Alice Cooper
Muscle Of Love |
Label :
Warner |
||||
Obligation contractuelle ou chant du cygne, voici le chainon manquant entre Billion Dollar Babies, pic commercial de la carrière du groupe Alice Cooper, et leur séparation au profit de la carrière solo de Vincent Furnier.
Avant de découvrir l'existence de cet album, on peut s'étonner qu'une maison de disque comme Warner ait pu laisser filer un groupe après un disque d'or sans essayer de lui en soutirer un dernier. Quand on apprend que le dernier disque existe bel et bien et que son manque de succès a mené le groupe à la séparation, on peut envisager 3 possibilités :
- Soit le groupe a essayé de reproduire la recette de Billion Dollar Babies mais s'est planté dans les ingrédients.
- Soit le groupe a osé le contre-pied et s'est lancé dans un suicide commercial.
- Soit le public est passé à côté d'un album génial.
Comme souvent, la vérité se trouve un peu à mi-chemin entre les différentes hypothèses.
De son prédécesseur, Muscle Of Love garde un aspect vague de concept album, autour de thèmes comme la prostitution, le désenchantement, la découverte de la sexualité. Musicalement, on y retrouve ce mélange entre des morceaux rocks limite hard et des compos différentes, plus calmes, comme "Hard Hearted Alice" et "Crazy Little Child", pas franchement convaincantes. En parallèle de ça, on constate une volonté affichée de revenir à un style plus direct, moins théâtral, ce qui pouvait déstabiliser à ce moment de leur carrière, même si la patte Alice Cooper reste bien présente. Même la pochette est d'une simplicité redoutable, bien que le packaging en lui-même soit encore assez élaboré (inserts et autre).
Cependant, on n'est pas non plus dans une démarche consciente de suicide commercial, puisqu'il y figure notamment "The Man With The Golden Gun", composé pour être le morceau titre du film du même nom. (pour la petite histoire, le morceau a été envoyé juste après que les producteurs aient accepté celui de Lulu). On y trouve tous les éléments d'un générique de James Bond, avec des backvoices par les Pointed Sisters, Ronnie Spector et Liza Minelli. Bref, on a fait moins commercial.
Tout ça donne un album moins réussi que les autres, c'est certain, mais qui n'est pas dénué de qualités pour autant. "Big Apple Dreamin' (Hippo)" montre qu'Alice Cooper a toujours réussi ses introductions, le morceau titre est tout bonnement excellent et "Teenage Lament '74" mérite d'être un classique du groupe. Généralement, si la face A a ses faiblesses, la face b tient même sacrément la route en n'ayant pas un seul mauvais morceau. On peut également féliciter un groupe qui ne sait pas trop où aller de sortir quelque chose d'aussi bon moins d'un an après son album phare. On ne voit plus ça très souvent.
Bref, un chant du cygne loin d'être honteux, un disque qui ne marquera pas l'histoire, certes, mais qui reste vraiment bon !
Avant de découvrir l'existence de cet album, on peut s'étonner qu'une maison de disque comme Warner ait pu laisser filer un groupe après un disque d'or sans essayer de lui en soutirer un dernier. Quand on apprend que le dernier disque existe bel et bien et que son manque de succès a mené le groupe à la séparation, on peut envisager 3 possibilités :
- Soit le groupe a essayé de reproduire la recette de Billion Dollar Babies mais s'est planté dans les ingrédients.
- Soit le groupe a osé le contre-pied et s'est lancé dans un suicide commercial.
- Soit le public est passé à côté d'un album génial.
Comme souvent, la vérité se trouve un peu à mi-chemin entre les différentes hypothèses.
De son prédécesseur, Muscle Of Love garde un aspect vague de concept album, autour de thèmes comme la prostitution, le désenchantement, la découverte de la sexualité. Musicalement, on y retrouve ce mélange entre des morceaux rocks limite hard et des compos différentes, plus calmes, comme "Hard Hearted Alice" et "Crazy Little Child", pas franchement convaincantes. En parallèle de ça, on constate une volonté affichée de revenir à un style plus direct, moins théâtral, ce qui pouvait déstabiliser à ce moment de leur carrière, même si la patte Alice Cooper reste bien présente. Même la pochette est d'une simplicité redoutable, bien que le packaging en lui-même soit encore assez élaboré (inserts et autre).
Cependant, on n'est pas non plus dans une démarche consciente de suicide commercial, puisqu'il y figure notamment "The Man With The Golden Gun", composé pour être le morceau titre du film du même nom. (pour la petite histoire, le morceau a été envoyé juste après que les producteurs aient accepté celui de Lulu). On y trouve tous les éléments d'un générique de James Bond, avec des backvoices par les Pointed Sisters, Ronnie Spector et Liza Minelli. Bref, on a fait moins commercial.
Tout ça donne un album moins réussi que les autres, c'est certain, mais qui n'est pas dénué de qualités pour autant. "Big Apple Dreamin' (Hippo)" montre qu'Alice Cooper a toujours réussi ses introductions, le morceau titre est tout bonnement excellent et "Teenage Lament '74" mérite d'être un classique du groupe. Généralement, si la face A a ses faiblesses, la face b tient même sacrément la route en n'ayant pas un seul mauvais morceau. On peut également féliciter un groupe qui ne sait pas trop où aller de sortir quelque chose d'aussi bon moins d'un an après son album phare. On ne voit plus ça très souvent.
Bref, un chant du cygne loin d'être honteux, un disque qui ne marquera pas l'histoire, certes, mais qui reste vraiment bon !
Bon 15/20 | par Blackcondorguy |
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