My Bloody Valentine
Paris [Zénith] - mercredi 09 juillet 2008 |
Ce soir le Zénith est loin d'être plein et les revendeurs peinent à trouver leurs proies. Il faut dire que la salle n'attire pas particulièrement les fans du groupe irlandais, son leader étant réputé exigeant quant à la qualité du son et la salle ne jouissant pas d'une très bonne réputation acoustique.
On pénètre dans le bâtiment avec une certaine méfiance, et on croise ici et là un public plutôt vieux, qui rappellerait celui des Cure, et c'est loin d'être rock'n'roll. Quelques t-shirts passent devant nous : Sonic Youth, Smashing Pumpkins, Joy Division, etc. On est bien au bon endroit, près à vivre un concert que certains attendaient depuis 17 longues années. Autant dire que de jeunes initiés comme moi, qui ai plongé dans cet univers il y a maintenant 5 ou 6 ans, sont des privilégiés. Sauf si cette reformation est un échec.
Les gradins sont à moitié fermés et la fosse se remplit lentement; l'atmosphère est bizarre. Il fait surtout chaud et tout semble lourd, inanimé, voire statique. On sent une certaine anxiété, il faut dire que c'est un événement inhabituel. Et rare.
La première partie ouvre de manière nonchalante et malaisée le spectacle : c'est le Volume Courbe. Un groupe mené par la femme de Kevin Shields, qui semble assez fragile, et où figurent une guitare électro-acoustique, un violon (joué par une superbe blonde qui assure aussi des parties au xylophone) et une batterie. Le set est court et heureusement ! Ce n'est pas mauvais, mais lent et pas très original. Ca pourrait rappeller Mazzy Star, mais ça n'en a ni le niveau ni l'ambition. La chanson en français est absurde et la prestation finit sur un morceau enfantin au pipeau. On est loin de My Bloody Valentine.
Quand le célèbre groupe arrive sur scène, on sent l'excitation gagner tout le public. Et le feeling est immédiat, on est connecté d'entrée de jeu. Bilinda Butcher, toujours aussi ravissante, nous adresse un "bonsoir" et le show peut commencer. On se rend tout de suite compte que les bouchons d'oreilles distribués à l'entrée vont nous êtres utiles et tout le monde suit le même rituel en vissant ces étranges morceaux de plastique rouges dans leurs canaux auditifs. Rassurez-vous, on entend très bien.
Dans la fosse, ce n'est pas la folie mais certains comme moi sont à fond sur la musique, dans une danse insensée. On sent véritablement la puissance et l'intensité des morceaux, et ce dès "I Only Said".
C'est ensuite un véritable plongeon dans un monde d'hallucinations, avec un écran géant qui diffuse des vidéos abstraites qui portent visuellement les sensations que dégagent les chansons. "When you sleep" et "When you wake" se répondent d'une drôle de manière. C'est l'apocalypse en boîte. Un autre monde. "Cigarette in your bed" est toujours aussi magnifique. Et c'est un sans faute, notamment lors de l'enchaînement entre "Only shallow", "Thorn", "Nothing much to loose" et "To here knows when". On est dans l'oeil du cyclone à certains instants puis totalement propulsé dans des rafales soniques à coupler le souffle. Je suis envoûté, et Bilinda murmure ses mots d'une manière touchante. Kevin Shields lui répond, lui qui est humble et perché sur sa guitare à contempler le vide. On peut seulement regretter que le niveau des voix soit bien inférieur aux instrumentaux, mais tout se fond en une texture sonore riche et palpable, quasiment viscérale et dont la puissance et la beauté animent tous les corps et les esprits. On est hors du temps.
Suivent "Slow", "Soon", "Feed me with your kiss" et "Sueisfine" qui maintiennent leur niveau de violence et de douceur : c'est un contraste qui fait la force du groupe. Seulement, durant les refrains la pop des MBV est écrasée par le martèlement et les foudroiements des instruments. Peu importe, on ressent toujours cette exhaltation et cette joie de vivre un moment unique, presque de se sentir vivant. Et le son est véritablement jouissif, on prend un malin plaisir à distinguer les différentes couches de sonorités et à entendre les mélodies se faire déstructurer pour les sublimer et faire monter l'intensité dans la salle. Le groupe est concentré, au meilleur de sa forme. Le batteur martyrise son instrument, il est totalement impressionnant. Devant lui se trouve la bassiste, totalement courbée sur son instrument de destruction massive et plus punk que jamais.
Et si le concert s'était arrêté là peut-être aurait-on pu parler de grand retour, d'expérience mystique maîtrisée et sublimée, malgré tous les petits défauts qui n'ont que donné plus de charme à la prestation, ou comme le début des morceaux pas toujours en place et qui au bout de quelques dizaines de secondes ont recréé des morceaux dantesques.
Toujours est-il que le final a marqué, en bien ou en mal. Classique et efficace, "You Made Me Realise". Tout le monde répète en choeur au break le titre de la chanson, grosse orgie de satisfactions personnelles et de communion avec le groupe. Et d'ailleurs le concert entier m'a mis dans un état d'harmonie avec ce son et ce mouvement. Mais là, le mur de son a explosé, est devenu encore plus impressionnant et "vivant". On était parti pour 15 minutes de bruit pur. Le tout très supportable. Et véritablement gâché par le staff technique du Zénith qui a imposé des limites de volume. On connaît la suite : Kevin Shields après s'être excusé durant le concert, a fini par s'énerver et tout s'est tu dans un grand silence malsain.
Ce concert aura donc marqué les esprits et montré la grandeur d'un tel groupe (en espérant qu'ils aient bien joué par dessus les boucles pré-enregistrées, je leur fais confiance). Bilinda Butcher et Kevin Shields ont été superbes, émouvants. Ils ont créé un spectacle qui défie l'imagination et qui peut créer des sensations de paradis artificiel ou chimique (du nuage cotonneux de la codéine jusqu'aux rush d'adrénaline). Il n'y a rien à redire. Seulement, les problèmes techniques et l'incompréhensible fin du concert laissent un arrière-goût d'inachevé. Alors à qui la faute ? Vous serez seuls juges. Quant à moi, je me souviendrai toujours du concert car il a été plus que ça : un événement extraordinaire et magique. La puissance des chansons et la maîtrise du groupe m'ont époustouflé, ce qui n'était pas évident dès le début.
Maintenant reste à savoir s'ils repasseront un jour par la France et s'ils joueront un peu plus de morceaux d'Isn't Anything.
On pénètre dans le bâtiment avec une certaine méfiance, et on croise ici et là un public plutôt vieux, qui rappellerait celui des Cure, et c'est loin d'être rock'n'roll. Quelques t-shirts passent devant nous : Sonic Youth, Smashing Pumpkins, Joy Division, etc. On est bien au bon endroit, près à vivre un concert que certains attendaient depuis 17 longues années. Autant dire que de jeunes initiés comme moi, qui ai plongé dans cet univers il y a maintenant 5 ou 6 ans, sont des privilégiés. Sauf si cette reformation est un échec.
Les gradins sont à moitié fermés et la fosse se remplit lentement; l'atmosphère est bizarre. Il fait surtout chaud et tout semble lourd, inanimé, voire statique. On sent une certaine anxiété, il faut dire que c'est un événement inhabituel. Et rare.
La première partie ouvre de manière nonchalante et malaisée le spectacle : c'est le Volume Courbe. Un groupe mené par la femme de Kevin Shields, qui semble assez fragile, et où figurent une guitare électro-acoustique, un violon (joué par une superbe blonde qui assure aussi des parties au xylophone) et une batterie. Le set est court et heureusement ! Ce n'est pas mauvais, mais lent et pas très original. Ca pourrait rappeller Mazzy Star, mais ça n'en a ni le niveau ni l'ambition. La chanson en français est absurde et la prestation finit sur un morceau enfantin au pipeau. On est loin de My Bloody Valentine.
Quand le célèbre groupe arrive sur scène, on sent l'excitation gagner tout le public. Et le feeling est immédiat, on est connecté d'entrée de jeu. Bilinda Butcher, toujours aussi ravissante, nous adresse un "bonsoir" et le show peut commencer. On se rend tout de suite compte que les bouchons d'oreilles distribués à l'entrée vont nous êtres utiles et tout le monde suit le même rituel en vissant ces étranges morceaux de plastique rouges dans leurs canaux auditifs. Rassurez-vous, on entend très bien.
Dans la fosse, ce n'est pas la folie mais certains comme moi sont à fond sur la musique, dans une danse insensée. On sent véritablement la puissance et l'intensité des morceaux, et ce dès "I Only Said".
C'est ensuite un véritable plongeon dans un monde d'hallucinations, avec un écran géant qui diffuse des vidéos abstraites qui portent visuellement les sensations que dégagent les chansons. "When you sleep" et "When you wake" se répondent d'une drôle de manière. C'est l'apocalypse en boîte. Un autre monde. "Cigarette in your bed" est toujours aussi magnifique. Et c'est un sans faute, notamment lors de l'enchaînement entre "Only shallow", "Thorn", "Nothing much to loose" et "To here knows when". On est dans l'oeil du cyclone à certains instants puis totalement propulsé dans des rafales soniques à coupler le souffle. Je suis envoûté, et Bilinda murmure ses mots d'une manière touchante. Kevin Shields lui répond, lui qui est humble et perché sur sa guitare à contempler le vide. On peut seulement regretter que le niveau des voix soit bien inférieur aux instrumentaux, mais tout se fond en une texture sonore riche et palpable, quasiment viscérale et dont la puissance et la beauté animent tous les corps et les esprits. On est hors du temps.
Suivent "Slow", "Soon", "Feed me with your kiss" et "Sueisfine" qui maintiennent leur niveau de violence et de douceur : c'est un contraste qui fait la force du groupe. Seulement, durant les refrains la pop des MBV est écrasée par le martèlement et les foudroiements des instruments. Peu importe, on ressent toujours cette exhaltation et cette joie de vivre un moment unique, presque de se sentir vivant. Et le son est véritablement jouissif, on prend un malin plaisir à distinguer les différentes couches de sonorités et à entendre les mélodies se faire déstructurer pour les sublimer et faire monter l'intensité dans la salle. Le groupe est concentré, au meilleur de sa forme. Le batteur martyrise son instrument, il est totalement impressionnant. Devant lui se trouve la bassiste, totalement courbée sur son instrument de destruction massive et plus punk que jamais.
Et si le concert s'était arrêté là peut-être aurait-on pu parler de grand retour, d'expérience mystique maîtrisée et sublimée, malgré tous les petits défauts qui n'ont que donné plus de charme à la prestation, ou comme le début des morceaux pas toujours en place et qui au bout de quelques dizaines de secondes ont recréé des morceaux dantesques.
Toujours est-il que le final a marqué, en bien ou en mal. Classique et efficace, "You Made Me Realise". Tout le monde répète en choeur au break le titre de la chanson, grosse orgie de satisfactions personnelles et de communion avec le groupe. Et d'ailleurs le concert entier m'a mis dans un état d'harmonie avec ce son et ce mouvement. Mais là, le mur de son a explosé, est devenu encore plus impressionnant et "vivant". On était parti pour 15 minutes de bruit pur. Le tout très supportable. Et véritablement gâché par le staff technique du Zénith qui a imposé des limites de volume. On connaît la suite : Kevin Shields après s'être excusé durant le concert, a fini par s'énerver et tout s'est tu dans un grand silence malsain.
Ce concert aura donc marqué les esprits et montré la grandeur d'un tel groupe (en espérant qu'ils aient bien joué par dessus les boucles pré-enregistrées, je leur fais confiance). Bilinda Butcher et Kevin Shields ont été superbes, émouvants. Ils ont créé un spectacle qui défie l'imagination et qui peut créer des sensations de paradis artificiel ou chimique (du nuage cotonneux de la codéine jusqu'aux rush d'adrénaline). Il n'y a rien à redire. Seulement, les problèmes techniques et l'incompréhensible fin du concert laissent un arrière-goût d'inachevé. Alors à qui la faute ? Vous serez seuls juges. Quant à moi, je me souviendrai toujours du concert car il a été plus que ça : un événement extraordinaire et magique. La puissance des chansons et la maîtrise du groupe m'ont époustouflé, ce qui n'était pas évident dès le début.
Maintenant reste à savoir s'ils repasseront un jour par la France et s'ils joueront un peu plus de morceaux d'Isn't Anything.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par UpToTheSkies |
Posté le 10 juillet 2008 à 16 h 50 |
Ce concert fut pour moi le premier au Zénith, mais aussi le premier en tant que concert shoegaze.
Après une première partie dispensable où il fallut lutter contre la chaleur environnante (mauvais point pour le Zénith sur ce coup comparé à d'autres salles), c'est avec une fébrilité non dissimulée que j'avais hâte de découvrir l'expérience My Bloody Valentine en live.
Trois mots me viennent à l'esprit pour décrire ce live. Tout d'abord, hypnotique. Car si le shoegaze est un style se prêtant merveilleusement à la rêverie éveillée, l'ambiance sonore et les animations subliminales passant en boucle et proposées par le groupe au cours du concert, ont porté tout un chacun dans une autre dimension. Avec My Bloody Valentine, le son, tellement puissant, prend corps, faisant vibrer les entrailles comme aucun autre groupe ne peut le faire. De facto, on peut dire que c'est une musique qui prend aux tripes. Cette sensation est réellement divine pour les personnes qui ont la chance de connaître la discographie du groupe irlandais. Pour les autres, ce concert a peut-être dû s'apparenter à une épreuve de survie.
En ce qui concerne la musique, j'ai énormément apprécié l'introduction avec "I Only Said", l'interprétation énorme de "Nothing Much To Lose" et "Feed Me With Your Kiss" (mention spéciale à la section rythmique pour ces morceaux), le groove surpuissant de "Only Shallow" et "To Here Knows When", et bien sûr le final, malgré les problèmes dont je parlerai plus loin. Et chose unique que permet My Bloody Valentine, que je recherchais et que j'ai pris un malin plaisir à faire tout au long du concert: aller chercher la fine couche de mélodie, sur chaque morceau, derrière le vacarme incessant, afin de déceler la façon dont le groupe la joue. Un vrai jeu de piste.
Le deuxième mot est sorcier. Kevin Shields est un sorcier du son. Il maîtrise sa musique, son groupe. La section rythmique, une des pierres angulaires de la formation, et très efficace sur disques, prend toute sa splendeur en live. La batterie et la basse sont maîtrisées avec une virtuosité qui nous feraient croire qu'on est en train d'écouter un album de My Bloody Valentine, et pas un live. Mais les guitares sursaturées de Bilinda, ensorcelante avec sa mini-jupe, et de Kevin Shields, faisant penser à Gargamel dans son accoûtrement noir et en quête de nous, Schtroumpfs tout riquiqui devant un tel déluge sonore, sont là pour nous rappeler qu'il s'agit bien d'un concert. A ce titre, le fait d'avoir des bouchons d'oreille permet d'atténuer un peu ce mur de bruit et de percevoir la mélodie se cachant souvent dans la section rythmique ou dans les voix. Les personnes n'en ayant pas mis n'ont peut-être pas pu apprécier la musique de My Bloody Valentine à sa juste valeur.
Enfin le dernier mot est décevant. Décevant surtout pas à cause du groupe, qui a été divin et n'a absolument pas failli à sa réputation. Décevant à cause du manque de puissance dont Kevin s'est plaint à plusieurs reprises, entâchant la prestation des Irlandais qui ne pouvaient pas fournir totalement ce qu'ils souhaitaient par moment. Notamment, on retiendra le final du concert, l'apocalyptique "You Made Me Realise", connu pour son mur du son équivalent à un décollage d'avion ou de fusée. Au cours de son interprétation, le niveau sonore, sensé aller crescendo, est tombé à plusieurs reprises. La faute à qui? A une législation française contraignante? Aux techniciens du Zénith excédés par ce vacarme? Mais Maître Kevin a fait la nique à Paris et s'est arrêté en plein décollage. Après une pause de quelques minutes et une négociation avec les responsables de la salle, la chanson reprend là où elle s'est arrêtée. Kevin, ayant montré sa frustration à plusieurs reprises, fait un pied-de-nez lors du dernier refrain, en chantant "You made me realise" a capella, juste avant un bref dernier déluge. Les Français ont eu droit à une version inédite de cette chanson, mais sûrement pas la meilleure. Donc on peut féliciter les personnes ayant cherché à se procurer des places à l'étranger, ils avaient peut-être prévu que ce problème arriverait.
Vous l'avez compris, la déception vient du fait que les organisateurs français aient bridé le potentiel MBV de ce soir. Ceci n'incitera sûrement pas Kevin Shields et sa bande à revenir de sitôt à Paris. Quand on invite un tel groupe, on devrait savoir à quoi s'attendre, messieurs les organisateurs (et messieurs dames les spectateurs aussi, soit dit au passage). Sinon, pas la peine d'inviter.
Au final, ce concert m'a fait vivre deux heures uniques de mon existence, où j'ai expérimenté de nouvelles sensations avec un groupe envers lequel j'éprouve un énorme respect pour son indépendance. Et rien que pour ça, je suis content d'avoir déboursé 42,80€. Pas de regrets. MBV est de retour, prêt à montrer aux nouveaux groupes ce que l'expression "indépendance musicale" signifie.
Après une première partie dispensable où il fallut lutter contre la chaleur environnante (mauvais point pour le Zénith sur ce coup comparé à d'autres salles), c'est avec une fébrilité non dissimulée que j'avais hâte de découvrir l'expérience My Bloody Valentine en live.
Trois mots me viennent à l'esprit pour décrire ce live. Tout d'abord, hypnotique. Car si le shoegaze est un style se prêtant merveilleusement à la rêverie éveillée, l'ambiance sonore et les animations subliminales passant en boucle et proposées par le groupe au cours du concert, ont porté tout un chacun dans une autre dimension. Avec My Bloody Valentine, le son, tellement puissant, prend corps, faisant vibrer les entrailles comme aucun autre groupe ne peut le faire. De facto, on peut dire que c'est une musique qui prend aux tripes. Cette sensation est réellement divine pour les personnes qui ont la chance de connaître la discographie du groupe irlandais. Pour les autres, ce concert a peut-être dû s'apparenter à une épreuve de survie.
En ce qui concerne la musique, j'ai énormément apprécié l'introduction avec "I Only Said", l'interprétation énorme de "Nothing Much To Lose" et "Feed Me With Your Kiss" (mention spéciale à la section rythmique pour ces morceaux), le groove surpuissant de "Only Shallow" et "To Here Knows When", et bien sûr le final, malgré les problèmes dont je parlerai plus loin. Et chose unique que permet My Bloody Valentine, que je recherchais et que j'ai pris un malin plaisir à faire tout au long du concert: aller chercher la fine couche de mélodie, sur chaque morceau, derrière le vacarme incessant, afin de déceler la façon dont le groupe la joue. Un vrai jeu de piste.
Le deuxième mot est sorcier. Kevin Shields est un sorcier du son. Il maîtrise sa musique, son groupe. La section rythmique, une des pierres angulaires de la formation, et très efficace sur disques, prend toute sa splendeur en live. La batterie et la basse sont maîtrisées avec une virtuosité qui nous feraient croire qu'on est en train d'écouter un album de My Bloody Valentine, et pas un live. Mais les guitares sursaturées de Bilinda, ensorcelante avec sa mini-jupe, et de Kevin Shields, faisant penser à Gargamel dans son accoûtrement noir et en quête de nous, Schtroumpfs tout riquiqui devant un tel déluge sonore, sont là pour nous rappeler qu'il s'agit bien d'un concert. A ce titre, le fait d'avoir des bouchons d'oreille permet d'atténuer un peu ce mur de bruit et de percevoir la mélodie se cachant souvent dans la section rythmique ou dans les voix. Les personnes n'en ayant pas mis n'ont peut-être pas pu apprécier la musique de My Bloody Valentine à sa juste valeur.
Enfin le dernier mot est décevant. Décevant surtout pas à cause du groupe, qui a été divin et n'a absolument pas failli à sa réputation. Décevant à cause du manque de puissance dont Kevin s'est plaint à plusieurs reprises, entâchant la prestation des Irlandais qui ne pouvaient pas fournir totalement ce qu'ils souhaitaient par moment. Notamment, on retiendra le final du concert, l'apocalyptique "You Made Me Realise", connu pour son mur du son équivalent à un décollage d'avion ou de fusée. Au cours de son interprétation, le niveau sonore, sensé aller crescendo, est tombé à plusieurs reprises. La faute à qui? A une législation française contraignante? Aux techniciens du Zénith excédés par ce vacarme? Mais Maître Kevin a fait la nique à Paris et s'est arrêté en plein décollage. Après une pause de quelques minutes et une négociation avec les responsables de la salle, la chanson reprend là où elle s'est arrêtée. Kevin, ayant montré sa frustration à plusieurs reprises, fait un pied-de-nez lors du dernier refrain, en chantant "You made me realise" a capella, juste avant un bref dernier déluge. Les Français ont eu droit à une version inédite de cette chanson, mais sûrement pas la meilleure. Donc on peut féliciter les personnes ayant cherché à se procurer des places à l'étranger, ils avaient peut-être prévu que ce problème arriverait.
Vous l'avez compris, la déception vient du fait que les organisateurs français aient bridé le potentiel MBV de ce soir. Ceci n'incitera sûrement pas Kevin Shields et sa bande à revenir de sitôt à Paris. Quand on invite un tel groupe, on devrait savoir à quoi s'attendre, messieurs les organisateurs (et messieurs dames les spectateurs aussi, soit dit au passage). Sinon, pas la peine d'inviter.
Au final, ce concert m'a fait vivre deux heures uniques de mon existence, où j'ai expérimenté de nouvelles sensations avec un groupe envers lequel j'éprouve un énorme respect pour son indépendance. Et rien que pour ça, je suis content d'avoir déboursé 42,80€. Pas de regrets. MBV est de retour, prêt à montrer aux nouveaux groupes ce que l'expression "indépendance musicale" signifie.
Très bon 16/20
Posté le 14 juillet 2008 à 14 h 04 |
Le voici donc ce jour J attendu par des milliers de nostalgiques accros à l'album rose fluo et à ses ombrageux créateurs : My Bloody Valentine. Le groupe culte irlandais rempile comme les autres pour une poignée de prestations à travers l'Europe. Cette référence qui transcende les époques et les styles s'est fait attendre une quinzaine d'années.
Miracle en 2008, année de résurrection (ou d'imposition ?) l'envie de scène et d'enregistrer reprend le groupe d'où l'organisation de cette grande messe au Zénith ce 9 juillet 2008. Fait curieux et inédit pour moi : distribution de bouchons aux tourniquets de l'entrée. Ce gracieux don pouvant revêtir plusieurs significations. Son très fort ou... mais passons.
Le Zénith se rempli péniblement au son des Beach boys et du "Who love the sun" du Velvet. Le profil du fan est bien dessiné. Essentiellement masculin (beaucoup de clones de Moby), oscillant entre la trentaine et la quarantaine, un mélange de "vieux" de la vieille qui ont acquis les disques lors de leurs sorties et de gens plus jeunes qui fantasment cette vision sur scène depuis peu.
La première partie est assez improbable. Assurée par le groupe "Volume Courbe". Une voix tremblante rappelant vaguement une Kimya Dawson asmathique et une multi-instrumentiste occupent tant bien que mal la scène une demi-heure dans l'indifférence générale. Peu concerné, le guitariste rangera sa guitare au dernier morceau sans même prendre le soin de quitter la scène (?).
Puis vient le grand moment attendu par toutes et tous. L'entrée est réussie avec le familier "I Only Say" un des meilleurs titres de Loveless. On sent qu'une forme de nostalgie opère immédiatement à la vision de ces quatre là. Le truc avec la nostalgie c'est que le plaisir procuré peut s'opérer avec tout et n'importe quoi. Un biscuit, un film, un parfum. C'est plus le souvenir de quelque chose lié à sa jeunesse que l'objet en lui même. "Quand j'écoutais ce titre pour la première fois j'étais amoureux de cette nana, je passais mon bac, je n'avais pas de gosse, je faisais la fête le week-end et je n'avais pas ce boulot de merde" pouvait-on certainement entendre dans la tête de quelques personnes. Ce constat n'est pas seulement valable pour les irlandais. C'est le lot de tous les groupes qui se reforment.
