Oiseaux-Tempête
Paris [Eglise Saint Merry] - vendredi 26 avril 2013 |
"Y'a du monde à la messe ce soir", ""Bah alors, il est où curé?" "Haaaaleluiah"
Voilà ce qu'on pouvait entendre des passants, voyant d'un oeil étonné & amusé un tel rassemblement devant l'Eglise St Merry, superbe monument un peu planqué dans les ruelles du centre de Paris.
Temps Zéro, tel est le nom énigmatique de l'événement de ce soir, mélangeant photographies, vidéos & musique.
Les chaises d'osier inconfortables accueillent le public venu en masse pour cette soirée pas comme les autres, dans ce qui est certainement la plus belle salle de concert (éphémère) de la capitale.
Le noir s'impose, No Peace Without War court métrage de Lorenzo Castore & Adam Cohen illumine l'écran tendu sous les crosiées d'ogives gothiques. Pendant quelques minutes, nous voilà spectateurs de la vie au domicile d'un frère & sa soeur d'un âge avancé, pas forcément la meilleur image de la Cracovie qui soit. Le film montre quelques séquences, entrecoupées de photographies reflétznt des instants de vie, de non-vie, sublimée par la musique bouillonnante et expérimentale de Fennesz. Moment assez éprouvant pour certains, l'inconfort des chaises mêlées à l'agression expérimentale de la bande son, les images sans paroles, spectateurs subissants cette expérience, belle entrée en matière.
Restée dans le noir, la scène s'illumine un peu, quelques bougies posées ça & là confèrent un vrai coté mystique au tout.
Ne supportant plus le contact de l'osier, le concert se fera debout, une bien meilleure visibilité du groupe -celui ci étant assis au même niveau que le public, la visibilité ne dépasse pas les premiers rangs. Ce qui n'est pas plus dérangeant que ça, Oiseaux Tempête jouant sur la diffusion d'images de Stéphane C. Le post rock du groupe alterne les phases contemplatives avec d'autres plus agressives, frôlant même le prog d'un Pink floyd par moment, la froideur kraut d'un Beak> à d'autres. Gareth Davis, prodige de la clarinette, vient inssufler un peu de free dans ce mélange audacieux, alliant parfois deux mélodies en une, à la manière (toutes proportions gardées) d'un Colin Stetson. L'écran définitivement trop petit ne permet pas vraiment d'apprécier comme il se doit l'immersion dans les vidéos.
Un entracte de rigueur pour vider l'entremêlements de pédales, câbles, et autres guitares, afin de laisser place nette pour la dernière partie de cette soirée, le concert improvisé d'Eric Chenaux, accompagné par Gareth Davis. Ce duo accompagne d'une manière presque magique les photos diffusées derrière eux. Vous les décrire ne servirait à rien , il fallait y être pour comprendre le moment intemporel qui est proposé ici. Gareth Davis dévoile toute l'étendue de son savoir faire, tour à tour meneur, suiveur, Eric Chenaux faisant murmurer sa guitare avec passion, on l'entend rugir, en parfait adéquation avec les images fixes toutes plus expressives les unes que les autres.
Temps Zéro, comme un entracte intemporel, une enclave au sein même du centre parisien, qu'on redécouvre péniblement à la recherche de la bouche de métro la plus proche, tout en gardant en tête des images de cette soirée pas comme les autres.
Voilà ce qu'on pouvait entendre des passants, voyant d'un oeil étonné & amusé un tel rassemblement devant l'Eglise St Merry, superbe monument un peu planqué dans les ruelles du centre de Paris.
Temps Zéro, tel est le nom énigmatique de l'événement de ce soir, mélangeant photographies, vidéos & musique.
Les chaises d'osier inconfortables accueillent le public venu en masse pour cette soirée pas comme les autres, dans ce qui est certainement la plus belle salle de concert (éphémère) de la capitale.
Le noir s'impose, No Peace Without War court métrage de Lorenzo Castore & Adam Cohen illumine l'écran tendu sous les crosiées d'ogives gothiques. Pendant quelques minutes, nous voilà spectateurs de la vie au domicile d'un frère & sa soeur d'un âge avancé, pas forcément la meilleur image de la Cracovie qui soit. Le film montre quelques séquences, entrecoupées de photographies reflétznt des instants de vie, de non-vie, sublimée par la musique bouillonnante et expérimentale de Fennesz. Moment assez éprouvant pour certains, l'inconfort des chaises mêlées à l'agression expérimentale de la bande son, les images sans paroles, spectateurs subissants cette expérience, belle entrée en matière.
Restée dans le noir, la scène s'illumine un peu, quelques bougies posées ça & là confèrent un vrai coté mystique au tout.
Ne supportant plus le contact de l'osier, le concert se fera debout, une bien meilleure visibilité du groupe -celui ci étant assis au même niveau que le public, la visibilité ne dépasse pas les premiers rangs. Ce qui n'est pas plus dérangeant que ça, Oiseaux Tempête jouant sur la diffusion d'images de Stéphane C. Le post rock du groupe alterne les phases contemplatives avec d'autres plus agressives, frôlant même le prog d'un Pink floyd par moment, la froideur kraut d'un Beak> à d'autres. Gareth Davis, prodige de la clarinette, vient inssufler un peu de free dans ce mélange audacieux, alliant parfois deux mélodies en une, à la manière (toutes proportions gardées) d'un Colin Stetson. L'écran définitivement trop petit ne permet pas vraiment d'apprécier comme il se doit l'immersion dans les vidéos.
Un entracte de rigueur pour vider l'entremêlements de pédales, câbles, et autres guitares, afin de laisser place nette pour la dernière partie de cette soirée, le concert improvisé d'Eric Chenaux, accompagné par Gareth Davis. Ce duo accompagne d'une manière presque magique les photos diffusées derrière eux. Vous les décrire ne servirait à rien , il fallait y être pour comprendre le moment intemporel qui est proposé ici. Gareth Davis dévoile toute l'étendue de son savoir faire, tour à tour meneur, suiveur, Eric Chenaux faisant murmurer sa guitare avec passion, on l'entend rugir, en parfait adéquation avec les images fixes toutes plus expressives les unes que les autres.
Temps Zéro, comme un entracte intemporel, une enclave au sein même du centre parisien, qu'on redécouvre péniblement à la recherche de la bouche de métro la plus proche, tout en gardant en tête des images de cette soirée pas comme les autres.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
En ligne
332 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages