Nada Surf
Saint-cloud [Rock En Seine (Grande Scène)] - vendredi 25 août 2006 |
Ah ! Nada Surf évoque tant de souvenirs !
Une époque où on écoutait leurs tubes à la radio (car oui, jadis, les radios FM diffusaient du rock, et du bon), entre deux interventions de Doc et Difool, où leur rock énervé et accrocheur se superposait parfaitement aux soirées délurées, du genre où l'alcool coule à flot, où on se passait la nouvelle arrivée du trio new-yorkais en se passant les écouteurs du walkman (l'ancêtre de l'I-Pod), où l'on faisait des virées en bagnole vers la plage, toutes fenêtres dehors, des paquets d'Haribo traînant sur la banquette arrière, tandis que les vieilles enceintes crachaient du bon son puissant, bref le bon vieux temps, celui où avoir les cheveux longs étaient particulièrement prisé... Snif...
Alors les retrouver, malgré les années écoulées, constitue toujours d'agréables retrouvailles.
Leur rock a évolué depuis leur début, beaucoup plus maîtrisé, alliant des mélodies imparables à une énergie légère. Le chant de Mathew Caws est beaucoup plus clair et doux, s'accommodant du ton mélodique, voire romantique, de ses chansons power-pop. Son jeu à la guitare et celui de son comparse Daniel Llorca se font plaisants, justes et immédiatement accrocheurs.
Mais ce qui rend ce groupe si sympathique, c'est leur décontraction sur scène. Daniel fume en jouant, Ira s'amuse avec ses cymbales et Mathew propose au public de danser sur "Inside Your Love", en exécutant des pas balancés. Le trio francophone s'autorise même un reprise étonnante d'Alain Souchon : "La P'tite Bill Est Malade", jouée guitare en avant. Sur la chanson suivante, Daniel traduira en parlant le premier couplet sous forme de ballade, avant que ça n'explose sur le refrain.
Le rock proposé peut paraître quelque peu sommaire, naïf, légèrement fleur bleue parfois, mais redoutablement efficace, bourrée de mélodies. Et puis il ne faut pas se fier aux apparences. Aux premiers abords inoffensifs, le groupe est beaucoup plus sombre en réalité.
A l'image de leur tube mondialement connu, "Popular", cynique, mordant et tapageur.
Le groupe a certes mûris, passant sur ses aspirations adolescentes, évoluant dans des sphères rock-pop, mais sans oublier ce qui faisait leur charme : un talent sans conteste pour l'écriture de chansons ciselées et chatoyantes.
Une époque où on écoutait leurs tubes à la radio (car oui, jadis, les radios FM diffusaient du rock, et du bon), entre deux interventions de Doc et Difool, où leur rock énervé et accrocheur se superposait parfaitement aux soirées délurées, du genre où l'alcool coule à flot, où on se passait la nouvelle arrivée du trio new-yorkais en se passant les écouteurs du walkman (l'ancêtre de l'I-Pod), où l'on faisait des virées en bagnole vers la plage, toutes fenêtres dehors, des paquets d'Haribo traînant sur la banquette arrière, tandis que les vieilles enceintes crachaient du bon son puissant, bref le bon vieux temps, celui où avoir les cheveux longs étaient particulièrement prisé... Snif...
Alors les retrouver, malgré les années écoulées, constitue toujours d'agréables retrouvailles.
Leur rock a évolué depuis leur début, beaucoup plus maîtrisé, alliant des mélodies imparables à une énergie légère. Le chant de Mathew Caws est beaucoup plus clair et doux, s'accommodant du ton mélodique, voire romantique, de ses chansons power-pop. Son jeu à la guitare et celui de son comparse Daniel Llorca se font plaisants, justes et immédiatement accrocheurs.
Mais ce qui rend ce groupe si sympathique, c'est leur décontraction sur scène. Daniel fume en jouant, Ira s'amuse avec ses cymbales et Mathew propose au public de danser sur "Inside Your Love", en exécutant des pas balancés. Le trio francophone s'autorise même un reprise étonnante d'Alain Souchon : "La P'tite Bill Est Malade", jouée guitare en avant. Sur la chanson suivante, Daniel traduira en parlant le premier couplet sous forme de ballade, avant que ça n'explose sur le refrain.
Le rock proposé peut paraître quelque peu sommaire, naïf, légèrement fleur bleue parfois, mais redoutablement efficace, bourrée de mélodies. Et puis il ne faut pas se fier aux apparences. Aux premiers abords inoffensifs, le groupe est beaucoup plus sombre en réalité.
A l'image de leur tube mondialement connu, "Popular", cynique, mordant et tapageur.
Le groupe a certes mûris, passant sur ses aspirations adolescentes, évoluant dans des sphères rock-pop, mais sans oublier ce qui faisait leur charme : un talent sans conteste pour l'écriture de chansons ciselées et chatoyantes.
Très bon 16/20 | par Vic |
Photo par TiComo La Fuera.
Posté le 26 août 2006 à 04 h 41 |
Je me souviens, je les avais vu en concert à la Rock School Barbey pour la sortie de Let Go, en 2002. Moyennement emballé par leur dernier disque je décide de rester quand même devant la Grande Scène après Calexico pour voir comment Nada Surf va évoluer dans ce festival de grandes pointures.
Quelle surprise lorsque les premières notes d'un vieux morceau retentissent (oui je l'avoue ça fait longtemps que je ne les ai pas écouté et j'en ai oublié le nom) bien que littéralement écrasé par le son de la basse de Daniel Lorca. Cet étonnement se transforme en hystérie dès le second titre, le bien nommé "Popular". Je ne parle pas que pour moi bien sûr. Le public se met à se déchaîner, à se bousculer, même à slammer. Fantastique. Nada Surf joue fort, joue bien. Ils jouent !! Revisitant Let Go avec "Inside Of Love", "Blonde Of Blonde", "Fruit Fly" traduite en français par le bassiste pendant que Matthews Caws chantait le premier couplet, le trio rappelle qu'ils existaient avant leur dernier album médiatique et leur radiophonique à outrance "Always Love", joué par ailleurs. Cependant, avec cette dernière date de leur tournée estivale, j'ai appris à apprécier The Weight Is A Gift, que je trouvais au début un peu fade, surtout avec "What Is Your Secret" ou lorsque les cuivres de Calexico ont été invités sur scène pour interpréter "Blankest Year". Dans le genre imprévu aussi, le groupe a dépoussiéré "La Petite Bill, Elle Est Malade" d'Alain Souchon qui date quand même de 1977 avec cette fois-ci l'aide du guitariste de AS Dragon.
J'ai eu tort de douter du charisme du groupe et de leur puissance qu'ils peuvent dégager sur scène. Nada Surf a démontré, en seulement une heure, qu'ils font partie des grandes pointures scéniques et qu'ils savent faire bouger les foules sans forcément renier leurs albums passés. Chapeau bas messieurs...
Quelle surprise lorsque les premières notes d'un vieux morceau retentissent (oui je l'avoue ça fait longtemps que je ne les ai pas écouté et j'en ai oublié le nom) bien que littéralement écrasé par le son de la basse de Daniel Lorca. Cet étonnement se transforme en hystérie dès le second titre, le bien nommé "Popular". Je ne parle pas que pour moi bien sûr. Le public se met à se déchaîner, à se bousculer, même à slammer. Fantastique. Nada Surf joue fort, joue bien. Ils jouent !! Revisitant Let Go avec "Inside Of Love", "Blonde Of Blonde", "Fruit Fly" traduite en français par le bassiste pendant que Matthews Caws chantait le premier couplet, le trio rappelle qu'ils existaient avant leur dernier album médiatique et leur radiophonique à outrance "Always Love", joué par ailleurs. Cependant, avec cette dernière date de leur tournée estivale, j'ai appris à apprécier The Weight Is A Gift, que je trouvais au début un peu fade, surtout avec "What Is Your Secret" ou lorsque les cuivres de Calexico ont été invités sur scène pour interpréter "Blankest Year". Dans le genre imprévu aussi, le groupe a dépoussiéré "La Petite Bill, Elle Est Malade" d'Alain Souchon qui date quand même de 1977 avec cette fois-ci l'aide du guitariste de AS Dragon.
J'ai eu tort de douter du charisme du groupe et de leur puissance qu'ils peuvent dégager sur scène. Nada Surf a démontré, en seulement une heure, qu'ils font partie des grandes pointures scéniques et qu'ils savent faire bouger les foules sans forcément renier leurs albums passés. Chapeau bas messieurs...
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