Drudkh
Eastern Frontier In Flames |
Label :
Season Of Mist |
||||
Les dernières sorties de Drudkh ne m'avaient pas trop emballé, c'est donc avec un léger a priori que j'écoute le petit dernier en date : Eastern Frontier In Flames, une compilation de titres parus sur des EP et un split.
Avant de commencer à critiquer l'album, je vais quand même lister quelques points positifs. Cela sera vite réglé, il y en a peu, voire un seul : Drudkh joue du Black Métal. Bon, pas un truc super brutal qui fait du cent à l'heure, de toute façon ça n'a jamais été le créneau des Ukrainiens. Disons qu'ils développent une certaine vision du folklore, ce qui est en définitive un des attraits majeurs de la formation. Pour le reste, il n'y a hélas pas grande chose de plus à signaler, si ce n'est des lieux communs : la production est bonne, la pochette est jolie, c'est un bon disque d'ambiance qui pourrait même séduire des amateurs de Post Rock car il est musicalement très abordable. Il y a même un véritable bon morceau ("Ten Ktery Se Vyhyba Svetlu"), le mélange de guitares acoustiques, électriques et de percussions étant particulièrement réussi, conférant au titre une excellente atmosphère ritualiste païenne. À ce titre, la seconde moitié de la compilation est bien meilleure, avec des compositions variées au chant un peu plus inspiré.
Car l'on en vient à présent aux aspects critiquables de Eastern Frontier In Flames. Le fait d'avoir du talent pour varier les façons de jouer une note ou une harmonie ne la rend pas moins indigeste lorsqu'elle est répétée en boucle et que c'est le seul élément de la chanson. J'en prends pour exemple l'ouverture instrumentale "Fallen Into Oblivion" : c'est le même riff passé en boucle pendant sept minutes ! Et c'est exactement la même chose sur les trois chansons suivantes avec en prime un chant plus ou moins audible. Si j'ajoute à cela que les finaux sont systématiquement bâclés (on a l'impression que les musiciens s'arrêtent de jouer quand ils en ont marre de faire tourner l'accord), que peut-on en tirer comme conclusion ? Soit on assiste (et ça ne date pas d'hier hélas) à une grosse panne d'inspiration, soit Drudkh est le premier groupe écologiste à faire le tri sélectif, refusant de polluer ses disques avec des choses aussi inutiles qu'un second accord.
Au final, même si je reconnais qu'il s'agit là d'un des meilleurs disques qu'ait sorti Drudkh ces dernières années et qu'il passe très bien en fond sonore, il manque encore de consistance, de ce souffle quasi mystique qui faisait de ce groupe une entité vraiment unique sur la scène Black Métal. Néanmoins, c'est un retour très encourageant pour la suite même s'il ne propose rien de neuf.
Avant de commencer à critiquer l'album, je vais quand même lister quelques points positifs. Cela sera vite réglé, il y en a peu, voire un seul : Drudkh joue du Black Métal. Bon, pas un truc super brutal qui fait du cent à l'heure, de toute façon ça n'a jamais été le créneau des Ukrainiens. Disons qu'ils développent une certaine vision du folklore, ce qui est en définitive un des attraits majeurs de la formation. Pour le reste, il n'y a hélas pas grande chose de plus à signaler, si ce n'est des lieux communs : la production est bonne, la pochette est jolie, c'est un bon disque d'ambiance qui pourrait même séduire des amateurs de Post Rock car il est musicalement très abordable. Il y a même un véritable bon morceau ("Ten Ktery Se Vyhyba Svetlu"), le mélange de guitares acoustiques, électriques et de percussions étant particulièrement réussi, conférant au titre une excellente atmosphère ritualiste païenne. À ce titre, la seconde moitié de la compilation est bien meilleure, avec des compositions variées au chant un peu plus inspiré.
Car l'on en vient à présent aux aspects critiquables de Eastern Frontier In Flames. Le fait d'avoir du talent pour varier les façons de jouer une note ou une harmonie ne la rend pas moins indigeste lorsqu'elle est répétée en boucle et que c'est le seul élément de la chanson. J'en prends pour exemple l'ouverture instrumentale "Fallen Into Oblivion" : c'est le même riff passé en boucle pendant sept minutes ! Et c'est exactement la même chose sur les trois chansons suivantes avec en prime un chant plus ou moins audible. Si j'ajoute à cela que les finaux sont systématiquement bâclés (on a l'impression que les musiciens s'arrêtent de jouer quand ils en ont marre de faire tourner l'accord), que peut-on en tirer comme conclusion ? Soit on assiste (et ça ne date pas d'hier hélas) à une grosse panne d'inspiration, soit Drudkh est le premier groupe écologiste à faire le tri sélectif, refusant de polluer ses disques avec des choses aussi inutiles qu'un second accord.
Au final, même si je reconnais qu'il s'agit là d'un des meilleurs disques qu'ait sorti Drudkh ces dernières années et qu'il passe très bien en fond sonore, il manque encore de consistance, de ce souffle quasi mystique qui faisait de ce groupe une entité vraiment unique sur la scène Black Métal. Néanmoins, c'est un retour très encourageant pour la suite même s'il ne propose rien de neuf.
Correct 12/20 | par Arno Vice |
En ligne
349 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages