My Bloody Valentine
Londres - Royaume-Uni [Roundhouse] - vendredi 20 juin 2008 |
J'y étais !
Enfin, ce moment que certains attendaient depuis 17 ans s'est finalement produit en ce jour de juin 2008.
Qui l'eu cru il y a encore quelques mois, revoir My Bloody Valentine !
Et pourtant le miracle s'est produit !
Il sont arrivés comme ça sur cette scène, l'air de rien, presque sur la pointe des pieds, et c'est la réalité tout à coup qui prit une autre forme.
D'une simplicité extrême, sans fanfare ni effet d'annonce, ils reprirent les choses là où ils les avaient laissées. Naturellement.
Tout était pareil, ou presque.
Comme une déformation de l'espace temps, c'est le groupe de 1991 qui jouait là ce soir.
Ils n'avaient physiquement pas changé, c'était très troublant...
Dès l'attaque de "Only Shallow" l'émotion est là. Elle prend à la gorge, violement !
La personne qui est à côté de moi (un grand gaillard anglais) avec qui je conversais quelques minutes auparavant et qui me racontait les avoir vus à l'âge de 15 ans, se met tout à coup à pleurer comme un môme.
"Jesus Christ !" s'écrie-t-il, se tournant vers son pote, ils n'en reviennent pas. Moi non plus.
Je suis face à Kevin Shields. La salle est petite, je dois être à 3 mètres de lui. Impressionnant. Aucune attitude ou pose de sa part et pourtant d'un magnétisme incroyable.
Il ne regarde pas le public, il regarde ses chaussures, d'une timidité presque maladive.
Bilinda est à sa droite. Toujours aussi gracieuse, la voix timide pour contrebalancer celle de Shields.
On les entend à peine de toute façon, tellement ça joue fort.
Ce n'est pas une légende. Ce groupe bâtit réellement un mur de son entre lui et le public.
Une barrière électro statique, une enveloppe de feedback qui assomme et paralyse.
Les titres s'enchaînent. "Feed me with your kiss", "Soon", "Slow", on croit rêver à chaque instant.
Aucun temps mort. Personne ne parlera entre les titres. No show, just music !
On n'est pas là pour ça d'ailleurs.
"I Only Said", proche de l'enivrement. Un moment d'une grâce ultime, on sait qu'on touche là à l'exceptionnel.
Mais c'est sur "Blown a Wish", que personnellement je serai sur le point de fondre en larmes.
Un titre tant de fois écouté, et joué là devant moi, pour un moment seulement. Il faut happer cet instant fragile, le capturer, faire en sorte qu'il s'éternise toujours. Ne jamais oublier.
Le concert s'achève sur la pièce maîtresse "You Made me Realise" et sa fameuse interruption entre le morceau pour laisser place à ¼ d'heure au bas mot de... bruit.
Pour qui n'a jamais vécu ça, c'est difficile à traduire. C'est une réelle expérience physique. J'attendais ce moment et en même temps je le redoutais. Allais-je pouvoir tenir ?
D'autre ne l'ont pas pu et sont partis durant le morceau.
Le son trouve ici sa matérialité, on le sent, on pourrait presque le toucher. La respiration se fait plus difficile, il faut lutter contre cette matière irradiante.
Le morceau se termine. Le groupe dépose les armes, et laisse encore gémir les guitares, jusqu'à leur dernier souffle.
Les lumières se rallument. C'est fini.
Un rappel est demandé, mais ils ne reviendront pas. Qu'est ce qui pourrait être rajouté après ça de toute façon ?
Ce groupe est exceptionnel, qu'on se le dise une bonne fois pour toute.
Enfin, ce moment que certains attendaient depuis 17 ans s'est finalement produit en ce jour de juin 2008.
Qui l'eu cru il y a encore quelques mois, revoir My Bloody Valentine !
Et pourtant le miracle s'est produit !
Il sont arrivés comme ça sur cette scène, l'air de rien, presque sur la pointe des pieds, et c'est la réalité tout à coup qui prit une autre forme.
D'une simplicité extrême, sans fanfare ni effet d'annonce, ils reprirent les choses là où ils les avaient laissées. Naturellement.
Tout était pareil, ou presque.
Comme une déformation de l'espace temps, c'est le groupe de 1991 qui jouait là ce soir.
Ils n'avaient physiquement pas changé, c'était très troublant...
Dès l'attaque de "Only Shallow" l'émotion est là. Elle prend à la gorge, violement !
La personne qui est à côté de moi (un grand gaillard anglais) avec qui je conversais quelques minutes auparavant et qui me racontait les avoir vus à l'âge de 15 ans, se met tout à coup à pleurer comme un môme.
"Jesus Christ !" s'écrie-t-il, se tournant vers son pote, ils n'en reviennent pas. Moi non plus.
Je suis face à Kevin Shields. La salle est petite, je dois être à 3 mètres de lui. Impressionnant. Aucune attitude ou pose de sa part et pourtant d'un magnétisme incroyable.
Il ne regarde pas le public, il regarde ses chaussures, d'une timidité presque maladive.
Bilinda est à sa droite. Toujours aussi gracieuse, la voix timide pour contrebalancer celle de Shields.
On les entend à peine de toute façon, tellement ça joue fort.
Ce n'est pas une légende. Ce groupe bâtit réellement un mur de son entre lui et le public.
Une barrière électro statique, une enveloppe de feedback qui assomme et paralyse.
Les titres s'enchaînent. "Feed me with your kiss", "Soon", "Slow", on croit rêver à chaque instant.
Aucun temps mort. Personne ne parlera entre les titres. No show, just music !
On n'est pas là pour ça d'ailleurs.
"I Only Said", proche de l'enivrement. Un moment d'une grâce ultime, on sait qu'on touche là à l'exceptionnel.
Mais c'est sur "Blown a Wish", que personnellement je serai sur le point de fondre en larmes.
Un titre tant de fois écouté, et joué là devant moi, pour un moment seulement. Il faut happer cet instant fragile, le capturer, faire en sorte qu'il s'éternise toujours. Ne jamais oublier.
Le concert s'achève sur la pièce maîtresse "You Made me Realise" et sa fameuse interruption entre le morceau pour laisser place à ¼ d'heure au bas mot de... bruit.
Pour qui n'a jamais vécu ça, c'est difficile à traduire. C'est une réelle expérience physique. J'attendais ce moment et en même temps je le redoutais. Allais-je pouvoir tenir ?
D'autre ne l'ont pas pu et sont partis durant le morceau.
Le son trouve ici sa matérialité, on le sent, on pourrait presque le toucher. La respiration se fait plus difficile, il faut lutter contre cette matière irradiante.
Le morceau se termine. Le groupe dépose les armes, et laisse encore gémir les guitares, jusqu'à leur dernier souffle.
Les lumières se rallument. C'est fini.
Un rappel est demandé, mais ils ne reviendront pas. Qu'est ce qui pourrait être rajouté après ça de toute façon ?
Ce groupe est exceptionnel, qu'on se le dise une bonne fois pour toute.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Lolipop |
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