Kevin Coyne
Marjory Razorblade |
Label :
Virgin |
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Si Case History semblait nous plonger directement dans sa tête, Marjory Razorblade est sans conteste une plongée dans sa vie. Si le premier disque était une petit plainte intimiste guitare/voix, le second apparaît comme une célébration. Une fête chez Kevin Coyne, un peu bizarre certes, où tout le monde est invité, où tout le monde peut attraper un instrument pour accompagner son chant toujours si fiévreux.
Marjory Razorblade est un copieux album photos de vingts titres, où les clichés sont négligemment placés sur les pages, n'importe comment, sans ordre ou chronologie. Une étrange mosaïque de pas loin d'une heure et quart, dans laquelle s'entremêlent expériences troublantes ("Talking To No One") ou sentiments marquants (le malin "I Want My Crown" ou les rechutes sur manman, comme l'étonnante intro amère a cappella ou le glaçant "Good Boy"). Et comme souvent chez lui, ces chansons dépeignent de nombreuses rencontres indélébiles : son lumineux tube "Marlene", "Old Soldier", "Nasty", "Jackie & Edna", ou sa folle pièce maîtresse "Karate King". De toutes les couleurs, armé d'une incroyable panoplie de guitares (cette fois-ci donc, souvent accompagné, ce qui apporte plus d'habileté que sa manière perso de jouer, avec le pouce), l'anglais propose une déferlante de titres, quasiment tous en shuffle, en tout genres. C'est presque obssessif, "popom-popom-popom-popom...", on a l'impression d'être passager d'un train filant à tout allure. Qu'il soit rock'n roll dansant (le puissant "Eastbourne Ladies", le réjouissant "Chicken Wing" final) ou langoureux (les arrêts en gare comme l'aérien "Old Soldier", l'écart "This Is Spain", ou le magique "House On The Hill"), Coyne est d'un enthousiasme forcené quand il s'agit d'essayer de vous faire partager ses émotions. Les titres mélancoliques ont eux aussi une saveur de gaîté. Ses "so fun that it's making me cry" sur "House On The Hill" le résument très bien : on est vraiment heureux d'écouter une musique dont les textes ou mélodies sont parfois si sombres... Toute l'essence de Coyne en vingts caprices, dans le bien être et le malaise. Comme une expression faciale qu'on n'arrive pas à définir, entre sourire et grimace.
A titre personnel moins marquant que son petit Case History, Marjory Razorblade reste l'œuvre maîtresse de Kevin Coyne. De toute son énorme discographie, celle qui près de 40 ans après sa sortie, le rappelle à la mémoire trop souvent déficiente du rock.
Marjory Razorblade est un copieux album photos de vingts titres, où les clichés sont négligemment placés sur les pages, n'importe comment, sans ordre ou chronologie. Une étrange mosaïque de pas loin d'une heure et quart, dans laquelle s'entremêlent expériences troublantes ("Talking To No One") ou sentiments marquants (le malin "I Want My Crown" ou les rechutes sur manman, comme l'étonnante intro amère a cappella ou le glaçant "Good Boy"). Et comme souvent chez lui, ces chansons dépeignent de nombreuses rencontres indélébiles : son lumineux tube "Marlene", "Old Soldier", "Nasty", "Jackie & Edna", ou sa folle pièce maîtresse "Karate King". De toutes les couleurs, armé d'une incroyable panoplie de guitares (cette fois-ci donc, souvent accompagné, ce qui apporte plus d'habileté que sa manière perso de jouer, avec le pouce), l'anglais propose une déferlante de titres, quasiment tous en shuffle, en tout genres. C'est presque obssessif, "popom-popom-popom-popom...", on a l'impression d'être passager d'un train filant à tout allure. Qu'il soit rock'n roll dansant (le puissant "Eastbourne Ladies", le réjouissant "Chicken Wing" final) ou langoureux (les arrêts en gare comme l'aérien "Old Soldier", l'écart "This Is Spain", ou le magique "House On The Hill"), Coyne est d'un enthousiasme forcené quand il s'agit d'essayer de vous faire partager ses émotions. Les titres mélancoliques ont eux aussi une saveur de gaîté. Ses "so fun that it's making me cry" sur "House On The Hill" le résument très bien : on est vraiment heureux d'écouter une musique dont les textes ou mélodies sont parfois si sombres... Toute l'essence de Coyne en vingts caprices, dans le bien être et le malaise. Comme une expression faciale qu'on n'arrive pas à définir, entre sourire et grimace.
A titre personnel moins marquant que son petit Case History, Marjory Razorblade reste l'œuvre maîtresse de Kevin Coyne. De toute son énorme discographie, celle qui près de 40 ans après sa sortie, le rappelle à la mémoire trop souvent déficiente du rock.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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