Drudkh
Songs Of Grief And Solitude |
Label :
Supernal Music |
||||
Songs Of Grief And Solitude est clairement dévalorisé dans la discographie de Drudkh , souvent considéré comme un album moyen, fainéant, ennuyeux, sans intérêt, si ce n'est pire. Son plus grand tort (le seul ?) il me semble est d'être paru juste après l'imposant Blood In Our Wells, grand disque s'il en est, et qui a acquis une réputation certaine chez les amateurs de metal extrême. Ce fut un choix osé de la part de Roman Saenko de proposer un disque entièrement acoustique et instrumental, alors qu'il aurait été beaucoup plus simple de poursuivre dans la même veine.
Osé, osé, ce n'est pas non plus d'une audace folle de sortir un disque instrumental pour un groupe de black metal me direz-vous, surtout quand sa musique lorgne déjà vers le pagan. Certes, mais les ukrainiens ne cèdent en aucun cas à la facilité, car ce Songs Of Grief And Solitude, sous ses atours austères et simples, ne fait aucun compromis. Il n'est ni une commande (du moins à ma connaissance), ni ne semble être une occasion opportuniste de sortir un disque sans trop se fouler (ce n'est pas l'image que je me fais du groupe de toute façon).
Songs Of Grief And Solitude, c'est plus qu'un simple disque acoustique. C'est dans son dépouillement ascétique la manifestation la plus pure de ce qui fait la musique du groupe. On est ramené ici à l'essence même de ce qu'est Drudkh. Voilà, on y est. Drudkh, depuis ces débuts, fait preuve d'une identité forte, d'une part par le lien fort développé avec la nature, les saisons, une mélancolie liée au passage du temps et à la contemplation du monde sauvage, et d'autre part avec une âme slave qui transpire par tous les pores de leur musique. Il suffit de réécouter Autumn Aurora ou Forgotten Legend pour s'en rendre compte. Mais jusqu'à maintenant, tout se passait sous le déluge d'électricité, caché derrière un mur de bruit, seulement aussi audible le temps de courts intermèdes.
Mais pas ici. Ce disque est celui d'un artisan, qui travaille à la main des mélodies d'une beauté infinie, simples et intemporelles, répétant des motifs séculaires qui semblent s'être échappés de quelque ancienne tradition de lieu et époque depuis longtemps oubliées. Nul besoin d'enrobage, seules les guitares acoustiques sont de sortie. Là où beaucoup de groupes tombent dans la surenchère d'authenticité et de traditionalisme, avec décorum païen et instruments en peaux de bêtes, cri de loup et voix cristallines, le but recherché ici est tout autre, et n'est pas fait pour être attirant, ou attrayant.
Dans tous les genres touchant au pagan, au neofolk ou autre genre évoluant dans ces mouvances, Songs Of Grief And Solitude me semble sans équivalent, sauf peut-être avec le Kveldssanger d'Ulver (que l'écoute est plus que conseillée). J'ai appris à aimer ce disque, et ce ne fut pas une évidence. Mais désormais, je le considère comme un sommet de la discographie du groupe, et plus largement comme un des disques essentiels dans ma vie. Et tant pis pour tous ceux qui seront passés à côté !
Osé, osé, ce n'est pas non plus d'une audace folle de sortir un disque instrumental pour un groupe de black metal me direz-vous, surtout quand sa musique lorgne déjà vers le pagan. Certes, mais les ukrainiens ne cèdent en aucun cas à la facilité, car ce Songs Of Grief And Solitude, sous ses atours austères et simples, ne fait aucun compromis. Il n'est ni une commande (du moins à ma connaissance), ni ne semble être une occasion opportuniste de sortir un disque sans trop se fouler (ce n'est pas l'image que je me fais du groupe de toute façon).
Songs Of Grief And Solitude, c'est plus qu'un simple disque acoustique. C'est dans son dépouillement ascétique la manifestation la plus pure de ce qui fait la musique du groupe. On est ramené ici à l'essence même de ce qu'est Drudkh. Voilà, on y est. Drudkh, depuis ces débuts, fait preuve d'une identité forte, d'une part par le lien fort développé avec la nature, les saisons, une mélancolie liée au passage du temps et à la contemplation du monde sauvage, et d'autre part avec une âme slave qui transpire par tous les pores de leur musique. Il suffit de réécouter Autumn Aurora ou Forgotten Legend pour s'en rendre compte. Mais jusqu'à maintenant, tout se passait sous le déluge d'électricité, caché derrière un mur de bruit, seulement aussi audible le temps de courts intermèdes.
Mais pas ici. Ce disque est celui d'un artisan, qui travaille à la main des mélodies d'une beauté infinie, simples et intemporelles, répétant des motifs séculaires qui semblent s'être échappés de quelque ancienne tradition de lieu et époque depuis longtemps oubliées. Nul besoin d'enrobage, seules les guitares acoustiques sont de sortie. Là où beaucoup de groupes tombent dans la surenchère d'authenticité et de traditionalisme, avec décorum païen et instruments en peaux de bêtes, cri de loup et voix cristallines, le but recherché ici est tout autre, et n'est pas fait pour être attirant, ou attrayant.
Dans tous les genres touchant au pagan, au neofolk ou autre genre évoluant dans ces mouvances, Songs Of Grief And Solitude me semble sans équivalent, sauf peut-être avec le Kveldssanger d'Ulver (que l'écoute est plus que conseillée). J'ai appris à aimer ce disque, et ce ne fut pas une évidence. Mais désormais, je le considère comme un sommet de la discographie du groupe, et plus largement comme un des disques essentiels dans ma vie. Et tant pis pour tous ceux qui seront passés à côté !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par El rodeo |
En ligne
444 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages