Iron & Wine
Beast Epic |
Label :
Black Cricket Recording Company, Sub Pop |
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Un petit miracle. C'est ce qu'est, en toute simplicité, ce sixième opus d'Iron & Wine, Sam Beam de son vrai nom. Sur Beast Epic, tout semble facile, tout est parfaitement agencé, tout coule tellement de source que cela en devient réellement fascinant. Après deux albums plus élaborés, aux teintes parfois jazzy (Kiss Each Other Clean en 2011 et Ghost On Ghost en 2013), notre barbu troubadour revient en quelque sorte à ses racines, à ses premières amours, à ce qui avait fait de ses premiers disques des chefs-d'œuvre, à l'aide d'une musique uniquement acoustique, délicate comme peu sont capables d'en façonner, pleine de sagesse et d'intelligence. Comment expliquer un tel accomplissement ? Le retour sur Sub Pop, le label de ses débuts ? La manière dont a été enregistré le disque, en petit comité, bien souvent live en studio ? Ou, plus sûrement, grâce à l'expérience des années, la maturité qu'apporte l'âge, thèmes qui irriguent littéralement l'album et ses paroles ? Sans doute un peu tous ces éléments à la fois. Toujours est-il que nous sommes ici face à un disque qui ne présente aucune fausse note, tout s'y déroule comme dans un rêve. Beam chante divinement bien, avec cette douceur, cette délicatesse caractéristique qui lui sied à la perfection. Les morceaux sont d'une évidente limpidité, les arrangements au diapason.
Difficile donc, dans ces idéales conditions, de mettre en avant un titre plutôt qu'un autre, alors que tous méritent assurément une citation. Je me bornerais par conséquent à évoquer mes favoris : "Call It Dreaming" tout d'abord, qui, après un début feutré, voit s'agréger autour de la guitare et de la voix de Beam batterie, chœurs, piano (et autres) au fur et à mesure que la chanson progresse, pour un résultat absolument remarquable et délicieux. "Claim Your Ghost" et son doux violon est aussi à signaler, tout comme "Thomas County Law" où la voix si pure de Beam ravit. J'aurais tout aussi bien pu parler de l'excellente "About A Bruise", qui se trouve être de la même veine que "Call It Dreaming", de "Bitter Truth" ou encore de "Last Night", que mes propos n'auraient pas tellement varié, tant tout est brillant et tellement bien fait sur cet album. Et c'est ce qu'il faut retenir ici : un artiste au zénith de ses possibilités qui, après une paire de disques plus aventureux musicalement parlant, se retourne sans nostalgie aucune vers ses débuts et nous livre, en toute modestie et avec une désarmante humilité, une de ses œuvres les plus profondes et achevées. Et c'est juste prodigieusement merveilleux.
Difficile donc, dans ces idéales conditions, de mettre en avant un titre plutôt qu'un autre, alors que tous méritent assurément une citation. Je me bornerais par conséquent à évoquer mes favoris : "Call It Dreaming" tout d'abord, qui, après un début feutré, voit s'agréger autour de la guitare et de la voix de Beam batterie, chœurs, piano (et autres) au fur et à mesure que la chanson progresse, pour un résultat absolument remarquable et délicieux. "Claim Your Ghost" et son doux violon est aussi à signaler, tout comme "Thomas County Law" où la voix si pure de Beam ravit. J'aurais tout aussi bien pu parler de l'excellente "About A Bruise", qui se trouve être de la même veine que "Call It Dreaming", de "Bitter Truth" ou encore de "Last Night", que mes propos n'auraient pas tellement varié, tant tout est brillant et tellement bien fait sur cet album. Et c'est ce qu'il faut retenir ici : un artiste au zénith de ses possibilités qui, après une paire de disques plus aventureux musicalement parlant, se retourne sans nostalgie aucune vers ses débuts et nous livre, en toute modestie et avec une désarmante humilité, une de ses œuvres les plus profondes et achevées. Et c'est juste prodigieusement merveilleux.
Excellent ! 18/20 | par Poukram |
Ecoutable sur https://ironandwine.bandcamp.com/album/beast-epic
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