Massive Attack
100th Window |
Label :
Melankolik |
||||
Le dernier cru d'un groupe phare. Connaissant le parcours, l'inventivité et le talent de Massive Attack, il est clair que cet album, 5 ans après l'excellent Mezzanine, était attendu au tournant.
Pourtant, les conditions de sa création ont changé, le groupe est passé de 3 membres à un seul. Mushroom avait deja plié bagage en 99, apres la sortie de Mezzanine et le plus ancien du groupe, Daddy G, pour raisons familiales, laisse 3D seul aux manettes et ainsi libéré de ces tensions. Seul ou presque puisqu'il s'adjoint Sinead O'Connor et le vieil ami Horace Andy pour les parties vocales.
L'album a été pas mal decrié, ou en tous cas jugé bien inferieur aux precedents.
Deja, il convient de remarquer qu'il se détache de ce que Massive a pu faire auparavant: Cet album est unitaire et s'écoute d'un bloc. Ici, le ton est résolument glacial, les basses sont lourdes, lancinantes, les voix sont lointaines. On s'imagine facilement dans un monde de science-fiction déshumanisé.
Le traitement du son, les agencements sont une fois de plus excellents. Techniquement, difficile d'y trouver à redire.
Pour ce qui est du détail des chansons, toutes sont excellentes avec quelques mentions spéciales pour les blips de "Future Proof", l'ambiance paranoïaque de "Special Cases", le lyrisme de "Prayer For England" (seule montée en oxygene de l'album) et la sortie de ce huis-clos par le torturé "Antistar".
3D pose, avec savoir-faire, une ambiance sombre et froide que très peu d'artistes ont su reconstituer.
L'avenir du groupe reste néanmoins incertain et qui sait ce qu'ils peuvent encore nous réserver...
Pourtant, les conditions de sa création ont changé, le groupe est passé de 3 membres à un seul. Mushroom avait deja plié bagage en 99, apres la sortie de Mezzanine et le plus ancien du groupe, Daddy G, pour raisons familiales, laisse 3D seul aux manettes et ainsi libéré de ces tensions. Seul ou presque puisqu'il s'adjoint Sinead O'Connor et le vieil ami Horace Andy pour les parties vocales.
L'album a été pas mal decrié, ou en tous cas jugé bien inferieur aux precedents.
Deja, il convient de remarquer qu'il se détache de ce que Massive a pu faire auparavant: Cet album est unitaire et s'écoute d'un bloc. Ici, le ton est résolument glacial, les basses sont lourdes, lancinantes, les voix sont lointaines. On s'imagine facilement dans un monde de science-fiction déshumanisé.
Le traitement du son, les agencements sont une fois de plus excellents. Techniquement, difficile d'y trouver à redire.
Pour ce qui est du détail des chansons, toutes sont excellentes avec quelques mentions spéciales pour les blips de "Future Proof", l'ambiance paranoïaque de "Special Cases", le lyrisme de "Prayer For England" (seule montée en oxygene de l'album) et la sortie de ce huis-clos par le torturé "Antistar".
3D pose, avec savoir-faire, une ambiance sombre et froide que très peu d'artistes ont su reconstituer.
L'avenir du groupe reste néanmoins incertain et qui sait ce qu'ils peuvent encore nous réserver...
Bon 15/20 | par Del4Candy |
Posté le 01 juillet 2005 à 13 h 59 |
Massive Attack ne déroge pas à la règle.
Rien ne vaut le premier album. Après ça lasse, c'est décevant, de la redite, ça tombe dans le "commercial" (j'exagère à peine).
En gros pour la plupart des connaisseurs de la discographie de Massive Attack, Blue Lines est une perle, 100th Window, une perte.
Franchement, je ne comprends pas. Certes, Blue Lines est un très bon album, l'un des meilleurs du début des années 90. Mais ce n'est quand même qu'une collection d'échantillon de musique qu'ils adoraient !
Dans 100th Window, on est en connection permanente avec la tête abimée de 3D et de Neil Davidge (trop souvent oublié).
