Oasis

Definitely Maybe

Definitely Maybe

 Label :     Helter Skelter 
 Sortie :    mardi 23 août 1994 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Sorti en 1994, Definitely Maybe d'Oasis avait mis la presse britannique en émoi : les sauveurs du rock anglais, perdu depuis dans les méandres de la révolution punk, étaient enfin arrivés !
Ce premier album du groupe est une véritable démonstration de rock'n'roll : ça transpire la guitare, des riffs et des solos en veux-tu en voilà ("Columbia","Bring It On Down", "Slide Away"), un chant hargneux et insolent ("Shakermaker", "Supersonic") saupoudre allégrement le tout.
Tout ceci est dû à deux personnes, deux frangins aux sales caractères les plus célèbres du rock : Liam, le chanteur à la voix si particulière, et Noël Gallagher, l'excellent lead-guitariste et surtout auteur-compositeur de génie, capable d'écrire comme bon lui semble des hymnes interplanétaires ("Live Forever", "Supersonic", "Rock'n'roll Star").
Flirtant parfois avec la noisy-pop ou même le punk ("Brig It On Down", "Cigarettes & Alcohol"), les 14 chansons qui compose Definitely Maybe sont toutes de très très bonne facture, et l'influence trop marquée des Beatles que l'on reprochera à Oasis sur leurs enregistrements suivants, est ici très peu visible (excepté sans doute sur "Digsy's Dinner").
A l'écoute de ce disque, on aurait peu parier sur le virage pop qu'allait aborder Oasis par la suite, tant Definitely Maybe est un album de pur rock fougueux, hargneux et bruitiste (seul le dernier titre, "Married With Children", absolument superbe, est joué en acoustique).
Sans aucun doute ce que l'Angleterre nous a fourni de mieux au cours des années 90.


Excellent !   18/20
par Drums


 Moyenne 17.82/20 

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Posté le 21 octobre 2005 à 23 h 31

Definitely Maybe, un premier album tellement bon que jamais les deux flambeurs de Noel et Liam n'ont pu faire aussi bien, excepté peut-être sur (What's The Story ?) Morning Glory.
Que des titres fulgurants, tubesques, définitifs. Guitares fantastiques, nerveuses ou enjôleuses, chant à la 'je vous hais vous êtes des merdes c'est moi le king' frimeur en diable, rythmique carrée; tout est là.
Rien que le premier, "Rock'n Roll Star", résume à lui seul non seulement la teneur de cet album, mais aussi l'esprit et le style de vie des deux frangins. Et les dix autres sont identiques, chacun d'entre eux pouvant faire un single potentiel sans aucun problème.
On retiendra "Live Forever", splendide ballade rock, "Columbia" aux guitares massives, "Supersonic" évidemment, LE tube ultime et son illustre 'I feel supersonic, give me gin and tonic..', "Bring It On Down" à la limite du punk et du son noisy, "Cigarettes And Alcohol" et son chant façon Sex Pistols, et "Slide Away", ballade aussi réussie que "Live Forever".
Mais sur ce Definitely Maybe, on peut, on doit tout prendre, ça marche à chaque fois.
Si les frères Gallagher foirent quelque peu leurs disques actuellement, il leur reste celui-ci et au contraire des autres, il ne prête le flanc à aucune critique; il est tout simplement légendaire et inaccessible.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 11 décembre 2006 à 04 h 31

Un album rock anglais du tonnerre et déjà mythique à écouter à fond la caisse et sans modération.
Oasis est un groupe qui a remis au goût du jour le bon vieux 'dirty' rock porté par la voix unique de Liam Gallagher et par les paroles écrites par son frère Noël. Les morceaux comme "Supersonic","Cigarettes And Alcohol"ou encore l'excellent "Rock n' Roll Star"qui balance d'entrée pour afficher la couleur sont de véritables morceaux de rock à l'état pur 'so british'.
Une révolution rock à écouter de toute urgence si ça n'a pas été fait.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 20 décembre 2006 à 23 h 34

Il faut vraiment être d'un temps que les moins de 20 ans... pour apprécier aujourd'hui les albums d'Oasis, et affirmer sans sourciller que leur compos tiennent encore la route !
Oasis après 12 ans de bons et loyaux services est aujourd'hui un groupe bien essoufflé, les problèmes n'ayant fait qu'empirer depuis de nombreuses années.
Mais revenons à ce qui nous intéresse, à savoir cet album.
Je ne m'amuserai pas à faire d'autres chroniques de ce groupe que j'ai depuis longtemps maintenant lâché en cours de route.
Mais pour celui-là. Pour celui-là rien à faire, il y aura toujours une place au chaud dans mon petit cœur pour cet album qui, il faut bien l'avouer a été un de ceux qui ont chamboulé ma vie (en tout cas ma vision de la musique).
En 1994, le rock a de la gueule, le rock vient de Manchester, le rock s'appelle Oasis.
Ou plus précisément Liam Gallagher. Ce mec n'était sûrement pas destiné à faire grand chose de sa vie, il était évident de ce fait qu'il devienne rock star !
Ne l'affirme t-il d'ailleurs pas déjà en ouverture de cet album ? ‘Tonight I'm a rock n' roll star' !
On se régale à l'entendre, la voix canaille, décomposer chaque syllabe, faire traîner les mots, avant de les jeter avec ce dédain et cette arrogance légendaire qui le caractérise, à la face d'un auditoire totalement acquis à sa cause.
C'est qu'il en avait des idées le frangin ! Peur de rien, surtout pas du ridicule.
À l'époque, personne n'en doute, et surtout pas Alan McGee, qui récoltera le jackpot avant de fermer boutique quelques années plus tard, ce groupe va devenir énorme.
Comme il n'est pas stipulé ici, c'est bien évidemment sur Creation que ce disque est sorti (et c'est ce qui lui donne encore plus de valeur) et non Helter Skelter, qui n'était rien de moins qu'une pure invention de... Noel Gallagher.
La claque fut donc violente pour moi également en 1994. Pas un titre bancal, pas un temps mort. À peine le temps de se remettre de "Live Forever" ou "Columbia" que c'est "Supersonic" qui vous saute à la gueule.
Oasis n'est évidemment pas tombé comme ça du ciel. Il traîne avec lui un background impressionnant, et sûrement pas que les Beatles, que l'on nous a tant de fois rabâché. D'ailleurs si vous cherchez l'influence des scarabées, ce n'est pas ici que vous la trouverez.
On l'a dit, Oasis vient de Manchester, de ce nord miné de l'Angleterre, où l'on n'a pas d'argent mais où on a toujours des idées à revendre pour écrire des chansons !
La grosse influence d'Oasis à l'époque sont les Stone Roses. Liam Gallagher lors d'un de leurs concerts s'étant même dit que ça lui dirait bien finalement de faire Ian Brown plus tard, lorsqu'il serait grand !
L'influence est plus qu'évidente. Look, attitude, et musique bien sûr "Columbia", "Up In The Sky"
La noisy pop de Jesus & Mary Chain n'est pas loin non plus sur des titres comme "Bring It On Down" ou "Cigarettes And Alcohol". D'où l'importance de Creation, on ne le répétera jamais assez !
Comment ne pas s'incliner, même avec toute la mauvaise foi du monde devant une chanson comme "Slide Away". Ou, bien entendu le petit chef d'œuvre qu'est "Whatever".
À part avec "Wonderwall", Noel ne fera probablement jamais mieux.
C'est d'ailleurs tout le malheur de ce groupe. N'avait-il pas déjà tout dit sur cet album ? Les suivants n'étant qu'un bégaiement de celui-ci.
Je vous laisse à ces questions existentielles, moi je retourne écouter "Married With Children" et converser avec la grâce...
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 25 février 2007 à 09 h 14

Oasis est le groupe qui s'était auto-proclamé 'meilleur groupe de tous les temps' on l'a presque cru jusqu'au troisième album (qui a déçu) mais pour leur premier opus Oasis était en forme.
On retient la quasi-totalité des chansons misent à part quelques unes qui sont décevantes, telle que "Columbia", "Bring It Down"...
Si un couplet vous paraît un peu mou et bien le refrain relance la chanson pour finir par devenir une des meilleures chansons du rock anglais de ces 10 dernières années. Les chansons auraient pu être un peu moins longuettes et donc plus plaisantes, mais on leur pardonne pour nous avoir fait : "Rock'n Roll Star", "Shakermaker", "Live Forever", "Digsy's Dinner", "Slide Away", et la merveilleuse chanson acoustique "Married With Children"...
Oasis aurait pu être le meilleur groupe de tous les temps, mais c'est pratiquement impossible de garder un aussi bon niveau pendant 6 albums...
Il n'empêche que cet album est le chef d'oeuvre d'Oasis qui n'a jamais été égalé !
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 14 mars 2007 à 14 h 37

1994, Manchester. Alors que les Happy Mondays ont splitté et que les Stone Roses sont sur le point d'accoucher dans la douleur de leur deuxième album, les frères Gallagher se présentent à la face du monde comme le nouveau groupe leader de Manchester.

