Onelinedrawing
The Volunteers |
Label :
Jade Tree |
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Après une petite introduction magique s'engage The Volunteers, ultime oeuvre de Jonah Matranga sous l'étrange alias Onelinedrawing.
Et ce que l'on remarque dès le sympathique "Over It", et qui n'aura de cesse de revenir narguer le songwriter -et nous par la même occasion-, c'est que le rock se ravive en son âme. Si les précédentes coutures du Onelinedrawing étaient incontestablement lo-fi, on éprouve ici vivement la sensation que Matranga aimerait faire quelque chose de plus substantiel. C'est ce qui donne toute sa grâce à cet album. Les chansons minimalistes (guitare/voix) et les bidouillages, la débrouillardise et le vagabondage ont beau toujours être de la partie, le garçon prend les choses bien plus au sérieux. En premier lieu, finie la production rachitique, que l'on retrouvera cependant à la toute fin sur le simpliste "As Much To Myself As To You" en guise de clin d'œil. En découle que les arrangements, très bien pensés, sont poussés jusqu'à convenir parfaitement à l'idée du morceau, et que chacune des chansons dessinées ici témoigne d'un Matranga plus inspiré que jamais. Épaulé au mix par Dave Sardy en personne (derrière Water & Solutions à l'époque de Far), et aidé sur une pincée de titres par la talentueuse Shara Worden (aka My Brightest Diamond), en voilà même certains sublimés au plus au point, à l'image du magnifique instrumental "Portland".
C'est ainsi que "Stay", flirtant entre un format The Cure (version 2000), un climat Interpol, et une mélodie Smashing Pumpkins, devient un des plus beaux morceaux jamais sortit de la plume du natif de Sacramento. Majestueux. C'est également ainsi que le suivant "We Had A Deal" diffuse sa puissance rock à travers le monde, tel un grand hit, mimant du Far aussi haletant que "Mother Mary" bien qu'en plus pop. Comme tiraillé à un carrefour où il ne saurait quelle direction prendre, les chansons sont très différentes les unes des autres, dans leur traitement comme dans leur paroles (le triste espoir de "Superhero" comparé à l'agacement satyrique de "Livin' Small"). Parmi ces perles, on ne ressent que davantage que ça démange notre homme de retourner à des choses plus immédiates, plus rock, comme il n'y a pas si longtemps avec New End Original. Et cela se confirmera dans un avenir proche avec l'épisode Gratitude...
Ce n'est plus qu'en partie une oeuvre du projet Onelinedrawing, mais certainement la plus tourmentée de Jonah Matranga.
Et ce que l'on remarque dès le sympathique "Over It", et qui n'aura de cesse de revenir narguer le songwriter -et nous par la même occasion-, c'est que le rock se ravive en son âme. Si les précédentes coutures du Onelinedrawing étaient incontestablement lo-fi, on éprouve ici vivement la sensation que Matranga aimerait faire quelque chose de plus substantiel. C'est ce qui donne toute sa grâce à cet album. Les chansons minimalistes (guitare/voix) et les bidouillages, la débrouillardise et le vagabondage ont beau toujours être de la partie, le garçon prend les choses bien plus au sérieux. En premier lieu, finie la production rachitique, que l'on retrouvera cependant à la toute fin sur le simpliste "As Much To Myself As To You" en guise de clin d'œil. En découle que les arrangements, très bien pensés, sont poussés jusqu'à convenir parfaitement à l'idée du morceau, et que chacune des chansons dessinées ici témoigne d'un Matranga plus inspiré que jamais. Épaulé au mix par Dave Sardy en personne (derrière Water & Solutions à l'époque de Far), et aidé sur une pincée de titres par la talentueuse Shara Worden (aka My Brightest Diamond), en voilà même certains sublimés au plus au point, à l'image du magnifique instrumental "Portland".
C'est ainsi que "Stay", flirtant entre un format The Cure (version 2000), un climat Interpol, et une mélodie Smashing Pumpkins, devient un des plus beaux morceaux jamais sortit de la plume du natif de Sacramento. Majestueux. C'est également ainsi que le suivant "We Had A Deal" diffuse sa puissance rock à travers le monde, tel un grand hit, mimant du Far aussi haletant que "Mother Mary" bien qu'en plus pop. Comme tiraillé à un carrefour où il ne saurait quelle direction prendre, les chansons sont très différentes les unes des autres, dans leur traitement comme dans leur paroles (le triste espoir de "Superhero" comparé à l'agacement satyrique de "Livin' Small"). Parmi ces perles, on ne ressent que davantage que ça démange notre homme de retourner à des choses plus immédiates, plus rock, comme il n'y a pas si longtemps avec New End Original. Et cela se confirmera dans un avenir proche avec l'épisode Gratitude...
Ce n'est plus qu'en partie une oeuvre du projet Onelinedrawing, mais certainement la plus tourmentée de Jonah Matranga.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
Posté le 09 août 2007 à 17 h 18 |
The Volunteers est le dernier album de Jonah Matranga sous le pseudo Onelinedrawing pour maintenant sortir ses productions solos sous son propre nom. Toujours enregistré un peu partout aux Etats Unis, The Volunteers regorge de perles rock ("We Had A Deal", "Over It" ...), folk, electros ("Oh boys") ou atmosphériques (le superbe "Stay" qui irait si bien à Radiohead) le tout saupoudrée de la voix inimitable de Jonah, toujours autant chargée en émotion. On y retrouve aussi le morceau qui pour moi est le chef d'oeuvre de cet album : "Livin' Small" où Jonah fustige à sa manière la scène rock actuelle ('looks like one big-fashion show / all these punk rock pimps and hoes / sellin' this and sellin' those / sodas, cars and phones / I mean, what's the dilly, yo? ').
Pour un adieu à Onelinedrawing, c'est un adieu de toute beauté.
A noter la 'déclaration d'amour' de Geof Rickly (Thursday) au dos de l'album envers Jonah et tout son parcours.
Pour un adieu à Onelinedrawing, c'est un adieu de toute beauté.
A noter la 'déclaration d'amour' de Geof Rickly (Thursday) au dos de l'album envers Jonah et tout son parcours.
Excellent ! 18/20
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