Le volume est très très élevé et au fil de la soirée on distingue de moins en moins les petits détails qui sont pourtant tellement fascinants chez ce groupe. Entendez par là (sans jeu de mot) le chant et la mélodie. On ne perçoit absolument rien, aucune coloration de ces disques pourtant si riches. Le pire étant que ce déluge de puissance est effroyablement mou. My Bloody Valentine se contente de jouer très fort et sans grande conviction des morceaux qui semblent subitement trop grands pour eux.
Le détail qui saute aux oreilles c'est que Shields a banni tout confort. Les vidéos un peu grotesques diffusées en boucle et les spots dans les yeux s'apparentent à une tentative en règle d'abrutissement général censé faciliter la transe (ou retranscrire l'absorption de drogue hallucinatoire ?). Mais, le psychédélisme servi ce soir là ne procure que les effets de la retombée. Mal au bide, yeux qui piquent et mal de crane.
"When you sleep", "Soon", "Blown a wish" de grands titres sont à peine reconnaissables, l'absence de voix, et toujours ce bruit qui recouvre tout. Qui écrase tout. L'effet peut amuser 5 minutes. Mais sur tout un concert le bourdonnement fait que toutes les chansons se ressemblent. L'espace est rempli par un vacarme et la figure statique des quatre perdus au milieu des murs d'enceintes.
En même temps que se serait-il passé s'ils avaient simplement décidé de respecter les limites acceptables (et par la même occasion nos tympans) ? Eh bien Kevin se serait retrouvé à poil sur scène, n'ayant rien d'autre à proposer que ses chansons. Alors en concurrence avec n'importe quel autre groupe et avec plus rien de "spécial" à proposer.
Le groupe semble préférer livrer une prestation extrême plutôt qu'une énième interprétation standard collant de trop près aux albums. Intention des plus louables mais tout miser sur des sensations purement physiques comportait des risques. Alors effectivement le sentiment qu'on peut éprouver est totalement inédit dans une salle de concert. C'est un truc physique nouveau mais excessivement pénible. Les fameuses vibrations qui rapprochent le concert d'un enfermement dans le réacteur d'un avion. Le résultat est un bouquant sans intérêt. Et ce malgré les bouchons.
Ces protections auditives ont d'ailleurs été évoquées pour justifier la qualité moyenne de la prestation (mais tout de même géniale vous me suivez ?). Or lorsqu'on joue aussi fort le résultat est de toute façon catastrophique. Car les bouchons faussent le résultat et filtrent le rendu. Et sans on risque toute bonnement d'avoir de sérieux problèmes d'audition pour les 40 prochaines années à venir. Pour un amateur de musique c'est assez difficile d'imaginer son plaisir quotidien affecté parce qu'un pseudo génie a décidé de vous broyer les oreilles afin de ne pas faire comme les autres. C'est la quête perpétuelle d'originalité qui a jadis poussé cette formation à créer un son nouveau. Ce même désir d'innovation le pousse aujourd'hui à faire un peu n'importe quoi sur la scène parisienne. Je ne sais pas s'ils jouaient aussi fort à l'époque. Et je m'en moque un peu.
Le pire du pire est atteint avec le dernier morceau sorte de climax à l'envers. "You made me realise". Pour certain même raté, avec une partie des enceintes bridées, coupé au milieu et abandonné une nouvelle fois c'est le must. Ouais une façon de voir les choses. Le rapprochement avec un réacteur d'avion est plus judicieux que jamais. On peut voir ce qu'on veut dans ce bouquet final crispant. Un sommet de rock psyché, une communion entre le groupe et des milliers de personnes dans un état second ou une épreuve de force où l'on sert les dents en attendant que ça se passe.
Victor Hugo disait "la musique c'est du bruit qui pense". Ce qui me fait dire que le bruit proposé par Kevin et sa troupe ne pensait pas grand chose ce soir là hormis à être le plus élevé possible.
Ce déballage un peu ridicule de puissance fait rire. Oui il fait rire, un peu comme les blaireaux sur les parkings de supermarchés qui font des concours de tuning. Celui qui fera le plus de boucan, "mate les watts Jacky ! 150 DB ça crache ! C'est moi qui fais le plus de bruit, tu sens les vibrations ?". Il n'est pas question d'autre chose. L'expérience physique a ses limites. Oui ça vibre, j'ai les oreilles qui chauffent, ce sont les individus qui jouent le plus fort au monde. Et après ?
Pour apprécier cette soirée il fallait être sacrement nostalgique ou complétement fanatique. Et dans tous les cas être dur de la feuille.
A la sortie les avis sont partagés : "des génies", "de la merde". La vérité se situant quelque part entre les deux. Outre les déballages d'explications métaphysiques et autres ressentis émotionnels qui prêtent un peu à sourire, on peut admettre que My Bloody Valentine a sorti de grands disques mais a produit une prestation très faible pour ne pas dire calamiteuse. L'image de Shields quittant les lieux au milieu du dernier morceau pour ne pas avoir pu allez au bout de son délire sonique résume assez bien cette soirée.
On a curieusement parlé de polémique les jours qui ont suivi la prestation. Le mot est disproportionné, même s'il était fatal que des avis fortement opposés s'étalent un peu partout. Pourtant toutes les personnes présentes dans la salle ce soir devaient fortement apprécier le groupe pour ainsi débourser 43 €. Une partie de l'audience est ressortie ravie, avec des étoiles plein les yeux. Chacun prend le plaisir où il veut et ça ne se critique aucunement. Il y a bien des gens qui aiment se faire fouetter le corps recouvert de latex par des maîtresses SM sexagénaires. Sans aller au bout de la comparaison, l'inconfort volontairement instauré par Shields et son équipe ne pouvait faire l'unanimité.
Le procès annoncé ici et là contre le Zénith et la gueulante poussée à l'encontre des ingénieurs son du Zénith est au passage des plus grotesques. Le groupe a-t-il seulement pris le soin d'effectuer des balances dans l'après-midi ? Pas certain, cela aurait certainement évité de mauvaises surprises. Je remercie d'ailleurs les hommes de l'ombre du Zénith qui ont su préserver mon ouïe et qui me permettront d'écouter encore Loveless pour de nombreuses années sans passer par les prescriptions d'un ORL.
Bref, vous avez tous compris que ce concert c'était beaucoup de bruit pour rien...
Miracle en 2008, année de résurrection (ou d'imposition ?) l'envie de scène et d'enregistrer reprend le groupe d'où l'organisation de cette grande messe au Zénith ce 9 juillet 2008. Fait curieux et inédit pour moi : distribution de bouchons aux tourniquets de l'entrée. Ce gracieux don pouvant revêtir plusieurs significations. Son très fort ou... mais passons.
Le Zénith se rempli péniblement au son des Beach boys et du "Who love the sun" du Velvet. Le profil du fan est bien dessiné. Essentiellement masculin (beaucoup de clones de Moby), oscillant entre la trentaine et la quarantaine, un mélange de "vieux" de la vieille qui ont acquis les disques lors de leurs sorties et de gens plus jeunes qui fantasment cette vision sur scène depuis peu.
La première partie est assez improbable. Assurée par le groupe "Volume Courbe". Une voix tremblante rappelant vaguement une Kimya Dawson asmathique et une multi-instrumentiste occupent tant bien que mal la scène une demi-heure dans l'indifférence générale. Peu concerné, le guitariste rangera sa guitare au dernier morceau sans même prendre le soin de quitter la scène (?).
Puis vient le grand moment attendu par toutes et tous. L'entrée est réussie avec le familier "I Only Say" un des meilleurs titres de Loveless. On sent qu'une forme de nostalgie opère immédiatement à la vision de ces quatre là. Le truc avec la nostalgie c'est que le plaisir procuré peut s'opérer avec tout et n'importe quoi. Un biscuit, un film, un parfum. C'est plus le souvenir de quelque chose lié à sa jeunesse que l'objet en lui même. "Quand j'écoutais ce titre pour la première fois j'étais amoureux de cette nana, je passais mon bac, je n'avais pas de gosse, je faisais la fête le week-end et je n'avais pas ce boulot de merde" pouvait-on certainement entendre dans la tête de quelques personnes. Ce constat n'est pas seulement valable pour les irlandais. C'est le lot de tous les groupes qui se reforment.
Le volume est très très élevé et au fil de la soirée on distingue de moins en moins les petits détails qui sont pourtant tellement fascinants chez ce groupe. Entendez par là (sans jeu de mot) le chant et la mélodie. On ne perçoit absolument rien, aucune coloration de ces disques pourtant si riches. Le pire étant que ce déluge de puissance est effroyablement mou. My Bloody Valentine se contente de jouer très fort et sans grande conviction des morceaux qui semblent subitement trop grands pour eux.
Le détail qui saute aux oreilles c'est que Shields a banni tout confort. Les vidéos un peu grotesques diffusées en boucle et les spots dans les yeux s'apparentent à une tentative en règle d'abrutissement général censé faciliter la transe (ou retranscrire l'absorption de drogue hallucinatoire ?). Mais, le psychédélisme servi ce soir là ne procure que les effets de la retombée. Mal au bide, yeux qui piquent et mal de crane.
"When you sleep", "Soon", "Blown a wish" de grands titres sont à peine reconnaissables, l'absence de voix, et toujours ce bruit qui recouvre tout. Qui écrase tout. L'effet peut amuser 5 minutes. Mais sur tout un concert le bourdonnement fait que toutes les chansons se ressemblent. L'espace est rempli par un vacarme et la figure statique des quatre perdus au milieu des murs d'enceintes.
