The Beatles
Let It Be |
Label :
Apple |
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Avant qu'on invente le râclage des fonds de tiroir de Jimi Hendrix ou Kurt Cobain pour vendre des disques montés de brics et de brocs à des ados épleurés de la mort de leur idôle, on avait la technique Phil Spector. On parle d'une époque où le producteur était plus connu pour son travail du son et sa capacité à faire sonner un petit ensemble de musiciens et d'instruments comme une grosse vague de son dans ta face que pour ses affaires de meurtre. Bref, la technique Phil Spector est la suivante : ramenons tout ce qu'on a sous la main en terme de bandes, bout de chansons, enregistrements lives, jams, et voyons ce que Philou va faire avec. Du coup, le grand public se laisse avoir "encore un album? Mais, je croyais que ce groupe était fini!", les fans achètent, mais les puristes font la gueule. C'est navrant pour un dernier album.
Surtout qu'en ce qui concerne les Beatles (oui, c'est d'eux qu'on parle. Vous avez cliqué sur le lien sans regarder?), il ne s'agit pas vraiment du dernier, parce que d'une c'est un album posthume, de deux il a été composé à 90% avant Abbey Road. Et ce n'est même pas vraiment un album, d'ailleurs, puisque la plupart des morceaux ont été enregistrés dans des studios différents, dans une optique différente, voire à des moments différents...on n'est pas au top, niveau cohérence.
En fait, la différence majeure avec le râclage de tiroir, c'est que même si la technique Phil Spector a été utilisée pour finaliser le bousin, Let It Be devait bien être un album, au départ. Get Back, que ça devait s'appeler. Et comme le nom l'indique, l'album devait être un retour au source, à un groupe de rock'n roll qui joue du rock'n roll en version quasi live, voire qui fait des concerts. Les 4 garçons dans le vent n'ayant pas réussi à vraiment se mettre d'accord, le résultat final n'est pas tout à fait ça, mais un peu quand même. On a des prises extraites d'un "vrai" concert, le fameux live sur les toits du studio, des prises lives réalisées en studios, des extraits de bouts de jams, mais aussi des morceaux montés en studio avec des overdubs, et même un titre enregistré alors que Lennon avait déjà quitté le groupe.
Alors certes, en terme de concept album, on repassera. Et ça expliquera pourquoi alors que les derniers albums des Beatles sont tous unanimement reconnus comme des chefs d'oeuvres absolus, le der des der est parfois au rang des oubliés. Mais niveau musique, alors, ça donne quoi?
Et bien même si j'aurais préféré que les interludes soient de vrais morceaux et qu'ils incluent "Don't Let Me Down" pour gonfler la durée un peu courte de l'album, je trouve personnellement que Let It Be n'a pas à rougir devant ses prédécesseurs. Déjà, j'en apprécie les tubes un peu convenus réutilisés à toutes les sauces depuis, "Let It Be", "Get Back" et "Across The Universe". Ensuite, chacun des compositeurs principaux y laisse une de ses tueries ("Two Of Us" époustouflante de sincérité et de simplicité en ouverture par McCartney, "I Dig A Pony" pour Lennon et "I Me Mine" pour Harrison, toutes deux en rythme ternaire irresistible!) et il y a une vraie co-composition Lennon/McCartney exhumée pour l'occasion, le rock à l'ancienne endiablé de "One After 909". Enfin, McCartney qui a l'habitude de pondre une chanson nulle à chier par album en pond effectivement une, "The Long And Winding Road", mais elle a le mérite de ne pas être neuneu comme "Maxwell's Silver Hammer" ou sa tentative de reggae ratée "Ob-La Di Ob-La Da". Et il parait que c'est Phil Spector qui l'a charcutée (j'ai écouté l'originale sans être convaincu, mais admettons). En post-scriptum, l'anecdotique deuxième chanson de Harrison, "For You Blue", est sympathique. Enfin, c'est un blues tout ce qu'il y a de plus basique, mais sympa, quoi.
Avec tout ça, moi, je suis satisfait. Oui, j'aurais bien aimé que tout soit joué par un groupe en parfait accord, avec plus d'implication de Lennon, avec moins de "Long And Whining Road", mais le principal, c'est que quand j'écoute ce disque, je prend mon pied (et j'ai même une pause de 3 minutes 38 pour aller pisser). Alors comme disait Jean-Jacques, quand la musique est bonne... (bonne bonne bonne)
Surtout qu'en ce qui concerne les Beatles (oui, c'est d'eux qu'on parle. Vous avez cliqué sur le lien sans regarder?), il ne s'agit pas vraiment du dernier, parce que d'une c'est un album posthume, de deux il a été composé à 90% avant Abbey Road. Et ce n'est même pas vraiment un album, d'ailleurs, puisque la plupart des morceaux ont été enregistrés dans des studios différents, dans une optique différente, voire à des moments différents...on n'est pas au top, niveau cohérence.
En fait, la différence majeure avec le râclage de tiroir, c'est que même si la technique Phil Spector a été utilisée pour finaliser le bousin, Let It Be devait bien être un album, au départ. Get Back, que ça devait s'appeler. Et comme le nom l'indique, l'album devait être un retour au source, à un groupe de rock'n roll qui joue du rock'n roll en version quasi live, voire qui fait des concerts. Les 4 garçons dans le vent n'ayant pas réussi à vraiment se mettre d'accord, le résultat final n'est pas tout à fait ça, mais un peu quand même. On a des prises extraites d'un "vrai" concert, le fameux live sur les toits du studio, des prises lives réalisées en studios, des extraits de bouts de jams, mais aussi des morceaux montés en studio avec des overdubs, et même un titre enregistré alors que Lennon avait déjà quitté le groupe.
Alors certes, en terme de concept album, on repassera. Et ça expliquera pourquoi alors que les derniers albums des Beatles sont tous unanimement reconnus comme des chefs d'oeuvres absolus, le der des der est parfois au rang des oubliés. Mais niveau musique, alors, ça donne quoi?
Et bien même si j'aurais préféré que les interludes soient de vrais morceaux et qu'ils incluent "Don't Let Me Down" pour gonfler la durée un peu courte de l'album, je trouve personnellement que Let It Be n'a pas à rougir devant ses prédécesseurs. Déjà, j'en apprécie les tubes un peu convenus réutilisés à toutes les sauces depuis, "Let It Be", "Get Back" et "Across The Universe". Ensuite, chacun des compositeurs principaux y laisse une de ses tueries ("Two Of Us" époustouflante de sincérité et de simplicité en ouverture par McCartney, "I Dig A Pony" pour Lennon et "I Me Mine" pour Harrison, toutes deux en rythme ternaire irresistible!) et il y a une vraie co-composition Lennon/McCartney exhumée pour l'occasion, le rock à l'ancienne endiablé de "One After 909". Enfin, McCartney qui a l'habitude de pondre une chanson nulle à chier par album en pond effectivement une, "The Long And Winding Road", mais elle a le mérite de ne pas être neuneu comme "Maxwell's Silver Hammer" ou sa tentative de reggae ratée "Ob-La Di Ob-La Da". Et il parait que c'est Phil Spector qui l'a charcutée (j'ai écouté l'originale sans être convaincu, mais admettons). En post-scriptum, l'anecdotique deuxième chanson de Harrison, "For You Blue", est sympathique. Enfin, c'est un blues tout ce qu'il y a de plus basique, mais sympa, quoi.
Avec tout ça, moi, je suis satisfait. Oui, j'aurais bien aimé que tout soit joué par un groupe en parfait accord, avec plus d'implication de Lennon, avec moins de "Long And Whining Road", mais le principal, c'est que quand j'écoute ce disque, je prend mon pied (et j'ai même une pause de 3 minutes 38 pour aller pisser). Alors comme disait Jean-Jacques, quand la musique est bonne... (bonne bonne bonne)
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Blackcondorguy |
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