The Strokes
First Impressions Of Earth |
Label :
RCA |
||||
Certains diront que les Strokes ont perdu la rage adolescente qui faisait leur charme ; d'autres que tous leurs albums se ressemblent ... Ils auront bien sûr, tous torts !
Cet album est une pure merveille, tout d'abord parce qu'ils ont acquis une maturité instrumentale qu'ils n'avaient pas dans le passé. Ensuite, les morceaux sont beaucoup plus longs et complexes qu'auparavant : écoutez "Visions Of Division" et vous comprendrez. De plus, ils élargissent leurs influences, lorgnant parfois du côté de la new-wave comme en témoigne le trés beau "Evening Sun", ou même le solo un peu arabisant de "Visions Of Division". Mais l'album est composé d'autre perles comme le très dansant "Juicebox" qui montre que les Strokes n'ont rien perdu de leur énergie, ou le très eighties "Ask Me Anything", un des plus beaux morceaux de la galette.
C'est l'album le plus varié des trois, et le meilleur avec le premier je trouve. Bon après bien sûr, si vous êtes allergiques aux groupes en 'The'... Mais posons nous la question de la musique avant celle des étiquettes, et cette dernière est diablement et totalement jouissive ; n'est-ce pas l'essentiel ?
Ainsi, les Strokes montrent qu'ils ne sont pas les artistes d'un seul disque, et qu'ils vieillissent très bien. Mais on sait malheureusement que la critique détruit très vite ce qu'elle a adoré hier ...
Cet album est une pure merveille, tout d'abord parce qu'ils ont acquis une maturité instrumentale qu'ils n'avaient pas dans le passé. Ensuite, les morceaux sont beaucoup plus longs et complexes qu'auparavant : écoutez "Visions Of Division" et vous comprendrez. De plus, ils élargissent leurs influences, lorgnant parfois du côté de la new-wave comme en témoigne le trés beau "Evening Sun", ou même le solo un peu arabisant de "Visions Of Division". Mais l'album est composé d'autre perles comme le très dansant "Juicebox" qui montre que les Strokes n'ont rien perdu de leur énergie, ou le très eighties "Ask Me Anything", un des plus beaux morceaux de la galette.
C'est l'album le plus varié des trois, et le meilleur avec le premier je trouve. Bon après bien sûr, si vous êtes allergiques aux groupes en 'The'... Mais posons nous la question de la musique avant celle des étiquettes, et cette dernière est diablement et totalement jouissive ; n'est-ce pas l'essentiel ?
Ainsi, les Strokes montrent qu'ils ne sont pas les artistes d'un seul disque, et qu'ils vieillissent très bien. Mais on sait malheureusement que la critique détruit très vite ce qu'elle a adoré hier ...
Très bon 16/20 | par Paranoidandroid |
Posté le 02 janvier 2006 à 00 h 41 |
The Strokes est le groupe parfait. Ce qui bien sûr, en agace plus d'un.
Certes les Strokes sont beaux, jeunes, riches, talentueux ... Et en plus, ils savent s'habiller. Forcément dérangeant.
Mais souvenons nous qu'après Kurt Cobain, après Radiohead, avant Doherty, les Strokes. Insufflant à nouveau l'héritage rock dans nos veines. Et ça, ce n'est pas la surprise lessivée d'un Room On Fire qui nous l'aura fait l'oublier.
Malgrè tout, c'est bien le spectre du rock new yorkais qui s'agite toujours sur les riffs menaçants de "Juicebox", flirtant avec la voix style grand brûlé de Casablancas. The Strokes évoque à plusieurs reprises Television mais comment dire, avec plus d'approximation et de distortion. Des titres comme "Ask Me Anything", presque en apnée suppliante, chantée à demi-mot, nous plonge dans une effervescence lactée digne des solos d'un Marquee Moon.
Le son toujours confus et romantique, dégage encore cette étrange pureté proche du Velvet, impalpable mais pourtant bien présente. La voix, sablonneuse et lumineuse à la fois, est une bouffée d'air dangereusement vicié, que l'on absorbe avec le plus grand plaisir.
Le groupe joue toujours à saturation son rock déchiré, à double tranchant, mais on sent bien que la dimension n'est plus la même. Les new yorkais ont cette fois-ci touché du doigt quelque chose de sombre et de mirifique.
Les Strokes se sont voulus les défenseurs d'une jeunesse frustrée, les sauveurs éternels du rock'n roll comtemporain. Ce First Impressions Of Earth en est la confirmation définitive.
Certes les Strokes sont beaux, jeunes, riches, talentueux ... Et en plus, ils savent s'habiller. Forcément dérangeant.
Mais souvenons nous qu'après Kurt Cobain, après Radiohead, avant Doherty, les Strokes. Insufflant à nouveau l'héritage rock dans nos veines. Et ça, ce n'est pas la surprise lessivée d'un Room On Fire qui nous l'aura fait l'oublier.
Malgrè tout, c'est bien le spectre du rock new yorkais qui s'agite toujours sur les riffs menaçants de "Juicebox", flirtant avec la voix style grand brûlé de Casablancas. The Strokes évoque à plusieurs reprises Television mais comment dire, avec plus d'approximation et de distortion. Des titres comme "Ask Me Anything", presque en apnée suppliante, chantée à demi-mot, nous plonge dans une effervescence lactée digne des solos d'un Marquee Moon.
Le son toujours confus et romantique, dégage encore cette étrange pureté proche du Velvet, impalpable mais pourtant bien présente. La voix, sablonneuse et lumineuse à la fois, est une bouffée d'air dangereusement vicié, que l'on absorbe avec le plus grand plaisir.
Le groupe joue toujours à saturation son rock déchiré, à double tranchant, mais on sent bien que la dimension n'est plus la même. Les new yorkais ont cette fois-ci touché du doigt quelque chose de sombre et de mirifique.
Les Strokes se sont voulus les défenseurs d'une jeunesse frustrée, les sauveurs éternels du rock'n roll comtemporain. Ce First Impressions Of Earth en est la confirmation définitive.
Excellent ! 18/20
Posté le 03 janvier 2006 à 10 h 05 |
La première impression du nouveau coup des Strokes est assez réjouissante: enfin un peu de changement! Car après Room on Fire, on se demandait si on avait bien fait de miser nos billes sur les new-yorkais tant ce deuxieme opus se contentait de suivre les 11 commandements dictés par Is This It?.
Disque crucial pour le groupe, First Impressions of Earth se veut un nouveau départ pour les embassadeurs de Converse.
Seulement voilà, c'est certes varié, la voix de Julian sonne assez differemment -il arrive enfin à exprimer autre chose que de la resignation fatiguée-, il y a plus de rythme, de l'audace mais au final pas grand chose ne séduit vraiment...
Le début du disque est presque parfait avec "You only live once" et le single "Juicebox", qui est surement une des choses les plus cool du moment. Le reste se divise en rock aggressif lorgnant un peu vers Muse ou le metal eighties ("Vision of Division", "Electricityscape"), une bien étrange ballade ou des choses plus ambitieuses et/ou alambiquées, le tout à divers degrés de réussite et malheureusement pas souvent le bon.
Alors oui, c'est différent -et encore pas tant que ça- mais non ça n'en fait pas un disque génial pour autant. Le groupe semble se chercher et dans leur quête, les new-yorkais semblent un peu bouffer à tous les rateliers et pas toujours les meilleurs...et une fois perdus dans la forêt, ils font chemin inverse car tel le petit poucet, ils ont parsemé le disque de cailloux indiquant la route vers la maison ("Razorblade").
Au final un disque intéressant mais rarement émouvant, qui n'a surement pas les moyens de son ambition. C'est déjà bien d'essayer...
Disque crucial pour le groupe, First Impressions of Earth se veut un nouveau départ pour les embassadeurs de Converse.
Seulement voilà, c'est certes varié, la voix de Julian sonne assez differemment -il arrive enfin à exprimer autre chose que de la resignation fatiguée-, il y a plus de rythme, de l'audace mais au final pas grand chose ne séduit vraiment...
Le début du disque est presque parfait avec "You only live once" et le single "Juicebox", qui est surement une des choses les plus cool du moment. Le reste se divise en rock aggressif lorgnant un peu vers Muse ou le metal eighties ("Vision of Division", "Electricityscape"), une bien étrange ballade ou des choses plus ambitieuses et/ou alambiquées, le tout à divers degrés de réussite et malheureusement pas souvent le bon.
Alors oui, c'est différent -et encore pas tant que ça- mais non ça n'en fait pas un disque génial pour autant. Le groupe semble se chercher et dans leur quête, les new-yorkais semblent un peu bouffer à tous les rateliers et pas toujours les meilleurs...et une fois perdus dans la forêt, ils font chemin inverse car tel le petit poucet, ils ont parsemé le disque de cailloux indiquant la route vers la maison ("Razorblade").
Au final un disque intéressant mais rarement émouvant, qui n'a surement pas les moyens de son ambition. C'est déjà bien d'essayer...
Pas mal 13/20
Posté le 04 janvier 2006 à 19 h 06 |
Bon ça y est, les0 Strokes ont réussi à percer tous les boutons d'acnés qui ont ravagé leur petites trognes de zonards bobos et à sortir un troisième album qui devrait en toute logique les faire passer à l'age adulte !
Ah ben merde alors, c'est con parce que moi j'aimais bien le style trouducul et la musique de Téléthon, en plus c'était pratique et facile à écouter après une lobotomie, le revival avait parfois du bon et pouvait meubler certaines soirées arrosées et redonner quelques couleurs à l'esprit ‘rock'n'roll' !
Bon, sans vouloir être méchant, chercher une quelconque consistance dans cet album des Strokes, c'est la même chose que de pratiquer une lipectomie sur un anorexique...
Musicalement, les baiseaux avaient réussi à se faire une place dans les bacs et dans les pubs en pratiquant habilement le 'p'tit rock gentil' en jouant les méchants garçons, aujourd'hui ils tentent le mini coup de poker pour se valoriser artistiquement mais ça sent la fin à plein nez, les titres ont du mal à décoller et manquent de matière.
On ne pourra pas les plaindre tant ils ont occupé le devant de la scène pendant quelques temps, un temps ou le revival faisaient mouiller la gazelle citadine et dresser le chibre des puceaux boutonneux !
Le revival va mourir et les Strokes avec... peut être !
Y en a qu'on essayé !
Ah ben merde alors, c'est con parce que moi j'aimais bien le style trouducul et la musique de Téléthon, en plus c'était pratique et facile à écouter après une lobotomie, le revival avait parfois du bon et pouvait meubler certaines soirées arrosées et redonner quelques couleurs à l'esprit ‘rock'n'roll' !
Bon, sans vouloir être méchant, chercher une quelconque consistance dans cet album des Strokes, c'est la même chose que de pratiquer une lipectomie sur un anorexique...
Musicalement, les baiseaux avaient réussi à se faire une place dans les bacs et dans les pubs en pratiquant habilement le 'p'tit rock gentil' en jouant les méchants garçons, aujourd'hui ils tentent le mini coup de poker pour se valoriser artistiquement mais ça sent la fin à plein nez, les titres ont du mal à décoller et manquent de matière.
On ne pourra pas les plaindre tant ils ont occupé le devant de la scène pendant quelques temps, un temps ou le revival faisaient mouiller la gazelle citadine et dresser le chibre des puceaux boutonneux !
Le revival va mourir et les Strokes avec... peut être !
Y en a qu'on essayé !
Pas terrible 9/20
Posté le 10 janvier 2006 à 16 h 34 |
On attendait les Strokes au tournant après un Room On Fire plutôt passable et formaté. Tandis que la scène anglaise s'en donne à coeur joie avec de nouveaux groupes poussant chaque mois d'on-ne-sait-où et qu'on dit révolutionnaires pour le rock, les Strokes reviennent avec un troisième album pour remettre les pendules à l'heure.
On en oublie bien vite la déception du second album (mon dieu, "The End Has No End" en boucle à la radio a dû en traumatiser plus d'un ...), pour rentrer dans un univers aux sonorités new yorkaises bien plus approfondies. Déjà, on peut respirer, les Strokes ont réussi à varier leurs compositions ! Ne vous arrêtez donc pas au single "Juicebox", mise en bouche agréable et survitaminée qui fait danser les filles charmées par la voix toujours aussi sensuelle, suave et exaspérante de Julian Casablancas ! Non, on retiendra SURTOUT "Heart In A Cage", "Razorblade", "Evening Sun" ou encore "Ize of the World", malgré quelques chansons toujours dans le ton habituel, qui lorgnent décidément bien plus en direction d'un bijou comme Is This It. L'album s'écoute d'une traite, reposant à certains moments, déchaînés à d'autres, mais toujours prenant. On ne risque vraiment plus de friser l'overdose avec ce rock américain.
Le titre "You Only Live Once" ne s'avère donc pas judicieux, puisqu'après l'écoute de ce First Impressions Of Earth, la première impression est plus que bonne, révélant à nos oreilles que les Strokes ont réussi, en partie, à revivre d'un bel éclat.
On en oublie bien vite la déception du second album (mon dieu, "The End Has No End" en boucle à la radio a dû en traumatiser plus d'un ...), pour rentrer dans un univers aux sonorités new yorkaises bien plus approfondies. Déjà, on peut respirer, les Strokes ont réussi à varier leurs compositions ! Ne vous arrêtez donc pas au single "Juicebox", mise en bouche agréable et survitaminée qui fait danser les filles charmées par la voix toujours aussi sensuelle, suave et exaspérante de Julian Casablancas ! Non, on retiendra SURTOUT "Heart In A Cage", "Razorblade", "Evening Sun" ou encore "Ize of the World", malgré quelques chansons toujours dans le ton habituel, qui lorgnent décidément bien plus en direction d'un bijou comme Is This It. L'album s'écoute d'une traite, reposant à certains moments, déchaînés à d'autres, mais toujours prenant. On ne risque vraiment plus de friser l'overdose avec ce rock américain.
Le titre "You Only Live Once" ne s'avère donc pas judicieux, puisqu'après l'écoute de ce First Impressions Of Earth, la première impression est plus que bonne, révélant à nos oreilles que les Strokes ont réussi, en partie, à revivre d'un bel éclat.
Bon 15/20
Posté le 10 janvier 2006 à 20 h 54 |
En 2001, avec leur tête à sortir d'une pub pour Calvin Klein, on mourrait d'envie de leur mettre une ou deux baffes. Après on a écouté Is This It, eu envie de frimer dans la rue avec une mèche rebelle et des vieilles converses élimées, après avoir remis sur la platine les disques des Ramones ou du Velvet, on s'est dit que ces petits cons nous avaient bien eu. Et qu'on nous y reprendra plus ! On a tenu bon a la sortie de Room On Fire, la presse-qui-sait nous avait alors expliqué que finalement, ce groupe c'était rien que de la merde, et pas du tout les petits génies qu'elle nous avait vendu 2 ans plus tôt. Et pourtant, sort en ce moment First Impression Of Earth, et la cause est entendue, tous les groupes en "the" qui ont fait couler tant d'encre depuis 5 ans sont des gros nazes. Tous, sauf THE STROKES ! Peut-être qu'un jour, Pete Doherty aura le tiers du talent de Julian Casablancas...
Très bon 16/20
Posté le 10 février 2006 à 21 h 23 |
En général, quand une chronique de disques me plait sur XSilence, si je suis d'accord avec elle, je m'interdis de chroniquer ce disque, si c'est pour répéter la même chose que ce qui a été écrit auparavant.
Là, force m'est de constater que tout a été écrit sur ce disque. Mais du coup, impossible de se faire un avis.
- Bon mais alors merde, il est bon, oui ou non ce troisième Strokes ?
- Déjà tu te calmes, y'a des choses plus graves dans la vie, je pense notamment à la grippe aviaire et à l'intégrisme religieux ...
Non, dans sa globalité, il est raté ce disque.
On y trouve deux horreurs absolues "Razorblade", évocant les Corrs, devrait avoir un gros succès sur Europe 2, et "On The Other Side", ou comment illustrer l'adjectif 'poussif'. Oui, les Strokes ont pris du bide.
Ensuite, il y a des morceaux pas terribles (la majorité), et d'autres pas mal du tout.
Les 3 premiers sont jouissifs, "Vision Of Division" rappelle heureusement Nirvana. Le dernier "Red light" sent bon les Strokes d'avant.
Que les gens qui défendent cet album, et qui sont certainement des fans de Muse, me donnent leur conception d'un bon album de rock. Pour moi ce n'est pas une succession de chanson flappies avec des solos m'a-tu vu, c'est un moment de grâce. Une cassure. Une fraîcheur. Un nouveau son, une ingenuité. C'est une urgence, un style. Onze chansons courtes et acérées qui influencent une génération. La classe des caniveaux. Le New York des Mordern Lovers, du Velvet, de Richard Hell, de Television, des Ramones.
Un bon album rock, c'est Is This It, du même groupe.
Là, force m'est de constater que tout a été écrit sur ce disque. Mais du coup, impossible de se faire un avis.
- Bon mais alors merde, il est bon, oui ou non ce troisième Strokes ?
- Déjà tu te calmes, y'a des choses plus graves dans la vie, je pense notamment à la grippe aviaire et à l'intégrisme religieux ...
Non, dans sa globalité, il est raté ce disque.
On y trouve deux horreurs absolues "Razorblade", évocant les Corrs, devrait avoir un gros succès sur Europe 2, et "On The Other Side", ou comment illustrer l'adjectif 'poussif'. Oui, les Strokes ont pris du bide.
Ensuite, il y a des morceaux pas terribles (la majorité), et d'autres pas mal du tout.
Les 3 premiers sont jouissifs, "Vision Of Division" rappelle heureusement Nirvana. Le dernier "Red light" sent bon les Strokes d'avant.
Que les gens qui défendent cet album, et qui sont certainement des fans de Muse, me donnent leur conception d'un bon album de rock. Pour moi ce n'est pas une succession de chanson flappies avec des solos m'a-tu vu, c'est un moment de grâce. Une cassure. Une fraîcheur. Un nouveau son, une ingenuité. C'est une urgence, un style. Onze chansons courtes et acérées qui influencent une génération. La classe des caniveaux. Le New York des Mordern Lovers, du Velvet, de Richard Hell, de Television, des Ramones.
