Mike Patton
Bacteria Cult |
Label :
Ipecac |
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Dieu merci, j'ai eu la bonne idée de d'abord écouter Bacteria Cult sur Bandcamp au lieu de me ruer les yeux fermés sur un achat à la confiance. Autrement dit, mes oreilles dictent enfin leur loi à mes pulsions consommatrices et merci bien. Il faut dire que j'aime tellement Romances, le premier album issu de la collaboration Mike Patton John Kaada, que la simple idée qu'ils refassent un truc ensemble me rendait fou d'impatience. Sans compter que cela fait maintenant quelques années que je n'ai rien écouté de la part du Général qui soit réellement exceptionnel : ses B.O., avec le recul, sont plutôt quelconque et je ne parlerai ni de Tetema, ni de Nevermen. Bien entendu, il reste les collaborations avec Zorn mais il n'y est qu'interprète...
Entre ces deux disques, douze années ont passé et les retrouvailles ne sont pas vraiment à la hauteur des attentes mises dans le projet car, pour tout dire, on s'ennuie ferme à l'écoute des huit titres construits comme la bande originale d'un film contemplatif insipide. Les ambiances printanières et la folie douce qui faisaient le charme intemporel de Romances ont été remplacées par des pièces atmosphériques plutôt courtes où même les "ohohouu wiiiiii héhaaaa lalala" de l'ami Patton sont vidés de toutes substances. Un peu d'Ennio Morricone du pauvre sur "Black Albino", soit, mais le sentiment d'entendre Vladimir Cosma (auteur de la musique du "grand blond avec une chaussure noire") sur "Papillon" tout en imaginant que Pierre Richard vient de se prendre les pieds dans mon tapis de bain ne m'emballe pas plus que ça de la part du duo. Pour tout dire, je trouve Bacteria Cult incroyablement pompeux, prétentieux mais également d'une fadeur extrême en dépit de l'orchestre symphonique. Franchement, utiliser un orchestre pour aboutir à un résultat aussi feutré, mou, autant se contenter d'un simple simulateur. Moi j'ai envie que ça pète, que ce soit grandiose, mais non : petit braquet, notamment de la part Kaada, le responsable des orchestrations. C'est un peu comme si tu filais 100 millions à Guillaume Canet et que tu te retrouves avec "Les petits mouchoirs" entre les mains : tu te demanderais légitimement à quoi a servi un tel budget alors que tout a été tourné dans le décor de "Camping Paradis".
Au final, je n'ai rien à dire sur ce disque tant l'absence d'événements y est le seul point notable : aucun rebond, aucun sursaut, juste une succession de plages de rien qui ont l'aura de l'art contemporain mais également le défaut de sa coquille vide de sens.
Entre ces deux disques, douze années ont passé et les retrouvailles ne sont pas vraiment à la hauteur des attentes mises dans le projet car, pour tout dire, on s'ennuie ferme à l'écoute des huit titres construits comme la bande originale d'un film contemplatif insipide. Les ambiances printanières et la folie douce qui faisaient le charme intemporel de Romances ont été remplacées par des pièces atmosphériques plutôt courtes où même les "ohohouu wiiiiii héhaaaa lalala" de l'ami Patton sont vidés de toutes substances. Un peu d'Ennio Morricone du pauvre sur "Black Albino", soit, mais le sentiment d'entendre Vladimir Cosma (auteur de la musique du "grand blond avec une chaussure noire") sur "Papillon" tout en imaginant que Pierre Richard vient de se prendre les pieds dans mon tapis de bain ne m'emballe pas plus que ça de la part du duo. Pour tout dire, je trouve Bacteria Cult incroyablement pompeux, prétentieux mais également d'une fadeur extrême en dépit de l'orchestre symphonique. Franchement, utiliser un orchestre pour aboutir à un résultat aussi feutré, mou, autant se contenter d'un simple simulateur. Moi j'ai envie que ça pète, que ce soit grandiose, mais non : petit braquet, notamment de la part Kaada, le responsable des orchestrations. C'est un peu comme si tu filais 100 millions à Guillaume Canet et que tu te retrouves avec "Les petits mouchoirs" entre les mains : tu te demanderais légitimement à quoi a servi un tel budget alors que tout a été tourné dans le décor de "Camping Paradis".
Au final, je n'ai rien à dire sur ce disque tant l'absence d'événements y est le seul point notable : aucun rebond, aucun sursaut, juste une succession de plages de rien qui ont l'aura de l'art contemporain mais également le défaut de sa coquille vide de sens.
Sans intérêt 8/20 | par Arno Vice |
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