Jamais je n'ai ressenti pareille émotion, jamais un disque ne m'a paru aussi évident. C'était l'album que j'attendais. Une pièce uniforme et homogène, glaciale, oppressante, violente, vertigineuse qui vous attire comme des sirènes au fond de l'abysse. Ecouter cet album devrait être déconseillé aux personnes qui n'ose pas, qui n'aime pas parler de sujet métaphysique, existentiel. Tout le malaise du monde est condensé dans cet album. De l'ouverture paranoïaque de "Future Proof" à l'abandon total d'"Antistar", rien ne vous sera épargné. On ne resort pas indem de l'exp"rience de 100 Window, faut il toutefois avoir envie de se laisser glisser dans les méandres de ce chef-d'oeuvre.
Rien ne vaut le premier album. Après ça lasse, c'est décevant, de la redite, ça tombe dans le "commercial" (j'exagère à peine).
En gros pour la plupart des connaisseurs de la discographie de Massive Attack, Blue Lines est une perle, 100th Window, une perte.
Franchement, je ne comprends pas. Certes, Blue Lines est un très bon album, l'un des meilleurs du début des années 90. Mais ce n'est quand même qu'une collection d'échantillon de musique qu'ils adoraient !
Dans 100th Window, on est en connection permanente avec la tête abimée de 3D et de Neil Davidge (trop souvent oublié).
Jamais je n'ai ressenti pareille émotion, jamais un disque ne m'a paru aussi évident. C'était l'album que j'attendais. Une pièce uniforme et homogène, glaciale, oppressante, violente, vertigineuse qui vous attire comme des sirènes au fond de l'abysse. Ecouter cet album devrait être déconseillé aux personnes qui n'ose pas, qui n'aime pas parler de sujet métaphysique, existentiel. Tout le malaise du monde est condensé dans cet album. De l'ouverture paranoïaque de "Future Proof" à l'abandon total d'"Antistar", rien ne vous sera épargné. On ne resort pas indem de l'exp"rience de 100 Window, faut il toutefois avoir envie de se laisser glisser dans les méandres de ce chef-d'oeuvre.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 09 septembre 2008 à 13 h 39 |
On ne peut pas dire que les Massive Attack sortent comme le Beaujolais. En effet, quatre albums en 17 ans (jusqu'à présent) ce n'est même pas les James Bond non plus. Donc voila, en bref, la sortie d'un de leur opus est un événement fort appréhender, surtout lorsqu'on connaît l'ampleur et le génie de ce qui passera un jour pour un mythe de l'histoire de la musique.
Trois albums avant cela, tous incontournables, des morceaux à jamais gravés dans les mémoires, de ceux mêmes qui ne connaissent pas. En plus de cela, ajoutons une grande faculté d'adaptation, malgré un style bien typique (c'est le moins que l'on puisse dire), l'artiste à pu démontrer une claire polyvalence ou peut-être clairvoyance, un caméléon reste un caméléon mais peu changer de pigments, d'apparat.
Entamer un quatrième chapitre, ajouter neuf pages dans le grand livre du trip-pop, marquer de sa griffe une nouvelle fois, sont autant de défis et d'ambitions pour Massive Attack. Donc voila enfin ce fameux The 100th Windows, cela commence assez calmement avec "Future Proof", marqué d'avantage par la voix mystique de "3D" que par les basses, les percussions et les autres maniements qui envahissent pourtant l'atmosphère comme la fumée d'un feu naissant. La piste suivante "What Your Soul Sings" même si moins mystérieuse creusera d'avantage l'ambiance, elle est diffuse, intense, la voix féminine y colle à merveille. "Everywhen" troisième piste, rappellera certains titres de Mezzanine par la voix de Horace Andy ainsi que par des beats et une basse omniprésente. Ensuite "Special Cases", un des morceaux phares de l'album, une voix divine et un son d'ambiance sensiblement différent, une basse plus distincte, une perle également. Passons à présent au terrible "Butterfly Caught", "3D" nous revient en puissance avec cette voix extraterrestre qui lui est propre, titre plus rythmé presque drum n'bass, l'ambiance est glaciale et très saisissante, ce morceau prouve une nouvelle fois le talent de l'artiste, le clip en vaut fort le détour aussi ! Pour la suite encore davantage de surprise les quatre derniers titres mériteraient quelques lignes bien sûr mais les mots échappent parfois étouffés par l'admiration, la puissance de cette musique, l'émotion, la pureté... Disons quand même que la fin de "Antistar" clôturera magnifiquement cette fresque.
The 100th Windows quatrième album de Massive Attack, est un titre inoubliable, à plus d'un titre, le climat y est froid voir glacial, l'atmosphère brumeuse, il réunit des voix aussi étranges que magnifiques, des arrangements aussi subtiles que prenants... On ne peut l'admirer que comme une chose étrange, éblouis par rayonnement des titres, les lèvres ouvertes en gardant le sourire pour soi...
