Jonathan Richman
Jonathan, Te Vas A Emocionar! |
Label :
Rounder |
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"Jonathan Richman, je l'aime bien mais depuis qu'il chante en franglaispagnol, il me gonfle un peu." Si vous avez déjà entendu ça, laissez-moi d'emblée vous féliciter d'avoir des amis qui ont le bon goût d'écouter Jonathan Richman. Si vous l'avez vous-même déclaré ou pensé, je ne vais pas vous blâmer parce je l'ai moi-même pensé — et n'aurais pas hésité à le déclarer si j'avais eu des amis.
Jonathan, il chante très bien en français mais si je veux écouter quelqu'un chanter en français, je vais plus naturellement me tourner vers un chanteur français — même si, soyons honnête, je ne veux quasiment jamais écouter quelqu'un chanter en français. Jonathan, il chante très bien espagnol (faudrait qu'un natif me confirme si l'accent est valable ou non) mais si je voulais écouter quelqu'un chanter en espagnol — et je le veux plus souvent que je ne veux entendre quelqu'un chanter en français — j'écouterais un chanteur espagnol, bolivien, argentin, dominicain, tout sauf un petit juif de Boston.
Pourtant, je n'ai absolument rien contre ce quatrième album solo qui mélange traditionnels mexicains, compositions dans la langue de Cervantès et reprises des classiques de Jojo en español. À vrai dire, je trouve l'exercice charmant. Aussi charmant que l'escapade à Nashville de Jonathan Goes Country. Assez charmant en tout cas pour me réconcilier avec le Richman polyglotte. D'abord, ce sont les airs connus qui vous prennent par la main : "Just For Fun" devenu "No Mas Por Fun", "You Can't Talk to the Dude" traduite en "No Te Oye" ou "Reno" transformée en... "Reno" ! Une fois la garde baissée, on se prend d'amour pour des compositions où guitare sautillante et voix familière font la joie éternelle du fan — et si on en est arrivé à écouter le 4ème album solo de Jojo tout en espagnol, c'est qu'on commence doucement à être obsédé par le monsieur.
Parfois touchantes, toujours sincères (c'est la marque de fabrique du type), les excursions espagnoles de Richman fonctionnent étonnement bien dans le cadre d'un album homogène qui leur est entièrement dédié. Pour notre cher troubadour, l'objet disque a toujours semblé secondaire comparé au plaisir scénique et celui-ci a la malchance d'être sorti entre ses deux chef d'œuvres solo, I, Jonathan et You Must Ask the Heart. N'empêche, c'est une jolie parenthèse, la plus réussie dans son genre (et à privilégier à ¿A Qué Venimos Sino a Caer? (2009), sa suite directe).
Me voilà donc prêt à écouter le dernier album en date qui mélange grec, italien et anglais. Et après, j'irais me faire des amis pour leur partager tout ça. Vamos!
Jonathan, il chante très bien en français mais si je veux écouter quelqu'un chanter en français, je vais plus naturellement me tourner vers un chanteur français — même si, soyons honnête, je ne veux quasiment jamais écouter quelqu'un chanter en français. Jonathan, il chante très bien espagnol (faudrait qu'un natif me confirme si l'accent est valable ou non) mais si je voulais écouter quelqu'un chanter en espagnol — et je le veux plus souvent que je ne veux entendre quelqu'un chanter en français — j'écouterais un chanteur espagnol, bolivien, argentin, dominicain, tout sauf un petit juif de Boston.
Pourtant, je n'ai absolument rien contre ce quatrième album solo qui mélange traditionnels mexicains, compositions dans la langue de Cervantès et reprises des classiques de Jojo en español. À vrai dire, je trouve l'exercice charmant. Aussi charmant que l'escapade à Nashville de Jonathan Goes Country. Assez charmant en tout cas pour me réconcilier avec le Richman polyglotte. D'abord, ce sont les airs connus qui vous prennent par la main : "Just For Fun" devenu "No Mas Por Fun", "You Can't Talk to the Dude" traduite en "No Te Oye" ou "Reno" transformée en... "Reno" ! Une fois la garde baissée, on se prend d'amour pour des compositions où guitare sautillante et voix familière font la joie éternelle du fan — et si on en est arrivé à écouter le 4ème album solo de Jojo tout en espagnol, c'est qu'on commence doucement à être obsédé par le monsieur.
Parfois touchantes, toujours sincères (c'est la marque de fabrique du type), les excursions espagnoles de Richman fonctionnent étonnement bien dans le cadre d'un album homogène qui leur est entièrement dédié. Pour notre cher troubadour, l'objet disque a toujours semblé secondaire comparé au plaisir scénique et celui-ci a la malchance d'être sorti entre ses deux chef d'œuvres solo, I, Jonathan et You Must Ask the Heart. N'empêche, c'est une jolie parenthèse, la plus réussie dans son genre (et à privilégier à ¿A Qué Venimos Sino a Caer? (2009), sa suite directe).
Me voilà donc prêt à écouter le dernier album en date qui mélange grec, italien et anglais. Et après, j'irais me faire des amis pour leur partager tout ça. Vamos!
Sympa 14/20 | par Dylanesque |
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