Venus
Dour - Belgique [Dour Festival 2006 - Red Frequency Stage] - samedi 15 juillet 2006 |
- 'Tu fais Dour cette année ?'
- 'Oha heu, peut-être, je sais pas, tu sais bien où se situe mon fric, tout ça...'
- 'Y'aura Venus et Archive, le même soir en plus. Y'aura aussi les Dand--
- 'Pardon ? Venus ? Attends je pense qu'il me reste encore quelques billets là, dans un coin...'
C'est ainsi qu'à deux semaines du festival je courais acheter l'un des derniers tickets disponibles pour le samedi 15 juillet. C'est ainsi aussi que par une journée ensoleillée, je découvrais quelques talents et originalités insoupçonnés, une majorité de bonnes surprises, pour finalement arriver à l'apparition de Marc Huygens dans un coin du backstage, toujours aussi impassible derrière ses lunettes noires, écoutant d'un air distrait les quelques derniers morceaux de l'énergique An Pierlé et ses White Velvet. Personne ne l'a remarqué, évidemment. Arrive le temps de la balance, le moment de se réserver les meilleures places, là, au milieu, juste devant lui.
Ils apparaissent un à un, puis leurs instruments, avec d'abord ceux auxquels on s'attend : contrebasse, violon... Oh une basse électrique, oh une Epiphone semi acoustique. Ah tiens, une Telecaster, puis une autre semi acoustique. Mais c'est qu'elles sonnent vraiment gras, ça fait drôle. Le son dégouline tant qu'il peut, et on peut commencer à reconnaître les accords d''Add Stars To The Sky", et ce son correspond déjà formidablement bien à l'ambiance générale de The Red Room. Vivement que ça commence. Balance des micros, sa voix est grave, elle vient du fond de la gorge, comme si elle se cassait sur tout un tas d'aspérités avant de sortir entre ses lèvres. On repense à Welcome To The Modern Dance Hall. On se dit aussi que le chant est plus juste qu'avant, et ça va se confirmer durant le concert qui enfin, commence.
Le temps de s'absenter quelques minutes, les voilà qui reviennent en costume, le bassiste/contrebassiste tout de rouge vêtu (classe), Marc une chemise blanche, veston noir, cravate rouge bien rangée. Le soir tombe doucement, il agrippe son Epiphone, deux accords, c'est parti...
"Add Stars To The Sky". Je suis conquis, évidemment, même si c'était gagné d'avance. Tout le public ne l'est pas encore, mais ça ne va plus tarder. Les guitares ont gardé ce son dégoulinant, et on se retrouve assez facilement par rapport à l'album une fois l'orchestration mise en place. Cette voix commence déjà son travail d'obsession, et ce cri du refrain a vraiment tendance à capter l'attention. Et ça empire par la suite.
Love & Loss pose encore l'ambiance de Venus sur la fosse, les gens écoutent, tout simplement.
Là, surprise, on reconnaît un air, lointain, des paroles, mais chantées différemment, plus froid, plus dur, plus rock. Hey mais c'est "White Star Line" ! Retravaillées pour les concerts, Venus nous livre certaines de ses premières compositions, du pur bonheur pour les fans évidemment.
Suivront ensuite "The Red Room", une "Mother's Voice" fascinante et douce, et pourtant si dense, puis "Beautiful Days" à la manière de "White Star Line", "Here & Now", et la très virulente "Who The Fuck Gave You This Invitation ?"
Tout ça pour terminer, si mes souvenirs sont bons, sur les reprises de "Wanada Wultz" et "Ballroom". Pardon ? C'est déjà fini ? Les artistes s'en vont... puis reviennent, et nous interprètent un morceau en français, en accord dans les sonorités de l'ensemble du concert qui vient d'être livré, même si pas très convaincante. Le morceau est fini, Venus s'en va, leurs instruments sont enlevés de la scène, et cette tension est toujours là. Alors oui, les conditions étant celles d'un festival, le concert n'était pas assez long, l'espace en plein air pas tout à fait convenable pour un groupe qui ferait plus d'effet en salle, mais quand même, une sacrée prestation, suffocante, un sentiment hypnotique provoqué ce personnage si particulier derrière son micro et sa sale tronche, et cette ambiance qui n'aura jamais perdu de son intensité durant l'heure du concert.
Difficile d'imaginer ce que le groupe donne dans une salle... Reste que maintenant, un concert de Venus est une expérience inoubliable.