Un bon album rock, c'est Is This It, du même groupe.
Correct 12/20
Posté le 23 février 2006 à 13 h 03 |
Ceux qui considèrent encore The Strokes comme un simple phénomène hype surfant sur la mode du revival rock feraient bien de revoir leur jugement ! Car après 2 albums regorgeant de tubes hommages aux seventies, force est de constater que le groupe est sur la voie de l'émancipation.
Non pas que les Strokes se cherchent, les bases de leur son ayant déjà été définies sur les excellents Is This It et Room On Fire, mais voilà que le spectre des influences se fait de plus en plus évident.
Les garçons new-yorkais ont été bien éduqués à l'école du rock, et on sent que l'héritage de ces trente dernières années a été parfaitement digéré tant il ressurgit ici avec brio, dans une production moderne irréprochable.
Moins cloisonné que ses prédecesseurs, ce dernier opus saisit à la gorge dès les premières mesures de "You Only Live Once". Le genre de hit jouissif qui ne nous lâche plus du tout, tout comme l'excellent "Juicebox" qui suit.
Et les Strokes ont le chic pour réitérer l'exploît, que ce soit au détour des riffs addictifs de "Razorblade", du rythme dansant taillé pour la scène de "On The Other Side", ou encore grâce à la tension qui émane de "Ize Of The World".
L'audace est ainsi de mise: "Ask Me Anything" est une somptueuse ballade qui laisse les guitares de côté et invitent d'autres cordes autrement plus inhabituelles. Et que dire des fameux solos arabisants de "Vision Of Division", titre qui devrait mettre tout le monde d'accord en live ? The Strokes a pris de l'envergure, plus franc dans ses attaques "décibéliques", mais jamais il ne s'égare, la diversité étant au service d'un style propre qui synthétise les meilleurs aspects du rock.
N'oublions pas non plus la voix de Casablancas, sur le fil, totalement maîtrisée malgré son ton apparemment désabusé. Elle est le véritable épicentre au beau milieu d'une tornade de guitares, le fil conducteur qui atteste d'une rage spontanée toujours présente, et ce même si tout a été travaillé jusque dans les moindres détails.
Incroyablement varié, chose qu'on aurait pensée impossible en raison du style rétro-rock très marqué, cet album est sans conteste le meilleur de la formation qui rappelons le, a entraîné dans son sillage nombre de clones en "the", pour la plupart éphémères. Il fallait bien un survivant dans l'affaire, oeuvre déjà culte à l'appui.
Non pas que les Strokes se cherchent, les bases de leur son ayant déjà été définies sur les excellents Is This It et Room On Fire, mais voilà que le spectre des influences se fait de plus en plus évident.
Les garçons new-yorkais ont été bien éduqués à l'école du rock, et on sent que l'héritage de ces trente dernières années a été parfaitement digéré tant il ressurgit ici avec brio, dans une production moderne irréprochable.
Moins cloisonné que ses prédecesseurs, ce dernier opus saisit à la gorge dès les premières mesures de "You Only Live Once". Le genre de hit jouissif qui ne nous lâche plus du tout, tout comme l'excellent "Juicebox" qui suit.
Et les Strokes ont le chic pour réitérer l'exploît, que ce soit au détour des riffs addictifs de "Razorblade", du rythme dansant taillé pour la scène de "On The Other Side", ou encore grâce à la tension qui émane de "Ize Of The World".
L'audace est ainsi de mise: "Ask Me Anything" est une somptueuse ballade qui laisse les guitares de côté et invitent d'autres cordes autrement plus inhabituelles. Et que dire des fameux solos arabisants de "Vision Of Division", titre qui devrait mettre tout le monde d'accord en live ? The Strokes a pris de l'envergure, plus franc dans ses attaques "décibéliques", mais jamais il ne s'égare, la diversité étant au service d'un style propre qui synthétise les meilleurs aspects du rock.
N'oublions pas non plus la voix de Casablancas, sur le fil, totalement maîtrisée malgré son ton apparemment désabusé. Elle est le véritable épicentre au beau milieu d'une tornade de guitares, le fil conducteur qui atteste d'une rage spontanée toujours présente, et ce même si tout a été travaillé jusque dans les moindres détails.
Incroyablement varié, chose qu'on aurait pensée impossible en raison du style rétro-rock très marqué, cet album est sans conteste le meilleur de la formation qui rappelons le, a entraîné dans son sillage nombre de clones en "the", pour la plupart éphémères. Il fallait bien un survivant dans l'affaire, oeuvre déjà culte à l'appui.
Excellent ! 18/20
Posté le 02 avril 2006 à 16 h 02 |
Apparemment tout le monde en pense un peu tout et n'importe quoi de cet album.
Regardons les choses objectivement. C'est vrai que les Strokes ont pas mal piqué au Velvet, à Television, et que se réfugier un morceau sur deux sur une rythmique reggae ou une production new-wave n'est pas une grande preuve d'originalité, de créativité.
Leur troisième album est plus long, proportionnellement il y a donc un peu plus d'imperfections.
Et justement. C'est là que l'album est intéressant. Casablancas pousse sa voix même quand ça ne sert à rien, les solos sont hyper-kitsch, la basse pompe tous les clichés du rock, la batterie est faussement entraînante.
C'est du rock quoi. Qui donne envie de fumer clopes sur clopes et boire de la mauvaise bière. Avec l'album en fond. Cela redonne envie d'être adolescent. Ca nous évite des réflexions à la con, de perdre notre temps. On en profite, on l'écoute très fort et c'est tout.
Il faut un peu arrêter d'intellectualiser le rock à ce point, d'être tout le temps en train de valoriser les anciens qui sont morts ou qui font de la merde maintenant. Et puis il faut arrêter de chercher à savoir quel sera LE groupe de la décennie. L'histoire est imprévisible et le rock aussi alors profitons un peu de quelques minutes de légèreté en compagnie des Strokes.
Personnellement ça me change de Godspeed ou Arvo Pärt et j'en suis très content, ils tombent toujours à point ce genre de groupe, ce genre d'album. Et ils ne sont pas des génies pour autant.
Regardons les choses objectivement. C'est vrai que les Strokes ont pas mal piqué au Velvet, à Television, et que se réfugier un morceau sur deux sur une rythmique reggae ou une production new-wave n'est pas une grande preuve d'originalité, de créativité.
Leur troisième album est plus long, proportionnellement il y a donc un peu plus d'imperfections.
Et justement. C'est là que l'album est intéressant. Casablancas pousse sa voix même quand ça ne sert à rien, les solos sont hyper-kitsch, la basse pompe tous les clichés du rock, la batterie est faussement entraînante.
C'est du rock quoi. Qui donne envie de fumer clopes sur clopes et boire de la mauvaise bière. Avec l'album en fond. Cela redonne envie d'être adolescent. Ca nous évite des réflexions à la con, de perdre notre temps. On en profite, on l'écoute très fort et c'est tout.
Il faut un peu arrêter d'intellectualiser le rock à ce point, d'être tout le temps en train de valoriser les anciens qui sont morts ou qui font de la merde maintenant. Et puis il faut arrêter de chercher à savoir quel sera LE groupe de la décennie. L'histoire est imprévisible et le rock aussi alors profitons un peu de quelques minutes de légèreté en compagnie des Strokes.
Personnellement ça me change de Godspeed ou Arvo Pärt et j'en suis très content, ils tombent toujours à point ce genre de groupe, ce genre d'album. Et ils ne sont pas des génies pour autant.
Bon 15/20
Posté le 18 avril 2006 à 03 h 26 |
Que pensez-vous du titre "Heart In A Cage"?
Pour moi c'est définitivement le morceau le plus rock de First Impressions Of Earth ! Les solos de Valensi sont tout simplement taillés dans le rock, pas de doutes là-dessus. Les autres morceaux ne sont pas mal non plus, en particulier "Vision Of Division" et "You Only Live Once"... C'est sûr personne ne s'attendait à trouver un "Ask Me Anything" sur le dernier album des sauveurs du rock (!).
J'ai découvert les Strokes sur le tard, mais franchement j'ai attendu impatiemment la sortie de ce dernier opus, que je pourrais écouter en boucle (mais quand même moins souvent que les deux autres...).
Pour moi c'est définitivement le morceau le plus rock de First Impressions Of Earth ! Les solos de Valensi sont tout simplement taillés dans le rock, pas de doutes là-dessus. Les autres morceaux ne sont pas mal non plus, en particulier "Vision Of Division" et "You Only Live Once"... C'est sûr personne ne s'attendait à trouver un "Ask Me Anything" sur le dernier album des sauveurs du rock (!).
J'ai découvert les Strokes sur le tard, mais franchement j'ai attendu impatiemment la sortie de ce dernier opus, que je pourrais écouter en boucle (mais quand même moins souvent que les deux autres...).
Excellent ! 18/20
Posté le 08 juillet 2006 à 12 h 53 |
Six mois ont passé, et je reste sceptique. La variété des avis le montrent bien : ce disque n'est ni bon ni mauvais, et le pire y côtoie le meilleur. Les trois premiers titres sont extrêmement efficaces, mais sur "Razorblade" et surtout "On The Other Side", la voix de Casablancas devient particulièrement désagréable à mes oreilles tant elle est traînante. Puis vient "Vision Of Division", excellente chanson, où la tension monte progressivement jusqu'à l'explosion du refrain.
Hélas, "Ask Me Anything" vient tout gâcher. Il lui manque des paroles dignes de ce nom -même si elles ont le mérite de la sincérité-...
La deuxième moitié de l'album n'est guère plus agréable à écouter, au contraire. Seuls "Electricityscape" et "Ize Of The World" ont le 'punch' et la fraîcheur qui font tant défaut aux autres chansons, dont certaines semblent tirées des albums précédents ("Killings Lies", en particulier).
Alors... 6 titres vraiment excellents, 2 ou 3 convenables sans plus, le reste franchement médiocre. Si l'album avait été aussi long (ou court, plutôt) que les précédents, il aurait été très bon, voire excellent. Mais avec ses 52 minutes, dont au moins 20 à 'zapper', First Impressions Of Earth est juste moyen, et c'est bien dommage ! Rangé à côté de Marquee Moon de Television (pur hasard), il ne passera pas souvent sur ma platine...
Hélas, "Ask Me Anything" vient tout gâcher. Il lui manque des paroles dignes de ce nom -même si elles ont le mérite de la sincérité-...
La deuxième moitié de l'album n'est guère plus agréable à écouter, au contraire. Seuls "Electricityscape" et "Ize Of The World" ont le 'punch' et la fraîcheur qui font tant défaut aux autres chansons, dont certaines semblent tirées des albums précédents ("Killings Lies", en particulier).
Alors... 6 titres vraiment excellents, 2 ou 3 convenables sans plus, le reste franchement médiocre. Si l'album avait été aussi long (ou court, plutôt) que les précédents, il aurait été très bon, voire excellent. Mais avec ses 52 minutes, dont au moins 20 à 'zapper', First Impressions Of Earth est juste moyen, et c'est bien dommage ! Rangé à côté de Marquee Moon de Television (pur hasard), il ne passera pas souvent sur ma platine...
Moyen 10/20
Posté le 23 mars 2007 à 19 h 56 |
The Strokes sont certainement LE groupe new-yorkais par excellence, toujours est-il qu'il est assez difficile de juger ce qu'ils font. A vrai dire si on excepte leur premier album qui est un chef-d'oeuvre, il faut bien reconnaître que ce qu'il font est un peu décousu, alors parfois ça s'enchaîne bien et on arrive à avoir de bonnes chansons, mais bien souvent les chansons ne passent pas le cap de trois ou quatre écoutes. C'est le mauvais côté de leur style un peu survitaminé: quand ça ne fonctionne pas c'est très vite inaudible. Si il est indéniable qu'une grande énergie se dégage de leurs compositions et que leur son 'crade' est intéressant, je n'arrive pas à être conquis par ce disque qui mixe pourtant bien les deux.
