The Jesus Lizard
Show |
Label :
Collision Arts Et Giant |
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Monsieur B est contrarié. Monsieur B a un petit frère, qu'il aimerait aider dans son éducation musicale. Car Monsieur B. est mélomane, il aime les belles mélodies, la musique bien faite, mais aussi la musique originale, dynamique et qui fait du bruit. Ce qui contrarie Monsieur B, c'est que son petit frère écoute du metalcore.
Monsieur B a pourtant essayé plein de choses : il a initié son petit frère aux groupes un peu insipides qu'il écoutait lui-même adolescent, mais ça n'a pas pris. Il a essayé de l'initier aux groupes de qualité qu'il écoute aujourd'hui, ceux qui font des belles mélodies, et aussi ceux qui font du bruit. Rien n'y fait. Le petit frère de Monsieur B dit que dans le metalcore, c'est plus technique. Il dit que dans le metalcore, ils crient plus, et que ce sont plus des fous. Ça contrarie beaucoup Monsieur B.
Un jour que Monsieur B fait le tour de ses disques, il a une révélation en tombant sur une pochette qui représente un gros bide poilu en gros plan avec juste quelques lettres dessus. Show. Et Monsieur B ce dit que la folie contenue dans ce disque, il faudrait beaucoup de groupes de metalcore pour l'égaler.
Monsieur B a pourtant d'autres disques du même groupe, mais celui-ci est gras, dégoulinant de sueur, vivant. Et il ferait presque office de best of, puisqu'on y retrouve des morceaux de l'EP Lash, de tous les précédents albums et même du suivant.
Monsieur B sait qu'il s'agit là d'une épreuve du feu. Qu'il se peut que son petit frère finisse prostré dans un coin, en pleurs, les oreilles qui saignent , tournant définitivement le dos à toute musique amplifiée. Monsieur B sait qu'il y aura des moments difficiles, que le début percutant de "Glamorous" et "Deaf As A Bat" semblera bien fade quand son frère sera pris dans le tumulte de "Seasick", qu'"Elegy" sera un moment de repos illusoire après un terrifiant "Nub" car elle sera vite rattrapée par "Killer McHann", que le doublé "Boilermaker"-"Puss", même jouissif, pourrait bien laisser des cicatrices, et que la reprise des Dicks "Wheelchair Epidemic" suivie de la perle "Monkey Trick" pourrait bien être un achèvement littéral.
Monsieur B sait aussi que si son petit frère survit il en sortira plus fort, grandi, qu'il comprendra que la composition parfaite, que le chant presque anti-mélodique utilisé comme un instrument à part entière, que les gimmicks de guitare parfaitement placés, que la session rythmique irréprochables renferment bien plus d'intérêt, de maîtrise, que les défilés techniques onanistes et créent une ambiance bien plus malsaines que des puceaux à mèche tatoués singeant les orcs du Seigneur des Anneaux. Il sera musicalement sauvé.
Et si son petit frère survit, Monsieur B pourra même lui montrer des vidéos de concert, à défaut de pouvoir l'y accompagner. Car s'il est un groupe officiant dans les années 90 qu'il faut avoir vu sur scène, c'est bien The Jesus Lizard.
Monsieur B a pourtant essayé plein de choses : il a initié son petit frère aux groupes un peu insipides qu'il écoutait lui-même adolescent, mais ça n'a pas pris. Il a essayé de l'initier aux groupes de qualité qu'il écoute aujourd'hui, ceux qui font des belles mélodies, et aussi ceux qui font du bruit. Rien n'y fait. Le petit frère de Monsieur B dit que dans le metalcore, c'est plus technique. Il dit que dans le metalcore, ils crient plus, et que ce sont plus des fous. Ça contrarie beaucoup Monsieur B.
Un jour que Monsieur B fait le tour de ses disques, il a une révélation en tombant sur une pochette qui représente un gros bide poilu en gros plan avec juste quelques lettres dessus. Show. Et Monsieur B ce dit que la folie contenue dans ce disque, il faudrait beaucoup de groupes de metalcore pour l'égaler.
Monsieur B a pourtant d'autres disques du même groupe, mais celui-ci est gras, dégoulinant de sueur, vivant. Et il ferait presque office de best of, puisqu'on y retrouve des morceaux de l'EP Lash, de tous les précédents albums et même du suivant.
Monsieur B sait qu'il s'agit là d'une épreuve du feu. Qu'il se peut que son petit frère finisse prostré dans un coin, en pleurs, les oreilles qui saignent , tournant définitivement le dos à toute musique amplifiée. Monsieur B sait qu'il y aura des moments difficiles, que le début percutant de "Glamorous" et "Deaf As A Bat" semblera bien fade quand son frère sera pris dans le tumulte de "Seasick", qu'"Elegy" sera un moment de repos illusoire après un terrifiant "Nub" car elle sera vite rattrapée par "Killer McHann", que le doublé "Boilermaker"-"Puss", même jouissif, pourrait bien laisser des cicatrices, et que la reprise des Dicks "Wheelchair Epidemic" suivie de la perle "Monkey Trick" pourrait bien être un achèvement littéral.
Monsieur B sait aussi que si son petit frère survit il en sortira plus fort, grandi, qu'il comprendra que la composition parfaite, que le chant presque anti-mélodique utilisé comme un instrument à part entière, que les gimmicks de guitare parfaitement placés, que la session rythmique irréprochables renferment bien plus d'intérêt, de maîtrise, que les défilés techniques onanistes et créent une ambiance bien plus malsaines que des puceaux à mèche tatoués singeant les orcs du Seigneur des Anneaux. Il sera musicalement sauvé.
Et si son petit frère survit, Monsieur B pourra même lui montrer des vidéos de concert, à défaut de pouvoir l'y accompagner. Car s'il est un groupe officiant dans les années 90 qu'il faut avoir vu sur scène, c'est bien The Jesus Lizard.
Parfait 17/20 | par Blackcondorguy |
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