Très loin d'avoir des points communs avec les scènes baggy et shoegaze sur le déclin, Oasis arrive au bon endroit et au bon moment. Au bon endroit d'abord, parce que Manchester a toujours abrité des groupes de talent, et au bon moment, parce que la scène britpop allait tout balayer sur son passage. Signé sur Creation Records, label regroupant (ou ayant regroupé) les groupes majeurs de shoegaze de l'époque tels que My Bloody Valentine, The Jesus And Mary Chain ou Ride pour ne citer que ceux-là, Oasis allait créer son style en utilisant un son puissant mais infinimenent plus pop que les shoegazers. Au lieu de se noyer dans le bruit, le son d'Oasis allait faire la part belle aux mélodies et aux voix en avant. Le véritable génie du groupe aura peut-être été de mettre l'ampli à fond pour enregistrer Definitely Maybe, ce qui provoque le sentiment d'avoir un son dense.

L'album commence avec "Rock And Roll Star" et dès lors, on sent l'influence de Ian Brown (Stone Roses) sur Liam Gallagher, non pas au niveau de la voix, mais au niveau de la conviction du chant. Sentiment difficile à décrire ... Les morceaux d'anthologie sont nombreux, comme "Shakermaker", "Live Forever" (trop longue), "Slide Away" (trop trop longue), "Columbia", "Supersonic" ou l'excellentissime "Cigarettes And Alcohol".

Il est clair que l'album est d'excellente facture, mais il est clair aussi que le groupe a volé la vedette à d'autres groupes infiniment plus talentueux que lui, notamment ceux issus du même label. Et puis le chef-d'œuvre britpop a été pondu cette année-là : Parklife de Blur. Mais bon, Definitely Maybe est un album qui tient la route, et qui a eu le mérite d'exposer la britpop au monde entier, à l'instar de Parklife, donc de donner envie à des millions de personnes d'écouter quelque chose de relativement nouveau pour l'époque. Dommage qu'il n'y ait pas le morceau "Some Might Say", et on aurait eu droit à un best of dès le départ.
Excellent !   18/20



Posté le 21 juin 2007 à 13 h 00

Fleuron du rock en anglais (bêtement appelé brit-pop) des années 90, Oasis sort Definitely Maybe en 94 alors que la perfide albion est nettement en retrait sur la scène mondiale. Cet album a lui seul va redonner fierté, puissance et bonheur à une nation entière en mal des Smiths, Stone Roses et consorts. Car, il est vrai, quel album !
Les frères Gallagher étant tellement provocateurs, fiers, prétentieux et grandes gueules, Definitely Maybe eut été un flop s'il n'avait été que moyen. Mais sûrs de leur fait, les nouvelles terreurs de l'Angleterre jettent à la face du monde un premier album en tout point parfait, alliant pugnacité, morgue, nonchalance et insouciance. Véritable pépinière à singles, l'album fera un carton monstre dans les charts anglais, et pour cause : Début en fanfare avec le rageur et prémonitoire "Rock & Roll Star". Les géniaux "Shakermaker" et "Live Forever" mélangent mélodies Beatles et puissance pistolienne. "Up In The Sky" et "Columbia", très influencées par Jesus & Marychain, sont roboratives à souhait. Vient alors LE single, le pavé dans la marre, le manifeste, ce "Supersonic" d'anthologie où le dédain de Liam se dispute au talent de Noël. Le très tendu et punk "Bring It On Home" est suivi par le must "Cigarettes & Alcohol", déclaration d'intentions et puissant riff à la clé. "Digsy's Dinner" est peut être la plus faible du lot (quoique de nombreux groupes donneraient leurs mères pour l'avoir composé). "Slide Away" (jamais sorti en single !!!) est le sommet dramatique de l'album, le groupe turbine à fond, les frangins se renvoient coup pour coup. Superbe. Final en douceur avec la superbe ballade "Married With Children".
Rajoutez à cela "Whatever" (qui se passerait de cette chanson sur son premier album?), "Half The World Away", "Listen Up", "Fade Away", "It's Good To Be Free" et autres, tous ces merveilles sortis en face B des singles, et vous comprenez à quelle hauteur planait Oasis à la sortie de Definitely Maybe, loin au dessus de la concurrence.
Comment continuer lorsqu'on a commencé au top ? Oasis y répondra le temps d'un deuxième album presque aussi bon puis s'effondrera.
Mais pour toujours, ce Definitely Maybe restera l'album d'une génération...
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 30 décembre 2007 à 07 h 41

1994... Le grunge meurt avec son idole. La place est libre pour une tripotée d'artistes dans la ligné des chef de file Suede et The Auteurs... 1994... Nirvana avaient Cocufié les Pixies, et un autre grand groupe, les Stone Roses va devoir porté les cornes grâce a ce phénomène : Oasis !!!!!!! Il est inutile de rabâcher l'histoire de ces quelques gamins paumés du nord de L'Angleterre et leur histoire finalement somme toute banale... Mais voila, Oasis est la brit-pop et la brit-pop est Oasis...

Celle-ci, devint un vrai mouvement avec Definitely Maybe, puis atteint son sommet avec WTSMG et enfin mourut avec Be Here Now... Mais ce premier disque est un Chef d'oeuvre et une démonstration de composition entre noisy, rock anglais héritier des 60's et punk... le tout saupoudrée par l'influence de fois transpirante des Stone Roses.
Les Frères Gallagher nous posent plusieurs perles qui mettront d'accord tout le monde ("Live Forever" ; "Supersonic") des 'so f**king' héritier du label Creation ("Up In The Sky" ; "Columbia"), et capable de adoucir le tempo avec une ballade romantique totalement mégalo ("Slide Away") et avec un coté plus pop ("Digsy Dinner" ; "Married With Children") plutôt rafraîchissant.
Mais le firmament du talent du Chief... c'est de reprendre des riffs de chansons qui ont cartonné, ou même pas pour en faire des chansons mille fois plus puissante... et nous pouvons cité le troisième chef d'oeuvre de l'album : "Cigarette's And Alcohol"... Rien à dire sur titre, hommage à Bolan aux contours punk-rock... Devenu classique.

Voila, Oasis est là, et rien ne pourra arrêter la vague... si ce n'est les premiers a l'avoir enclenché : La fratrie elle même... Mais voila l'Angleterre en 1994, c'est un mot : Oasis.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 14 septembre 2008 à 11 h 54

Rock&Folk, numéro de novembre 1994. Oasis paraît en couverture sans vraiment (me) prévenir. Les pages concernées partagent une virade japonaise des mancuniens sur deux dates en septembre de la même année. Le groupe est considéré comme un phénomène au pays du sushi, alors en Angleterre... Diantre ! Un épisode aurait été manqué ? A nouveau, les anglais débarquent sur toutes les plages phoniques sans mot dire par un effet tsunami ? Comme le montre Noël Gallagher au dos de l'album, le monde est à portée de main. Quant à Liam ('toniiiiight, I'm a rock'n'roll star !'), aussi belle gueule que Roch Voisine, il laisse des groupies en émoi derrière lui si on se fie à ce qui est rapporté. L'avion a décollé avec les premières turbulences, Definitely Maybe. Du rock, rien que du rock. Du rock qui plane lourdement tout le long, qui s'allège quelquefois pour offrir "Live Forever", qui menace par du psychédélisme pesant de "Columbia" ou sonne la charge sur "Bring It On Down". La ballade acoustique "Married With Children" apaise les ardeurs soniques des ivresses parcourues d'un premier album remarquable en fulgurances.
Le groupe mancunien pouvait se targuer de trôner sur le toit du monde durant un court temps sans se le reprocher, avant de commencer à glisser vers le bas non pas sans provoquer collatéralement certaines avalanches verbales venant des frères Gallagher par voie de presse. Mais pour l'instant, nous sommes en haut. Bien en haut !
Parfait   17/20



Posté le 08 juin 2009 à 11 h 22

Puisqu'on est les Gallaghers et qu'on a nécessairement la classe, profitons du succès récent de la madchester et du shoegaze pour percer des trous un peu partout dans les charts et réveiller l'intégralité de la classe moyenne britannique avec de la pop-rock de lad ultime.

"Rock'n'roll star" d'abord, acceptable entrée en matière, on pose les bases : poésie urbaine de bas niveau, gros mur de son, énorme appel à un menfoutisme qui nous est fondamental et provocation gratuite. "Shakermaker" ensuite, premier single, ralentissement du tempo, toujours les mêmes guitares pour les endormir, les faire planer, refrain rouleau-compresseur quand même ; Puis on passe aux choses sérieuses, on aligne "Live Forever" et là, sans prétention aucune, on apprend la vie à toute une putain de génération : les lyrics sont aussi ridiculement cool qu'une décla de Cantona et le refrain carrément intemporel. Retour à l'envoyeur avec "Up In The Sky" et "Columbia", faciles, fédératrices, on se prépare à remplir les stades.

Arrive la deuxième partie de l'album, l'écoute est jusqu'ici agréable, le pic d'inspiration semblant atteint sur "Live Forever" l'auditeur ne s'attend plus à grand chose. Moi, en tout cas, en tant qu'auditeur (certes tardif, j'étais trop jeune à l'époque britpop), je m'attendais plus à grand chose, je me disais voilà, ils ont tout donné, ça va continuer dans ce sens, ça se laisse écouter et c'est du bon.
Puis résonnent les mesures de batterie de "Supersonic", et je m'en souviens, je m'en souviens de cette première écoute, de ces lyrics toujours aussi inexplicablement bonnes, qui prennent de court, de ces harmonies vocales, de ce refrain épique, poétique, à chialer ("cos' my friend said he'd take ya home, he sits in a corner all alone, he lives under a waterfall, nobody can see him nobody can ever hear him call, nobody can ever hear him call ...") et de ce final décousu, déglingué, sur un solo exceptionnel de Noel. Voilà, voilà le meilleur titre rock des années 90, une des chansons les plus importantes de mon adolescence. Après un hit pareil n'importe quel groupe normal aurait lâché la pression et finit l'album décrescendo, sauf qu'Oasis ne fait (du moins ne faisait) pas dans la normalité. "Bring It On Down" est la meilleure démonstration shoegazing de l'album, même qualité de composition pour "Cigarettes And Alcohol", riff et couplets cultes. "Digsy's Dinner" est magnifique, rush très mélodique de haut niveau. "Slide Away" quant à elle est un nouveau gigantesque pic d'inspiration, décla d'amour de 6min30, immense refrain, immenses lignes vocales, exceptionelle. L'LP se termine sur son seul titre acoustique, "Married With Children", belle et cynique, qui plante les bases du "Wonderwall" de l'année qui suit.

Definitely Maybe est le meilleur album d'Oasis, un peu devant What's The Story, il tient une place inconcevable, très importante dans les coeurs britanniques (preuve en est sa présence constante en haut des tops à sondages) et a fait de Liam et Noel deux grands bonhommes, portes-paroles d'une classe sociale qui, aujourd'hui encore, se retrouve dans leur musique; En 94, Oasis était roi du rock, roi des charts et roi du monde.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 27 février 2010 à 14 h 12

A l'inverse de l'engouement général pour ce groupe, ma déception fut à la hauteur de mes attentes. Oasis, après un premier single intéressant, nous montra comment faire un album avec un seul titre. Et il est là le génie de ce groupe, répéter à l'envie la recette qui a fait leur succés. L'essoufflement se fait sentir dès le 1er album où l'on voit la répétition pointer le bout de son nez.
D'autres groupes, comme les Smashing Pumpkins ou Gene sont tombés dans ce travers. Bizarrement tous ces groupes ont, en leur temps, largement été surestimés à la fois par les critiques et par le public. Mais qu'en reste-t-il aujourd'hui? Oasis s'est vite déshydraté...
De plus, la vraie fausse guéguerre entamée avec Blur a très vite transformé Oasis en parodie de groupe de rock. Et là encore, c'est une bataille perdue: quand Damon Albarn ne cesse de se renouveler et de défricher à sa manière; les frères Gallagher sont restés bloqué dans leurs plagiats rolling-bleatlemaniaques... à croire qu'ils n'avaient que 4 ou 5 vinyles dans leur discothèque. Le public ne s'est d'ailleurs pas trompé en lui tournant le dos très vite. Comme quoi la frime, l'esbrouffe, l'autosuffisance et surtout la paresse d'écriture ne paye pas.

A la même époque, un groupe travaillait en silence si l'on peut dire ... The Boo Radleys qui aurait mérité, par son sens de la mélodie et par sa volonté de surprendre, le titre de "meilleur groupe de pop du monde".
Sans intérêt   8/20







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