Johnny Thunders
Have Faith |
Label :
Essential |
||||
'There's a certain charisma about a guy that everybody thinks is about to drop dead.'
Have Faith. Sans doute un de ses derniers live. Enregistré au Japon, un peu avant la fin, disons. Démarche toxique, livide jusqu'au plus profond de son âme, l'éternelle Gibson en bandoulière, Johnny Thunders était déjà mort. Aussi, l'objet ne semble valoir pas grand chose, une poignée de chansons, toujours les mêmes, reprises, medleys, acoustiques...
Le brûlant "Pipeline" en ouverture tire ce soir là sur le mauve. Mais évidemment, pour Johnny Thunders, rocker viscéral, toutes les nuits furent une même nuit, on devine de So Alone à cette chambre anonyme de la Nouvelle-Orléans... Cependant, Johnny Cœur de Tonnerre n'a pas besoin de connaître le nom de ses musiciens, lui seul à la manière d'envoyer ses riffs au bord du manche, au fond du gouffre. Sa voix est maladive, hépatique mais trop fière pour supplier. Parfaite pourriture junkoïde ou incarnation habitée reprenant du Willie Dixon (" Spoonfull ")? L'enfer. La drogue. Johnny Thunders a pris le contre pied de la vie. Mais quoi de plus beau qu'une quête inachevée, chute inévitable avec en bande son, le blues? Car oui, Thunders, se veut un bluesman tentant d'imiter Howlin'Wolf là où un Johansen s'est tout juste décoiffé (" Personnality Crisis ").
Totalement perdu, il reprend Bo Diddley, les Stones de "Play With Fire" et Dylan ("Joey Joey").Car au fond, Thunders n'est qu'un gamin sur lequel le rock'n'roll trituré des murs moites est tombé et lui a conféré certains pouvoirs en échange de sa simple vie.
Have Faith, ou comment atteindre la rédemption quand on est déjà maudit.
Have Faith. Sans doute un de ses derniers live. Enregistré au Japon, un peu avant la fin, disons. Démarche toxique, livide jusqu'au plus profond de son âme, l'éternelle Gibson en bandoulière, Johnny Thunders était déjà mort. Aussi, l'objet ne semble valoir pas grand chose, une poignée de chansons, toujours les mêmes, reprises, medleys, acoustiques...
Le brûlant "Pipeline" en ouverture tire ce soir là sur le mauve. Mais évidemment, pour Johnny Thunders, rocker viscéral, toutes les nuits furent une même nuit, on devine de So Alone à cette chambre anonyme de la Nouvelle-Orléans... Cependant, Johnny Cœur de Tonnerre n'a pas besoin de connaître le nom de ses musiciens, lui seul à la manière d'envoyer ses riffs au bord du manche, au fond du gouffre. Sa voix est maladive, hépatique mais trop fière pour supplier. Parfaite pourriture junkoïde ou incarnation habitée reprenant du Willie Dixon (" Spoonfull ")? L'enfer. La drogue. Johnny Thunders a pris le contre pied de la vie. Mais quoi de plus beau qu'une quête inachevée, chute inévitable avec en bande son, le blues? Car oui, Thunders, se veut un bluesman tentant d'imiter Howlin'Wolf là où un Johansen s'est tout juste décoiffé (" Personnality Crisis ").
Totalement perdu, il reprend Bo Diddley, les Stones de "Play With Fire" et Dylan ("Joey Joey").Car au fond, Thunders n'est qu'un gamin sur lequel le rock'n'roll trituré des murs moites est tombé et lui a conféré certains pouvoirs en échange de sa simple vie.
Have Faith, ou comment atteindre la rédemption quand on est déjà maudit.
Très bon 16/20 | par B.W |
En ligne
463 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages