Drudkh
Handful Of Stars |
Label :
Season Of Mist |
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Matin pluvieux dans la grisaille urbaine, vent glacé du nord qui couche contre le bitume les rares végétaux qui réussissent à percer le béton, climat idéal pour savourer un album de Drudkh.
En observant la pochette, les amateurs du groupe ukrainien remarqueront une nette évolution thématique, d'ailleurs plus flagrante sur la forme que sur le fond. En effet, si Drudkh pratique toujours un black lent et émotionnel porté par des ambiances intimistes, le son est aujourd'hui plus cristallin, plus aéré, et c'est à ce titre que l'on peut dire que Drudkh sort de ses sous-bois humides pour rejoindre des espaces plus éthérés. Un peu à la manière d'un Isis sur l'album Panopticon, Handful Of Stars se veut plus nuancé, musicalement plus abordable, mais conserve toutefois les vocaux hurlés typiques. Cela dit, Drudkh lorgne de plus en plus sur un post black metal, certes d'excellente facture, mais qui perd au passage de sa spécificité, l'esprit folklorique n'étant que trop peu présent alors que c'était l'un des traits de caractère fort du groupe.
Le chant, davantage mis en valeur que par le passé, prend une ampleur intéressante sur un titre comme "Towards The Light", mais l'on peut regretter son immobilisme criard là où les instruments s'évertuent à apporter de la subtilité climatique aux compositions toujours aussi riches et fouillées. Cela dit, Drudkh a tout de même du mal à renouveler sa formule et la moyenne systématique de neuf minutes des morceaux rend l'écoute trop linéaire. On ressent le besoin de choses plus percutantes, plus incisives, même si les sautes d'humeur belliqueuses de "Twilight Aureole" fonctionnent parfaitement.
Au final, j'ai néanmoins davantage l'impression d'écouter un bon premier album plutôt que la suite d'une discographie déjà riche et envoûtante. Handful Of Stars n'a pas le souffle mystique de ses prédécesseurs et enferme Drudkh dans un genre stylistiquement limité où les échecs sont déjà nombreux : on dira que c'est un album de transition, en espérant que la suite soit à la hauteur de leur glorieux passé...
En observant la pochette, les amateurs du groupe ukrainien remarqueront une nette évolution thématique, d'ailleurs plus flagrante sur la forme que sur le fond. En effet, si Drudkh pratique toujours un black lent et émotionnel porté par des ambiances intimistes, le son est aujourd'hui plus cristallin, plus aéré, et c'est à ce titre que l'on peut dire que Drudkh sort de ses sous-bois humides pour rejoindre des espaces plus éthérés. Un peu à la manière d'un Isis sur l'album Panopticon, Handful Of Stars se veut plus nuancé, musicalement plus abordable, mais conserve toutefois les vocaux hurlés typiques. Cela dit, Drudkh lorgne de plus en plus sur un post black metal, certes d'excellente facture, mais qui perd au passage de sa spécificité, l'esprit folklorique n'étant que trop peu présent alors que c'était l'un des traits de caractère fort du groupe.
Le chant, davantage mis en valeur que par le passé, prend une ampleur intéressante sur un titre comme "Towards The Light", mais l'on peut regretter son immobilisme criard là où les instruments s'évertuent à apporter de la subtilité climatique aux compositions toujours aussi riches et fouillées. Cela dit, Drudkh a tout de même du mal à renouveler sa formule et la moyenne systématique de neuf minutes des morceaux rend l'écoute trop linéaire. On ressent le besoin de choses plus percutantes, plus incisives, même si les sautes d'humeur belliqueuses de "Twilight Aureole" fonctionnent parfaitement.
Au final, j'ai néanmoins davantage l'impression d'écouter un bon premier album plutôt que la suite d'une discographie déjà riche et envoûtante. Handful Of Stars n'a pas le souffle mystique de ses prédécesseurs et enferme Drudkh dans un genre stylistiquement limité où les échecs sont déjà nombreux : on dira que c'est un album de transition, en espérant que la suite soit à la hauteur de leur glorieux passé...
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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