Jonathan Richman
Jonathan Richman |
Label :
Rounder |
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On est bien en France. On a la Sécu, la côte bretonne et de bons croissants. Soyons honnête : le seul truc vraiment gênant, c'est de ne pas pouvoir assister à des concerts de Jonathan Richman. Depuis la fin des Modern Lovers, le troubadour est rarement venu chez nous. Rien d'étonnant vu l'aspect culte du monsieur qui peut facilement remplir les petites salles mais aurait du mal à justifier le déplacement pour davantage de dates dans nos contrées. Vous allez encore me traiter de snob mais, comme pour Adam Green, je pense que c'est en partie dû à une barrière linguistique puisqu'une bonne moitié du charme du maître comme de l'élève sont dans leurs paroles. Alors si vous n'avez pas eu la chance d'être à la Laiterie en 2008 ou à la Flèche D'Or en 2012, rien de tel que ce petit album dépouillé pour vivre l'intimité d'un récital de Jojo à domicile (en jetant un œil sur Google Trad si besoin).
Première escapade solo post-Modern Lovers, Jonathan Richman contient tout ce dont on peut attendre d'une performance de notre vieil ami : une voix claire et chaleureuse qui cabotine sans tomber dans la complaisance, une guitare acoustique qui connait toutes les suites d'accords du doo-woop, des percussions réalisées par du tapage de pieds, une sélection de reprises vintage ("Blue Moon" mixé avec "Love is Strange", le superbe instrumental "Sleepwalk") et des compositions aussi personnelles qu'intemporelles (un disciple de Leiber & Stroller avec plus d'humour). Le tout sans avoir à supporter la présence d'un public et la bière tiède d'un club parisien. Sans avoir à partager un type tellement attachant qu'on a toujours voulu le garder pour soi.
En plus, si vous aimez quand Jojo s'aventure dans d'autres langues, vous serez servi : le monologue "I Eat With Gusto, Damn! You Bet" est un récit en franglaispagnol, on a deux balades dans la langue de Cervantès et on a même le droit à une reprise de Charles Trénet. Je crois n'avoir jamais rien entendu de plus délicieux que l'américain fredonner : "bonheur fané, cheveux au vent, baisers volés, rêves mouvants".
Première escapade solo post-Modern Lovers, Jonathan Richman contient tout ce dont on peut attendre d'une performance de notre vieil ami : une voix claire et chaleureuse qui cabotine sans tomber dans la complaisance, une guitare acoustique qui connait toutes les suites d'accords du doo-woop, des percussions réalisées par du tapage de pieds, une sélection de reprises vintage ("Blue Moon" mixé avec "Love is Strange", le superbe instrumental "Sleepwalk") et des compositions aussi personnelles qu'intemporelles (un disciple de Leiber & Stroller avec plus d'humour). Le tout sans avoir à supporter la présence d'un public et la bière tiède d'un club parisien. Sans avoir à partager un type tellement attachant qu'on a toujours voulu le garder pour soi.
En plus, si vous aimez quand Jojo s'aventure dans d'autres langues, vous serez servi : le monologue "I Eat With Gusto, Damn! You Bet" est un récit en franglaispagnol, on a deux balades dans la langue de Cervantès et on a même le droit à une reprise de Charles Trénet. Je crois n'avoir jamais rien entendu de plus délicieux que l'américain fredonner : "bonheur fané, cheveux au vent, baisers volés, rêves mouvants".
Bon 15/20 | par Dylanesque |
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