Buck 65
Secret House Against The World |
Label :
WEA |
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Buck 65 s'affranchit des règles! Sur son précédent Talkin' Honky Blues, on restait dans un axe essentiellement blues/hip-hop et le résultat était prenant et homogène. De plus, on y découvrait un exceptionnel talent de conteur : rarement l'errance n'aura été aussi bien décrite.
Mais là, les frontières tombent et nos certitudes avec, et ce dès le deuxième titre, un "Devil's Eyes" étonnant mélangeant tango et voix trafiquées au vocoder. Les textes sont plus courts, moins narratifs donc, bien plus suggestifs. Enregistré avec les membres du groupe Tortoise ainsi qu'accompagné de Chilly Gonzales et de la française à la voix douce Claire Berest, ce disque unique témoigne de la volonté de son auteur à prendre des risques en opérant des rapprochements inédits, comme sur "Devil's Eyes", ou "Le 65isme" duo franco-anglais en roue libre, proche de l'écriture automatique, posé sur des arrangements secs et déstructurés très rebutants au premier abord. L'ami Richard ne s'arrête pas là : avec "Kennedy Killed The Hat" c'est bien de rock dont il est quetion : titre court, à la rythmique paranoïaque, texte éructé et incisif, ambiance urbaine poisseuse. Plus loin, le trip-hop semble se réinventer avec le sensuel et mystérieux "Drawning Curtains".
Mais on retrouve quand même la patte du rappeur à la voix râpeuse dans des titres rap-folk-blues très aboutis que sont "The Suffering Machine" ou "Blood Of A Young Wolf", d'une mélancolie subtile.
Avec ce disque très intéressant mais parfois difficile d'accès pour sont âpre côté expérimental, l'artiste ose se redéfinir comme un artiste indé, point barre, et le hip-hop devient une influence parmi d'autres. Tortoise y est pour beaucoup. C'est aussi le disque qui évoque le plus Paris, ville dans laquelle il vit et s'imprègne depuis plusieurs années.
Un grand charisme se dégage en tous les cas de ces 13 perles qu'on peut s'amuser à ranger dans différents tiroirs selon les genres abordés, avant de renoncer face à un je-m'en-foutisme aussi assumé : Buck 65 semble nous dire qu'il fait de la musique, c'est tout. Une musique qui explore, ne s'affale pas sur ces acquis.
On ne peut que respecter ces choix audacieux et se replonger dans cette pépite aux milles facettes insaisissables.
Mais là, les frontières tombent et nos certitudes avec, et ce dès le deuxième titre, un "Devil's Eyes" étonnant mélangeant tango et voix trafiquées au vocoder. Les textes sont plus courts, moins narratifs donc, bien plus suggestifs. Enregistré avec les membres du groupe Tortoise ainsi qu'accompagné de Chilly Gonzales et de la française à la voix douce Claire Berest, ce disque unique témoigne de la volonté de son auteur à prendre des risques en opérant des rapprochements inédits, comme sur "Devil's Eyes", ou "Le 65isme" duo franco-anglais en roue libre, proche de l'écriture automatique, posé sur des arrangements secs et déstructurés très rebutants au premier abord. L'ami Richard ne s'arrête pas là : avec "Kennedy Killed The Hat" c'est bien de rock dont il est quetion : titre court, à la rythmique paranoïaque, texte éructé et incisif, ambiance urbaine poisseuse. Plus loin, le trip-hop semble se réinventer avec le sensuel et mystérieux "Drawning Curtains".
Mais on retrouve quand même la patte du rappeur à la voix râpeuse dans des titres rap-folk-blues très aboutis que sont "The Suffering Machine" ou "Blood Of A Young Wolf", d'une mélancolie subtile.
Avec ce disque très intéressant mais parfois difficile d'accès pour sont âpre côté expérimental, l'artiste ose se redéfinir comme un artiste indé, point barre, et le hip-hop devient une influence parmi d'autres. Tortoise y est pour beaucoup. C'est aussi le disque qui évoque le plus Paris, ville dans laquelle il vit et s'imprègne depuis plusieurs années.
Un grand charisme se dégage en tous les cas de ces 13 perles qu'on peut s'amuser à ranger dans différents tiroirs selon les genres abordés, avant de renoncer face à un je-m'en-foutisme aussi assumé : Buck 65 semble nous dire qu'il fait de la musique, c'est tout. Une musique qui explore, ne s'affale pas sur ces acquis.
On ne peut que respecter ces choix audacieux et se replonger dans cette pépite aux milles facettes insaisissables.
Excellent ! 18/20 | par Sam lowry |
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