Neurosis
The Eye Of Every Storm |
Label :
Relapse |
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...L'œil du cyclone a balayé ma maison. Je suis moi-même parti au centre de cette puissante rotation, étourdi par la vitesse, paquet de chair qui ne tardera pas à se disloquer. Mes membres s'écartèlent, flottent dans l'air comme des chiffons sans vie. J'observe le rideau venteux qui danse en spirale autour de moi. Les secousses sont brutales, impitoyables. Je glisse dans un semi-coma. Ma fin semble toute proche. Mais je me raccroche à la vie. Des sursauts impétueux motivés par l'espérance raniment mon corps pour continuer ma flottaison. Le vent finit par relâcher son étreinte et me jette avec force sur une terre aride et désolée où nulle vie ne peut trouver sa place...
Les territoires chaotiques de Neurosis, ces steppes noires, ces plongées souterraines. Cette musique en friche, brûlée, érodée, lunaire, qui nous jette dans l'irréel où l'espoir néanmoins survit. Brillant comme une lumière au loin et que l'on tente d'atteindre. S'extirper de la pénombre pour renaître.
En 8 titres, Neurosis s'installe comme un groupe d'exception, nous faisant voyager dans des contrées inconnues, nous perdant l'espace d'un disque. Nous capturant pour nous emmener ailleurs et forcer notre introspection. Mélodies, violence, profondeur, douceur, minimalisme et complexité cohabitent parfaitement ensemble.
La batterie est tribale, la basse sombre comme la plus profonde des cavernes, les guitares démentes, et la voix navigue entre calme et tempête, parfois grondée comme un ours, parfois chuchotée. L'intensité fait l'effet de montagnes russes. Le groupe s'amuse à la faire varier, la faisant chuter jusqu'à sa presque extinction, la faisant grimper jusqu'à des explosions atomiques. "Left To Wander" en est le parfait exemple. Jouée avec un piano, rajoutant à l'ensemble une profondeur dangereuse. Nous sommes bel et bien seuls au milieu d'une tempête, à la merci du déchaînement des bourrasques et des intempéries violentes. Les pieds en sang, nus, abrutis, saoulés par le vent nous enveloppant. "Shelter" nous permet de jeter un regard circulaire et de faire face à la désolation. Rien n'a résisté. Tout a disparu. Nous pleurons notre solitude. Nos larmes sont de sang.
Les territoires chaotiques de Neurosis, ces steppes noires, ces plongées souterraines. Cette musique en friche, brûlée, érodée, lunaire, qui nous jette dans l'irréel où l'espoir néanmoins survit. Brillant comme une lumière au loin et que l'on tente d'atteindre. S'extirper de la pénombre pour renaître.
En 8 titres, Neurosis s'installe comme un groupe d'exception, nous faisant voyager dans des contrées inconnues, nous perdant l'espace d'un disque. Nous capturant pour nous emmener ailleurs et forcer notre introspection. Mélodies, violence, profondeur, douceur, minimalisme et complexité cohabitent parfaitement ensemble.
La batterie est tribale, la basse sombre comme la plus profonde des cavernes, les guitares démentes, et la voix navigue entre calme et tempête, parfois grondée comme un ours, parfois chuchotée. L'intensité fait l'effet de montagnes russes. Le groupe s'amuse à la faire varier, la faisant chuter jusqu'à sa presque extinction, la faisant grimper jusqu'à des explosions atomiques. "Left To Wander" en est le parfait exemple. Jouée avec un piano, rajoutant à l'ensemble une profondeur dangereuse. Nous sommes bel et bien seuls au milieu d'une tempête, à la merci du déchaînement des bourrasques et des intempéries violentes. Les pieds en sang, nus, abrutis, saoulés par le vent nous enveloppant. "Shelter" nous permet de jeter un regard circulaire et de faire face à la désolation. Rien n'a résisté. Tout a disparu. Nous pleurons notre solitude. Nos larmes sont de sang.
Excellent ! 18/20 | par Oneair |
Posté le 24 décembre 2005 à 10 h 32 |
Ce disque peut être aussi aérien que lourd, aussi léger que violent, et ce sont ces 'unions' qui en font tout l'intérêt et toute la qualité.
Les grattes égrènent paisiblement leurs notes pour soudain se faire plus compactes, puis ensuite retomber, à l'unisson de la voix, aussi mélodique que braillarde et qui, en, tous les cas, produit toujours son effet, Steve Von Till se montrant convaincant dans ce domaine.
Les gars de Neurosis font preuve d'une belle maîtrise et les huit titres de cet album sont tous captivants malgré leur longueur (aucun n'est en dessous des 5 mns).
Au contraire, la durée des morceaux permet de répéter les mêmes ambiances, de jouer avec aisance sur ces ruptures dans le rythme, ce qui rend l'ensemble hypnotique et addictif, aux ambiances post-rock affirmées et favorisant le 'surf mental'.
Un revirement, de la part du groupe, magistralement réussi, et qui n'en donne que plus de valeur à ses albums précédents, plus froids, plus indus, moins 'humains' peut-être mais tout aussi bons.
Les grattes égrènent paisiblement leurs notes pour soudain se faire plus compactes, puis ensuite retomber, à l'unisson de la voix, aussi mélodique que braillarde et qui, en, tous les cas, produit toujours son effet, Steve Von Till se montrant convaincant dans ce domaine.
Les gars de Neurosis font preuve d'une belle maîtrise et les huit titres de cet album sont tous captivants malgré leur longueur (aucun n'est en dessous des 5 mns).
Au contraire, la durée des morceaux permet de répéter les mêmes ambiances, de jouer avec aisance sur ces ruptures dans le rythme, ce qui rend l'ensemble hypnotique et addictif, aux ambiances post-rock affirmées et favorisant le 'surf mental'.
Un revirement, de la part du groupe, magistralement réussi, et qui n'en donne que plus de valeur à ses albums précédents, plus froids, plus indus, moins 'humains' peut-être mais tout aussi bons.
Très bon 16/20
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