- 'Oha heu, peut-être, je sais pas, tu sais bien où se situe mon fric, tout ça...'
- 'Y'aura Venus et Archive, le même soir en plus. Y'aura aussi les Dand--
- 'Pardon ? Venus ? Attends je pense qu'il me reste encore quelques billets là, dans un coin...'
C'est ainsi qu'à deux semaines du festival je courais acheter l'un des derniers tickets disponibles pour le samedi 15 juillet. C'est ainsi aussi que par une journée ensoleillée, je découvrais quelques talents et originalités insoupçonnés, une majorité de bonnes surprises, pour finalement arriver à l'apparition de Marc Huygens dans un coin du backstage, toujours aussi impassible derrière ses lunettes noires, écoutant d'un air distrait les quelques derniers morceaux de l'énergique An Pierlé et ses White Velvet. Personne ne l'a remarqué, évidemment. Arrive le temps de la balance, le moment de se réserver les meilleures places, là, au milieu, juste devant lui.
Ils apparaissent un à un, puis leurs instruments, avec d'abord ceux auxquels on s'attend : contrebasse, violon... Oh une basse électrique, oh une Epiphone semi acoustique. Ah tiens, une Telecaster, puis une autre semi acoustique. Mais c'est qu'elles sonnent vraiment gras, ça fait drôle. Le son dégouline tant qu'il peut, et on peut commencer à reconnaître les accords d''Add Stars To The Sky", et ce son correspond déjà formidablement bien à l'ambiance générale de The Red Room. Vivement que ça commence. Balance des micros, sa voix est grave, elle vient du fond de la gorge, comme si elle se cassait sur tout un tas d'aspérités avant de sortir entre ses lèvres. On repense à Welcome To The Modern Dance Hall. On se dit aussi que le chant est plus juste qu'avant, et ça va se confirmer durant le concert qui enfin, commence.
Le temps de s'absenter quelques minutes, les voilà qui reviennent en costume, le bassiste/contrebassiste tout de rouge vêtu (classe), Marc une chemise blanche, veston noir, cravate rouge bien rangée. Le soir tombe doucement, il agrippe son Epiphone, deux accords, c'est parti...
"Add Stars To The Sky". Je suis conquis, évidemment, même si c'était gagné d'avance. Tout le public ne l'est pas encore, mais ça ne va plus tarder. Les guitares ont gardé ce son dégoulinant, et on se retrouve assez facilement par rapport à l'album une fois l'orchestration mise en place. Cette voix commence déjà son travail d'obsession, et ce cri du refrain a vraiment tendance à capter l'attention. Et ça empire par la suite.
Love & Loss pose encore l'ambiance de Venus sur la fosse, les gens écoutent, tout simplement.
Là, surprise, on reconnaît un air, lointain, des paroles, mais chantées différemment, plus froid, plus dur, plus rock. Hey mais c'est "White Star Line" ! Retravaillées pour les concerts, Venus nous livre certaines de ses premières compositions, du pur bonheur pour les fans évidemment.
Suivront ensuite "The Red Room", une "Mother's Voice" fascinante et douce, et pourtant si dense, puis "Beautiful Days" à la manière de "White Star Line", "Here & Now", et la très virulente "Who The Fuck Gave You This Invitation ?"
Tout ça pour terminer, si mes souvenirs sont bons, sur les reprises de "Wanada Wultz" et "Ballroom". Pardon ? C'est déjà fini ? Les artistes s'en vont... puis reviennent, et nous interprètent un morceau en français, en accord dans les sonorités de l'ensemble du concert qui vient d'être livré, même si pas très convaincante. Le morceau est fini, Venus s'en va, leurs instruments sont enlevés de la scène, et cette tension est toujours là. Alors oui, les conditions étant celles d'un festival, le concert n'était pas assez long, l'espace en plein air pas tout à fait convenable pour un groupe qui ferait plus d'effet en salle, mais quand même, une sacrée prestation, suffocante, un sentiment hypnotique provoqué ce personnage si particulier derrière son micro et sa sale tronche, et cette ambiance qui n'aura jamais perdu de son intensité durant l'heure du concert.
Difficile d'imaginer ce que le groupe donne dans une salle... Reste que maintenant, un concert de Venus est une expérience inoubliable.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Gnrf |
En ligne
325 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages