The Flaming Lips
The Soft Bulletin |
Label :
Warner |
||||
Un disque gigantesque.
Après le très expérimental et original Zaireeka, les Flaming Lips se doivent de donner une suite surprenante à cet album plus qu'innovant.
Les Flaming Lips retournent à un concept plus conventionnel, mais signent leur album le plus osé. Ces Américains allumés écrivent là une vraie symphonie pop, orchestrée et expérimentale. 14 bijoux célestes, paradisiaques, accessibles et en même temps terriblement expérimentaux et surprenants, rythmés par des paroles surréalistes et cyniques.
En comparant avec les (géniaux) disques
noisy de leurs débuts, la différence est énorme mais fait de ce groupe un modèle musical qui jongle d'un style à l'autre sans jamais perdre la main, et en étant toujours innovateur et génial.
The Soft Bulletin est un de leurs meilleurs disques, et sûrement un des meilleurs disques de tous les temps.
Plus qu'indispensable.
Après le très expérimental et original Zaireeka, les Flaming Lips se doivent de donner une suite surprenante à cet album plus qu'innovant.
Les Flaming Lips retournent à un concept plus conventionnel, mais signent leur album le plus osé. Ces Américains allumés écrivent là une vraie symphonie pop, orchestrée et expérimentale. 14 bijoux célestes, paradisiaques, accessibles et en même temps terriblement expérimentaux et surprenants, rythmés par des paroles surréalistes et cyniques.
En comparant avec les (géniaux) disques
noisy de leurs débuts, la différence est énorme mais fait de ce groupe un modèle musical qui jongle d'un style à l'autre sans jamais perdre la main, et en étant toujours innovateur et génial.
The Soft Bulletin est un de leurs meilleurs disques, et sûrement un des meilleurs disques de tous les temps.
Plus qu'indispensable.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Dan |
Posté le 14 juin 2005 à 13 h 38 |
Un an avant la bombe (Kid) A, The Flaming Lips décoche déjà la suite phénoménale de leur précédant album "Zareeka".
Pourquoi se permet-on de convoquer Radiohead en ouverture à une critique de "The Soft Bulletin" ? ... Peut-être bien parce que cet album apparaît (tout jeu d'influence gardé) comme la plaque tournante qui permet l'hybridation entre pop et expérimentation en cette fin de siècle.
Prenons par exemple le morceau instrumental "The Observer" qui pourrait passer pour un "Treefingers" reprenant vie, le rythme cardiaque de la grosse caisse aidant.
Mais trêve de rapprochements hasardeux, "The Soft Bulletin" vaut pour lui-même ; l'album apparaît comme une sorte de vortex symphonique ininterrompu. Chaque piste est souvent sous-tendue par une batterie entêtante, apparemment enregistrée sur un seul micro, ce qui permet de saturer l'espace sonore vacant d'une façon particulièrement inattendue. Son usage stratégique assure l'alternance entre tempo débridé et plages aériennes et salvatrices de piano.
La démesure côtoie le minimalisme sans fausse note : que l'on compare seulement deux chansons que l'on tient comme les plus beaux joyaux de l'album : "What Is The Light ?" prouve que, malgré la palette limitée du chant de Wayne Coynes, sa voix est capable de porter presque seule un des morceaux les plus émouvants de l'album (vous avez dit "Idioteque" ?) ; "The Gash" est par contre une marche pour ainsi dire militaire qui nécessite des chœurs pour le moins gospel épaulés par des cordes puissantes mais discrètes et toujours cette furieuse batterie qui empêche le tout de tomber dans la mièvrerie. Complexe et pourtant très abordable, "The Soft Bulletin" est peut-être cet opéra pop qu'on imaginait pas ou n'espérait plus, surtout de la part des Flaming Lips.
Malgré la noirceur sous-jacente des textes, l'album se perçoit finalement comme un grand oui à l'univers (d'où la balance entre démesure et épure), relayé par cette déclaration vibrante qui ponctue "The Spark That Bled" : "I stood up and I said : Yeah !",
On ne passera pas tous les morceaux en revue, mieux vaut se laisser happer jusqu'à cette ballade cosmique et muette, environnée du crissement des grillons, qu'est la conclusion de ce voyage, "Sleeping On The Roof".
Pourquoi se permet-on de convoquer Radiohead en ouverture à une critique de "The Soft Bulletin" ? ... Peut-être bien parce que cet album apparaît (tout jeu d'influence gardé) comme la plaque tournante qui permet l'hybridation entre pop et expérimentation en cette fin de siècle.
Prenons par exemple le morceau instrumental "The Observer" qui pourrait passer pour un "Treefingers" reprenant vie, le rythme cardiaque de la grosse caisse aidant.
Mais trêve de rapprochements hasardeux, "The Soft Bulletin" vaut pour lui-même ; l'album apparaît comme une sorte de vortex symphonique ininterrompu. Chaque piste est souvent sous-tendue par une batterie entêtante, apparemment enregistrée sur un seul micro, ce qui permet de saturer l'espace sonore vacant d'une façon particulièrement inattendue. Son usage stratégique assure l'alternance entre tempo débridé et plages aériennes et salvatrices de piano.
La démesure côtoie le minimalisme sans fausse note : que l'on compare seulement deux chansons que l'on tient comme les plus beaux joyaux de l'album : "What Is The Light ?" prouve que, malgré la palette limitée du chant de Wayne Coynes, sa voix est capable de porter presque seule un des morceaux les plus émouvants de l'album (vous avez dit "Idioteque" ?) ; "The Gash" est par contre une marche pour ainsi dire militaire qui nécessite des chœurs pour le moins gospel épaulés par des cordes puissantes mais discrètes et toujours cette furieuse batterie qui empêche le tout de tomber dans la mièvrerie. Complexe et pourtant très abordable, "The Soft Bulletin" est peut-être cet opéra pop qu'on imaginait pas ou n'espérait plus, surtout de la part des Flaming Lips.
Malgré la noirceur sous-jacente des textes, l'album se perçoit finalement comme un grand oui à l'univers (d'où la balance entre démesure et épure), relayé par cette déclaration vibrante qui ponctue "The Spark That Bled" : "I stood up and I said : Yeah !",
On ne passera pas tous les morceaux en revue, mieux vaut se laisser happer jusqu'à cette ballade cosmique et muette, environnée du crissement des grillons, qu'est la conclusion de ce voyage, "Sleeping On The Roof".
Exceptionnel ! ! 19/20
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