Noel Gallagher's High Flying Birds
Noel Gallagher's High Flying Birds |
Label :
Sour Mash |
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Voilà deux semaines que le premier effort solo de Noel Gallagher est sorti. L'album est déjà acclamé un peu partout comme un retour en forme de l'ainé de la fratrie la plus tête de conne, et paradoxalement la plus attachante, de l'histoire du rock. Après que les anciens membres d'Oasis se soient ralliés à Liam pour former Beady Eye, Noel n'est pas en reste en fondant un groupe à son tour. Mais comme l'indique son nom, celui-ci n'est rien d'autre qu'une façade à la carrière solo de son leader. Noel Gallagher's High Flying Birds voit donc le jour en 2010. Entre timidité feinte et mégalo toujours aussi impressionnante, on se perd face aux intentions de Gallagher. Veut-il se poser dans un groupe dont il est le leader mais qui participe au process de composition ?
Ah ah ah. Gallagher, donner un peu d'air à des membres auxquels il ne fait probablement absolument pas confiance ? Laissez moi rire. Cet album, sobrement nommé Noel Gallagher's High Flying Birds, est uniquement destiné à prouver une chose. Que même sans son frère, même sans personne, Gallagher est toujours capable de livrer des albums de pop sublimes, énergiques et fédérateurs pour toute une Angleterre en manque de héros. Et propulsé en haut des charts britanniques dès la première semaine, cet album marque déjà une victoire face à son frère qui ne se hissa qu'à la troisième place. Première victoire pour Noel.
Les chansons maintenant. Eh bien Gallagher prouve une nouvelle fois au monde qu'il est bien l'éminence mélodique de la fratrie, pour ceux qui en doutaient encore. Les compositions, bien que dans un style très gallagherien, sont parfaitement au niveau des meilleures compositions d'Oasis depuis les années 2000. Bon, l'album ne frôle jamais la perfection de Definitely Maybe, mais il se place en quasi best-of du Oasis version 2000's. Sorte de synthèse de tout ce que Oasis a fait de mieux sur la dernière décennie, Noel livre des pop songs imparables ("If I Had A Gun"), des chansonnettes très anglaises ("The Death Of You And Me"), des hymnes de stade comme on n'en fait plus beaucoup ("Record Machine", "Everybody's on The Run) et toutes autres joyeusetés pop particulièrement bien ficelées.
Noel n'a jamais perdu son talent mélodique et ses solos sont toujours aussi vibrants comme sur "Record Machine" ou "Stop The Clocks", inédit de Oasis. Cet art typiquement anglais de la chanson pop, créé par les Beatles, puis remis au goût du jour par Oasis dans les années 2000, transparait parfaitement dans l'ensemble des morceaux. Noel réussit à donner une cohérence et un intérêt à son album, ne négligeant pas la variété, contrairement à celui de son concurrent direct, qui livrait en début d'année un album fatigant et fatigué avec Beady Eye.
Malheureusement, Noel sombre dans ses mauvais penchants pour la bidouille sonore, ce qui nous donne parfois quelques bouillies inaudibles sur des morceaux qui avaient pourtant un potentiel énorme. Noel saborde son "Soldier Boys and Jesus Freaks", charge contre le puritanisme militaire qui tombe à plat par des boucles sonores éreintantes. Même le somptueux "Stop The Clocks" est au final gâché par des saturations virant au grand n'importe quoi. Dommage pour un artiste pourtant si aguerri de vouloir s'obstiner dans des délires bruitistes inutiles et déplacés dans le cadre de la chanson pop.
Mais ne gâchons pas notre plaisir. Même si certaines chansons sont sabordées, même si la présence de Liam aurait certainement donné du lustre à certaines chansons ("The Death Of You And Me", notamment, à qui manque la gouaille du petit braillard), même si cet album aurait pu être une très bonne cuvée d'Oasis ... Il reste un très bon premier album solo de Noel.
Ah ah ah. Gallagher, donner un peu d'air à des membres auxquels il ne fait probablement absolument pas confiance ? Laissez moi rire. Cet album, sobrement nommé Noel Gallagher's High Flying Birds, est uniquement destiné à prouver une chose. Que même sans son frère, même sans personne, Gallagher est toujours capable de livrer des albums de pop sublimes, énergiques et fédérateurs pour toute une Angleterre en manque de héros. Et propulsé en haut des charts britanniques dès la première semaine, cet album marque déjà une victoire face à son frère qui ne se hissa qu'à la troisième place. Première victoire pour Noel.
Les chansons maintenant. Eh bien Gallagher prouve une nouvelle fois au monde qu'il est bien l'éminence mélodique de la fratrie, pour ceux qui en doutaient encore. Les compositions, bien que dans un style très gallagherien, sont parfaitement au niveau des meilleures compositions d'Oasis depuis les années 2000. Bon, l'album ne frôle jamais la perfection de Definitely Maybe, mais il se place en quasi best-of du Oasis version 2000's. Sorte de synthèse de tout ce que Oasis a fait de mieux sur la dernière décennie, Noel livre des pop songs imparables ("If I Had A Gun"), des chansonnettes très anglaises ("The Death Of You And Me"), des hymnes de stade comme on n'en fait plus beaucoup ("Record Machine", "Everybody's on The Run) et toutes autres joyeusetés pop particulièrement bien ficelées.
Noel n'a jamais perdu son talent mélodique et ses solos sont toujours aussi vibrants comme sur "Record Machine" ou "Stop The Clocks", inédit de Oasis. Cet art typiquement anglais de la chanson pop, créé par les Beatles, puis remis au goût du jour par Oasis dans les années 2000, transparait parfaitement dans l'ensemble des morceaux. Noel réussit à donner une cohérence et un intérêt à son album, ne négligeant pas la variété, contrairement à celui de son concurrent direct, qui livrait en début d'année un album fatigant et fatigué avec Beady Eye.
Malheureusement, Noel sombre dans ses mauvais penchants pour la bidouille sonore, ce qui nous donne parfois quelques bouillies inaudibles sur des morceaux qui avaient pourtant un potentiel énorme. Noel saborde son "Soldier Boys and Jesus Freaks", charge contre le puritanisme militaire qui tombe à plat par des boucles sonores éreintantes. Même le somptueux "Stop The Clocks" est au final gâché par des saturations virant au grand n'importe quoi. Dommage pour un artiste pourtant si aguerri de vouloir s'obstiner dans des délires bruitistes inutiles et déplacés dans le cadre de la chanson pop.
Mais ne gâchons pas notre plaisir. Même si certaines chansons sont sabordées, même si la présence de Liam aurait certainement donné du lustre à certaines chansons ("The Death Of You And Me", notamment, à qui manque la gouaille du petit braillard), même si cet album aurait pu être une très bonne cuvée d'Oasis ... Il reste un très bon premier album solo de Noel.
Très bon 16/20 | par Bona |
Posté le 08 décembre 2011 à 12 h 59 |
C'était écrit. À la seconde où le split d'Oasis fut rendu public (soit 15 minutes après les faits), un soir de fin d'été 2009 à Paris, tout le monde s'accordait à dire que, sauf malentendu, Liam Gallagher était destiné à faire de la merde sans son frère ainé, alors que ce dernier n'aurait aucun mal à sortir un bon disque solo.
Il y a quelques mois, Liam dégainait le premier avec son nouveau groupe, Beady Eye. Comme prévu, à part un ou deux bons titres, l'ensemble ne cassait pas trois pattes à un canard.
Mais pour vérifier si la prophétie disait vrai, il restait tout de même à s'assurer de la qualité du premier effort solo de Noel...
"The Death Of You And Me" fut le premier titre présenté au public, avant même la sortie de l'album. Pas de mauvaise blague, le morceau s'avérait à la hauteur des attentes avec son refrain impeccable et ses cuivres savamment intégrés. Pas de surprise en revanche sur le contenu, globalement dans la lignée de certains titres d'Oasis, le début faisait même pas mal penser à "The Importance Of Being Idle". Ce sera d'ailleurs un petit reproche que l'on pourra faire à certaines chansons, à savoir de sonner –par instant seulement- comme des titres d'Oasis à l'instar de la guitare du hit "If I Had A Gun..." qui rappelle par moment "Wonderwall".
