Das Ich
Die Propheten |
Label :
Danse Macabre |
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Das Ich est probablement le premier groupe qui a su me faire apprécier la langue allemande, avant Einsturzende Neubauten et Rammstein. Die Propheten, véritable premier album reprenant en grande partie le maxi Satanische Verse sorti la même année, fut mon premier contact avec le duo.
Un album d'electro EBM, ou de darkwave comme on disait alors, qui ne fait pas ses vingt ans, c'est rare. Le morceau d'ouverture néo-classique "Es ist ja Krieg" conserve cette sombre mystique gothique et théâtrale, alors que "Kain und Abel" instaure le style si particulier de la formation teutonne, à base de beats puissants et d'orchestrations symphoniques, avec un sens de la mélodie et des refrains unique qui fait que quelques secondes d'écoute suffisent pour reconnaître du Das Ich. La marque des plus grands.
Le chant de Stephan Ackermann n'est pas sans me rappeler celui de Jean-Luc De Meyer, de Front 242, dans ses intonations, de même que les passages les plus EBM, comme l'introduction de "Die Propheten", mais en plus macabre, moins orienté dancefloor. Il y a quelque chose de profondément opératique, un aspect implacable dans l'expression de la souffrance.
La sourde tension des basses ("Des Satans neue Kleider") amène cet album au climax et inscrit Das Ich au panthéon de la scène gothique internationale. Les tronches improbables ne prêtent pas vraiment à sourire et le très nietzschéen "Gottes Tod" enfonce le dernier clou à grands coups de marteau.
Das Ich ne laisse rien au hasard : son esthétique, sa philosophie, ses inspirations religieuses et sa musique forment un bloc compact, souvent copié mais jamais égalé comme on aime à le dire. Tendu du début à la fin, "Sodom und Gomorra" fait montre d'une rage vocale inédite, les hurlements distordus instaurant un climat de folle dépravation, d'orgie S.M., pour un des meilleurs titres de Die Propheten.
Le groupe nous laisse en paix sur quelques notes de piano grésillant ("Der uchte Tag"). Je pense alors à Sopor Aeturnus, aux cabarets, à des choses belles et tristes à la fois, un mourant murmurant ses derniers mots à l'oreille de son fils penché au-dessus de lui, un au revoir douloureux sur un quai un après-midi pluvieux...
Un grand album, qui a révolutionné la musique electro à la sortie des années 80, et le début d'une carrière sans faute. Das Ich fait incontestablement partie du fleuron des formations allemandes, et une référence incontournable pour tout amateur de musique sombre.
Un album d'electro EBM, ou de darkwave comme on disait alors, qui ne fait pas ses vingt ans, c'est rare. Le morceau d'ouverture néo-classique "Es ist ja Krieg" conserve cette sombre mystique gothique et théâtrale, alors que "Kain und Abel" instaure le style si particulier de la formation teutonne, à base de beats puissants et d'orchestrations symphoniques, avec un sens de la mélodie et des refrains unique qui fait que quelques secondes d'écoute suffisent pour reconnaître du Das Ich. La marque des plus grands.
Le chant de Stephan Ackermann n'est pas sans me rappeler celui de Jean-Luc De Meyer, de Front 242, dans ses intonations, de même que les passages les plus EBM, comme l'introduction de "Die Propheten", mais en plus macabre, moins orienté dancefloor. Il y a quelque chose de profondément opératique, un aspect implacable dans l'expression de la souffrance.
La sourde tension des basses ("Des Satans neue Kleider") amène cet album au climax et inscrit Das Ich au panthéon de la scène gothique internationale. Les tronches improbables ne prêtent pas vraiment à sourire et le très nietzschéen "Gottes Tod" enfonce le dernier clou à grands coups de marteau.
Das Ich ne laisse rien au hasard : son esthétique, sa philosophie, ses inspirations religieuses et sa musique forment un bloc compact, souvent copié mais jamais égalé comme on aime à le dire. Tendu du début à la fin, "Sodom und Gomorra" fait montre d'une rage vocale inédite, les hurlements distordus instaurant un climat de folle dépravation, d'orgie S.M., pour un des meilleurs titres de Die Propheten.
Le groupe nous laisse en paix sur quelques notes de piano grésillant ("Der uchte Tag"). Je pense alors à Sopor Aeturnus, aux cabarets, à des choses belles et tristes à la fois, un mourant murmurant ses derniers mots à l'oreille de son fils penché au-dessus de lui, un au revoir douloureux sur un quai un après-midi pluvieux...
Un grand album, qui a révolutionné la musique electro à la sortie des années 80, et le début d'une carrière sans faute. Das Ich fait incontestablement partie du fleuron des formations allemandes, et une référence incontournable pour tout amateur de musique sombre.
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
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