Dirge
Alma | Baltica |
Label :
Division Records |
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Que Dirge soit un groupe à part, du moins sur la scène française, j'en étais parfaitement conscient. Je savourais chacun de leurs albums comme autant de rendez-vous amoureux triangulaires avec le Sludge et le Post Hardcore, cela ne posait pas de problèmes particuliers à ma morale. Mais s'il y a bien un terrain sur lequel je ne les attendais pas, c'est bien celui du pur Ambient. Car oui les cinq titres d'Alma | Baltica sont purement et totalement atmosphériques, quasiment sans instruments "traditionnels", sans chant, sans rien qui ne corresponde à ce que le groupe avait pu composer jusqu'alors.
Du coup, face à une telle évolution et même en ayant Hyperion en tête, nous sommes obligés de nous interroger. Est-ce un concept album ? Cette nouvelle voie a-t-elle pour vocation de perdurer ? Dirge en a-t-il fini avec les guitares et le chant hurlé ? Il y a bien quelques explosions soudaines ("Red Dawn Tibesti") mais il y a franchement de quoi être dérouté, même en étant très ouvert d'esprit.
Après, n'étant pas un intégriste absolu, je pense savoir reconnaître le talent là où il est, indépendamment du style pratiqué. Ainsi, je retrouve quand même la sensibilité de la formation pour les climats éthérés, son intelligence pour écrire des progressions fortes où l'explosion orgasmique est un achèvement spirituel, soit tout le génie de ces musiciens qui n'ont pas peur de se remettre en question et de s'ouvrir à de nouveaux horizons.
Il y a certes de fortes chances pour que le public habituel lâche l'affaire mais, d'une, l'indépendance musicale de Dirge ne date pas d'hier et, de deux, on ne peut que louer les mérites d'une formation en constante évolution qui ne se demande ce qu'attend d'elle son (probablement) maigre public.
Un album aussi beau qu'étrange, déroutant mais apaisant, qui ouvre des perspectives audacieuses. Bravo à vous.
Du coup, face à une telle évolution et même en ayant Hyperion en tête, nous sommes obligés de nous interroger. Est-ce un concept album ? Cette nouvelle voie a-t-elle pour vocation de perdurer ? Dirge en a-t-il fini avec les guitares et le chant hurlé ? Il y a bien quelques explosions soudaines ("Red Dawn Tibesti") mais il y a franchement de quoi être dérouté, même en étant très ouvert d'esprit.
Après, n'étant pas un intégriste absolu, je pense savoir reconnaître le talent là où il est, indépendamment du style pratiqué. Ainsi, je retrouve quand même la sensibilité de la formation pour les climats éthérés, son intelligence pour écrire des progressions fortes où l'explosion orgasmique est un achèvement spirituel, soit tout le génie de ces musiciens qui n'ont pas peur de se remettre en question et de s'ouvrir à de nouveaux horizons.
Il y a certes de fortes chances pour que le public habituel lâche l'affaire mais, d'une, l'indépendance musicale de Dirge ne date pas d'hier et, de deux, on ne peut que louer les mérites d'une formation en constante évolution qui ne se demande ce qu'attend d'elle son (probablement) maigre public.
Un album aussi beau qu'étrange, déroutant mais apaisant, qui ouvre des perspectives audacieuses. Bravo à vous.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
Ecoutable sur https://dirgeparis.bandcamp.com/album/alma-baltica
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