Quoiqu'il en soit, le début du disque frappe fort et confirme, si besoin était, que Noel Gallagher peut écrire des titres solides sans avoir besoin de personne.
Les compositions sont dans l'ensemble peu axées sur les guitares (ce sera pour le prochain apparemment) mais surtout sur des orchestrations intelligentes bien que déjà entendu, là aussi, sur certains morceaux d'Oasis.
La suite de l'album (qui ne contient que 10 pistes) baisse légèrement le pied mais reste plus qu'honnête à l'image de "Soldier Boys And Jesus Freaks" ou "Stop The Clocks", originellement écrit pour Oasis et qui clôture le disque.
Dans l'ensemble cependant, on reste en terrain connu, excepté peut-être sur le très bon "Aka... What A Life !" gentiment orienté 80's.
Difficile d'imaginer que ce premier album solo de Noel Gallagher puisse décevoir qui que ce soit aimant Oasis (qui d'autre l'écoutera de toute façon ?).
Alors oui, tout le monde le prédisait, c'est arrivé, Liam s'est planté et Noel a réussi son coup. Ce qui en soi n'était pas bien difficile à prévoir puisque l'ainé des Gallagher a écrit la majorité des grands morceaux d'Oasis.
Reste qu'il demeure une légère mais persistante frustration à l'écoute de tous ces bons titres puisqu'on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient pu servir à faire un très bon album d'Oasis.
Il y a quelques mois, Liam dégainait le premier avec son nouveau groupe, Beady Eye. Comme prévu, à part un ou deux bons titres, l'ensemble ne cassait pas trois pattes à un canard.
Mais pour vérifier si la prophétie disait vrai, il restait tout de même à s'assurer de la qualité du premier effort solo de Noel...
"The Death Of You And Me" fut le premier titre présenté au public, avant même la sortie de l'album. Pas de mauvaise blague, le morceau s'avérait à la hauteur des attentes avec son refrain impeccable et ses cuivres savamment intégrés. Pas de surprise en revanche sur le contenu, globalement dans la lignée de certains titres d'Oasis, le début faisait même pas mal penser à "The Importance Of Being Idle". Ce sera d'ailleurs un petit reproche que l'on pourra faire à certaines chansons, à savoir de sonner –par instant seulement- comme des titres d'Oasis à l'instar de la guitare du hit "If I Had A Gun..." qui rappelle par moment "Wonderwall".
Quoiqu'il en soit, le début du disque frappe fort et confirme, si besoin était, que Noel Gallagher peut écrire des titres solides sans avoir besoin de personne.
Les compositions sont dans l'ensemble peu axées sur les guitares (ce sera pour le prochain apparemment) mais surtout sur des orchestrations intelligentes bien que déjà entendu, là aussi, sur certains morceaux d'Oasis.
La suite de l'album (qui ne contient que 10 pistes) baisse légèrement le pied mais reste plus qu'honnête à l'image de "Soldier Boys And Jesus Freaks" ou "Stop The Clocks", originellement écrit pour Oasis et qui clôture le disque.
Dans l'ensemble cependant, on reste en terrain connu, excepté peut-être sur le très bon "Aka... What A Life !" gentiment orienté 80's.
Difficile d'imaginer que ce premier album solo de Noel Gallagher puisse décevoir qui que ce soit aimant Oasis (qui d'autre l'écoutera de toute façon ?).
Alors oui, tout le monde le prédisait, c'est arrivé, Liam s'est planté et Noel a réussi son coup. Ce qui en soi n'était pas bien difficile à prévoir puisque l'ainé des Gallagher a écrit la majorité des grands morceaux d'Oasis.
Reste qu'il demeure une légère mais persistante frustration à l'écoute de tous ces bons titres puisqu'on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient pu servir à faire un très bon album d'Oasis.
Bon 15/20
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