Jeff Buckley
You And I |
Label :
Legacy |
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À environ un an de célébrer les vingt ans de sa disparition, on nous honorait de la sortie d'un petit disque de pistes inédites de Jeff Buckley. Petit compte-goutte de dix titres, mais sur cinquante grosses minutes quand même, il s'agit de diverses chansons enregistrées lors de sessions d'enregistrements back in 1993. Premières bandes mises en boîte pour Columbia, histoire de voir de quel bois se chauffait le garçon, elles contiennent notamment la toute première interprétation enregistrée de son fameux "Grace"...
Ça se passe en solitaire, la plupart du temps sur avec une guitare électrique au son clair et léger effet d'écho. On pourrait sans se fourvoyer qualifier cette playlist de "Live At Sin-é en studio", expliquant certainement le choix de titre "entre vous et moi" de la compile. Dès sa version lumineuse et joliment improvisée du "Just Like A Woman" de Dylan, on se croirait replongé dans sa période folle de la tournée des bars new-yorkais. À la différence que c'est vraiment très intime. On peut entendre deux ou trois fois Buckley parler à l'ingénieur du son, notamment à la fin de son interprétation spontané et complexe, pleine de charme, du vieux "Don't Let The Sun Catch You Crying", qui donne d'autant plus à l'objet valeur de document.
La confirmation vient en milieu de lecture, avec "Dreams Of You And I". De la fournée le seul autre titre qui, avec "Grace", n'est pas une reprise ; cela dit pas une chanson non plus. Certainement au détour d'une pensée, Buckley profite ici de l'enregistrement pour se faire un pense-bête sur une ébauche de mélodie puisée dans un rêve. Racontant son contenu en s'aidant de sa guitare à son compagnon de la technique, sa description sur fond de gratouille forme alors un spoken-word folk anecdotique mais un témoignage émouvant...
Il y a également du Sly & The Family Stone, la chanson de Bagdad Café dont on avait l'interprétation live dans la version Legacy du Live At Sin-é, une interprétation réjouissante et puissante du "Night Flight" de Led Zep, ou encore un petit plaisir blues coupable avec l'antique et linéaire "Poor Boy Long Way From Home" chanté d'une voix saturée sur une guitare slide cradingue pour faire comme à la bonne vieille époque où le son des disques était pourri... Puis pour ceux qui n'avaient pas encore compris que The Smiths était l'un des groupes favoris de Jeff Buckley, c'est à deux reprises du groupe anglais qu'on a le droit. Et si "The Boy With The Thorn In His Side" reste une version sage sur laquelle le jeune musicien s'amuse, c'est celle de "I Know It's Over", titre final mis en valeur par une jolie vidéo aux airs de pub pour les produits laitiers, qu'il semble manipuler comme de l'or jusqu'à se l'approprier comme il l'avait fait avec la chanson de Leonard Cohen. La guitare sèche accompagnant la douceur de la voix à travers les monts (musique) et vallons (paroles) du bijou de Marr et Morrissey prennent au cœur au moment des adieux...
Ça se passe en solitaire, la plupart du temps sur avec une guitare électrique au son clair et léger effet d'écho. On pourrait sans se fourvoyer qualifier cette playlist de "Live At Sin-é en studio", expliquant certainement le choix de titre "entre vous et moi" de la compile. Dès sa version lumineuse et joliment improvisée du "Just Like A Woman" de Dylan, on se croirait replongé dans sa période folle de la tournée des bars new-yorkais. À la différence que c'est vraiment très intime. On peut entendre deux ou trois fois Buckley parler à l'ingénieur du son, notamment à la fin de son interprétation spontané et complexe, pleine de charme, du vieux "Don't Let The Sun Catch You Crying", qui donne d'autant plus à l'objet valeur de document.
La confirmation vient en milieu de lecture, avec "Dreams Of You And I". De la fournée le seul autre titre qui, avec "Grace", n'est pas une reprise ; cela dit pas une chanson non plus. Certainement au détour d'une pensée, Buckley profite ici de l'enregistrement pour se faire un pense-bête sur une ébauche de mélodie puisée dans un rêve. Racontant son contenu en s'aidant de sa guitare à son compagnon de la technique, sa description sur fond de gratouille forme alors un spoken-word folk anecdotique mais un témoignage émouvant...
Il y a également du Sly & The Family Stone, la chanson de Bagdad Café dont on avait l'interprétation live dans la version Legacy du Live At Sin-é, une interprétation réjouissante et puissante du "Night Flight" de Led Zep, ou encore un petit plaisir blues coupable avec l'antique et linéaire "Poor Boy Long Way From Home" chanté d'une voix saturée sur une guitare slide cradingue pour faire comme à la bonne vieille époque où le son des disques était pourri... Puis pour ceux qui n'avaient pas encore compris que The Smiths était l'un des groupes favoris de Jeff Buckley, c'est à deux reprises du groupe anglais qu'on a le droit. Et si "The Boy With The Thorn In His Side" reste une version sage sur laquelle le jeune musicien s'amuse, c'est celle de "I Know It's Over", titre final mis en valeur par une jolie vidéo aux airs de pub pour les produits laitiers, qu'il semble manipuler comme de l'or jusqu'à se l'approprier comme il l'avait fait avec la chanson de Leonard Cohen. La guitare sèche accompagnant la douceur de la voix à travers les monts (musique) et vallons (paroles) du bijou de Marr et Morrissey prennent au cœur au moment des adieux...
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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