C'est très bizarre car quand j'écoute ce disque je me dis 'Comment se fait-il que je n'aime pas, il y a tous les ingrédients, c'est pas si éloigné de Is This It ?, c'est varié, il devrait au moins y avoir quelques morceaux de biens ?' Eh bien non, tout ce qu'on peut dire c'est que ça ne fonctionne pas... Peut-être que sur Is This It ? ils avaient tout simplement réussi à canaliser leur énergie, juste ce qu'il fallait pour donner un chef-d'oeuvre, et que là ils l'ont tout autant canalisée, mais dans une autre direction...
A mettre de temps en temps en fond sonore.
C'est très bizarre car quand j'écoute ce disque je me dis 'Comment se fait-il que je n'aime pas, il y a tous les ingrédients, c'est pas si éloigné de Is This It ?, c'est varié, il devrait au moins y avoir quelques morceaux de biens ?' Eh bien non, tout ce qu'on peut dire c'est que ça ne fonctionne pas... Peut-être que sur Is This It ? ils avaient tout simplement réussi à canaliser leur énergie, juste ce qu'il fallait pour donner un chef-d'oeuvre, et que là ils l'ont tout autant canalisée, mais dans une autre direction...
A mettre de temps en temps en fond sonore.
Pas terrible 9/20
Posté le 09 septembre 2007 à 12 h 11 |
Voici encore un album dont les impressions personnelles émises diffèrent beaucoup. Pour son troisième opus le groupe ne change pas vraiment son style mais y apporte quelques touches de fraîcheur ici et là. L'album se déguste en toutes saisons même s'il semble meilleur en automne (?). Sans être vraiment subtile et complexe il reste très agréable à écouter et satisfera peut-être les auditeurs désappointés et irrités par Radiohead. L'album possède une entièreté de pistes dans une ambiance variant peu mais offrant une intégrité relativement sympathique et joviale.
Dans la plupart des titres on retrouve ce traditionnel jeu de guitare assez haut et homogène, particulièrement sur "Heart In A Cage", "Ize Of The World" et "Evening Sun". La basse n'est pas en reste, on la retrouve même au premier plan comme sur "On The Other Side", elle est assez distincte sur les autres pistes. Les différents titres s'enchaînent dans une logique respectable et même plutôt convaincante. Malgré l'intégrité, on peut dire que toutes ces touches, tous ce rehaussage, modifient notablement le fond simpliste et déjà fixé et le côté traditionnel du groupe.
Ce disque sans être impressionnant, ni majeur reste tout à fait passionnant et peut-être même influant qui sait ? A écouter de temps à autres car il inspire la bonne humeur mais pas trop souvent car la voix du chanteur et les différents passages rappelant Radiohead et Arctic Monkeys pourraient au final gaver l'auditeur. Le mots ‘sympa' lui va comme un gant, à découvrir en tous cas ...
Dans la plupart des titres on retrouve ce traditionnel jeu de guitare assez haut et homogène, particulièrement sur "Heart In A Cage", "Ize Of The World" et "Evening Sun". La basse n'est pas en reste, on la retrouve même au premier plan comme sur "On The Other Side", elle est assez distincte sur les autres pistes. Les différents titres s'enchaînent dans une logique respectable et même plutôt convaincante. Malgré l'intégrité, on peut dire que toutes ces touches, tous ce rehaussage, modifient notablement le fond simpliste et déjà fixé et le côté traditionnel du groupe.
Ce disque sans être impressionnant, ni majeur reste tout à fait passionnant et peut-être même influant qui sait ? A écouter de temps à autres car il inspire la bonne humeur mais pas trop souvent car la voix du chanteur et les différents passages rappelant Radiohead et Arctic Monkeys pourraient au final gaver l'auditeur. Le mots ‘sympa' lui va comme un gant, à découvrir en tous cas ...
Sympa 14/20
Posté le 25 mai 2009 à 00 h 31 |
Dandy du rock au look branché, Propulsé à a peine vingt piges au sommet de cette nouvelle scène New Yorkaise et proclamé sauveur du rock malgré eux. The Strokes doivent beaucoup au succés de leurs première album Is This It ?. Composé de mélodies imparable et porté par la voix si particulière d'un chanteur drogué au Lexomil (Julian Casablancas). The Strokes cristallisent bien évidement l'attente quand à la sortie de leur nouvelle album, pourtant Room On Fire au schéma entièrement calqué sur le première opus, déçoit. Passer du statut de sauveur a celui de bouffon du rock, faut le faire ... Pour First Impression Of Earth, Julian Casablancas aurait pu tenir à ses troupes un discourt qui pourrait s'apparenter à celui ci. "Bon ben écouter les gars, on a bien merdé sur le second album. Va falloir qu'on se bouge un peut le cul ! Je veux plus de guitares et de solo pour faire croire qu'on est plus technique. et puis faudra qu'on y injecte quelques titres plus variés ... Plus de technique et des trucs un peut nouveau, on va vendre ça comme l'album de la maturité, isn't it ?!". En effet, cette nouvelle galette se compose comme une bonne salade bien variée en ingrédient, les strokes connaissent leurs goupilles comme leur poche remplit de billet verts et nous gratifie en entrée de deux hits imparables ("You Only Live Once" et "Juicebox") en lien direct avec les précédentes production du groupe. Le reste de l'album est bien entendu composé de petites pépites dorés ... Comme en témoignent les très mélancoliques "On The Other Side" et "Heart In A Cage", porté par un riff d'intro très" électrique (tout comme celui d'"Ize Of The World") ou encore l'assez génial "Ask Me Anything" reposant entièrement sur la voix de Julian plus belle et plus torturé que jamais. Mais le meilleur reste a venir sur "Vision Of Division", morceau Schizophrène tantôt calme tantôt ravagé par les envolées lyriques du chanteur ainsi que par des guitares enragées ... On tient clairement là le meilleur morceau de l'album. Mais après "Electricityscape" les choses se gâtent fortement. Des titres comme "Fear Of Sleep" et "Killing Lies" peinent à tenir la comparaison avec le reste de l'album. Même si "15 Minites" et "Evening Sun" Réservent quelques bons moments, le disque s'achève sur un "Red Light" pas franchement convainquant.
