Bear In Heaven
Beast Rest Forth Mouth |
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Dès les premiers martèlements de batterie la couleur est donnée, Beast Rest Forth Mouth (Nord Sud Est Ouest en français) sera un album captivant, épique et diablement entêtant. Second LP du trio de Brooklyn — mené par Jon Philpot (chant/claviers) — BRFM fascine par l'univers psychédélique du proche futur dans lequel il nous précipite ; un savant mélange de krautrock et d'électronique servit par la batterie rageuse de Joe Stickney et les vagues de guitare d'Adam Wills.
Rarement un album n'avait empli l'espace environnant comme celui-ci. Rythmiques martiales, paroles comme dictant une prophétie, jeu de guitare précipité, tout convainc à l'urgence. Rien d'étonnant, il s'agit là de la douleur d'aimer. Rester ensemble à s'en rendre malade ("Lovesick Teenagers" la clé de l'album), prendre un malin plaisir au malheur de l'autre ("Ultimate Satisfaction"), rêver de tout recommencer encore et encore ("Dust Cloud"), couvrir ses mensonges par d'autres ("Whole Hearted Mess"), étouffer sous les baisers ("Deafening Love").
La douleur d'aimer, à trop courir, à trop s'éprendre, nous rattrape, nous consume. La maladie d'amour se tapie là au coin d'une rue, au détour d'un site web, au hasard d'un rencard, et se rue, comme tracassée par l'habitude, la jalousie, l'envie qui, déjà, la rongent.
L'album s'achève sur des adieux décontractés ("Casual Goodbye"), l'habitude aidant, au milieu desquels surgit — oh, merveille — "Lovesick Teenagers", dernière dissonance à la facilité apparente avec laquelle les histoires de cœur s'achèvent désormais.
Rarement un album n'avait empli l'espace environnant comme celui-ci. Rythmiques martiales, paroles comme dictant une prophétie, jeu de guitare précipité, tout convainc à l'urgence. Rien d'étonnant, il s'agit là de la douleur d'aimer. Rester ensemble à s'en rendre malade ("Lovesick Teenagers" la clé de l'album), prendre un malin plaisir au malheur de l'autre ("Ultimate Satisfaction"), rêver de tout recommencer encore et encore ("Dust Cloud"), couvrir ses mensonges par d'autres ("Whole Hearted Mess"), étouffer sous les baisers ("Deafening Love").
La douleur d'aimer, à trop courir, à trop s'éprendre, nous rattrape, nous consume. La maladie d'amour se tapie là au coin d'une rue, au détour d'un site web, au hasard d'un rencard, et se rue, comme tracassée par l'habitude, la jalousie, l'envie qui, déjà, la rongent.
L'album s'achève sur des adieux décontractés ("Casual Goodbye"), l'habitude aidant, au milieu desquels surgit — oh, merveille — "Lovesick Teenagers", dernière dissonance à la facilité apparente avec laquelle les histoires de cœur s'achèvent désormais.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Mylas |
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