Kevin Coyne
Dynamite Daze |
Label :
Virgin |
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Dynamite Daze peut être perçu comme une réaction épidermique à Heartburn. Dès le titre éponyme, nous voilà tout d'abord propulsé dans la crasse rock qui manquait au précédent opus. Kevin Coyne brûlait ; là il explose. Le galop rythmique est haletant, irrésistible. On l'entend même se fendre la poire... Et "Brothers Of Mine" de prendre le relais sur le même tempo, cette fois avec cette voix de cinglé en renfort sur le refrain. Si cette chanson nous donne l'impression de retrouver le Coyne de History Case et Marjory Razorblade, c'est bien l'album tout entier qui se révèle être un pur petit concentré de l'univers du chanteur. Et pour les novices et les moins enthousiastes face au Coyne originel, pas de soucis ! Dynamite Daze n'est pas qu'un simple retour aux sources, c'est également un compromis. Quelques titres en effet, souvent seul avec un piano ou un clavier, viennent nous rappeler que le monsieur a des velléités mélodiques plus moelleuse mais rafraîchissantes. Un retour au rock frénétique donc (comprenant également l'énergique "Amsterdam", le félin "Woman Woman Woman" et le malin "Dance Of Bourgeoisie"), mais surtout un retour au minimalisme. Car le groupe Zoot Money accompagnant Coyne aura eu tendance à nous faire oublier l'émotion que peut procurer les escapades intimistes de l'anglais. Dynamite Daze est donc aussi fait pour nous rappeler l'émotion que le bonhomme peut distiller.
"Lunatic", c'est un de ces titres folks inclassables du répertoire de Coyne ; atmosphérique, étrange, et grinçant. Ça, c'est le Coyne des origines. Le charmant "Are We Dreaming" apaise de suite toute tension dans un nuage d'accordéon. Là on est chez la mélodiste, renaissant par l'inédit de l'instrument utilisé. Quant à l'avenir, on n'en est pas là, mais la pompe de synthé kitsch du tournoyant "I Really Live Round Here (False Friends)" et son flanger nous en donne un échantillon d'extravagance. L'heure est aux coups de collier et à la mélodie. Et si on s'anime à l'écoute des rythmes enlevés, ce sont les titres mélodiques qui remportent la course de fond. Le court "(Take Me Back To) Dear Old Blighty" est d'une classe folle, et semble raconter une anecdote plus que nous égrainer une chanson. "I Am", à peine plus long, nous fait comprendre que Coyne utilise le piano car il en tire davantage de fragilité que la guitare, qu'il maîtrise mal, et dont il a déjà énormément tiré par le passé. "Cry" supplante cette idée en s'accompagnant de claviers. La saveur de Stevie Wonder qui n'avait pas prise sur Heartburn convainct ici bien plus... Et preuve que cette revue passé/présent se mélange bien : l'enchaînement du beau "I Only Want To See You Smile" au piano, resté en suspens, avec le folky poussiéreux absolumment délicieux "Juliet And Mark". Ou quand Kevin Coyne nous démontre qu'il peut passer du sentimentalisme d'un Joe Cocker à la célébration d'un Van Morisson...
Pas inoubliable à chaque chanson, mais passionnant "à plus d'un titre".
"Lunatic", c'est un de ces titres folks inclassables du répertoire de Coyne ; atmosphérique, étrange, et grinçant. Ça, c'est le Coyne des origines. Le charmant "Are We Dreaming" apaise de suite toute tension dans un nuage d'accordéon. Là on est chez la mélodiste, renaissant par l'inédit de l'instrument utilisé. Quant à l'avenir, on n'en est pas là, mais la pompe de synthé kitsch du tournoyant "I Really Live Round Here (False Friends)" et son flanger nous en donne un échantillon d'extravagance. L'heure est aux coups de collier et à la mélodie. Et si on s'anime à l'écoute des rythmes enlevés, ce sont les titres mélodiques qui remportent la course de fond. Le court "(Take Me Back To) Dear Old Blighty" est d'une classe folle, et semble raconter une anecdote plus que nous égrainer une chanson. "I Am", à peine plus long, nous fait comprendre que Coyne utilise le piano car il en tire davantage de fragilité que la guitare, qu'il maîtrise mal, et dont il a déjà énormément tiré par le passé. "Cry" supplante cette idée en s'accompagnant de claviers. La saveur de Stevie Wonder qui n'avait pas prise sur Heartburn convainct ici bien plus... Et preuve que cette revue passé/présent se mélange bien : l'enchaînement du beau "I Only Want To See You Smile" au piano, resté en suspens, avec le folky poussiéreux absolumment délicieux "Juliet And Mark". Ou quand Kevin Coyne nous démontre qu'il peut passer du sentimentalisme d'un Joe Cocker à la célébration d'un Van Morisson...
Pas inoubliable à chaque chanson, mais passionnant "à plus d'un titre".
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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