Mono
You Are There |
Label :
Palace Of Fine Arts |
||||
D'un format plein de pièges et de chausse-trappes (la plupart des six morceaux dépassent les dix minutes), Mono sait pourtant prendre son temps pour faire monter la douceur qui baigne la totalité de son album jusqu'à l'affolement au cours de crescendo parfaitement maîtrisés.
Les guitares sont graves, enveloppantes et recherchées, installant une tension qui déborde alors, de manière prévisible mais exaltante et défoulant.
Respiration alterne avec tempête tonitruante. Le tout emballé dans une ambiance plus posée que celle proposée en concert. Et par rapport aux albums précédents, le ton s'est assagi, tout en devenant plus cohérent.
Les japonais souhaitent rester mesurés. Le thème de l'album est plutôt proche de la finesse, du vague à l'âme et du réconfort. Les apothéoses sont celles de joies et d'exultations. Bref, un album blanc au lieu de noir.
Les sonorités et cette tendance au repos qu'on retrouve dans ces chansonnettes qui marquent des pauses entre les morceaux plus emphatiques, concordent avec les graphismes de la pochette, tout en aquarelle, en pureté et en délicatesse.
Mono ne s'éternise jamais sur ses montées en puissance, toujours en deçà de ce qu'il pourrait faire, pour mieux revenir à ces instants de relâche, propice à la tranquillité, que le groupe saupoudre de violons, de guitares folk ou de mélodies ralenties. C'est là qu'il se délecte de son épure en artifices.
Cousins (très) proches de Mogwai, Red Sparowes ou Explosions in the sky, le combo japonais a réussi à force de persévérance à se trouver une place. Celle d'esthètes en voyage prolongé dans une certaine musique au climax changeant.
Les guitares sont graves, enveloppantes et recherchées, installant une tension qui déborde alors, de manière prévisible mais exaltante et défoulant.
Respiration alterne avec tempête tonitruante. Le tout emballé dans une ambiance plus posée que celle proposée en concert. Et par rapport aux albums précédents, le ton s'est assagi, tout en devenant plus cohérent.
Les japonais souhaitent rester mesurés. Le thème de l'album est plutôt proche de la finesse, du vague à l'âme et du réconfort. Les apothéoses sont celles de joies et d'exultations. Bref, un album blanc au lieu de noir.
Les sonorités et cette tendance au repos qu'on retrouve dans ces chansonnettes qui marquent des pauses entre les morceaux plus emphatiques, concordent avec les graphismes de la pochette, tout en aquarelle, en pureté et en délicatesse.
Mono ne s'éternise jamais sur ses montées en puissance, toujours en deçà de ce qu'il pourrait faire, pour mieux revenir à ces instants de relâche, propice à la tranquillité, que le groupe saupoudre de violons, de guitares folk ou de mélodies ralenties. C'est là qu'il se délecte de son épure en artifices.
Cousins (très) proches de Mogwai, Red Sparowes ou Explosions in the sky, le combo japonais a réussi à force de persévérance à se trouver une place. Celle d'esthètes en voyage prolongé dans une certaine musique au climax changeant.
Très bon 16/20 | par Vic |
Posté le 22 avril 2006 à 17 h 39 |
Les japonais de Mono reviennent avec un quatrième album toujours aussi soigné et produit une nouvelle fois par Steve Albini (qui est pour ainsi dire le label AOC en matière de qualité rock indépendant).
Il y a comme sur les albums précédents, de belles envolées mélodiques accompagnées magnifiquement par des instruments à corde : violon, violoncelle... comme dans le subjuguant "A heart has asked for the plea"
Il y a chez Mono un esthétisme qu'on ne retrouve pas chez les autres groupes post-rock, un raffinement qui se fait encore plus sentir sur cet album. Les morceaux ou passages plus nerveux sont beaucoup moins explosifs que par le passé. Il y a là une retenue et des nuances : les guitares tout en gardant de la puissance se font plus sages et saturent moins. Certains le regretteront sans doute, d'autres y trouveront une ambiance nettement plus feutrée et envoûtante.
Ce disque ne révolutionnera pas la carrière du groupe mais il n'est pas pour autant inutile, il s'inscrit dans une belle continuité comme un pas de plus vers la maturité.
Il y a comme sur les albums précédents, de belles envolées mélodiques accompagnées magnifiquement par des instruments à corde : violon, violoncelle... comme dans le subjuguant "A heart has asked for the plea"
Il y a chez Mono un esthétisme qu'on ne retrouve pas chez les autres groupes post-rock, un raffinement qui se fait encore plus sentir sur cet album. Les morceaux ou passages plus nerveux sont beaucoup moins explosifs que par le passé. Il y a là une retenue et des nuances : les guitares tout en gardant de la puissance se font plus sages et saturent moins. Certains le regretteront sans doute, d'autres y trouveront une ambiance nettement plus feutrée et envoûtante.
