Nick Cave And The Bad Seeds
Paris [Le Grand Rex] - mercredi 20 septembre 2006 |
En guise d'introduction, je dois avouer que l'idée m'emballait moyennement. J'étais perplexe : Nick Cave seul au piano chantant ses ballades au Grand Rex c'est à dire assis, avec interdiction de fumer et pas de whisky au bar, ça sentait le mal de crâne en moins de dix.
J'ai d'abord pensé refiler mes places mais quand même, ce mec qui fut la bande son de mes années d'errances rimbaldiennes est un grand écrivain, un très bon pianiste et un show man rompu à l'exercice. C'est donc accompagné de mon aide de camp favorite et de quelques verres de calvados que je me joins à la queue au milieu d'un public bigarré piaffant d'impatience à l'idée de la soirée à venir en toute intimité avec le King Ink.
M'asseyant, quelle ne fut pas ma surprise de constater que sur la scène, on avait disposé une batterie, des amplis, une guitare et une basse et trônant au milieu de celle-ci, un piano. Moins d'un quart d'heure plus tard, le noir est fait sur scène et les musiciens entrent. Il s'agit des trois Bad Seeds : Martyn P Casey bassiste, Jim Sclavunos batteur et Warren Ellis violoniste.
Les trois musiciens entament aussitôt l'intro de West country girl et le violon de se faire guitare noisy dans le plus pur style post punk.
Arrive alors Nick Cave, grand corps malade nourrit à tous les excès depuis bien longtemps qui se met aussitôt à se balancer d'avant en arrière, les bras levés, mimant des signes incantatoires en direction du violoniste, le poussant à sortir des sons encore plus furieux de son instrument. Le public s'enflamme, effacement progressif des consignes de sécurité, les places d'orchestre sont délaissées, on s'avance devant la scène, on rallume son clope, on va chercher des bières, ouf l'honneur est sauf.
Pour ma part, je resterais en mezzanine, préférant cette distance au monde si chère aux romantiques et laissant la plèbe se repaître de la bonne parole de son messie d'un soir.
S'installant derrière son piano, Nick Cave n'en bougera que pour prendre une guitare sur deux morceaux et embrasser une fan qui ne cessera de l'importuner. S'ensuit un récital de plus de deux heures vraiment intenses jouant sur les ambiances tantôt crépusculaires, apocalyptiques, lumineuses ou bienfaisantes laissant peu de place au hasard et à l'improvisation.
Chaque chanson est l'acte d'une pièce où s'entremêlent l'amour, l'amitié, la mort, la séparation et bien sûr la rédemption.
Cet homme sait ce qu'il fait, aime ce qu'il fait et le fait bien, il ne fuit pas la notoriété, ni la starification en public, en joue, distille son aura comme bon lui semble et inévitablement vous happe. Galvanisant.
J'ai d'abord pensé refiler mes places mais quand même, ce mec qui fut la bande son de mes années d'errances rimbaldiennes est un grand écrivain, un très bon pianiste et un show man rompu à l'exercice. C'est donc accompagné de mon aide de camp favorite et de quelques verres de calvados que je me joins à la queue au milieu d'un public bigarré piaffant d'impatience à l'idée de la soirée à venir en toute intimité avec le King Ink.
M'asseyant, quelle ne fut pas ma surprise de constater que sur la scène, on avait disposé une batterie, des amplis, une guitare et une basse et trônant au milieu de celle-ci, un piano. Moins d'un quart d'heure plus tard, le noir est fait sur scène et les musiciens entrent. Il s'agit des trois Bad Seeds : Martyn P Casey bassiste, Jim Sclavunos batteur et Warren Ellis violoniste.
Les trois musiciens entament aussitôt l'intro de West country girl et le violon de se faire guitare noisy dans le plus pur style post punk.
Arrive alors Nick Cave, grand corps malade nourrit à tous les excès depuis bien longtemps qui se met aussitôt à se balancer d'avant en arrière, les bras levés, mimant des signes incantatoires en direction du violoniste, le poussant à sortir des sons encore plus furieux de son instrument. Le public s'enflamme, effacement progressif des consignes de sécurité, les places d'orchestre sont délaissées, on s'avance devant la scène, on rallume son clope, on va chercher des bières, ouf l'honneur est sauf.
Pour ma part, je resterais en mezzanine, préférant cette distance au monde si chère aux romantiques et laissant la plèbe se repaître de la bonne parole de son messie d'un soir.
S'installant derrière son piano, Nick Cave n'en bougera que pour prendre une guitare sur deux morceaux et embrasser une fan qui ne cessera de l'importuner. S'ensuit un récital de plus de deux heures vraiment intenses jouant sur les ambiances tantôt crépusculaires, apocalyptiques, lumineuses ou bienfaisantes laissant peu de place au hasard et à l'improvisation.
Chaque chanson est l'acte d'une pièce où s'entremêlent l'amour, l'amitié, la mort, la séparation et bien sûr la rédemption.
Cet homme sait ce qu'il fait, aime ce qu'il fait et le fait bien, il ne fuit pas la notoriété, ni la starification en public, en joue, distille son aura comme bon lui semble et inévitablement vous happe. Galvanisant.
Très bon 16/20 | par Lpvo |
Setlist :
West Country Girl
Abattoir Blues
Red Right Hand
The Ship Song
Deanna
Babe You Turn Me On
Weeping Song
Cannibal Hymn
Rock Of Gibraltar
Messiah Ward
Henry Lee
Mercy Seat
Hiding All The Way
God Is In The House
Tupelo
>>>
You've Got Me Eating Out Of Your Hand
Lime Tree Arbor
Lyre Of Orpheus
Jack The Ripper
>>>
People Just Ain't No Good
Lucy
West Country Girl
Abattoir Blues
Red Right Hand
The Ship Song
Deanna
Babe You Turn Me On
Weeping Song
Cannibal Hymn
Rock Of Gibraltar
Messiah Ward
Henry Lee
Mercy Seat
Hiding All The Way
God Is In The House
Tupelo
>>>
You've Got Me Eating Out Of Your Hand
Lime Tree Arbor
Lyre Of Orpheus
Jack The Ripper
>>>
People Just Ain't No Good
Lucy
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