En même temps que se serait-il passé s'ils avaient simplement décidé de respecter les limites acceptables (et par la même occasion nos tympans) ? Eh bien Kevin se serait retrouvé à poil sur scène, n'ayant rien d'autre à proposer que ses chansons. Alors en concurrence avec n'importe quel autre groupe et avec plus rien de "spécial" à proposer.
Le groupe semble préférer livrer une prestation extrême plutôt qu'une énième interprétation standard collant de trop près aux albums. Intention des plus louables mais tout miser sur des sensations purement physiques comportait des risques. Alors effectivement le sentiment qu'on peut éprouver est totalement inédit dans une salle de concert. C'est un truc physique nouveau mais excessivement pénible. Les fameuses vibrations qui rapprochent le concert d'un enfermement dans le réacteur d'un avion. Le résultat est un bouquant sans intérêt. Et ce malgré les bouchons.
Ces protections auditives ont d'ailleurs été évoquées pour justifier la qualité moyenne de la prestation (mais tout de même géniale vous me suivez ?). Or lorsqu'on joue aussi fort le résultat est de toute façon catastrophique. Car les bouchons faussent le résultat et filtrent le rendu. Et sans on risque toute bonnement d'avoir de sérieux problèmes d'audition pour les 40 prochaines années à venir. Pour un amateur de musique c'est assez difficile d'imaginer son plaisir quotidien affecté parce qu'un pseudo génie a décidé de vous broyer les oreilles afin de ne pas faire comme les autres. C'est la quête perpétuelle d'originalité qui a jadis poussé cette formation à créer un son nouveau. Ce même désir d'innovation le pousse aujourd'hui à faire un peu n'importe quoi sur la scène parisienne. Je ne sais pas s'ils jouaient aussi fort à l'époque. Et je m'en moque un peu.
Le pire du pire est atteint avec le dernier morceau sorte de climax à l'envers. "You made me realise". Pour certain même raté, avec une partie des enceintes bridées, coupé au milieu et abandonné une nouvelle fois c'est le must. Ouais une façon de voir les choses. Le rapprochement avec un réacteur d'avion est plus judicieux que jamais. On peut voir ce qu'on veut dans ce bouquet final crispant. Un sommet de rock psyché, une communion entre le groupe et des milliers de personnes dans un état second ou une épreuve de force où l'on sert les dents en attendant que ça se passe.
Victor Hugo disait "la musique c'est du bruit qui pense". Ce qui me fait dire que le bruit proposé par Kevin et sa troupe ne pensait pas grand chose ce soir là hormis à être le plus élevé possible.
Ce déballage un peu ridicule de puissance fait rire. Oui il fait rire, un peu comme les blaireaux sur les parkings de supermarchés qui font des concours de tuning. Celui qui fera le plus de boucan, "mate les watts Jacky ! 150 DB ça crache ! C'est moi qui fais le plus de bruit, tu sens les vibrations ?". Il n'est pas question d'autre chose. L'expérience physique a ses limites. Oui ça vibre, j'ai les oreilles qui chauffent, ce sont les individus qui jouent le plus fort au monde. Et après ?
Pour apprécier cette soirée il fallait être sacrement nostalgique ou complétement fanatique. Et dans tous les cas être dur de la feuille.
A la sortie les avis sont partagés : "des génies", "de la merde". La vérité se situant quelque part entre les deux. Outre les déballages d'explications métaphysiques et autres ressentis émotionnels qui prêtent un peu à sourire, on peut admettre que My Bloody Valentine a sorti de grands disques mais a produit une prestation très faible pour ne pas dire calamiteuse. L'image de Shields quittant les lieux au milieu du dernier morceau pour ne pas avoir pu allez au bout de son délire sonique résume assez bien cette soirée.
On a curieusement parlé de polémique les jours qui ont suivi la prestation. Le mot est disproportionné, même s'il était fatal que des avis fortement opposés s'étalent un peu partout. Pourtant toutes les personnes présentes dans la salle ce soir devaient fortement apprécier le groupe pour ainsi débourser 43 €. Une partie de l'audience est ressortie ravie, avec des étoiles plein les yeux. Chacun prend le plaisir où il veut et ça ne se critique aucunement. Il y a bien des gens qui aiment se faire fouetter le corps recouvert de latex par des maîtresses SM sexagénaires. Sans aller au bout de la comparaison, l'inconfort volontairement instauré par Shields et son équipe ne pouvait faire l'unanimité.
Le procès annoncé ici et là contre le Zénith et la gueulante poussée à l'encontre des ingénieurs son du Zénith est au passage des plus grotesques. Le groupe a-t-il seulement pris le soin d'effectuer des balances dans l'après-midi ? Pas certain, cela aurait certainement évité de mauvaises surprises. Je remercie d'ailleurs les hommes de l'ombre du Zénith qui ont su préserver mon ouïe et qui me permettront d'écouter encore Loveless pour de nombreuses années sans passer par les prescriptions d'un ORL.
Bref, vous avez tous compris que ce concert c'était beaucoup de bruit pour rien...
A éviter 6/20
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