Bien supérieur à Room On Fire, The Strokes nous pondent cependant un disque hétérogène bien que regorgeant de mélodies aussi entêtantes qu'excellentes. L'album n'est pas parfait, mais The Strokes se positionne sans conteste comme l'un des groupes de rock les plus intéressant et doué ... de leur génération, Cela laisse rêveur sur ce que le groupe pourra nous gratifier dans le futur.
Bien supérieur à Room On Fire, The Strokes nous pondent cependant un disque hétérogène bien que regorgeant de mélodies aussi entêtantes qu'excellentes. L'album n'est pas parfait, mais The Strokes se positionne sans conteste comme l'un des groupes de rock les plus intéressant et doué ... de leur génération, Cela laisse rêveur sur ce que le groupe pourra nous gratifier dans le futur.
Très bon 16/20
Posté le 24 juillet 2010 à 13 h 52 |
Les Strokes, dignes héritiers du Velvet ? Je ne crois pas. Les Strokes, messies du rock du 21è siècle, et sauveurs de celui-ci ? Encore moins. Les Strokes font du rock, certes, mais en exploitant son versant le plus pop, loin des guitares dissonantes du Velvet ou de la fougue sonique des Stooges. Les Strokes, c'est du rock de bourgeois, de fils à papa. Le rock de la hype, faussement rebelle, faussement crade. Et ce n'est pas cet album qui va prouver le contraire, même si je le trouve meilleur que les deux premiers. Ca commence bien, avec 3 titres qui dépotent, et, je dois bien l'avouer, redonne un semblant de nouveau souffle au rock, en particulier "Juicebox". Après un "Razorblade" ultra pompeux, "On The Other Side" et "Vision Of Division" continue dans la lancée des 3 premiers morceaux, déversant un rock à la fois moderne et vintage, mais si loin d'être de la même qualité que celui des 60's et des 70's. Puis, c'est la chute. Les violons de "Ask Me Anything", la molesse de "Killing Lies"... Tous les autres titres sont honteusement mielleux et radiophoniques. Seulement quelques légers sursauts ici et là, quelques "cris" de Julian Casablancas, qui ne suffisent bien évidemment pas à redonner un semblant de rage à cet album. Ce n'est pas vraiment un mauvais disque, mais il montre de manière objective que les Strokes sont loin, très loin d'être la relève rock annoncée.
Pas terrible 9/20
Posté le 07 janvier 2011 à 18 h 00 |
2011 va marquer le grand retour des Strokes. Si, si, on nous l'a promis, le nouvel (et ultime ?) album, ce sera au printemps, normalement. Je suis impatient. Je vous avais déjà expliqué ma passion pour les rockeurs new-yorkais, mon amour pour Is This It, leur premier essai. En attendant la suite, j'aimerais maintenant revenir sur le dernier souvenir laissé par le groupe, il y a tout juste cinq ans.
First Impressions Of Earth. Putain, ça remonte à loin, je venais tout juste d'attaquer le lycée avec déjà les deux premiers albums dans les oreillettes et une paire de Converses au pied. Je me souviens de la couverture de Rock&Folk (je m'étais abonné à Noël, pauvre de moi), les cinq musiciens affalés dans une rue de Brooklyn, l'air complètement blasés, comme s'ils avaient déjà pris un coup de vieux et voulaient tourner la page "sauveurs du rock" qu'ils avaient gentiment ouvert en début de décennie. Depuis, un tas de concurrents s'étaient engouffrés dans la brèche : The Libertines, Franz Ferdinand, Arctic Monkeys et les Kings Of Leon, pour ne citer que les plus mémorables. Forcément, The Strokes, tout le monde les attendaient au tournant et moi le premier.
Mais alors d'abord, il a fallu le trouver ce maudit album. Faire tous les disquaires du coin qui n'étaient pas foutus de l'avoir le jour de la sortie pour que finalement mon père tombe dessus dans un supermarché et me fasse la surprise. Une belle surprise sauf qu'entre-temps, j'avais commencé à lire les critiques et j'étais carrément anxieux puisqu'on lui faisait pas de cadeau à l'album. Avant de l'écouter, j'ai longuement étudié la couverture rayée, le livret aux images obsédantes, les pochettes alternatives à l'image de chaque membre du groupe que l'on pouvait choisir et bien sûr, j'ai choisi Julian Casablancas.
C'est son album à Casablancas. Le premier où l'on comprend vraiment que les Strokes, c'est son groupe à lui, une boîte à musique qui lui permet introspection, recherches sonores et personnelles, un terrain de jeu à la hauteur de son ego. Attention hein, les autres ont du talent, ils le prouveront par la suite sur leurs albums solos respectifs, mais on doit la plupart de la magie à leur leader charismatique qui a, il faut le dire, une putain de classe. Alors, il ressemble à quoi son projet ici ? Le titre laisse penser à un album concept, le journal de bord de quelqu'un qui débarque sur terre, d'un homme complètement aliéné par ses contemporains. Avide d'émotions et paumé. Et ce concept tient tout à fait la route et le malaise de Casablancas est flagrant sur la plupart des textes, qui font toute la beauté de l'ensemble, qui forment sa cohérence. Qui en font autre chose qu'une machine à tubes comme on aurait pu le reprocher à l'album précédent.
Moi, j'aime également à penser qu'il s'agit d'un album de nuit blanche. Une nuit folle dans un monde moderne, agité. L'enthousiasme d'un début de soirée où tout est possible ("You Only Live Once", tube passé en boucle qui ne lasse jamais) de l'érotisme à tous les coins de rues ("Juicebox", single puissant), des rixes dans de sombres ruelles ("Heart In A Cage", parfait mélange de rage et de mélancolie), un plaisir adolescent ("Razorblade" qui rappelle les débuts), du bruit et de la fureur ("Vision Of Division" tentative de hard rock qui ne convaincra pas tout le monde), des hallucinations ("Ask Me Anything", un ovni entêtant), une ville qui étouffe et dont on veut s'échapper ("Electricityscape"), des disputes tard dans la nuit ("Killing Lies"), des insomnies terribles ("Fear Of Sleep") alors on se relève pour s'enivrer dans un bar louche ("15 Minutes"), le monde tourne, tout va trop vite, l'esprit s'emmêle ("Ize Of The World", hypnotisante démonstration de force), le jour qui se lève dans un grand soupir ("Evening Sun") et l'espoir que les nuits suivantes seront encore plus folles ("Red Light"). Le concept se tient, non ?
Mais j'ai gardé une chanson de côté, celle qui, avec le recul, est ma préférée : "On The Other Side". C'était pas gagné au début, je la passais souvent, je trouvais l'intro maladroite, je ne m'y attardais pas. Et puis longtemps après, la mélodie et surtout le texte ont collé à mon humeur et je me suis à me la passer en boucle. Le texte parce que c'est le plus personnel, le plus percutant de l'album, celui qui explicite vraiment le mal-être de son auteur, le dégoût des autres, le dégoût de soi. Des souvenirs qui hantent et un amour salvateur. Des illusions perdues. De l'émotion. Tout ça amplifié par la voix de Casablancas, parfaite, bouleversante, c'est elle qui achève de faire de cet album un univers envoûtant.
On lui aura reproché des maladresses, des longueurs, du mauvais goût, et on reprochera la même chose à l'album solo de Casablancas. Moi, j'adhère totalement à ce son, à ces chansons, qui font partie de moi, qui résonnent toujours dans mon esprit et qui placent le groupe au-dessus de la concurrence dans mon panthéon personnel du rock contemporain. Alors oui, j'attends avec un mélange d'impatience et d'inquiétude, la suite et probablement fin.
First Impressions Of Earth. Putain, ça remonte à loin, je venais tout juste d'attaquer le lycée avec déjà les deux premiers albums dans les oreillettes et une paire de Converses au pied. Je me souviens de la couverture de Rock&Folk (je m'étais abonné à Noël, pauvre de moi), les cinq musiciens affalés dans une rue de Brooklyn, l'air complètement blasés, comme s'ils avaient déjà pris un coup de vieux et voulaient tourner la page "sauveurs du rock" qu'ils avaient gentiment ouvert en début de décennie. Depuis, un tas de concurrents s'étaient engouffrés dans la brèche : The Libertines, Franz Ferdinand, Arctic Monkeys et les Kings Of Leon, pour ne citer que les plus mémorables. Forcément, The Strokes, tout le monde les attendaient au tournant et moi le premier.
Mais alors d'abord, il a fallu le trouver ce maudit album. Faire tous les disquaires du coin qui n'étaient pas foutus de l'avoir le jour de la sortie pour que finalement mon père tombe dessus dans un supermarché et me fasse la surprise. Une belle surprise sauf qu'entre-temps, j'avais commencé à lire les critiques et j'étais carrément anxieux puisqu'on lui faisait pas de cadeau à l'album. Avant de l'écouter, j'ai longuement étudié la couverture rayée, le livret aux images obsédantes, les pochettes alternatives à l'image de chaque membre du groupe que l'on pouvait choisir et bien sûr, j'ai choisi Julian Casablancas.
C'est son album à Casablancas. Le premier où l'on comprend vraiment que les Strokes, c'est son groupe à lui, une boîte à musique qui lui permet introspection, recherches sonores et personnelles, un terrain de jeu à la hauteur de son ego. Attention hein, les autres ont du talent, ils le prouveront par la suite sur leurs albums solos respectifs, mais on doit la plupart de la magie à leur leader charismatique qui a, il faut le dire, une putain de classe. Alors, il ressemble à quoi son projet ici ? Le titre laisse penser à un album concept, le journal de bord de quelqu'un qui débarque sur terre, d'un homme complètement aliéné par ses contemporains. Avide d'émotions et paumé. Et ce concept tient tout à fait la route et le malaise de Casablancas est flagrant sur la plupart des textes, qui font toute la beauté de l'ensemble, qui forment sa cohérence. Qui en font autre chose qu'une machine à tubes comme on aurait pu le reprocher à l'album précédent.
Moi, j'aime également à penser qu'il s'agit d'un album de nuit blanche. Une nuit folle dans un monde moderne, agité. L'enthousiasme d'un début de soirée où tout est possible ("You Only Live Once", tube passé en boucle qui ne lasse jamais) de l'érotisme à tous les coins de rues ("Juicebox", single puissant), des rixes dans de sombres ruelles ("Heart In A Cage", parfait mélange de rage et de mélancolie), un plaisir adolescent ("Razorblade" qui rappelle les débuts), du bruit et de la fureur ("Vision Of Division" tentative de hard rock qui ne convaincra pas tout le monde), des hallucinations ("Ask Me Anything", un ovni entêtant), une ville qui étouffe et dont on veut s'échapper ("Electricityscape"), des disputes tard dans la nuit ("Killing Lies"), des insomnies terribles ("Fear Of Sleep") alors on se relève pour s'enivrer dans un bar louche ("15 Minutes"), le monde tourne, tout va trop vite, l'esprit s'emmêle ("Ize Of The World", hypnotisante démonstration de force), le jour qui se lève dans un grand soupir ("Evening Sun") et l'espoir que les nuits suivantes seront encore plus folles ("Red Light"). Le concept se tient, non ?
Mais j'ai gardé une chanson de côté, celle qui, avec le recul, est ma préférée : "On The Other Side". C'était pas gagné au début, je la passais souvent, je trouvais l'intro maladroite, je ne m'y attardais pas. Et puis longtemps après, la mélodie et surtout le texte ont collé à mon humeur et je me suis à me la passer en boucle. Le texte parce que c'est le plus personnel, le plus percutant de l'album, celui qui explicite vraiment le mal-être de son auteur, le dégoût des autres, le dégoût de soi. Des souvenirs qui hantent et un amour salvateur. Des illusions perdues. De l'émotion. Tout ça amplifié par la voix de Casablancas, parfaite, bouleversante, c'est elle qui achève de faire de cet album un univers envoûtant.
On lui aura reproché des maladresses, des longueurs, du mauvais goût, et on reprochera la même chose à l'album solo de Casablancas. Moi, j'adhère totalement à ce son, à ces chansons, qui font partie de moi, qui résonnent toujours dans mon esprit et qui placent le groupe au-dessus de la concurrence dans mon panthéon personnel du rock contemporain. Alors oui, j'attends avec un mélange d'impatience et d'inquiétude, la suite et probablement fin.
Excellent ! 18/20
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