingrédients que le groupe saura exploiter par la suite et qui sont sa marque de fabrique: des paroles étranges (Gibby se demande si son amoureuse est un garçon ou une fille...), une mélodie simple et pop, une guitare brillante qui flirte avec les dissonances et un rythme bizarre martelé par le duo de batteurs qui jouent debout.
Le morceau "Something" est très noisy et utilise une guitare à l'accordage improbable (toutes les cordes sont plus ou moins accordées pareil), "Bar-B-Q pope " ressemble à un morceau des Pixies avant l'heure avec en plus un saxo inquiétant et une guitare bruitiste au son sec et rapeux. Les deux morceaux suivants sont plus dans la veine hardcore qui marqua les tout début du groupe mais toujours avec leur marque inimitable (comme le rythme sautillant de "Witchita Cathedral").
Le dernier titre "The Revenge Of Anus Presley" fait partie de ces morceaux inaudibles dont le groupe est spécialiste... trop de LSD n'est pas toujours bon pour la création.
La suite Live PCPPEP regroupe la plupart des morceaux précédents en version live ce qui n'est pas très intéressant si ce n'est pour découvrir que le groupe est très à l'aise pour reproduire en concert ses délires de studio.
Quant aux 4 titres bonus on retiendra surtout la version live de "Gary Floyd", une tuerie hardcore très réussie que l'on retrouvera sur leur premier album sorti en 1984.
Bref, cette réédition est intéressante même si ça ne vaut pas le meilleur de leur discographie. Par la suite le groupe ira beaucoup plus loin dans les bricolages expérimentaux en studio pour le plus grand bonheur de nos oreilles !!
Bon 15/20 | par JohnEsmoke |
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