Venus
Vertigone |
Label :
Capitol |
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Après le très bon premier album qu'était Welcome To The Modern Dance Hall où on avait assister à un mariage inattendu de violon et de rock, Venus revient avec cet album Vertigone.
On reconnaîtra tout de suite la voix exceptionnelle du chanteur Marc A. Huyghens, mais le groupe évolue un peu : plus varié, beaucoup plus travaillé avec énormément d'effort sur les arrangements.
Tout le monde aura sans doute une fois entendu "Beautiful Days" qui est le titre choisi pour présenter le groupe en radio. Ce choix est assez surprenant, a l'image de "She's So Disco" (renié par le groupe aujourd'hui d'ailleurs) sur l'album précédent ; c'est sans doute le plus mauvais titre qui a été choisi.
Le sens de la mélodie a l'air très évident avec ce groupe, et même si ils sont parfois maladroits, l'instrumentation à coup de violon, piano et chœurs, laisse un très bonne impression.
Il y a cependant deux grosses fautes, ce "Beautiful Days" et la chanson "Assia", que je trouve assez raté.
Le point que je n'ai pas compris c'est la comparaison souvent faite entre Venus et Radiohead. Je ne vois vraiment pas quel point commun on peut leur trouver.
Venus est un groupe vraiment talentueux et prometteur dont on peut attendre beaucoup, mais attention au piège de la surproduction et des arrangements pompeux et inutiles ; certains passage étant ici en limite d'y sombrer. Mais bon, "Sand Dollar" ou "Wanda Wulz", par exemple, laisse envisager le meilleur.
On reconnaîtra tout de suite la voix exceptionnelle du chanteur Marc A. Huyghens, mais le groupe évolue un peu : plus varié, beaucoup plus travaillé avec énormément d'effort sur les arrangements.
Tout le monde aura sans doute une fois entendu "Beautiful Days" qui est le titre choisi pour présenter le groupe en radio. Ce choix est assez surprenant, a l'image de "She's So Disco" (renié par le groupe aujourd'hui d'ailleurs) sur l'album précédent ; c'est sans doute le plus mauvais titre qui a été choisi.
Le sens de la mélodie a l'air très évident avec ce groupe, et même si ils sont parfois maladroits, l'instrumentation à coup de violon, piano et chœurs, laisse un très bonne impression.
Il y a cependant deux grosses fautes, ce "Beautiful Days" et la chanson "Assia", que je trouve assez raté.
Le point que je n'ai pas compris c'est la comparaison souvent faite entre Venus et Radiohead. Je ne vois vraiment pas quel point commun on peut leur trouver.
Venus est un groupe vraiment talentueux et prometteur dont on peut attendre beaucoup, mais attention au piège de la surproduction et des arrangements pompeux et inutiles ; certains passage étant ici en limite d'y sombrer. Mais bon, "Sand Dollar" ou "Wanda Wulz", par exemple, laisse envisager le meilleur.
Bon 15/20 | par Mozz |
Posté le 18 février 2006 à 01 h 26 |
Venus est un groupe rare. Très rare. Un de ces groupes totalement envoûtant, qui vous laisse entrer avec le sourire dans son univers, avant de vous y enfermer pendant de longues semaines. Et dans cet univers-là, y'a de quoi faire. Car bien plus que des vertiges, ce sont de véritables voyages qui peuplent ce Vertigone. Venus est un groupe belge, comme plein d'autres, mais son son, lui est unique. A mi-chemin entre rock déjanté et baroque electique, ils s'installent dans une catégorie assez difficilement étiquettable, alors comme tout ce qui est original, jettons tout ça dans le "Post-Rock". Mais parlons de cet album, tout commence avec "Hapiness", intro parfaitement choisie, qui débute avec des synthés qui s'entremêlent à la voix posée de Marc Huygens; avant que n'interviennent une voix féminine fragile et un refrain entêtant. Suit le single archi-diffusé "Beautiful Days", espèce de rock dramatique à violons parfaitement porté par la voix hantée de Huygens et par un refrain qui a fait le tour du monde, même si son côté très pop reflete mal le reste de l'opus.
L'album nous offre alors une véritable folie, voguant comme bon lui semble entre rock fievreux et ballades oniriques, comme "Million Miles Away", ou le très fragile "Daystar", dans lequel la mélodie se répète sans fin frisant l'hypnose par moments. Puis "Kallenovsky", qui je dois l'avouer est sûrement la chanson qui m'a le plus touché dans ma jeune vie, même si elle ne comporte objectivement rien d'extraordinaire, cette farouche mélodie, ce songwriting, et ces voix qui se superposent, ne peut laisser personne indifferent. Plus que du talent, c'est du génie qui s'échappe de ces titres-là, à mi-chemin entre thérapie douce et voyages supersoniques. Les violons sont alors accompagnés d'une orgue dans "Vertigone" puis d'une chorale dans le sulfureux "Running At Full Speed". L'album s'achève avec l'épique et formidable "Navajo Dream" et le très sensible "Big Waste Ground".
C'est un album fièvreux, fragile et précieux à la fois, épique et hypnotique, baroque et diablement narcotique; un album dont il est difficile de sortir indemne, comme un voyage dans un train ailé au fin fond de la musique. Mélancolique sans tomber dans le desespoir, déjanté sans être ridicule, Venus livre plus qu'un simple album, plutôt une experience en décibels. Allongez-vous, éteignez la lumière, fermez les yeux et embarquez dans cet aller pour Vertigone, et vous comprendrez alors de quoi je parle. Mais méfiez-vous, il n'existe pas de billet retour, aucune remède contre un monde pareil.
L'album nous offre alors une véritable folie, voguant comme bon lui semble entre rock fievreux et ballades oniriques, comme "Million Miles Away", ou le très fragile "Daystar", dans lequel la mélodie se répète sans fin frisant l'hypnose par moments. Puis "Kallenovsky", qui je dois l'avouer est sûrement la chanson qui m'a le plus touché dans ma jeune vie, même si elle ne comporte objectivement rien d'extraordinaire, cette farouche mélodie, ce songwriting, et ces voix qui se superposent, ne peut laisser personne indifferent. Plus que du talent, c'est du génie qui s'échappe de ces titres-là, à mi-chemin entre thérapie douce et voyages supersoniques. Les violons sont alors accompagnés d'une orgue dans "Vertigone" puis d'une chorale dans le sulfureux "Running At Full Speed". L'album s'achève avec l'épique et formidable "Navajo Dream" et le très sensible "Big Waste Ground".
C'est un album fièvreux, fragile et précieux à la fois, épique et hypnotique, baroque et diablement narcotique; un album dont il est difficile de sortir indemne, comme un voyage dans un train ailé au fin fond de la musique. Mélancolique sans tomber dans le desespoir, déjanté sans être ridicule, Venus livre plus qu'un simple album, plutôt une experience en décibels. Allongez-vous, éteignez la lumière, fermez les yeux et embarquez dans cet aller pour Vertigone, et vous comprendrez alors de quoi je parle. Mais méfiez-vous, il n'existe pas de billet retour, aucune remède contre un monde pareil.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 18 octobre 2006 à 18 h 56 |
Autant dire tout de suite que Welcome To The Modern Dance Hall fut pour moi une révélation. Musique fiévreuse, romantique, ouverte à tous les vents, un groupe incroyablement original était né, théâtral, baroque mais aussi pouvant être fragile. Donc, j'attendais la suite avec impatience, mais aussi avec crainte. De quoi allaient-ils être capables? Première écoute : Vertigone est décevant. On y trouve des chansons plus concises, classiques, l'ensemble est peu varié et il manque cette fougue qui caractérisait l'épique "Perfect Lover". Bon, essayons de déceler les qualités, d'être plus objectif... Ce fut dur. Remarquons que la production est subtile : une scie musicale par ci, des bidouillages électroniques discrets par là, un son nébuleux et chaud. La voix est apaisée, mélancolique. Mais mâârde, qu'entends-je ? Cette inflexion de voix sur "Million Miles Away", on peu la retrouver, telle quelle sur "My Iron Lung" des illustres Radiohead ! Et ce "Wanda Wultz", tout en arpèges dramatiques, rappelle étrangement Muse, non? (que je n'aime pas d'ailleurs). Le principal défaut de Vertigone est donc, à mon humble avis, d'avoir laissé de côté la spontanéité pour, paradoxalement, avoir du mal à se détacher de ses influences. Le groupe perd donc en crédibilité. Sans devenir anecdotique, on sent la bande à Huygens trop vouloir sonner mature pour y parvenir réellement. Je ne voulais pas reconnaître ce disque comme véritablement mauvais, de la part d'un groupe tel, c'était impossible. Je me suis donc acharné à le réécouter, et au bout de peut être 15 tentatives, j'y ai reconnu, par-ci par-là, des pépites évanescentes, comme le sublime "Navajo Dream" et "Running At Full Speed" et sa chorale d'enfants surprenante. Ce disque, finalement très hypnotique dans son ensemble, est un rêve aqueux et sombre strié de rayons dorés.
Je pardonne donc les maladresses pour me replonger dans ce disque qui n'invente rien mais qui peut faire planer très... très... haut.
Je pardonne donc les maladresses pour me replonger dans ce disque qui n'invente rien mais qui peut faire planer très... très... haut.
Bon 15/20
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