Herman Düne
Paris [Rock En Seine - Scène De L'industrie] - vendredi 26 août 2005 |
Ceci n'est pas la chronique d'un concert à proprement parler mais surtout la description d'une rencontre, d'un coup de foudre, ce genre de moment magique qui vous laisse une sensation impérissable.
Ca se passe une après-midi de fin d'été au beau milieu du parc de Saint-Cloud qui a revêtu pour deux jours un accoutrement festivalier avec ce que ça suppose de boue, de sandwichs ketchup merguez et de gobelets de bière vide dans tous les sens... Et c'est avec les oreilles déjà bien remplies la veille (avec les shows d'Arcade fire, QOTSA et autres Pixies fraîchement ressuscités) et un brin de fatigue qu'on appréhende cette deuxième journée ensoleillée. L'affiche étant bien moins impressionnante que le jour d'avant, on se laisse aller d'une scène à l'autre sans vraiment de but précis. On se retrouve alors devant la scène dite de "l'industrie" face à laquelle un parterre de mélomanes assis dans l'herbe stagne en attendant le début de la prochaine prestation. Rapide coup d'œil au programme histoire de pas être complètement à coté de la plaque: Herman Düne, groupe inconnu au bataillon, aux origines assez obscures (Franco-Norvego-Suisse ??) qui jouerait apparemment une sorte de folk rock. Soit, on a rien à perdre. On se pose au milieu des autres festivaliers dans une ambiance bon enfant.
Au bout de quelques minutes trois gaillards hirsutes débarquent d'un air nonchalant sur les planches accompagnés d'une charmante damoiselle (Julie Doiron, bassiste sur cette tournée et autre découverte musicale pour le coup). Chacun trouve son instrument et sa place sur scène au milieu d'un matos tous ce qu'il y a de plus basique. Ils commencent à gratouiller quelques accords et notes à droite à gauche qui ressemblent en fait plus à des balances qu'à autre chose. Mais tout à coup on se rend compte qu'une mélodie fragile est en train de naître au creux de nos oreilles toutes ouvertes. L'un des deux frères commencent à chanter d'une voie limite fluette mais aux intonations très bluesy du meilleur effet. Les guitares cristallines, que leurs propriétaires semblent plus que maîtriser, lâchent chacune sa mélodie qui s'entremêlent parfaitement. La rythmique est simple mais suffisante. Tout ça forme un ensemble absolument parfait dégageant des harmoniques simplement magnifiques. Toute l'assistance a les yeux scotchés sur la scène comme hypnotisée par ces types aux allures de troubadours des temps modernes qui semblent avoir arrêtés le temps autours d'eux. Quand la première chanson s'arrête on se rend compte qu'on est encore assis par terre tellement on a été pris au dépourvu par cette musique sublime qui, osons le dire, laisse sur le cu l ! Alors on se lève et on redemande ! Les chansons s'enchaînent tantôt sombres et mélancoliques tantôt légères presque simplistes mais allant toujours à l'essentiel. Ce qui semble aller de paire avec l'alternance des deux frères derrière le micro, dont les deux voix sont assez semblables. Julie Doiron agrémente le tout de backings superbes toujours bien senties. On cherche alors à trouver les influences, à rapprocher tout ça d'un autre groupe... Mais rien n'y fait tellement ces jeunes gens dégagent là quelque chose de personnel sur une base certes folk mais qui va voir bien plus loin que ce style. Les compositions sont dénuées de tout artifices, semblant faites de brics et de brocs simplement soutenues par un songwritting incroyablement riche. Deux trois pains ou manque de justesse se glisse ça et là mais ne dénature absolument pas les chansons, venant au contraire ajouter une espèce de charme artisanal. Les Düne semblent prendre autant de plaisir qu'ils en distribuent au public.
Puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin (et surtout comme, festival oblige, les sets sont assez courts) le groupe s'arrête, semblant laisser une grande partie du public dans un état d'hébêtement après cette prestation de grande classe, non pas démonstrative et prétentieuse, mais juste simple et magnifique. On se remet alors peu à peu de toutes ces émotions en n'arrivant pas à se défaire d'une espèce de sourire niais qui reste collé aux lèvres en réalisant qu'on a assisté à quelque chose de grand. Et effectivement ça restera, et de loin, le meilleur souvenir de ce week-end musical et tous ça sans amplis de mille watts à fond les ballons agrémenté d'éclairages de folies ! Le fameux dicton prend alors tout sont sens: "les choses les plus simples sont les meilleures" !
Grandiose !!
Ca se passe une après-midi de fin d'été au beau milieu du parc de Saint-Cloud qui a revêtu pour deux jours un accoutrement festivalier avec ce que ça suppose de boue, de sandwichs ketchup merguez et de gobelets de bière vide dans tous les sens... Et c'est avec les oreilles déjà bien remplies la veille (avec les shows d'Arcade fire, QOTSA et autres Pixies fraîchement ressuscités) et un brin de fatigue qu'on appréhende cette deuxième journée ensoleillée. L'affiche étant bien moins impressionnante que le jour d'avant, on se laisse aller d'une scène à l'autre sans vraiment de but précis. On se retrouve alors devant la scène dite de "l'industrie" face à laquelle un parterre de mélomanes assis dans l'herbe stagne en attendant le début de la prochaine prestation. Rapide coup d'œil au programme histoire de pas être complètement à coté de la plaque: Herman Düne, groupe inconnu au bataillon, aux origines assez obscures (Franco-Norvego-Suisse ??) qui jouerait apparemment une sorte de folk rock. Soit, on a rien à perdre. On se pose au milieu des autres festivaliers dans une ambiance bon enfant.
Au bout de quelques minutes trois gaillards hirsutes débarquent d'un air nonchalant sur les planches accompagnés d'une charmante damoiselle (Julie Doiron, bassiste sur cette tournée et autre découverte musicale pour le coup). Chacun trouve son instrument et sa place sur scène au milieu d'un matos tous ce qu'il y a de plus basique. Ils commencent à gratouiller quelques accords et notes à droite à gauche qui ressemblent en fait plus à des balances qu'à autre chose. Mais tout à coup on se rend compte qu'une mélodie fragile est en train de naître au creux de nos oreilles toutes ouvertes. L'un des deux frères commencent à chanter d'une voie limite fluette mais aux intonations très bluesy du meilleur effet. Les guitares cristallines, que leurs propriétaires semblent plus que maîtriser, lâchent chacune sa mélodie qui s'entremêlent parfaitement. La rythmique est simple mais suffisante. Tout ça forme un ensemble absolument parfait dégageant des harmoniques simplement magnifiques. Toute l'assistance a les yeux scotchés sur la scène comme hypnotisée par ces types aux allures de troubadours des temps modernes qui semblent avoir arrêtés le temps autours d'eux. Quand la première chanson s'arrête on se rend compte qu'on est encore assis par terre tellement on a été pris au dépourvu par cette musique sublime qui, osons le dire, laisse sur le cu l ! Alors on se lève et on redemande ! Les chansons s'enchaînent tantôt sombres et mélancoliques tantôt légères presque simplistes mais allant toujours à l'essentiel. Ce qui semble aller de paire avec l'alternance des deux frères derrière le micro, dont les deux voix sont assez semblables. Julie Doiron agrémente le tout de backings superbes toujours bien senties. On cherche alors à trouver les influences, à rapprocher tout ça d'un autre groupe... Mais rien n'y fait tellement ces jeunes gens dégagent là quelque chose de personnel sur une base certes folk mais qui va voir bien plus loin que ce style. Les compositions sont dénuées de tout artifices, semblant faites de brics et de brocs simplement soutenues par un songwritting incroyablement riche. Deux trois pains ou manque de justesse se glisse ça et là mais ne dénature absolument pas les chansons, venant au contraire ajouter une espèce de charme artisanal. Les Düne semblent prendre autant de plaisir qu'ils en distribuent au public.
Puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin (et surtout comme, festival oblige, les sets sont assez courts) le groupe s'arrête, semblant laisser une grande partie du public dans un état d'hébêtement après cette prestation de grande classe, non pas démonstrative et prétentieuse, mais juste simple et magnifique. On se remet alors peu à peu de toutes ces émotions en n'arrivant pas à se défaire d'une espèce de sourire niais qui reste collé aux lèvres en réalisant qu'on a assisté à quelque chose de grand. Et effectivement ça restera, et de loin, le meilleur souvenir de ce week-end musical et tous ça sans amplis de mille watts à fond les ballons agrémenté d'éclairages de folies ! Le fameux dicton prend alors tout sont sens: "les choses les plus simples sont les meilleures" !
Grandiose !!
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Jean-Steven |
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