Oasis
Knebworth 1996 |
Label :
Big Brother |
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Après les faces-b, les belles rééditions, le film-docu, il doit commencer à y avoir une petite pénurie de pépites à exploiter côté Oasis historique (alors qu'il y a potentiellement beaucoup de choses qu'on aimerait entendre dans la mal aimée seconde moitié de discographie). Rappel pour le fond de la classe, le concert de Knebworth en 1996 est sans doute aucun l'apogée totale de Oasis. Un de ces concerts dont on parle encore près de 30 ans après, et avouons qu'il en existe peu. Une référence sur un cv de concert qui de suite donne un droit au snobisme de fan, "I was there in 96" était d'ailleurs une des excellentes vannes de Liam lors de son Knebworth de 2022. Il était donc écrit que tôt ou tard ce joyau de la couronne sortirait sous une forme ou une autre. Oasis a choisi l'approche holistique : album live, dvd des concerts, film documentaire. Et il fallait bien tout cela pour essayer de traduire l'événement que cela fut.
Le documentaire offre la vedette aux fans. De par un jeu de souvenirs croisées convergeant tous vers les concerts, on replonge (ou découvre) dans la marque abyssale qu'a laissé Oasis alors que le séisme était encore tout frais. C'est dans l'œil du cyclone des incroyables 10 mois entre la sortie de Morning Glory et la tournée américaine avortée de la fin de l'été 96 que le film se déroule. L'histoire est connue, des 2.5 millions de demandes de billets seuls 250.000 heureux ont eu le sésame, on vous laisse le soin de compter combien de Knebworth aurait donc pu faire le groupe, les malheureux ont aussi voie au chapitre dans le film racontant la diffusion à la radio de l'événement, l'enregistrement sur K7, les interventions entre les chansons connues par cœur à force d'écoutes répétées, un versant de l'histoire dans lequel on s'est reconnu. En filigrane c'est surtout Noel qui narre l'histoire qui créé une sorte de mystique autour de Liam, de sa voix, de son look, de son alcoolémie... lequel n'intervient qu'à la fin pour ne pas dire grand-chose mais le dire avec classe ("je ne m'en souviens pas très bien mais je n'oublierai jamais"). Un excellent documentaire qui parle surtout en sourdine d'une époque révolue sans pour autant verser dans une nostalgie facile.
Si le film s'attarde sur l'impact générationnel, l'écoute des cd ou visionnage des concerts remettent eux l'église Oasis au centre du monde : on pourra analyser tout ce qu'on voudra, l'étincelle initiale qui a embrasé le monde était cette série d'incroyables chansons depuis devenues des cathédrales intouchables. S'il est probablement peu utile de disserter à nouveau sur "Champagne Supernova" ou "Supersonic", on s'amuse juste à imaginer combien de groupes peuvent mettre (ou ont mis) le feu à 125.000 personnes en plaçant des b-sides sorties 6 mois plus tôt dans la setlist. Liam chante comme un dieu le deuxième soir, le groupe sonne massif et incroyablement léger et heureux. Knebworth marque l'apogée mais aussi la fin d'une époque car le groupe ne semblera plus jamais aussi insouciant, c'est l'arrêt de mort du groupe qui signait aussi des "Digsy's Dinner", "She's Electric" ou "Bonehead's Bank Holiday", l'écriture de Noel ne retrouvera jamais cette légèreté. En enfonçant la porte de la grande histoire de la musique, l'Oasis en chef s'est subitement lesté d'un poids, celui de la fin de l'innocence. Au final ce Knebworth 1996 est un moment d'histoire à ne pas rater, d'ailleurs c'est Noel qui l'a dit le deuxième soir: This is history, this is history, right here right now, this is history.
Le documentaire offre la vedette aux fans. De par un jeu de souvenirs croisées convergeant tous vers les concerts, on replonge (ou découvre) dans la marque abyssale qu'a laissé Oasis alors que le séisme était encore tout frais. C'est dans l'œil du cyclone des incroyables 10 mois entre la sortie de Morning Glory et la tournée américaine avortée de la fin de l'été 96 que le film se déroule. L'histoire est connue, des 2.5 millions de demandes de billets seuls 250.000 heureux ont eu le sésame, on vous laisse le soin de compter combien de Knebworth aurait donc pu faire le groupe, les malheureux ont aussi voie au chapitre dans le film racontant la diffusion à la radio de l'événement, l'enregistrement sur K7, les interventions entre les chansons connues par cœur à force d'écoutes répétées, un versant de l'histoire dans lequel on s'est reconnu. En filigrane c'est surtout Noel qui narre l'histoire qui créé une sorte de mystique autour de Liam, de sa voix, de son look, de son alcoolémie... lequel n'intervient qu'à la fin pour ne pas dire grand-chose mais le dire avec classe ("je ne m'en souviens pas très bien mais je n'oublierai jamais"). Un excellent documentaire qui parle surtout en sourdine d'une époque révolue sans pour autant verser dans une nostalgie facile.
Si le film s'attarde sur l'impact générationnel, l'écoute des cd ou visionnage des concerts remettent eux l'église Oasis au centre du monde : on pourra analyser tout ce qu'on voudra, l'étincelle initiale qui a embrasé le monde était cette série d'incroyables chansons depuis devenues des cathédrales intouchables. S'il est probablement peu utile de disserter à nouveau sur "Champagne Supernova" ou "Supersonic", on s'amuse juste à imaginer combien de groupes peuvent mettre (ou ont mis) le feu à 125.000 personnes en plaçant des b-sides sorties 6 mois plus tôt dans la setlist. Liam chante comme un dieu le deuxième soir, le groupe sonne massif et incroyablement léger et heureux. Knebworth marque l'apogée mais aussi la fin d'une époque car le groupe ne semblera plus jamais aussi insouciant, c'est l'arrêt de mort du groupe qui signait aussi des "Digsy's Dinner", "She's Electric" ou "Bonehead's Bank Holiday", l'écriture de Noel ne retrouvera jamais cette légèreté. En enfonçant la porte de la grande histoire de la musique, l'Oasis en chef s'est subitement lesté d'un poids, celui de la fin de l'innocence. Au final ce Knebworth 1996 est un moment d'histoire à ne pas rater, d'ailleurs c'est Noel qui l'a dit le deuxième soir: This is history, this is history, right here right now, this is history.
Excellent ! 18/20 | par Granpa |
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