Il nouera bien des mauvaises langues...
Trois albums avant cela, tous incontournables, des morceaux à jamais gravés dans les mémoires, de ceux mêmes qui ne connaissent pas. En plus de cela, ajoutons une grande faculté d'adaptation, malgré un style bien typique (c'est le moins que l'on puisse dire), l'artiste à pu démontrer une claire polyvalence ou peut-être clairvoyance, un caméléon reste un caméléon mais peu changer de pigments, d'apparat.
Entamer un quatrième chapitre, ajouter neuf pages dans le grand livre du trip-pop, marquer de sa griffe une nouvelle fois, sont autant de défis et d'ambitions pour Massive Attack. Donc voila enfin ce fameux The 100th Windows, cela commence assez calmement avec "Future Proof", marqué d'avantage par la voix mystique de "3D" que par les basses, les percussions et les autres maniements qui envahissent pourtant l'atmosphère comme la fumée d'un feu naissant. La piste suivante "What Your Soul Sings" même si moins mystérieuse creusera d'avantage l'ambiance, elle est diffuse, intense, la voix féminine y colle à merveille. "Everywhen" troisième piste, rappellera certains titres de Mezzanine par la voix de Horace Andy ainsi que par des beats et une basse omniprésente. Ensuite "Special Cases", un des morceaux phares de l'album, une voix divine et un son d'ambiance sensiblement différent, une basse plus distincte, une perle également. Passons à présent au terrible "Butterfly Caught", "3D" nous revient en puissance avec cette voix extraterrestre qui lui est propre, titre plus rythmé presque drum n'bass, l'ambiance est glaciale et très saisissante, ce morceau prouve une nouvelle fois le talent de l'artiste, le clip en vaut fort le détour aussi ! Pour la suite encore davantage de surprise les quatre derniers titres mériteraient quelques lignes bien sûr mais les mots échappent parfois étouffés par l'admiration, la puissance de cette musique, l'émotion, la pureté... Disons quand même que la fin de "Antistar" clôturera magnifiquement cette fresque.
The 100th Windows quatrième album de Massive Attack, est un titre inoubliable, à plus d'un titre, le climat y est froid voir glacial, l'atmosphère brumeuse, il réunit des voix aussi étranges que magnifiques, des arrangements aussi subtiles que prenants... On ne peut l'admirer que comme une chose étrange, éblouis par rayonnement des titres, les lèvres ouvertes en gardant le sourire pour soi...
Il nouera bien des mauvaises langues...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 14 janvier 2009 à 21 h 56 |
Après trois chefs-d'oeuvre, Massive Attack sort 100th Window, soit un nouveau virage. C'est malheureusement leur disque le plus sous-estimé. Et mon préféré.
Comme toujours, il aura fallu attendre sa sortie, soit cinq ans depuis Mezzanine. Cependant, et pour la première fois, pas de gros morceaux tubesques comme l'ont été sur chacun des trois premiers albums "Unfinished Sympathy", "Protection" et "Teardrop". Voilà, éventuellement, le seul point faible que je pourrais vous accorder, le talon d'Achille de ce 100th Window.
Le disque. La musique arrive : le ton est donné, le trip-hop est loin, une électronique pure s'installe doucement. Pour de bon. "Future Proof" s'impose avec timidité, mais se révèle excellemment choisi en ouverture ; c'est effectivement l'un des meilleurs titres. Le premier titre qui m'avait touché ici : "Everywhen", qui est lent et parfaitement interprété par le fidèle Horace Andy. Aujourd'hui, mes coups de coeur sont plutôt l'enchaînement entre "Butterfly Caught" (le clip a beau être génial, la version coupée devient extrêmement frustrante), "A Prayer For England" (encore une voix féminine, Sinead O'Connor !) et, mon préféré, "Small Time Shot Away", qui est carrément sublimissime. En apothéose, "Antistar" et ses sonorités orientales clôt un album qui demeure depuis sa sortie l'un de mes disques préférés, tous styles de musique confondus, pour l'un de mes groupes fétiches.
Attendez, la musique est finie mais pas le disque, que se passe-t-il ? Un titre caché ? Oui. Enfin non. Une longue plage sonore complètement délirante (pas besoin de drogue pour comprendre ici le trip proposé). Massive Attack n'arrive pas à nous laisser tranquille. C'était en 2003. Et cette musique tourne encore dans ma tête, dans mes tripes. Un chef-d'oeuvre absolu. Massive Attack.
Comme toujours, il aura fallu attendre sa sortie, soit cinq ans depuis Mezzanine. Cependant, et pour la première fois, pas de gros morceaux tubesques comme l'ont été sur chacun des trois premiers albums "Unfinished Sympathy", "Protection" et "Teardrop". Voilà, éventuellement, le seul point faible que je pourrais vous accorder, le talon d'Achille de ce 100th Window.
Le disque. La musique arrive : le ton est donné, le trip-hop est loin, une électronique pure s'installe doucement. Pour de bon. "Future Proof" s'impose avec timidité, mais se révèle excellemment choisi en ouverture ; c'est effectivement l'un des meilleurs titres. Le premier titre qui m'avait touché ici : "Everywhen", qui est lent et parfaitement interprété par le fidèle Horace Andy. Aujourd'hui, mes coups de coeur sont plutôt l'enchaînement entre "Butterfly Caught" (le clip a beau être génial, la version coupée devient extrêmement frustrante), "A Prayer For England" (encore une voix féminine, Sinead O'Connor !) et, mon préféré, "Small Time Shot Away", qui est carrément sublimissime. En apothéose, "Antistar" et ses sonorités orientales clôt un album qui demeure depuis sa sortie l'un de mes disques préférés, tous styles de musique confondus, pour l'un de mes groupes fétiches.
Attendez, la musique est finie mais pas le disque, que se passe-t-il ? Un titre caché ? Oui. Enfin non. Une longue plage sonore complètement délirante (pas besoin de drogue pour comprendre ici le trip proposé). Massive Attack n'arrive pas à nous laisser tranquille. C'était en 2003. Et cette musique tourne encore dans ma tête, dans mes tripes. Un chef-d'oeuvre absolu. Massive Attack.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 21 mars 2010 à 22 h 19 |
Cet album de Massive Attack n'est peut être pas le meilleur du groupe, mais reste pour moi le plus attachant.
En effet, à l'époque, on sent le projet en mal d'exister, mais, en même temps toute l'énergie qu'y a mis le seul membre resté aux commandes du navire, Robert Del Naja.
On y retrouve ici toutes ces obsessions, cette musique fantasmée.
"Future Proof" qui ouvre l'album est un chef-d'oeuvre de complexité.
On pourra reprocher à 3D d'avoir abandonné le côté soul de ce qui faisait l'oeuvre du groupe, mais c'est au profit d'une démarche intègre à laquelle on le sent terriblement attaché et qu'il nous livre avec une totale sincérité.
On sent bien la difficulté d'accéder à une forme de simplicité et il est vrai que la production est très soignée (peut être trop ?), mais tout au long de l'écoute de cet opus, certes, d'une noirceur presque abyssale, je ne peux que me prendre d'affection pour ce travail qu'à fourni 3D.
100th Window symbolise peut être la crise intérieure d'un projet au bord du gouffre, mais c'est ce qui le rend si intéressant, si attachant tant il est investi par son auteur resté seul à défendre SON projet.
Moi, je dis, chapeau bas !
En effet, à l'époque, on sent le projet en mal d'exister, mais, en même temps toute l'énergie qu'y a mis le seul membre resté aux commandes du navire, Robert Del Naja.
On y retrouve ici toutes ces obsessions, cette musique fantasmée.
"Future Proof" qui ouvre l'album est un chef-d'oeuvre de complexité.
On pourra reprocher à 3D d'avoir abandonné le côté soul de ce qui faisait l'oeuvre du groupe, mais c'est au profit d'une démarche intègre à laquelle on le sent terriblement attaché et qu'il nous livre avec une totale sincérité.
On sent bien la difficulté d'accéder à une forme de simplicité et il est vrai que la production est très soignée (peut être trop ?), mais tout au long de l'écoute de cet opus, certes, d'une noirceur presque abyssale, je ne peux que me prendre d'affection pour ce travail qu'à fourni 3D.
100th Window symbolise peut être la crise intérieure d'un projet au bord du gouffre, mais c'est ce qui le rend si intéressant, si attachant tant il est investi par son auteur resté seul à défendre SON projet.
Moi, je dis, chapeau bas !
Exceptionnel ! ! 19/20
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