Pigalle
Strasbourg [Le Molodoï] - samedi 14 avril 2018 |
Trois potes se sont rejoints. Etant le premier d'entre eux à être entré dans le lieu bondé et à avoir attendu les autres, j'en suis déjà à ma troisième bière avalée. Devant le bar, on se raconte quelques blagues pourries en patientant pour la seconde partie de la soirée, pendant que vont et viennent des plus ou moins habitués et habituées des lieux, entre la salle du Molodoï et l'au-dehors, sur la rue. On reconnaît quelques têtes qui font la manche ou picolent habituellement, effarouchant gentiment parfois quelques passants dans le centre ville de la capitale alsacienne. La plupart sont des potes d'un des deux camarades du boulot présent qui est éméché mais joyeux, qui peu avant m'avait dit à regret qu'il n'a jamais vu Les Garçons Bouchers sur scène, ce qui n'a pas été mon cas dans une lointaine année 1995, période où des groupes issus de la scène rock alternatif s'évanouissaient ou se sont évanouis l'un après l'autre : Mano Negra, Les Satellites, Happy Drivers, ... L'autre camarade ne connaît pas Pigalle, à peine quelques chansons du groupe qui va jouer dans quelques instants.
Enfin nous franchissons le rideau, sous l'appel d'un air bien connu d'un morceau du groupe joué à l'orgue de barbarie. Pigalle entre en scène, avec l'emblématique François-Hadji Lazaro qui dispose d'un porte-instrument bien garni à son côté. Le fondateur du jadis label Boucherie Production, qui a franchi la soixantaine (le temps passe), est toujours pareillement sapé avec ses larges bretelles métriques maintenant un vieux pantalon de boucher et chaussé de rangers qui ont l'air d'avoir des kilomètres sous les semelles. Le guitariste à sa droite (à gauche pour le public), est fringué comme un titi parisien d'une époque disparue et donne l'impression d'être un dur à cuir musclé fréquentant des endroits malfamés comme dans des films de gangsters d'antan, impression renforcée par les tatouages exhibés de sous ses manches retroussées.
Sur l'instrumental titre, "La Goutte D'Or", le concert commence et les chansons, allant du rock et à des sonorités plus traditionnelles, vont se relayer autant que les divers instruments qui passeront entre les bras de François Hadji-Lazaro. Guitare, violon, vielle à roue, mandoline, flûte, banjo, accordéon, biniou et j'en passe. Il ne sera pas certain que je me souvienne s'il les a tous utilisés. Les anciennes chansons côtoient les nouvelles de l'album tout juste sorti, Ballade En Mélancolie, des classiques "Marie La Rouquine" au violon, les "Lettres De L'Autoroute" au banjo, aux plus récentes racontant le goût douteux d'un pépé pervers dans "Et Le Soir A La Veillée" sans oublier celles d'actualités récentes : le tragique destin d'un enfant parti immigrant loin des rivages espérés dans "Son Sourire Adolescent", toute comme celle sur l'homosexualité avec "On Les Appelait Les Sales Gouinettes". On refait un tour "Chez Rascal Et Ronan" dans son rythme valse musette. Le rythme s'accélère avec "L'Eboueur". François demeure toujours être le raconteur coutumier pour annoncer chaque morceau qui succède à un autre. Profitant d'un instant dans la soirée pour aller manger une bonne crêpe au miel (j'avais faim et il fallait que j'éponge), je manque "Il Boit Du Café" entre couplet ska et refrain bien keupon : "Merde, ça doit secouer devant !" me dis-je allant du coup jeter un coup d'œil à l'ambiance"... Et ainsi de suite.
Première fin avant un unique rappel ... J'écris, là, en me demandant si "Dans La Salle Du Bar Tabac De La Rue Des Martyrs" a été jouée, la chanson la plus connue de Pigalle que l'orgue de barbarie enregistrée sur bande avait interprété au début. Oh, la honte, je ne me rappelle plus ! Mais bon, c'était bien sympa et beaucoup de monde est resté jusqu'à tard dans le soir.
Le concert et son ambiance ont ajouté un plus-value pour l'écoute du dernier album en date, que le bon François au contact des gens mettait en vente derrière son étal. Il repassera avec son groupe un peu plus loin dans la région Nord-Est cet été et avec toujours la "Patate" dans son répertoire, ce qui donnera encore des occasions de le croiser à nouveau. La vie est courte, alors autant en profiter.
Enfin nous franchissons le rideau, sous l'appel d'un air bien connu d'un morceau du groupe joué à l'orgue de barbarie. Pigalle entre en scène, avec l'emblématique François-Hadji Lazaro qui dispose d'un porte-instrument bien garni à son côté. Le fondateur du jadis label Boucherie Production, qui a franchi la soixantaine (le temps passe), est toujours pareillement sapé avec ses larges bretelles métriques maintenant un vieux pantalon de boucher et chaussé de rangers qui ont l'air d'avoir des kilomètres sous les semelles. Le guitariste à sa droite (à gauche pour le public), est fringué comme un titi parisien d'une époque disparue et donne l'impression d'être un dur à cuir musclé fréquentant des endroits malfamés comme dans des films de gangsters d'antan, impression renforcée par les tatouages exhibés de sous ses manches retroussées.
Sur l'instrumental titre, "La Goutte D'Or", le concert commence et les chansons, allant du rock et à des sonorités plus traditionnelles, vont se relayer autant que les divers instruments qui passeront entre les bras de François Hadji-Lazaro. Guitare, violon, vielle à roue, mandoline, flûte, banjo, accordéon, biniou et j'en passe. Il ne sera pas certain que je me souvienne s'il les a tous utilisés. Les anciennes chansons côtoient les nouvelles de l'album tout juste sorti, Ballade En Mélancolie, des classiques "Marie La Rouquine" au violon, les "Lettres De L'Autoroute" au banjo, aux plus récentes racontant le goût douteux d'un pépé pervers dans "Et Le Soir A La Veillée" sans oublier celles d'actualités récentes : le tragique destin d'un enfant parti immigrant loin des rivages espérés dans "Son Sourire Adolescent", toute comme celle sur l'homosexualité avec "On Les Appelait Les Sales Gouinettes". On refait un tour "Chez Rascal Et Ronan" dans son rythme valse musette. Le rythme s'accélère avec "L'Eboueur". François demeure toujours être le raconteur coutumier pour annoncer chaque morceau qui succède à un autre. Profitant d'un instant dans la soirée pour aller manger une bonne crêpe au miel (j'avais faim et il fallait que j'éponge), je manque "Il Boit Du Café" entre couplet ska et refrain bien keupon : "Merde, ça doit secouer devant !" me dis-je allant du coup jeter un coup d'œil à l'ambiance"... Et ainsi de suite.
Première fin avant un unique rappel ... J'écris, là, en me demandant si "Dans La Salle Du Bar Tabac De La Rue Des Martyrs" a été jouée, la chanson la plus connue de Pigalle que l'orgue de barbarie enregistrée sur bande avait interprété au début. Oh, la honte, je ne me rappelle plus ! Mais bon, c'était bien sympa et beaucoup de monde est resté jusqu'à tard dans le soir.
Le concert et son ambiance ont ajouté un plus-value pour l'écoute du dernier album en date, que le bon François au contact des gens mettait en vente derrière son étal. Il repassera avec son groupe un peu plus loin dans la région Nord-Est cet été et avec toujours la "Patate" dans son répertoire, ce qui donnera encore des occasions de le croiser à nouveau. La vie est courte, alors autant en profiter.
Bon 15/20 | par Pascha |
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