Noel Gallagher's High Flying Birds
Back The Way We Came : Volume 1 2011 - 2021 |
Label :
Sour Mash |
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Question : combien de best of marqués vol.1 ont eu un vol.2 ? Non pas que l'on doute de la capacité de Noel Gallagher à produire une autre douzaine de singles ces 10 prochaines années mais gageons que l'indicée 1 du volume n'a d'autre but qu'être un indice de la volonté de Noel de se montrer comme toujours productif et non dans sa finitude ou branché sur le circuit nostalgie, héritage historique. D'histoire il est justement question sur ces disques. Liam formulerait probablement quelque chose comme "mon frère est devenu une grosse patate, la preuve par 18", étant bien moins drôle que ce dernier, l'approche ici sera "Noel ne veut plus être un songwriter mais un artiste, la preuve par 18".
Comme d'autres -au hasard Jack White- les trois premiers albums dits solo de Noel suivent une trajectoire d'affirmation puis d'émancipation. L'album de 2011 était fait de morceaux pensés pour Oasis (impossible de ne pas soupirer en songeant à Liam sur l'excellent "Everybody's on the run") et se posait comme un manifeste de type "je peux faire Oasis seul". C'était un peu bancal, parfois un peu pénible mais Noel esquissait ici ou là des indications de ce vers où il tendait (le maladroit "Aka... What a life !") mais ça a cartonné sur le concept d'enfin pouvoir entendre le grand frère génial débarrassé du petit morveux. Avec Chasing yesterday 3 ans plus tard, il signait un très beau voire mésestimé deuxième album : bien écrit, bien joué, bien chanté et dégraissé de la prod balourde du précédent. Noel se laissait aller à un solo de saxo, des balades délicates, une chanson planante et réécrivait "Aka...what a life !" en mieux sur l'extraordinaire "Ballad of the mighty I". Son style solo était trouvé et tout cela était très cool. Si bien que lorsqu'est arrivé Who built the moon et son joli titre, la déception a été à la hauteur de l'attente. Notre homme était devenu une sorte d'incarnation un peu irritante de l'artiste atomisant les tables de la loi du songwriting se contentant de quelques vagues idées mélodiques répétées ad nauseum, d'un chant poussif qui fait sortir les veines le tout enrobé d'un parfum de sophistication de nouveau riche dorénavant trop bien pour nous, incapables de comprendre que de jouer du ciseau sur scène est de l'art (paradoxalement, au même moment son frère lançait son carton solo en tapant à fond sur la case lad) et avec bizarrement une petite perle en bonus track. Trois ep plus tard dans le même style (avec quelques réussites, ici présentes par ailleurs), c'est étrangement une fois de plus avec ce petit acte d'autosatisfaction que Noel se rappelle à notre bon souvenir. Et à vrai dire pour le meilleur, les 2 inédits sont de haute volée, à une ou deux broutilles prêts les meilleures chansons des 10 dernières années sont bien là (nous regretterons l'absence de son génial générique de James Bond en puissance "The man who built the moon") et tout cela tient très bien la route : classé chronologiquement, nous avons un disque pour chanter, un deuxième en fond sonore pour le brunch.
Comme d'autres -au hasard Jack White- les trois premiers albums dits solo de Noel suivent une trajectoire d'affirmation puis d'émancipation. L'album de 2011 était fait de morceaux pensés pour Oasis (impossible de ne pas soupirer en songeant à Liam sur l'excellent "Everybody's on the run") et se posait comme un manifeste de type "je peux faire Oasis seul". C'était un peu bancal, parfois un peu pénible mais Noel esquissait ici ou là des indications de ce vers où il tendait (le maladroit "Aka... What a life !") mais ça a cartonné sur le concept d'enfin pouvoir entendre le grand frère génial débarrassé du petit morveux. Avec Chasing yesterday 3 ans plus tard, il signait un très beau voire mésestimé deuxième album : bien écrit, bien joué, bien chanté et dégraissé de la prod balourde du précédent. Noel se laissait aller à un solo de saxo, des balades délicates, une chanson planante et réécrivait "Aka...what a life !" en mieux sur l'extraordinaire "Ballad of the mighty I". Son style solo était trouvé et tout cela était très cool. Si bien que lorsqu'est arrivé Who built the moon et son joli titre, la déception a été à la hauteur de l'attente. Notre homme était devenu une sorte d'incarnation un peu irritante de l'artiste atomisant les tables de la loi du songwriting se contentant de quelques vagues idées mélodiques répétées ad nauseum, d'un chant poussif qui fait sortir les veines le tout enrobé d'un parfum de sophistication de nouveau riche dorénavant trop bien pour nous, incapables de comprendre que de jouer du ciseau sur scène est de l'art (paradoxalement, au même moment son frère lançait son carton solo en tapant à fond sur la case lad) et avec bizarrement une petite perle en bonus track. Trois ep plus tard dans le même style (avec quelques réussites, ici présentes par ailleurs), c'est étrangement une fois de plus avec ce petit acte d'autosatisfaction que Noel se rappelle à notre bon souvenir. Et à vrai dire pour le meilleur, les 2 inédits sont de haute volée, à une ou deux broutilles prêts les meilleures chansons des 10 dernières années sont bien là (nous regretterons l'absence de son génial générique de James Bond en puissance "The man who built the moon") et tout cela tient très bien la route : classé chronologiquement, nous avons un disque pour chanter, un deuxième en fond sonore pour le brunch.
Bon 15/20 | par Granpa |
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