Mars Red Sky
Paris [La Maroquinerie] - jeudi 02 octobre 2014 |
Curieuse soirée, pour paraphraser le barjot qui en organise sous l'étiquette de Madame Macario. Soirée stoner ? On dirait bien, vu le nombre de chevelus tatoués qui ont fait le déplacement. Vue également la deuxième première partie (j'ai malheureusement loupé les petits jeunes bordelais qui ouvraient le bal) : Glowsun, trio lillois, stoner jusqu'au bout des index et auriculaires levés entre deux chansons. " Vous êtes là pour faire la fête ? " beugle le guitariste devant une haie de headbangers. Il semble un peu déçu de la réponse, pas assez unanime à son goût. Il faut dire que les fans de Calc sont là aussi : l'ancien groupe de Julien Pras, le chanteur-guitariste de Mars Red Sky, qui ouvrait pour Pinback sur cette même scène quelques années plus tôt.
Calc, c'était de la pop plaintive à guitares, plus proche d'Elliott Smith et de Grandaddy que de Kyuss. Mars Red Sky, ça serait plutôt du dream-stoner, de la musique pour rêvasser et déprimer gentiment (avec des bouchons d'oreille tout de même). Ou du shoegaze-stoner si on considère le temps que Julien passe à régler son ampli et déclencher ses pédales d'effets entre et pendant les morceaux. Des ambiances tortueuses, psychédéliques et mélancoliques qui évoquent les premiers Floyd / Crimson, en plus musclé au niveau rythmique.
C'est sûr, c'est moins énergique que Glowsun, malgré un vrai batteur de stoner, bandana dans les cheveux longs et frappe de mule avec double pédale. Le bassiste, lui, évoque plutôt celui de Tool, ses lignes mélodiques intégrant des coups de bambou dans les basses fréquences. En revanche, c'est de la vraie compo aux petits oignons, jouée avec passion et justesse : des montées bien construites, des riffs mémorables, des mélodies touchantes, pas une note de travers malgré les longs passages instrumentaux. Du travail d'orfèvre, certes plus taillé pour le studio que pour la scène. Quelque chose me dit que ce n'est pas avec ce curieux crossover que Julien connaîtra enfin la gloire, mais s'il continue de sortir des bons albums, j'aurai toujours plaisir à aller l'écouter sur scène.
Calc, c'était de la pop plaintive à guitares, plus proche d'Elliott Smith et de Grandaddy que de Kyuss. Mars Red Sky, ça serait plutôt du dream-stoner, de la musique pour rêvasser et déprimer gentiment (avec des bouchons d'oreille tout de même). Ou du shoegaze-stoner si on considère le temps que Julien passe à régler son ampli et déclencher ses pédales d'effets entre et pendant les morceaux. Des ambiances tortueuses, psychédéliques et mélancoliques qui évoquent les premiers Floyd / Crimson, en plus musclé au niveau rythmique.
C'est sûr, c'est moins énergique que Glowsun, malgré un vrai batteur de stoner, bandana dans les cheveux longs et frappe de mule avec double pédale. Le bassiste, lui, évoque plutôt celui de Tool, ses lignes mélodiques intégrant des coups de bambou dans les basses fréquences. En revanche, c'est de la vraie compo aux petits oignons, jouée avec passion et justesse : des montées bien construites, des riffs mémorables, des mélodies touchantes, pas une note de travers malgré les longs passages instrumentaux. Du travail d'orfèvre, certes plus taillé pour le studio que pour la scène. Quelque chose me dit que ce n'est pas avec ce curieux crossover que Julien connaîtra enfin la gloire, mais s'il continue de sortir des bons albums, j'aurai toujours plaisir à aller l'écouter sur scène.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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