La Ferme Electrique
Tournan En Brie [Ferme Du Plateau] - vendredi 08 juillet 2016 |
Blurt, ou le mélange parfait entre The Fall, James Chance & Liquid Liquid. Excusez du peu. Y'a t-il une meilleur entrée en matière pour cette 7ème édition de la Ferme Electrique ? Mais revenons un peu en arrière voulez vous.
Même cagnard que l'an dernier, même confortable transilien climatisé. Tournan en Brie nous accueille en son sein, dans sa Ferme du Plateau déguisée le temps d'un weekend en apologie du DIY, en temple de la sueur & de la musique pas comme les autres (salut Nanard Lenoir, j'imagine que tu me lis régulièrement vieux chameau). Les sourires nous accueillent, le camping nous attend, l'apéro aussi.
Je pourrais remplir une pleine page avec l'attention qu'il faut porter au placement de la tente dans le champ, en fonction du soleil, des gens, des talus qui serviront inévitablement de sanisettes pour hommes & aventurières, mais ce n'est pas le propos, et surtout il faut le vivre pour vraiment en saisir le sens. Seuls les vrais savent.
L'avantage de la proximité dudit camping avec la Ferme, c'est qu'on peut écouter les premiers groupes sous la tonnelle, évitant par la même occasion quelques litres de sueurs précoces. On entend de loin Sapin & sa country-garage, comme du Johnny Cash repris par Black Lips, on plante les sardines en rythme, on accueille les potos, The Madcaps ont la lourde tâche de rythmer notre apéro, ils le font avec brio faut bien le dire. Il est temps de se lever, de mettre ses baskets pour chanter, danser, un peu comme des Forbans dans le désordre. Fin de flashback.
Blurt donc, à trois ils retournent complètement la Grange. Ted Milton, ce chanteur fou, bâtard excentrique entre Mark E Smith (pour le phrasé) et McLesgy (pour les lunettes), une guitare malade et un batteur épatant, ce mélange de jazz surexcité, de noise et punk-funk embarque tout le monde, ils prennent même le luxe de faire un rappel. C'est ce qu'on peut rêver de mieux pour une entame de festival.
Massicot, ces quatres punkettes arty ont déjà attaqué leur set alors qu'on peine à rentrer dans l'étable, blindée d'apparence, presque moite déjà. On se fraie un passage, et on savoure ce moment, ces quatre nanas surexcités, à grand renfort de violon punk, de guitares fracassantes et d'une rythmique parfaite, elles alignent les tubes des deux albums, ces quatre nénettes sont la parfaite réincarnation d'un Raincoats version 2000. Un des moments forts de cette édition, et il y en a eu beaucoup durant ce weekend, musicale ou pas d'ailleurs.
Un peu de repos, de bières en plein air & de discussions les yeux grands ouverts sur des mains pleines de peinture, je loupe Maestro avant d'aller m'extasier devant la folie de The World, comptant en son sein Mr Seal Of Quality. The World, c'est comme si Peter Gabriel n'était jamais redescendu de son dernier vol avec LSD Airlines, enfin c'est la vision que je m'en fais n'ayant jamais écouté le Peter en question. une musique de freaks emplie de vocoder, de synthés chelous, de mélodies entêtantes et d'excellentes idées. L'album était déjà très fort, le live exacerbe la puissance des titres encore et la maîtrise mélangé au sentiment de liberté des trois rouennais explose tout, le plaisir est partout.
J'attendais beaucoup de Less Win tant l'album Trust m'avait bien plu il y quelques semaines, mais la foule amassée dans la Grange m'a vite dissuadé de forcer le passage pour me frayer un chemin, c'est donc de loin que je regarde ces trois anglais distiller leur post punk inventif, me disant que malheureusement, entre The World & la prochaine déferlante blonde qui va arriver, ce n'est pas le bon moment pour un concert de ce genre, ce serait plutôt celui d'une fraîcheur mousseuse dans un profond canapé. Ils repasseront bien un de ces jours, je dois surveiller ça.
Mais à peine posé le cul sur la commode qu'il faut se relever pour prendre un nouveau bain de sueur dans l'Etable, Nico Headwar nous attend, ou plutôt Usé comme il se fait appeler désormais. C'est bien simple, ce concert était le plus dément du weekend. Une batterie démembrée & alignée sur le devant de la scène, un sampler, et une espèce de taré qui frappe partout, chante parfois, comme pour le génial " Marilou " (mais si vous savez, le 45t sorti de Mon Cul, qui en substance nous dit que " La vie sans toi c'est comme un élève sans cartable "), on a l'impression que c'est la musique, la performance que les gars & les nénettes présents ce weekend attendaient. Tout le monde se saute dessus, crie, sue & s'en fout comme disait Mr Manatane (oui j'ai déjà cité cet illustre penseur l'an dernier mais si vous y étiez vous sauriez que oui, il fait chaud dans une étable surblindée).
Après s'être mutuellement essoré la couenne, on part assister au dernier concert de la soirée, Nursery.
Le batteur/chanteur braille déjà dans son micro, torse nu, arborant sur son torse glabre un énorme " TOURNANTE EN BRIE " du plus bel effet. Ce punk, hardcore, enfin cette musique de bourrin régale tout le monde ("Heavy", "Race"), ce trio développe une énergie mêlée de violence, parfaite conclusion à ce premier jour. Une jouissive reprise des Fugs pour presque terminer le set, ouch, ils ont fait fort pour ce premier soir nos fermiers électriques.
Ont ils tout donné le premier soir ? La barre est placée tellement haute après cette première journée qu'on pourrait presque se demander si on ne sera pas forcément déçu par demain. La nuit est loin d'être finie, mais tout le monde sait bien que vous ne vous intéressez qu'à la musique, alors il ne me reste plus qu'à vous dire bonne (courte) nuit, et à demain.
Même cagnard que l'an dernier, même confortable transilien climatisé. Tournan en Brie nous accueille en son sein, dans sa Ferme du Plateau déguisée le temps d'un weekend en apologie du DIY, en temple de la sueur & de la musique pas comme les autres (salut Nanard Lenoir, j'imagine que tu me lis régulièrement vieux chameau). Les sourires nous accueillent, le camping nous attend, l'apéro aussi.
Je pourrais remplir une pleine page avec l'attention qu'il faut porter au placement de la tente dans le champ, en fonction du soleil, des gens, des talus qui serviront inévitablement de sanisettes pour hommes & aventurières, mais ce n'est pas le propos, et surtout il faut le vivre pour vraiment en saisir le sens. Seuls les vrais savent.
L'avantage de la proximité dudit camping avec la Ferme, c'est qu'on peut écouter les premiers groupes sous la tonnelle, évitant par la même occasion quelques litres de sueurs précoces. On entend de loin Sapin & sa country-garage, comme du Johnny Cash repris par Black Lips, on plante les sardines en rythme, on accueille les potos, The Madcaps ont la lourde tâche de rythmer notre apéro, ils le font avec brio faut bien le dire. Il est temps de se lever, de mettre ses baskets pour chanter, danser, un peu comme des Forbans dans le désordre. Fin de flashback.
Blurt donc, à trois ils retournent complètement la Grange. Ted Milton, ce chanteur fou, bâtard excentrique entre Mark E Smith (pour le phrasé) et McLesgy (pour les lunettes), une guitare malade et un batteur épatant, ce mélange de jazz surexcité, de noise et punk-funk embarque tout le monde, ils prennent même le luxe de faire un rappel. C'est ce qu'on peut rêver de mieux pour une entame de festival.
Massicot, ces quatres punkettes arty ont déjà attaqué leur set alors qu'on peine à rentrer dans l'étable, blindée d'apparence, presque moite déjà. On se fraie un passage, et on savoure ce moment, ces quatre nanas surexcités, à grand renfort de violon punk, de guitares fracassantes et d'une rythmique parfaite, elles alignent les tubes des deux albums, ces quatre nénettes sont la parfaite réincarnation d'un Raincoats version 2000. Un des moments forts de cette édition, et il y en a eu beaucoup durant ce weekend, musicale ou pas d'ailleurs.
Un peu de repos, de bières en plein air & de discussions les yeux grands ouverts sur des mains pleines de peinture, je loupe Maestro avant d'aller m'extasier devant la folie de The World, comptant en son sein Mr Seal Of Quality. The World, c'est comme si Peter Gabriel n'était jamais redescendu de son dernier vol avec LSD Airlines, enfin c'est la vision que je m'en fais n'ayant jamais écouté le Peter en question. une musique de freaks emplie de vocoder, de synthés chelous, de mélodies entêtantes et d'excellentes idées. L'album était déjà très fort, le live exacerbe la puissance des titres encore et la maîtrise mélangé au sentiment de liberté des trois rouennais explose tout, le plaisir est partout.
J'attendais beaucoup de Less Win tant l'album Trust m'avait bien plu il y quelques semaines, mais la foule amassée dans la Grange m'a vite dissuadé de forcer le passage pour me frayer un chemin, c'est donc de loin que je regarde ces trois anglais distiller leur post punk inventif, me disant que malheureusement, entre The World & la prochaine déferlante blonde qui va arriver, ce n'est pas le bon moment pour un concert de ce genre, ce serait plutôt celui d'une fraîcheur mousseuse dans un profond canapé. Ils repasseront bien un de ces jours, je dois surveiller ça.
Mais à peine posé le cul sur la commode qu'il faut se relever pour prendre un nouveau bain de sueur dans l'Etable, Nico Headwar nous attend, ou plutôt Usé comme il se fait appeler désormais. C'est bien simple, ce concert était le plus dément du weekend. Une batterie démembrée & alignée sur le devant de la scène, un sampler, et une espèce de taré qui frappe partout, chante parfois, comme pour le génial " Marilou " (mais si vous savez, le 45t sorti de Mon Cul, qui en substance nous dit que " La vie sans toi c'est comme un élève sans cartable "), on a l'impression que c'est la musique, la performance que les gars & les nénettes présents ce weekend attendaient. Tout le monde se saute dessus, crie, sue & s'en fout comme disait Mr Manatane (oui j'ai déjà cité cet illustre penseur l'an dernier mais si vous y étiez vous sauriez que oui, il fait chaud dans une étable surblindée).
Après s'être mutuellement essoré la couenne, on part assister au dernier concert de la soirée, Nursery.
Le batteur/chanteur braille déjà dans son micro, torse nu, arborant sur son torse glabre un énorme " TOURNANTE EN BRIE " du plus bel effet. Ce punk, hardcore, enfin cette musique de bourrin régale tout le monde ("Heavy", "Race"), ce trio développe une énergie mêlée de violence, parfaite conclusion à ce premier jour. Une jouissive reprise des Fugs pour presque terminer le set, ouch, ils ont fait fort pour ce premier soir nos fermiers électriques.
Ont ils tout donné le premier soir ? La barre est placée tellement haute après cette première journée qu'on pourrait presque se demander si on ne sera pas forcément déçu par demain. La nuit est loin d'être finie, mais tout le monde sait bien que vous ne vous intéressez qu'à la musique, alors il ne me reste plus qu'à vous dire bonne (courte) nuit, et à demain.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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