Rien

29 novembre 2014, ce sera donc l'avant dernier concert de Rien. Requiem pour un Rien. 300 personnes qui viennent pour Rien. Le temps de trouver le marché gare dans ce quartier entièrement réaménagé de Lyon, je croise 3-4 groupes de personnes cherchant également leur chemin et me voila devant la salle. C'est alors que je vais sans encore le savoir entamer une discussion avec Jull, le compagnon de label de rien également l'homme des parties chantées de Rien.

Une fois entré le temps de se payer une bière et un vestiaire, je file direct au stand, avant même le concert, acheter les disques qui me manquent. Je repense alors au concert à Grenoble devant quelques dizaine de personnes en 2002(2003?) période Requiem Pour Des Baroqueux, je repense à la première partie de Sébastien Tellier à Meylan et toutes ces années où j'ai suivi plus ou moins attentivement leurs concerts et leurs disques. Et je me dis qu'ils partiront tête d'affiche dans une salle de taille digne de ce nom. C'est toujours ça de gagné.
Après une première partie assurée par Ni (encore un nom pratique pour les recherches gogolisées!!), dans une prestation technique et rapide idéale pour chauffer la salle. Voilà que les 5 gars de Rien monte sur scène. Deux guitaristes, un bassiste, un batteur et un percussionniste. Des compositions extrait d'à peu près tout leur disques. Ce qui marque c'est l'incroyable maîtrise du groupe dans des interprétations techniques et rapides qui s'enchaînent pendant un concert de près de deux heures, 2 rappels inclus.
Une intervention de Jull pour le "Stare Mesto" extrait du Requiem... apporte une touche sensuelle. Même si on est plutôt dans du parler chanter, il y a toujours quelque chose d'incroyable qui se dégage de ce texte. A faire regretter qu'il n'intervienne pas plus.

Si c'est la fin c'est forcément intemporel. Reste plus qu'à espérer que la mort du groupe ne soit qu'une blague.