Ce disque ne révolutionnera pas la carrière du groupe mais il n'est pas pour autant inutile, il s'inscrit dans une belle continuité comme un pas de plus vers la maturité.
Sympa 14/20
Posté le 29 avril 2006 à 02 h 12 |
Maintenant c'est une certitude :
Mono n'est pas Mogwai. je les trouve maintenant plus intéressants que les Ecossais (mon avis bien sur).
Je possède tous leurs albums et même si celui-ci est dans la même veine que le précédent, je me suis pris une belle claque !
J'écoute souvent ce style de musique, j'aime en jouer et je trouve que Mono force le respect.
Assagi peut-être, mais pas endormi. cet album transpire l'émotion et la méditation. Beaucoup d'inspiration, de sens tout au long de ces 6 morceaux.
Alors que d'autres groupes de ce style imposeront par leur technique ou leur orchestration, Mono se place en défenseur de création artistique, d'album concept, qui véhicule de vraies sensations, des tripes, une unité de sens et de création.
Chaque plage est sculptée dans la glace la plus pure, et leur son semble venir du plus profond de leur âme. D'ailleurs l'enchainement des 3 derniers morceaux forment un tout des plus bouleversants.
C'est sûr, cet album est relativement calme et cela déplaira aux fans de montées ravageuses et de transitions apocalyptiques. Tant mieux, ce choix de jeu est bien trop récurent dans ce milieu. Le bruit pour le bruit et le jeu de la déconstruction, ça plait un moment mais il faut savoir aussi écouter ceux qui veulent de la texture.
Pour moi cet album est un exemple à méditer: comme Explosions In The Sky, ils arrivent à exprimer quelque chose tout en restant le plus minimaliste possible, et ça c'est loin d'être facile à réaliser. You Are There un titre si simple, mais un sacré challenge à relever.
Pour moi pas de défauts qui viennent entacher le tout. Le peu qui me gênait dans leurs albums précédents (envolées parfois floues, trop de longueurs sur certaines parties), s'est envolé ici. Mono semble maintenant avoir trouver une alchimie qui leur est propre.
Si vous aimez la musique mélancolique qui respire, qui prend le temps de vouloir exprimer quelque chose de fort dans la plus grande des simplicités, qui sait cogner par moment sans forcer le trait, eh bien "Mono is here"
Je les ai vu une fois en concert et je ne le regrette pas mais là, en attendant leur retour, ma patience est mise à rude épreuve.
Mono n'est pas Mogwai. je les trouve maintenant plus intéressants que les Ecossais (mon avis bien sur).
Je possède tous leurs albums et même si celui-ci est dans la même veine que le précédent, je me suis pris une belle claque !
J'écoute souvent ce style de musique, j'aime en jouer et je trouve que Mono force le respect.
Assagi peut-être, mais pas endormi. cet album transpire l'émotion et la méditation. Beaucoup d'inspiration, de sens tout au long de ces 6 morceaux.
Alors que d'autres groupes de ce style imposeront par leur technique ou leur orchestration, Mono se place en défenseur de création artistique, d'album concept, qui véhicule de vraies sensations, des tripes, une unité de sens et de création.
Chaque plage est sculptée dans la glace la plus pure, et leur son semble venir du plus profond de leur âme. D'ailleurs l'enchainement des 3 derniers morceaux forment un tout des plus bouleversants.
C'est sûr, cet album est relativement calme et cela déplaira aux fans de montées ravageuses et de transitions apocalyptiques. Tant mieux, ce choix de jeu est bien trop récurent dans ce milieu. Le bruit pour le bruit et le jeu de la déconstruction, ça plait un moment mais il faut savoir aussi écouter ceux qui veulent de la texture.
Pour moi cet album est un exemple à méditer: comme Explosions In The Sky, ils arrivent à exprimer quelque chose tout en restant le plus minimaliste possible, et ça c'est loin d'être facile à réaliser. You Are There un titre si simple, mais un sacré challenge à relever.
Pour moi pas de défauts qui viennent entacher le tout. Le peu qui me gênait dans leurs albums précédents (envolées parfois floues, trop de longueurs sur certaines parties), s'est envolé ici. Mono semble maintenant avoir trouver une alchimie qui leur est propre.
Si vous aimez la musique mélancolique qui respire, qui prend le temps de vouloir exprimer quelque chose de fort dans la plus grande des simplicités, qui sait cogner par moment sans forcer le trait, eh bien "Mono is here"
Je les ai vu une fois en concert et je ne le regrette pas mais là, en attendant leur retour, ma patience est mise à rude épreuve.
Exceptionnel ! ! 19/20
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